jeudi 2 août 2007

LANCEMENT DE CAMPAGNE

Soumaila Cissé a choisi les visites de proximité et la ville de Nioro du Sahel pour démarrer sa campagne. Une première sortie marquée par un accueil chaleureux et une forte mobilisation des militants. Touché par l’enthousiasme et l’engagement des populations de Nioro du Sahel, Soumaila Cissé a voulu partager avec notre envoyé spécial ses premières impressions de campagne. Constat.
LE REPUBLICAIN : Monsieur le Vicie-Président, c’est par Nioro du Sahel que vous avez commencé votre campagne, peut-on savoir pourquoi ?
SOUMAILA CISSÉ : Je crois que le devoir premier pour chaque militant qui veut acquérir des responsabilités au sein du parti, c’est d’aller vers les autres militants et de gagner leur confiance. Cette pratique, mon équipe et moi, nous la faisons nôtre, depuis bien longtemps. C’est donc logique pour nous de ne pas convoquer les militants, mais d’aller les trouver chez eux, de les écouter, de recevoir leurs doléances, de partager avec eux notre vision de l’ADEMA-PASJ et du devenir du Mali. Cette démarche est plus exigeante, moins flamboyante, mais emminement plus respectueuse et plus à l’écoute des militants. Il ne faut pas oublier que cette campagne nous donne l’occasion de sensibiliser les militants à notre vision de générosité et de solidarité au sein de l’ADEMA-PASJ, elle doit nous permettre également d’enrichir notre programme de conseils et de suggestions émanant des militants. C’est là une des raisons fondamentales qui nous ont fait choisir Nioro du Sahel pour démarrer notre campagne.
Nioro du Sahel, c’est loin de Bamako. C’est une ville enclavée qui connaît certains problèmes. Pour nous, il est important de venir échanger avec les militants sur les solutions à trouver ensemble aux problèmes auxquels ils sont confrontés. Sur chacune des préoccupations soulevées, nous avons montré ce que les gens de mon équipe et moi même souhaitons réaliser à Nioro avant de partager nos idées et notre profession de foi. Et je crois que c’est cette crédibilité dans l’action qui explique l’enthousiasme et la confiance des militants. Mais Nioro du Sahel, c’est aussi une ville de grandes traditions. Pour nous, c’était important de commencer par ce riche vivier de sagesses avant de faire le tour du pays.
J’ai choisi Nioro du Sahel, enfin, pour rendre hommage aux plus anciens et fidèles militants de notre parti. Qui ne connaît pas madame Sy Kadiatou Sow, enfant de Nioro, militante de la première et à l’avant-garde des grandes luttes démocratiques dans ce pays. En venant à Nioro du Sahel, le pays natal de madame Sy Kadiatou Sow, j’ai voulu honorer son engagement politique et rendre hommage à tous ces militants politiques qui de Kadiolo à Tessalit, de Kayes à Ansongo fédèrent leurs idées et leurs énergies pour que triomphent partout dans le pays les valeurs du « peuple ADEMA. »
Que retenez-vous de cette étape de Nioro du Sahel?
L’accueil et la mobilisation à Nioro du Sahel ont été au-delà de nos attentes. Je crois que les populations de Nioro se sont fait un point d’honneur à nous accueillir avec autant d’enthousiasme et de confraternité. Aussi bien les militants que la population de Nioro du Sahel se sont mobilisés derrière madame Sy Kadiatou Sow pour nous assurer de leurs soutiens. Notre candidature est très favorablement accueillie et je remercie nos camarades de Nioro pour nous avoir donné la chance de bien démarrer cette campagne.
À Nioro du Sahel, vous avez affirmé que si vous avez un directeur ou une directrice de campagne c’est madame Sy Kadiatou Sow. Le Confirmez-vous?
Non seulement je confirme, mais je suis fier de l’annoncer pour trois raisons. La première c’est que madame Sy Kadiatou Sow est comme moi une militante de la première heure de l’ADEMA-PASJ. Militante avant l’heure, elle incarne mieux que quiconque les valeurs qui ont fondé l’ADEMA et fécondent le Mali d’aujourd’hui. En la nommant directrice de campagne, j’ai voulu réaffirmer notre profond enracinement et notre fidélité aux valeurs originelles de solidarité, d’engagement militant et de justice sociale qui ont permis à l’ADEMA de naître et de grandir.
Deuxièmement, j’ai voulu récompenser le mérite des femmes de l’ADEMA. Nombreuses sont les femmes de notre Parti qui mériteraient d’être davantage mises de l’avant. Elles sont compétentes, fortement engagées et très souvent, se sacrifient plus que d’autres dans les combats que mène quotidiennement le Parti. À ce propos, notre profession de foi explique très clairement notre engagement à placer les femmes et les jeunes au centre de nos priorités, à s’appuyer sur un leadership féminin qui veillera à une plus grande responsabilisation des femmes dans la gestion du parti et du pays.
Enfin, j’ai toujours dit que pour assurer un meilleur avenir à tous les Maliens, il faut choisir le meilleur candidat. Et « pour être le meilleur, il faut s’entourer des meilleurs ». Madame Sy Kadiatou Sow est incontestablement un des meilleurs cadres du Parti. Elle est reconnue pour sa compétence, son sérieux et sa crédibilité. Ces valeurs sont également celles de l’ADEMA. C’est pourquoi, j’ai constitué autour de madame Sy Kadiatou Sow, une équipe de cadres et de militants du parti reconnus pour leur savoir-faire et pour le sérieux de leur engagement politique. Ces militantes et militants sont en plus, appréciés au sein du parti pour leur esprit d’ouverture et de rassemblement ainsi que leur sens de la solidarité.
Monsieur le Vice-Président, quel enseignement tirez-vous des deux autres étapes de Diéma et Kolokani?
La première leçon à retenir est celle de la pédagogie. Nos discussions ont été franches et fructueuses et c’est très bien qu’il en soit ainsi. Les hommes politiques doivent comprendre que rencontrer les militants à la base n’est pas une promenade de santé. C’est un exercice sérieux où toutes les questions doivent être abordées avec tous les militants, sans distinction aucune. C’est le sens de ces primaires et il est du devoir des candidats d’expliquer, d’informer et d’approfondir certains aspects d’une problématique soulevée. C’est ce que nous avons fait À Diéma et Kolokani, où nous avons constaté que les camarades avaient besoin d’informations complémentaires sur le déroulement des primaires et sur la vision des candidats. Les militants ont beaucoup apprécié notre démarche.
Au cours de cette tournée, vous avez surtout insisté sur l’unité et la cohésion du parti. Est ce à dire que ces primaires constituent une menace pour l’ADEMA?
Je pense au contraire, que ces primaires constituent un formidable exercice démocratique. De quoi s’agit-il en fait? Le Parti doit choisir un chef et l’on demande à chacun des prétendants d’aller à la base pour obtenir la confiance des militants sur sa capacité à fédérer le Parti aujourd’hui, et sur sa capacité à gérer le pays, demain. Dans ce contexte, il nous semble que les primaires constituent la façon la plus démocratique, la plus transparente et la plus respectueuse des militants pour le choix du candidat du Parti.
Ceux qui parlent de menaces sur l’unité du Parti sont probablement ceux qui ne sont pas prêts accepter le verdict des urnes, si le choix des militants ne leur était pas favorable. En ce qui nous concerne, nous sommes engagés à tout faire pour la cohésion du parti. J’ai dit partout que je suis prêt à supporter le candidat que les militants et militantes de l’ADEMA-PASJ auront choisi. Nous l’avons clairement, publiquement et constamment réaffirmé.
Pour nous, ce qui importe le plus, c’est la vitalité du parti et sa cohésion, parce que sans elles, l’ADEMA-PASJ ne gagnera pas les prochaines élections présidentielles, ni législatives, encore moins les municipales. Notre combat dépasse le cadre strict de nos intérêts personnels. Il est l’illustration de notre engagement politique constant au sein de l’ADEMA et l’expression de notre volonté de réaliser de grandes choses pour le Mali. C’est pourquoi, nous n’avons pas peur de perdre et nous sommes prêts à nous mobiliser derrière le candidat que les militantes et militants auront choisi pour les combats futurs. Nous sommes, de ce fait, les meilleurs garants de l’unité du parti.
Comment voyez-vous la suite des primaires ?
Je veux toucher le maximum de militants, aller les trouver là où ils vivent, discuter avec eux et enrichir notre vision du parti et du Mali. Il est très important pour nous d’obtenir de nos militants un mandat clair, fondé sur leur confiance en notre capacité à diriger l’ADEMA dans l’unité et la paix. Les primaires, c’est également l’occasion pour nos militants de choisir leur candidat pour la gestion du Mali. J’ai constitué une équipe de patriotes réputés pour leur sérieux et leurs compétences, qui fera le tour du pays pour écouter et expliquer humblement, sereinement, sans attaquer personne, les raisons de notre démarche. C’est, pour nous, la seule façon de gagner le respect et la confiance de nos militants. Aussi, je souhaite rappeler au peuple ADEMA que «ce qui nous unit est plus important que ce qui peut nous diviser ». Le Républicain

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