Conférence de presse de Soumaïla Cissé: LE CANDIDAT TIRE SES LEÇONS
Entre le candidat de l'Adema aux dernières élections présidentielles et la presse, semble s'instaurer une tradition de contacts. Après la Maison de la presse le 9 mai dernier, c'est le Palais des congrès qui a abrité vendredi dernier leur rencontre. Le premier intervenant était Dioncounda Traoré, le président de l'Adema-PASJ pour qui les élections des 28 avril et 12 mai dernier constituent une nouvelle étape du processus démocratique dans notre pays, dont le déroulement (bon dans l'ensemble), honore le pays et son peuple. Selon le leader des Abeilles, ces élections, loin de constituer une défaite du parti, sont perçues comme une victoire que l'Adema aurait fort bien pu remporter. N'empêche, l'Adema et ses alliés de l'Alliance pour la république et la démocratie (ARD) continueront à se battre pour le triomphe des idéaux du 26 mars. "Notre détermination reste intacte et notre moral est au plus haut niveau. Nous nous engageons pour les législatives", a révélé Dioncounda Traoré. Battu aux élections, certes. Mais certainement pas abattu. Tel est apparu Soumaïla Cissé qui a rendu hommage à toutes les citoyennes et à tous les citoyens qui ont placé leur confiance en lui, en particulier les électeurs du Mali profond. En bon perdant comme le recommande l'un des principes de la démocratie, il a félicité le général ATT pour sa brillante élection. Pour le héros de la bande dessinée "Soumi le champion", l'ancien chef de l'Etat et président du CTSP représente un symbole vivant de l'histoire démocratique de notre pays. Il a exprimé le vœu afin que pendant son mandat - où ses amis se multiplieront - le Mali devienne un havre de paix et que les problèmes auxquels va être confronté le pays (école, chômage, électricité et eau, santé, route) trouvent assez rapidement des solutions adéquates. Soumaïla Cissé affirme être fier d'avoir défendu les couleurs rouge-blanc et surtout d'avoir été battu au second tour par une coalition dans laquelle selon lui figuraient un ancien chef de l'Etat, de deux ex-Premiers ministres et de 14 chefs de partis politiques. Cette défaite, a-t-il dit, n'est nullement une honte et il l'accepte avec humilité. Le candidat a aussi éclairé la presse sur les moyens utilisés pendant la campagne et surtout sur la provenance de l'hélicoptère qui lui servi pour ses tournées. L'appareil lui a été mis à disposition par un de ses amis et fut rendu après le premier tour. Avec humour, il a soutenu que cette contribution d'un de ses fervents amis devait lui permettre de rattraper les dix ans de retard sur son adversaire. Soumaïla Cissé a par ailleurs révélé qu'il n'avait pas été le seul candidat à avoir fait la demande de l'appareil. Mais c'est lui qui en a bénéficié, puisque "la logistique ADEMA est adéquate". La campagne, a-t-il ajouté, est une fête et non une période d'humiliation. Selon lui, son parti n'a pas mis autant de moyens que les autres. "Tout ce qu'on affirme sont des rumeurs. J'ai tout simplement bénéficié de l'aide de nombreux amis. Et certains d'entre eux ne me promettent plus en 2007 si je me présente à nouveau", argua-t-il. Les législatives seront le principal point de mire du parti de l'Abeille. En ce qui concerne les exclus, affirme Dioncounda Traoré, tout se réglera conformément aux textes. Car au sein du parti, dira-t-il, fonctionne à merveille selon les principe d'une véritable démocratie interne. Aujourd'hui l'ADEMA scrute l'horizon des législatives qu'il espère remporter avec l'aide de ses amis de l'ARD pour pouvoir gouverner le pays. Si les leaders du parti affirment ne pas être sectaires et sont prêts à servir le Mali et les Maliens, par contre ils ne sont pas prêts à siéger dans un gouvernement d'union nationale souvent formé en temps de crise. "Nous ne souhaitons pas que le Mali en arrive là", argumente Dioncounda Traoré. Pour le second tour, le parti affirme avoir noué des contacts avec le RPM et Espoir 2002, mais sa main tendue n'a pas trouvé de réponse. Soumaïla Cissé a assuré que rien ne l'oppose au président de la République, à qui il doit sa carrière ministérielle. Mais leur dernière rencontre remonte au 30 mars dernier. Depuis lors, ce fut, dit-il, le silence radio. Bref pour Soumaïla, la campagne est terminée et les leçons seront tirées pour voir ce qui n'a pas marché. Il conclu qu'a priori rien ne prédestine l'Adema à virer dans l'opposition.
S. BADIAGA - 2002-05-20 L'Essor
jeudi 2 août 2007
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