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Le candidat de l’Union pour la république et la démocratie, Soumaila Cissé, est exaspéré par la situation sécuritaire et humanitaire dans le septentrion malien. A la faveur de la première conférence nationale des jeunes de son parti, tenue le samedi dernier, Soumaila Cissé qui était venu recevoir le chèque de sa caution à la présidentielle, a réaffirmé son attachement à l’unicité dans la diversité et l’indivisibilité du territoire malien. Il s’engage, en effet, à « préserver l’intégrité du territoire... ».
C’est le samedi 10 mars 2012 que les jeunes de l’Union pour la république et la démocratie (Urd) ont choisi pour, à l’occasion de leur 1ère conférence nationale, remettre à leur candidat, Soumaila Cissé, le chèque dedix millions de nos francs, équivalant au montant de la caution du candidat à la présidentielle d’avril-mai prochain, mais aussi le Mémorandum issu de la tournée nationale des jeunes du parti à travers le Mali.
Cette cérémonie solennelle n’a pas empêché les organisateurs et leur parrain de rappeler leur position quant à la crise sécuritaire et humanitaire qui secoue le septentrion du Mali. En effet, pour les jeunes de l’Urd, conduits par Madou Diallo, pour le président du Bureau exécutif national du parti, Younoussi Touré ainsi que pour le candidat du parti à la présidence de la république, Soumaïla Cissé, les événements tristes qui sévissent dans le nord sont préoccupants et entament la cohésion et l’unité nationale et risquent de compromettre l’avenir de la jeunesse du Mali. Aussi, ils condamnent tour à tour les « actes barbares perpétrés contre la République par les rebelles du Mnla ».
« Je prends l’engagement de préserver, jusqu’à mon dernier souffle, l’intégrité du territoire... », a lancé Soumaïla Cissé
« Qu’aucun jeune n’ait de crainte pour son avenir, […] avec moi, le Mali sera branché »
S’adressant à la jeunesse du Mali, à travers la « dynamique jeunesse de l’Urd », Soumaïla Cissé promet qu’une fois élu président de la République du Mali, il fera du Mali une « révolution numérique ».
Il mettra en place un « plan présidentiel d’équipements de nos écoles et universités en matériels informatiques », grâce à la collaboration avec Samsung, Nokia, Microsoft…, qu’il « connaît parfaitement ». « Aussi, chaque élève et étudiant malien sera doté d’un ordinateur portable ». Bref, Soumaïla Cissé promet qu’avec lui « le Mali sera branché » tout simplement ». Il rassure la jeunesse malienne en ce qui concerne son avenir. « Qu’aucun jeune n’ait de crainte pour son avenir ».
« Pour être meilleur, il faut s’entourer de meilleurs !»
Prenant à son compte cette pensée du physicien germano-américain, Albert Einstein, concepteur de la théorie de la relativité restreinte et générale, qui prône qu’on s’entoure de meilleurs pour prétendre à l’excellence, le candidat de l’Union pour la république et la démocratie se dit déjà rassuré quant à la jeunesse de son parti, qui est « dynamique et « compétente ». C’est en effet cette jeunesse qui, la première, s’est engagée à payer la caution de son candidat, pour non seulement prouver sa maturité politique, mais aussi pour mettre un terme à l’ « animalisation » voire la «chosification » (la politique du tee-shirt et du thé, s’entend) de l’électorat malien, constitué dans son écrasante majorité de jeunes. Du haut de la tribune du palais de la Culture Amadou Hampâté Bâ, Soumaila Cissé promet qu’une fois élu, il exigera que 20% des sièges de l’Assemblée nationale reviennent aux moins de 40 ans. Il en sera de même pour les femmes.
500 000 emplois en 5 ans !
Soumi Champion, comme le surnomment ses fidèles, promet aussi d’établir « un contrat social avec la jeunesse. » Et travaillera à son insertion socioprofessionnelle. Aussi, il créera dès son premier quinquennat 500 000 emplois, qui se répartissent en 75.000 emplois pour les 2 premières années, 150 000 pour la 3è année et 100 000 emplois pour les deux dernières années de son mandat. Dans ces milliers d’emplois, une place de choix est accordée à l’agriculture. Le candidat de l’Urd promet d’entreprendre une vaste réforme agraire et fera en sorte que les institutions financières et bancaires accordent des prêts pour les initiatives privées. Car, bien qu’il se soucie pour l’employabilité des jeunes du pays dans la fonction publique, qui du fait du système scolaire « ont un faible niveau de qualification », Soumaïla Cissé pense qu’il faut développer la culture de l’entrepreneuriat privé chez les jeunes maliens. Puisqu’il est évident que la seule fonction publique de l’Etat ne peut « absorber » tous les fils du pays, ceux qualifiés (diplômés) et ceux sans diplôme qui sont sous-employés.
Mais avant, le cap à franchir est sans doute celui du 29 avril et tous les calculs se feront après, se convainc Soumaïla Cissé, très ému apparemment du geste des jeunes du parti.
Amadou Salif Guindo
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