mercredi 30 avril 2008

YOUNOUSSI TOURE AUX COMMANDES 4 ANS

Urd : YOUNOUSSI TOURE RESTE AUX COMMANDES POUR LES 4 ANS A VENIR
C’est donc Younoussi Touré qui reste aux commandes de l’Urd pour les 4 années à venir. C’est ainsi qu’en a décidé le 2ème congrès ordinaire du parti qui a clos ses travaux hier dimanche au Cicb. Et dire que l’homme fut vaillamment contesté par une frange de l’Urd emmenée par l’actuel ministre de la santé du gouvernement Modibo Sidibé. M Oumar Touré, puisque c’est de lui qu’il s’agit, garde son poste d’il y a cinq, c’est dire 2ème vice-président du parti. C’est un épilogue heureux pour le parti. Une paix des braves à laquelle s’est investi personnellement M. Soumaila Cissé. A travers ce congrès, M. Cissé apporte la preuve de sa maîtrise totale des hommes et des femmes d’un parti créé à son image et à son honneur. Les actions des contestataires ont duré le temps d’un feu-follé, le temps d’un congrès dit de l’unité et de la clarification. Un congrès de mise en ordre de bataille ; le dernier congrès avant les échéances municipales de 2009 et les législatives et présidentielles de 2012.
Deuxième congrès ordinaire de l’Union pour la république et la démocratie
Sous le signe de l’unité et de la cohésion
Le Centre international de conférence a servi de cadre samedi dernier pour la tenue du deuxième congrès de l’Urd. Un congrès placé sous le signe de la consolidation de l’unité. Les délégués venus des sections de l’intérieur et de l’extérieur du pays ont chauffé à blanc la salle des mille places de l’ex palais des congrès. Des slogans du genre, «faisons le choix de l’avenir » ou encore, «l’Urd, la force montante » étaient bien perceptibles dans la salle. Du beau monde avait fait le déplacement. Il s’agit tout d’abord du fondateur de l’Urd, Soumaïla Cissé. Le président de la commission de l’Uemoa a d’ailleurs été vivement ovationné par un public qui lui est entièrement acquis. Les participants rivalisaient d’adresse et de témoignages de soutien à l’enfant de Niafunke, dont certains des admirateurs, du fond de la salle donnaient de la voix en scandant : Soumaîla ».
Le président de l’assemblée nationale et non moins président de l’Adema, le professeur Dioncouda Traoré avait pris place à coté de Soumaila Cissé. Les présidents du Hcct, M. Oumar Ibrahim et du Conseil économique social et culturel, Moussa Balla Coulibaly faisaient également partie des invités présents. Ajouter à ceux-là, coté gouvernement, les ministres Tièmoko Sangaré de l’agriculture, le ministre du développement social Sekou Diakite, (tous les deux de l’Adéma) et leur homologue de la promotion de la femme et de l’enfant Me Maiga Sinè Damba. On notait la présence de plusieurs responsables et délégués de partis politiques. Les anciens ministres Choguel Maiga du Mpr et Oumar Amadoun Dicko du Psp. Lesquels ont livré un témoignage fort apprécié sur Soumaila Cisse et certains cadres du parti Urd. La déléguée du Fpi, le délégué du Rdr d’Alassane Ouattara, représenté par un ministre membre du gouvernement Ivoirien et l’ANCI sont autant de formations politiques étrangères à avoir fait le voyage de Bko.
Prenant la parole, le président de l’Urd, Younoussi Touré a rappelé les circonstances de la création du parti. Avant de dégager le travail de fourmi abattu pour l’installation des structures du parti. Puisque, soutient-il,il s’agissait de surmonter l’isolement du nouveau parti. Considérée comme la deuxième force politique du pays, l’Urd a depuis, engrangé des points avec ses 29 députés élus à l’assemblée nationale, ses1636 conseillers communaux, ses 104 maires et 15 conseillers nationaux.
L’Urd, poursuit Younoussi Touré est le parti où ont convergé plusieurs formations politiques de notre pays. Ajouter à cela, et comme autre acquis non moins négligeable, la première place qu’occupe le parti de la main tendue dans le financement public des partis politiques. L’Urd va- t- elle s’arrêter en si bon chemin, interroge son président avant depoursuivre en ces termes emphatique : « l’Urd, la force montante va- t- elle sacrifier tous ces bons résultats ? » Non ! Non ! ont répondu en choeur les militants Urd visiblement engagés et déterminés
L’unité est l’une des conditions pour une formation politique de réaliser ses ambitions les plus légitimes, à savoir la conquête du pouvoir. Qui mieux que Younouss Touré pour rappeler cela à ses militants. « C’est le moment de nous dresser comme seul homme pour défendre l’identité de notre parti, pour défendre l’unité et le cohésion de notre parti » a- t- il dit
« C’est le moment de nous armer pour conquérir d’autres victoires » a- t- il ajouté. Younouss Touré fait sans nul doute allusion aux communales de 2009 et aux élections générales de 2012. Pour lui, l’Urd est la mieux indiquée pour remporter ces élections, «puisqu’elle a outre la détermination pour le faire, mais la capacité et la crédibilité » a- t-il lancé.
Abdoulaye Diarra

Soumaïla Cissé ne fait nullement mystère de son ambition pour le Mali
Il était attendu et il est arrivé. Sons discours n’était pour tomber dans l’oreille de sourds. Le président Soumaîla Cissé a, dès l’entame, donné le ton à un congrès annoncé pour être celui de tous les dangers pour l’Urd. La presque totalité de son adresse aux militants a porté sur l’unité. Il l’a d’ailleurs appelé « discours à l’unité » de l’Urd. Il est le mieux à même à savoir jusqu’où il s’est personnellement investi pour désamorcer la crise qui guettait le parti. Et dès qu’il a fini le travail, il lui fallait avoir les mots justes pour parler à chacun et à tous.
Soumaila s’est adressé «au peuple de l’Urd» (le terme est de lui), pas en redresseur de torts mais en rassembleur, pas en messie (libérateur désigné, envoyé par Dieu) mais en prophète (qui prédit l’avenir). En effet, après avoir rappelé que l’Urd elle-même est née de la déchirure et après avoir décrit la division comme «un drame», le président Soumaila a été clair pour prédire : «Si nous perdons le label d’unité, nous nous perdrons et nous ferons perdre le Mali».
C’est un homme confiant, en lui-même et en son parti qui n’a point fait mystère de son ambition pour le Mali. Les militants Urd ont certainement retrouvé en lui l’homme de la situation. L’exercice auquel il s’est en effet livré était des plus délicats : renouveler sa fidélité et sa loyauté au président ATT et se présenter en alternative crédible pour les échéances politiques à venir.
A bien écouter le président Soumaila Cissé, il transparaît clairement qu’il aurait souhaité que, la question des rapports entre lui, son parti et le président ATT soit un domaine réservé à lui. Mais, il s’est trouvé autour de lui et au sein de son parti des personnes plus promptes à se réclamer d’ATT. Au point que la survie de l’Urd semble désormais intimement liés à ses rapports avec ATT. Le président ATT serait-il pour autant celui qui caresse le rêve de voir l’Urd mourir un jour ? Rien n’est moins sûr. Plus sûr est qu’il y a des partis politiques de l’échiquier qui se réjouiraient de cette éventualité dont le président Soumaila s’emploie aujourd’hui à conjurer, résolument.
Belco Tamboura

Source: L’OBSERVATEUR

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