jeudi 2 août 2007

INTERVIEW

Soumaila CISSE, 3ème vice-président de l’ADEMA-PASJ et candidat investi à l’élection présidentielle: "LE CANDIDAT DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE C'EST LE CANDIDAT DE L'ADEMA" ( 16/04/2002) INTERVIEW EXCLUSIVE, realise par AFRICATIME.COM,
Soumaila CISSE s’explique sans fard sur les questions du moment. Il n’élude aucun sujet. Cet informaticien de 53 ans est confiant et le dit. Propos directs et concis.

1)Vous vous êtes, monsieur le ministre, battu pour l'organisation de primaires pour le choix du candidat de l'Adema a la présidentielle du 28 avril prochain. Vous avez remporté cette première manche, reste la deuxième....
SOUMAILA CISSE : Et c’est également une nouvelle paire de manches ! (rires…) vous le dites si bien ! La première manche, celle de la légalité et de légitimité est tranchée on n’en parle plus. La deuxième, les militants de l’ADEMA doivent la relever et à l’enthousiasme ambiant, je suis serein et très confiant pour l’issue du scrutin du 28 avril inch’Allahou !
2)L'organisation des primaires a laissé des traces dans votre famille politique, on vous a accusé de corruption politique. Pensez-vous avec le recul, que l'Adema était suffisamment mature pour la tenue de ces primaires ?
SOUMAILA CISSE : Si l’ADEMA, c’est-à-dire, ses militants, sesdirigeants n’étaient pas prêts à cette innovation, la Conventionn’allait pas être instituée. J’en suis convaincu. J’ai participé très, très activement aux travaux du Congrès et j’ai senti une soif d’équité, de justice des militants. C’est comme s’ils réalisaient un challenge, comme s’ils relevaient un défi ou comblaient une lacune. La Convention met fin au diktat de la Direction du parti sur l’ensemble du peuple ADEMA. C’est un acquis exceptionnel qui commence déjà à inspirer d’autres ici, comme ailleurs… Le message que notre parti reçoit enpermanence est clair ;«tenez bon, si vous réussissez, on vous suivra, sinon c’est la catastrophe!» Dernière chose importante : l’Adema passait déjà par le système des primaires pour désigner ses députés. Les militants savent donc à quoi s’en tenir.
3)Sur quelle base programmatique allez-vous briguer le suffrage de vos compatriotes. ? Et en quoi ce programme sera-t-il novateur pour le Mali ?
SOUMAILA CISSE : C’est d’abord un programme de continuité. Avecl’ADEMA, il n’ y a pas de rupture, de moment de flottement. C’est une équipe aguerrie, au fait de la gestion des affaires. Notre programme qui est largement diffusé sur la Toile [www.soumailacisse.net], se décline en 21 propositions qui embrassent toutes les préoccupations de nos compatriotes : de la santé, la première des libertés, à l’environnement en passant par l’école, le désenclavement et la dignitédes Maliens de l’Extérieur. Vous savez la diaspora malienne constitue pour nous un levier important de développement. Nous tenons à les impliquer davantage et à nous assurer de leur honneur dans leurs pays d’accueil. Il y a donc un programme consistant réaliste et ambitieux pour consolider les acquis et relever les nombreux défis qui nous attendent.
4)On accuse, a tort ou a raison, le président Konaré d'affaiblirl'Adéma et son candidat au profit de...Amadou Toumani Touré. Alors, avez-vous ou pas le soutien du président de la République ?SOUMAILA CISSE : «On… on… » Qui est ce «on» qui accuse le président KONARE ? Pour vous parler en bon Malien, Alpha est devenu le cousin de tout le monde et on lui attribue beaucoup de choses, on lui prête beaucoup d’intentions… Moi je travaille avec le président depuis bientôt près de 10 ans. Premier Secrétaire général de la présidence sous la 3ème république, nous avons travaillé dans des moments d’initiation et puis de tensions sociopolitiques intenses. Ce sont des souvenirs, soit ! C’est pour vous dire que je le connais très bien.S’agissant de ma candidature, le président de la République est formel: son candidat est celui de l’ADEMA. C’est quand même clair, le reste n’est pour moi que vaines supputations.
5)Le comité exécutif de l'Adema a exclu de ses rangs, l'ancien Premier ministre, Mande Sidibé, et l'ancien ministre de développement rural, El Madani Diallo. Ces exclusions ne risquent-elles pas de fragiliser davantage votre candidature ?
SOUMAILA CISSE: Pas du tout. Au contraire, c’est la cohésion depuis cette exclusion, longtemps réclamée par la base du Parti, souvent avec beaucoup d’insistance. Pour simplifier, je vous révèle que ces partants sont les mêmes avec quelques personnes en moins qui ont voulu prendre la Convention en otage. Ils avaient été presque hués et s’étaienttassés. A la veille du scrutin du 28 avril, ils redonnent de la voix, c’est, je vous assure, leur dernier baroud d’honneur. A l’ADEMA, nous sommes démocrates et nous respectons même les suicides des autres ! (rires) Vraiment le Parti, un moment mis à rude épreuve, est maintenant réconcilié avec lui-même. L’ADEMA, consciente des enjeux actuels, est aujourd’hui plus forte et plus unie que jamais, je vous l’assure ! Lesmeetings que j’ai animés dans la moitié du pays,(je continue pour l’autre moitié dès demain [mardi 16 avril2002]), ces meetings donc, par la ferveur et l’engagement des militants, m’ont tellement renforcé dans ma conviction que notre Parti est fort, que je suis convaincu que nouspouvons faire la différence dès le 1er tour, inch’Allahou !
6)Deux pôles politiques importants se sont constitues ces dernières semaines en vue de la présidentielle: l'un autour du général Amadou Toumani Touré, l'autre avec le MPR, le CNID et le RPM notamment. Quelle est la stratégie de l'Adéma et de son candidat en vue de ces élections ?
SOUMAILA CISSE : Bonne question et qui tombe au bon moment ! L’ADEMA vient d’initier avec ses partenaires le pôle de la victoire. Onze (11) partis politiques les plus représentatifs ont signé une plate-forme. L’UDD, le PMDR, la CDS, le MC CDR le BARA et les autres signataires constituent avec l’ADEMA près de 80 pour cent de l’électorat. Chose très importante ; certains de ses partis, malgré leur relatif grand poids politique, ne présentent pas de candidat à la présidentielle. Cesont d’importants soutiens du candidat de l’ADEMA dès le 1er tour, contrairement à d’autres pôles où le trop plein de candidatures irrite déjà les militants de ce formations politiques, militants qui sont presque déboussolés par des alliances contre-nature. Des alliances fortes et sûres, un bilan élogieux, l’ADEMA attend quant à elle, dansla sérénité, son triomphe, le 28 avril, inch’Allahou !
7) Vous êtes le candidat du parti au pouvoir, vous allez donc à la bataille avec d'importants moyens financiers et logistiques notamment. D'où viennent ces moyens ? Des caisses de l'Etat ?SOUMAILA CISSE : Le lendemain de mon investiture comme candidat de l’ADEMA, j’ai quitté le Gouvernement ! Cette précaution j’en mesure les dividendes positifs. Je ne suis plus ministre ; donc vraiment plus de véhicules de fonction, carburant et autres avantages, je ne les connais plus depuis plus de 3 mois. Je compte, à cet effet, sur mes amis ici, au Mali et ailleurs dans le monde.
8)Si, par hypothèse, vous êtes élu, que comptez-vous faire de nouveau que vous n'avez pas fait en dix ans de gestion des affaires publiques ?
SOUMAILA CISSE : C’est une vraie colle ! Le concept de nouveauté est très relatif. Je poursuivrai l’œuvre bien entamée. J’imprimerai la marque de ma touche personnelle à certains dossiers ou d’autres priorités. Bref, comme l’a dit le président KOBNARE sur le sujet, c’est le style qui fait l’homme. Attendons pour voir, on jugera après,inch’Allahou !
Entretien réalisé par Alhassane Ag Mohamed et Yély Traoré pour Africatime.com

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