Par David Kpelly | 28/08/2013 | 17:20:06 |
mercredi 28 août 2013
KIOSQUE Koacinaute : L’Uemoa, notre beau corps malade
Koacinaute : L’Uemoa, notre beau corps malade
vendredi 23 août 2013
Meeting de remerciement de l’URD : L’émissaire de Soumaïla Cissé à Bobo-Dioulasso - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso
Meeting de remerciement de l’URD : L’émissaire de Soumaïla Cissé à Bobo-Dioulasso - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso
jeudi 22 août 2013
En lieu et place de la dramaturgie contestation/répression qui caractérise des élections présidentielles africaines, Soumaïla Cissé a fait rayonner le Mali. En allant féliciter l’élu du deuxième tour de l’élection présidentielle malienne bien avant la proclamation officielle les résultats provisoires, l’ex-Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a évité au Mali des risques de dérive électorale. Un acte de bravoure que ses militants savourent encore. Mardi 20 août 2013, ils ont participé à un meeting de remerciement organisé par l’URD à Bobo-Dioulasso.
jeudi 22 août 2013
En lieu et place de la dramaturgie contestation/répression qui caractérise des élections présidentielles africaines, Soumaïla Cissé a fait rayonner le Mali. En allant féliciter l’élu du deuxième tour de l’élection présidentielle malienne bien avant la proclamation officielle les résultats provisoires, l’ex-Président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) a évité au Mali des risques de dérive électorale. Un acte de bravoure que ses militants savourent encore. Mardi 20 août 2013, ils ont participé à un meeting de remerciement organisé par l’URD à Bobo-Dioulasso.
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Comment transformer une défaite cuisante en succès ? Question difficile à laquelle Soumaïla Cissé a apporté une réponse. Avec 22,39% de suffrage exprimé au second tour de l’élection malienne, l’homme de l’Union pour la république et la démocratie (URD) a été paradoxalement la vedette des élections du 11 août 2013.
En reconnaissant la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita bien avant la proclamation officielle des résultats provisoires, il a pris le pas sur les évènements. Et pour joindre l’utile à l’agréable, il est allé féliciter le gagnant à domicile.
Un acte que le Mali et la communauté internationale ont savouré. « Le Mali, Notre fierté », son slogan de campagne tient toujours. Parce que même après la défaite l’URD et son candidat ont entamé des meetings de remerciement pour magnifier le Mali.
A Bobo-Dioulasso, c’est le domicile du coordonnateur de la campagne de l’URD, Mahamadou Balaîra qui a abrité ce meeting de remerciement. Parmi les invités de l’URD, on comptait des militants d’IBK, des refugiés maliens…
Pour le coordonnateur Mahamadou Balaîra « Les élections sont finies, il reste le Mali. Tout le mal qu’on peut souhaiter à IBK, c’est de réussir son mandat ». A sa suite l’émissaire Sidi Touré, représentant Soumaïla Cissé a invité les maliens à travailler main dans la main : « Soumaïla Cissé a perdu, mais il a gagné. Parce que ce qu’il a fait est une première dans l’histoire du Mali et du monde. On vous invite donc à rester uni, à le croire et à le suivre » a t-il laissé entendre. C’est par une lecture coranique et un engagement à travailler pour le bien être du Mali que le meeting a pris fin.
Ousséni Bancé
Lefaso.net
En reconnaissant la victoire d’Ibrahim Boubacar Keita bien avant la proclamation officielle des résultats provisoires, il a pris le pas sur les évènements. Et pour joindre l’utile à l’agréable, il est allé féliciter le gagnant à domicile.
Un acte que le Mali et la communauté internationale ont savouré. « Le Mali, Notre fierté », son slogan de campagne tient toujours. Parce que même après la défaite l’URD et son candidat ont entamé des meetings de remerciement pour magnifier le Mali.
A Bobo-Dioulasso, c’est le domicile du coordonnateur de la campagne de l’URD, Mahamadou Balaîra qui a abrité ce meeting de remerciement. Parmi les invités de l’URD, on comptait des militants d’IBK, des refugiés maliens…
Pour le coordonnateur Mahamadou Balaîra « Les élections sont finies, il reste le Mali. Tout le mal qu’on peut souhaiter à IBK, c’est de réussir son mandat ». A sa suite l’émissaire Sidi Touré, représentant Soumaïla Cissé a invité les maliens à travailler main dans la main : « Soumaïla Cissé a perdu, mais il a gagné. Parce que ce qu’il a fait est une première dans l’histoire du Mali et du monde. On vous invite donc à rester uni, à le croire et à le suivre » a t-il laissé entendre. C’est par une lecture coranique et un engagement à travailler pour le bien être du Mali que le meeting a pris fin.
Ousséni Bancé
Lefaso.net
mardi 20 août 2013
Soumaila Cissé, un destin national tout tracé - maliweb.net
Soumaila Cissé, un destin national tout tracé - maliweb.net
13 août 2013
Candidat en 2002 et 2013, Soumaïla Cissé, le tout puissant patron de l’URD, candidat à la présidentielle de juillet et août 2013, est magnifiquement tombé les armes à la main. Tout comme en 2002, face à un ATT royalement servi par le pouvoir en place à l’époque et massivement soutenu par des partis, associations et clubs, Soumaïla Cissé, tout au long de cet historique scrutin, n’a pas été ridicule. Loin
Candidat en 2002 et 2013, Soumaïla Cissé, le tout puissant patron de l’URD, candidat à la présidentielle de juillet et août 2013, est magnifiquement tombé les armes à la main. Tout comme en 2002, face à un ATT royalement servi par le pouvoir en place à l’époque et massivement soutenu par des partis, associations et clubs, Soumaïla Cissé, tout au long de cet historique scrutin, n’a pas été ridicule. Loin
lundi 19 août 2013
MALI :: MALI : LE GESTE FORT DE SOUMAILA CISSE QUI FACHE LES INTELLECTUEURS CAMEROUNAIS :: MALI
MALI :: MALI : LE GESTE FORT DE SOUMAILA CISSE QUI FACHE LES INTELLECTUEURS CAMEROUNAIS :: MALI
MALI : LE GESTE FORT DE SOUMAILA CISSE QUI FACHE LES INTELLECTUEURS CAMEROUNAIS :: MALI
Il n’existera pas de république djihadiste du Mali. C’est pourtant à ce résultat qu’aurait pu conduire l’égarement de certains illuminés alors opposés à l’intervention française par anticolonialisme automatique et
dimanche 18 août 2013
Soumaïla Cissé donne des leçons à qui ? Minalmi ! :: CAMEROON
CAMEROUN :: CAMEROUN - LA CHRONIK DE TOTO NGO’OLI : Soumaïla Cissé donne des leçons à qui ? Minalmi ! :: CAMEROONSoumaïla Cissé donne des leçons à qui ? Minalmi ! :: CAMEROON
Lundi dernier, il s’est précipité, avec femme et enfants d’aller congratuler Ibrahim Boubacar Keïta avant même le résultat du deuxième tour à l’élection du président du Mali. Cela se passe ou ? En Afrique ? Mais je rêve ou quoi ! Seulement, Ce geste apprécié à sa juste valeur viendra sans doute décrisper le
samedi 17 août 2013
jeudi 15 août 2013
Après avoir félicité son adversaire : Soumaïla Cissé transforme sa défaite en victoire - maliweb.net
Après avoir félicité son adversaire : Soumaïla Cissé transforme sa défaite en victoire - maliweb.net
C’est sous les acclamations que Soumaïla Cissé est rentré dans la salle du Grand Hôtel où se déroulait hier sa conférence de presse. « L’homme qui est là aujourd’hui a fait la fierté du Mali « , cette phrase du président des jeunes de l’Urd, Dr Madou Diallo, est largement partagée par les Maliens qui pensent que de candidat malheureux est devenu le grand gagnant de la présidentielle au détriment des opportunistes qui ont regagné le camp du président élu du Mali. Le geste de Soumaïla Cissé est salué à travers le monde.
Contre toute attente, avant même la publication des résultats officiels, Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite à la présidentielle et a félicité Ibrahim Boubacar Keïta, son adversaire au second tour de
C’est sous les acclamations que Soumaïla Cissé est rentré dans la salle du Grand Hôtel où se déroulait hier sa conférence de presse. « L’homme qui est là aujourd’hui a fait la fierté du Mali « , cette phrase du président des jeunes de l’Urd, Dr Madou Diallo, est largement partagée par les Maliens qui pensent que de candidat malheureux est devenu le grand gagnant de la présidentielle au détriment des opportunistes qui ont regagné le camp du président élu du Mali. Le geste de Soumaïla Cissé est salué à travers le monde.
Contre toute attente, avant même la publication des résultats officiels, Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite à la présidentielle et a félicité Ibrahim Boubacar Keïta, son adversaire au second tour de
Élection présidentielle: La symbolique exemplaire du dénouement - maliweb.net
Élection présidentielle: La symbolique exemplaire du dénouement - maliweb.net
La rencontre IBK – Soumaïla Cissé, qui s’est faite « dans la pure tradition malienne », conjure toute tension post électorale.
Depuis le 28 juillet dernier, notre pays n’a de cesse de prouver à la terre entière qu’il est toujours capable d’étonner. Lundi dernier on avait atteint le tiers du
La rencontre IBK – Soumaïla Cissé, qui s’est faite « dans la pure tradition malienne », conjure toute tension post électorale.
Depuis le 28 juillet dernier, notre pays n’a de cesse de prouver à la terre entière qu’il est toujours capable d’étonner. Lundi dernier on avait atteint le tiers du
Message de remerciement de Soumaila Cissé à ses partisans - maliweb.net
Message de remerciement de Soumaila Cissé à ses partisans - maliweb.net
Mes chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Je rends grâce à Allah qui nous a permis de vivre ce jour dans la paix et la concorde.
Je voudrai ensuite saluer ici la discipline et l’engagement de l’ensemble des Maliens, d’ici et d’ailleurs, de toutes les sensibilités, qui ont démontré au monde entier par
Mes chers compatriotes,
Mesdames et Messieurs,
Je rends grâce à Allah qui nous a permis de vivre ce jour dans la paix et la concorde.
Je voudrai ensuite saluer ici la discipline et l’engagement de l’ensemble des Maliens, d’ici et d’ailleurs, de toutes les sensibilités, qui ont démontré au monde entier par
Mali: les députés de l'UEMOA saluent Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger IBK à l'issue du second tour de la présidentielle
Mali: les députés de l'UEMOA saluent Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger IBK à l'issue du second tour de la présidentielle
Les députés de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), regroupant 8 pays, ont salué mardi à Bamako le candidat Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK à l'issue du second tour de
Présidentielle malienne : IBK a gagné mais Soumaïla Cissé n’a pas perdu
Présidentielle malienne : IBK a gagné mais Soumaïla Cissé n’a pas perdu
Mardi, 13 Août 2013 20:27 |
La démocratie malienne est de nouveau en marche, et il faut s’en féliciter. Le pays vient de loin, de très loin et ce, grâce à des patriotes convaincus. En effet, avant même la publication des résultats provisoires du second tour de la présidentielle, Soumaïla Cissé avait rendu visite à son challenger, Ibrahim Boubacar Keïta, pour reconnaître sa défaite et le féliciter pour son élection à la magistrature suprême. Ce qui est suffisamment rare comme les larmes d’un chien sur un continent gagné par les fraudes électorales et où les lendemains de scrutins se transforment bien des fois en violentes contestations contre les résultats des urnes, voire en guerres civiles. C’est là donc tout le mérite de l’ex- président de la |
Démocratie en mutation : IBK le Président, SOUMI le héros ! - maliweb.net
Démocratie en mutation : IBK le Président, SOUMI le héros ! - maliweb.net
« Le bateau Mali tangue mais ne chavirera jamais ». Ceci date des temps immémoriaux. Pourtant, il reste d’actualité et se confirme à chaque fois que notre patrie est menacée. Vieille nation basée sur le respect des principes cardinaux, le Mali qui a échappé de peu à la disparition après le coup d’état du 22 mars 2012 suivi d’invasion de terroristes prêtait le flanc à un soulèvement aux conséquences incalculables. Par la grâce d’Allah, la magnanimité de Soumi et la compréhension d’IBK, le Mali se sauve.
Enfin, le gros malinké accèdera au fauteuil présidentiel et tranquillement. Il n’attend désormais que la confirmation officielle des autorités compétentes, son adversaire ayant
« Le bateau Mali tangue mais ne chavirera jamais ». Ceci date des temps immémoriaux. Pourtant, il reste d’actualité et se confirme à chaque fois que notre patrie est menacée. Vieille nation basée sur le respect des principes cardinaux, le Mali qui a échappé de peu à la disparition après le coup d’état du 22 mars 2012 suivi d’invasion de terroristes prêtait le flanc à un soulèvement aux conséquences incalculables. Par la grâce d’Allah, la magnanimité de Soumi et la compréhension d’IBK, le Mali se sauve.
Enfin, le gros malinké accèdera au fauteuil présidentiel et tranquillement. Il n’attend désormais que la confirmation officielle des autorités compétentes, son adversaire ayant
Mali: Soumaïla Cissé transforme sa défaite en une demi-victoire - Mali - RFI
Mali: Soumaïla Cissé transforme sa défaite en une demi-victoire - Mali - RFI
Soumaïla Cissé, un perdant digne
Soumaïla Cissé, un perdant digne
Soumaïla Cissé (photo), après sa rencontre avec son rival Ibrahim Boubacar Keïta, lundi 12 août, à Bamako.
AFP / ISSOUF SANOGO
Par Olivier Rogez
Au lendemain du deuxième tour du scrutin présidentiel au Mali, sans même attendre les résultats officiels, Soumaïla Cissé a félicité son adversaire Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) et lui a souhaité un mandat réussi à la tête du Mali. Après une première tentative en 2002, c'est la deuxième fois que l'ancien ministre des Finances se présente à la magistrature suprême sans succès. Retour sur le parcours exceptionnel d'un bon perdant.
Ses admirateurs le comparent à l’Ivoirien Alassane Ouattara. A les écouter, Soumaïla Cissé aurait la même intelligence stratégique et la même connaissance des questions économiques. Mais il aurait aussi un petit plus par rapport à son aîné, une chaleur et une aisance en public qui en font un animal politique séduisant. Le natif de Niafunké, dans la région de Tombouctou, a aussi la réputation d’un homme parfois hautain et cassant. Ses partisans réfutent ces lieux communs et préfèrent évoquer son allure aristocratique. Il y a du Giscard d’Estaing en lui, explique un commentateur politique français, comparant son parcours fulgurant à celui de l’ancien président français. Soumaïla Cissé partage avec ce dernier une image de brillant élève. Matheux, ingénieur, expert en gestion des entreprises, il est sorti major de sa promotion à l’université de Montpellier, avec en poche une maîtrise en Méthodes informatiques appliquées à la gestion. Il entame alors en France un parcours professionnel chez les poids lourds de l’industrie, EDF, IBM, Thomson, Péchiney, et Air Inter.
L’année 1984 marque l’année du retour au pays natal. Le matheux est aussi un défenseur des droits de l’homme qui participe à la contestation contre le régime de Moussa Traoré. Parallèlement, il mène sa barque au sein de l’entreprise la plus stratégique de l’économie malienne, la CMDT, la Compagnie malienne des textiles qui fédère et régule le secteur cotonnier. L’arrivée au pouvoir d’Alpha Omar Konaré marque le début de sa carrière de grand commis de l’Etat. Secrétaire général de la présidence durant un an, puis ministre des Finances, il occupe aussi le poste de ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme.
Emancipation, trahison, solitude
La décennie 2000-2010 sera celle de l’émancipation et de l’apprentissage parfois douloureux de la politique. Soumaïla Cissé est le candidat de l’Adéma (Alliance pour la démocratie au Mali), le parti d’Alpha Omar Konaré, à la présidentielle de 2002. Mais il apprend à ses dépens que le président sortant a coopté en secret Amadou Toumani Touré (ATT), le général révolutionnaire, celui qui avait donné le dernier coup de hache dans le trône de Moussa Traoré en 1991. ATT est élu, Cissé comprend qu’en politique, comme disait Talleyrand, « la trahison est une question de date ». Cette leçon lui apprend qu’un leader politique se construit dans la solitude. Il quitte l’Adéma, alors en ruine, prise au jeu de massacre de ses propres divisions.
Soumaïla Cissé fonde en 2003 l’Union pour la République et la démocratie (URD). En 2007, il réussit le tour de force de hisser sa formation au deuxième rang sur les bancs de l’Assemblée nationale. La classe politique est bluffée devant tant de prouesses. Paradoxalement, c’est au moment où il engrange des succès électoraux que l’ancien ministre prend du recul dans le champ politique malien. Il dirige la commission de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
Expérimenté et efficace
Ce retrait relatif lui permet de rester en dehors de la course à la présidence de 2007. Soumaïla Cissé a parfaitement compris qu’il ne servait à rien de se battre contre un ATT soucieux de remporter un second mandat. Il peaufine ses réseaux en Afrique de l’Ouest, et entretient les meilleurs rapports avec des chefs d’Etat d’Afrique centrale comme Denis Sassou Nguesso. A l’écart des luttes politiques internes du Mali, il s’échine à régler les grands dossiers de la sous-région et à policer son image d’artisan du développement ouest-africain, un peu sur le modèle du Béninois Yayi Boni qui avait fait de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), une planche d’appui pour sa carrière politique.
L’objectif, c’est clairement l’élection de 2012. Mais le putsch du capitaine Sanogo vient contrecarrer ses plans et heurter ses convictions. Soumaïla Cissé est un démocrate convaincu, il s’insurge contre les militaires et en paiera le prix fort le 17 avril 2012 lorsque les militaires le blessent gravement lors de son interpellation. Soumaïla Cissé sera évacué en France. Il restera exilé le temps de se soigner et de pouvoir rentrer en toute sécurité.
Aujourd’hui encore, il combat l’influence discrète, mais réelle des militaires de l’ex-junte et prône l’instauration d’une démocratie rénovée. Incollable sur les questions sociales et économiques, l’ex-enfant modèle est à 63 ans un homme politique expérimenté et efficace. Une efficacité qu’il veut mettre au service du développement et du pays, comme en témoigne sa démarche de perdant digne qui l'a conduit à se rendre ce 12 août chez son rival donné gagnant, avant même que les résultats du second tour ne soient officiellement proclamés
Soumaïla Cissé.
Pierre René-Worms / RFI |
Emancipation, trahison, solitude
La décennie 2000-2010 sera celle de l’émancipation et de l’apprentissage parfois douloureux de la politique. Soumaïla Cissé est le candidat de l’Adéma (Alliance pour la démocratie au Mali), le parti d’Alpha Omar Konaré, à la présidentielle de 2002. Mais il apprend à ses dépens que le président sortant a coopté en secret Amadou Toumani Touré (ATT), le général révolutionnaire, celui qui avait donné le dernier coup de hache dans le trône de Moussa Traoré en 1991. ATT est élu, Cissé comprend qu’en politique, comme disait Talleyrand, « la trahison est une question de date ». Cette leçon lui apprend qu’un leader politique se construit dans la solitude. Il quitte l’Adéma, alors en ruine, prise au jeu de massacre de ses propres divisions.
Soumaïla Cissé fonde en 2003 l’Union pour la République et la démocratie (URD). En 2007, il réussit le tour de force de hisser sa formation au deuxième rang sur les bancs de l’Assemblée nationale. La classe politique est bluffée devant tant de prouesses. Paradoxalement, c’est au moment où il engrange des succès électoraux que l’ancien ministre prend du recul dans le champ politique malien. Il dirige la commission de l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
Soumaïla Cissé.
Pierre René-Worms / RFI |
Expérimenté et efficace
Ce retrait relatif lui permet de rester en dehors de la course à la présidence de 2007. Soumaïla Cissé a parfaitement compris qu’il ne servait à rien de se battre contre un ATT soucieux de remporter un second mandat. Il peaufine ses réseaux en Afrique de l’Ouest, et entretient les meilleurs rapports avec des chefs d’Etat d’Afrique centrale comme Denis Sassou Nguesso. A l’écart des luttes politiques internes du Mali, il s’échine à régler les grands dossiers de la sous-région et à policer son image d’artisan du développement ouest-africain, un peu sur le modèle du Béninois Yayi Boni qui avait fait de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), une planche d’appui pour sa carrière politique.
Aujourd’hui encore, il combat l’influence discrète, mais réelle des militaires de l’ex-junte et prône l’instauration d’une démocratie rénovée. Incollable sur les questions sociales et économiques, l’ex-enfant modèle est à 63 ans un homme politique expérimenté et efficace. Une efficacité qu’il veut mettre au service du développement et du pays, comme en témoigne sa démarche de perdant digne qui l'a conduit à se rendre ce 12 août chez son rival donné gagnant, avant même que les résultats du second tour ne soient officiellement proclamés
Election présidentielle au Mali: La belle leçon de Soumaïla Cissé à Laurent Gbagbo - Abidjan.net
Election présidentielle au Mali: La belle leçon de Soumaïla Cissé à Laurent Gbagbo - Abidjan.net
Election présidentielle au Mali: La belle leçon de Soumaïla Cissé à Laurent Gbagbo
Avant même la proclamation des résultats du second tour, Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite en allant saluer son adversaire. Un acte fort qui interpelle l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo.
C’est un geste remarquable et riche en symboles que vient de poser l’un des candidats à l’élection présidentielle malienne. Quelques heures après le déroulement du second tour de la présidentielle au Mali, dimanche 11 août, Soumaïla Cissé a surpris tout le monde. Le candidat de l’Union pour la république et la démocratie (Urd) s’est rendu lundi soir chez son adversaire, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour le féliciter. Pourtant, la Commission électorale n’a pas encore rendu son verdict. L’acte est inédit : jusque-là, les perdants qui s’assument comme tels avaient pris pour habitude d’appeler leurs adversaires et les congratuler. Ce fut le cas par exemple entre Macky Sall et Abdoulaye Wade au Sénégal, au soir de l’élection présidentielle du 25 mars 2012.
A travers son action très appréciée et largement commentée au-delà des frontières maliennes, Soumaïla Cissé a indéniablement évité à son pays une situation chaotique certaine. On ne peut, à ce stade, s’empêcher d’emprunter un raccourci pour évoquer le cas ivoirien. Que se serait-il passé après le scrutin du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire, si Laurent Gbagbo et ses partisans avaient humblement accepté de reconnaître l’avance (fût-elle courte) de son adversaire Alassane Ouattara? La réponse sonne comme une évidence. Le pays n’aurait pas basculé dans la violence inouïe et l’horreur. On ne serait pas aujourd’hui en train de regretter les 3000 morts (chiffre officiel) de la crise postélectorale. L’ancien chef de l’État aurait évité assurément son transfèrement à la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye (Pays-Bas) et son épouse serait aujourd’hui probablement hors des barreaux ivoiriens. Qui plus est, la reconstruction du pays n’aurait sûrement pas entraîné ces sommes faramineuses englouties après le 11 avril 2011, dans des travaux à l’échelle nationale. Mieux, les populations entières, y compris, les milliers de sympathisants de Laurent Gbagbo, seraient en train de jouir des retombées de la croissance économique actuelle. Hélas, ce ne fut pas le cas. L’opposant historique à Houphouet-Boigny, qui avait auparavant passé près de dix ans au pouvoir, a dramatiquement refusé d’accepter sa défaite prévisible. Face à la coalition formée par le Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (Rhdp), M. Gbagbo n’avait aucune chance de sortir vainqueur de cette élection. Par cet entêtement ridicule, qui lui coûte aujourd’hui sa liberté, l’ancien président ivoirien a inscrit son pays sur la liste noire des nations ayant connu une transition désastreuse. Sans prétendre refaire l’Histoire, il y a lieu de reconnaître que le geste de Soumaïla Cissé est aux antipodes de celui posé par Laurent Gbagbo et doit faire tache d’huile. Il n’existe pas au monde une élection totalement réussie. On se souvient encore du psychodrame américain, en novembre 2000, à l’issue d’une élection très contestable de George W. Bush face à Al Gore. Des irrégularités ne sont pas à exclure dans tout scrutin. Elles peuvent susciter des grincements de dents, voire des mécontentements et des manifestations de colère. Mais pas au point d’entraîner la remise en cause de l’ensemble du vote. Sauf cas extrêmement grave. Le deuxième tour de la présidentielle malienne a connu son lot de désordre. En France, par exemple, un quidam a été pris en possession de dizaines de vraies fausses cartes d’électeurs. Un ressortissant malien a crié sa colère face aux cameras de France 24 pour avoir constaté que quelqu’un d’autre avait émargé devant son nom, synonyme de vote déjà effectué.
A Abidjan, nous avions relayé dans nos colonnes une multitude de plaintes d’électeurs non inscrits sur les listings électoraux ou de cas de noms écorchés. Toutes ces anomalies auraient pu valablement servir de prétexte au candidat de l’Urd pour réclamer un nouveau scrutin. Mais il ne l’a pas fait. Refusant très courageusement d’entraîner son pays dans une spirale de violence inutile. Il aurait pu invoquer aussi une élection précipitée par la volonté de la France qui souhaitait assez rapidement un retour à l’ordre constitutionnel. Le Mali renaît, après la malheureuse parenthèse de mars 2012.
Karim Wally
Election présidentielle au Mali: La belle leçon de Soumaïla Cissé à Laurent Gbagbo
Publié le mercredi 14 aout 2013 | Nord-Sud
© Abidjan.net par DR
Démocratie en Afrique / Mali : Soumaïla Cissé, président de l`URD-mali, et président de la Commission de l`Uemoa |
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Avant même la proclamation des résultats du second tour, Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite en allant saluer son adversaire. Un acte fort qui interpelle l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo.
C’est un geste remarquable et riche en symboles que vient de poser l’un des candidats à l’élection présidentielle malienne. Quelques heures après le déroulement du second tour de la présidentielle au Mali, dimanche 11 août, Soumaïla Cissé a surpris tout le monde. Le candidat de l’Union pour la république et la démocratie (Urd) s’est rendu lundi soir chez son adversaire, Ibrahim Boubacar Kéïta, pour le féliciter. Pourtant, la Commission électorale n’a pas encore rendu son verdict. L’acte est inédit : jusque-là, les perdants qui s’assument comme tels avaient pris pour habitude d’appeler leurs adversaires et les congratuler. Ce fut le cas par exemple entre Macky Sall et Abdoulaye Wade au Sénégal, au soir de l’élection présidentielle du 25 mars 2012.
A travers son action très appréciée et largement commentée au-delà des frontières maliennes, Soumaïla Cissé a indéniablement évité à son pays une situation chaotique certaine. On ne peut, à ce stade, s’empêcher d’emprunter un raccourci pour évoquer le cas ivoirien. Que se serait-il passé après le scrutin du 28 novembre 2010 en Côte d’Ivoire, si Laurent Gbagbo et ses partisans avaient humblement accepté de reconnaître l’avance (fût-elle courte) de son adversaire Alassane Ouattara? La réponse sonne comme une évidence. Le pays n’aurait pas basculé dans la violence inouïe et l’horreur. On ne serait pas aujourd’hui en train de regretter les 3000 morts (chiffre officiel) de la crise postélectorale. L’ancien chef de l’État aurait évité assurément son transfèrement à la Cour pénale internationale (Cpi) de La Haye (Pays-Bas) et son épouse serait aujourd’hui probablement hors des barreaux ivoiriens. Qui plus est, la reconstruction du pays n’aurait sûrement pas entraîné ces sommes faramineuses englouties après le 11 avril 2011, dans des travaux à l’échelle nationale. Mieux, les populations entières, y compris, les milliers de sympathisants de Laurent Gbagbo, seraient en train de jouir des retombées de la croissance économique actuelle. Hélas, ce ne fut pas le cas. L’opposant historique à Houphouet-Boigny, qui avait auparavant passé près de dix ans au pouvoir, a dramatiquement refusé d’accepter sa défaite prévisible. Face à la coalition formée par le Rassemblement des houphouétistes pour la paix et la démocratie (Rhdp), M. Gbagbo n’avait aucune chance de sortir vainqueur de cette élection. Par cet entêtement ridicule, qui lui coûte aujourd’hui sa liberté, l’ancien président ivoirien a inscrit son pays sur la liste noire des nations ayant connu une transition désastreuse. Sans prétendre refaire l’Histoire, il y a lieu de reconnaître que le geste de Soumaïla Cissé est aux antipodes de celui posé par Laurent Gbagbo et doit faire tache d’huile. Il n’existe pas au monde une élection totalement réussie. On se souvient encore du psychodrame américain, en novembre 2000, à l’issue d’une élection très contestable de George W. Bush face à Al Gore. Des irrégularités ne sont pas à exclure dans tout scrutin. Elles peuvent susciter des grincements de dents, voire des mécontentements et des manifestations de colère. Mais pas au point d’entraîner la remise en cause de l’ensemble du vote. Sauf cas extrêmement grave. Le deuxième tour de la présidentielle malienne a connu son lot de désordre. En France, par exemple, un quidam a été pris en possession de dizaines de vraies fausses cartes d’électeurs. Un ressortissant malien a crié sa colère face aux cameras de France 24 pour avoir constaté que quelqu’un d’autre avait émargé devant son nom, synonyme de vote déjà effectué.
A Abidjan, nous avions relayé dans nos colonnes une multitude de plaintes d’électeurs non inscrits sur les listings électoraux ou de cas de noms écorchés. Toutes ces anomalies auraient pu valablement servir de prétexte au candidat de l’Urd pour réclamer un nouveau scrutin. Mais il ne l’a pas fait. Refusant très courageusement d’entraîner son pays dans une spirale de violence inutile. Il aurait pu invoquer aussi une élection précipitée par la volonté de la France qui souhaitait assez rapidement un retour à l’ordre constitutionnel. Le Mali renaît, après la malheureuse parenthèse de mars 2012.
Karim Wally
mardi 13 août 2013
JournalDuMali.com: Soumaïla Cissé félicite "le futur président" IBK à son domicile
JournalDuMali.com: Soumaïla Cissé félicite "le futur président" IBK à son domicile
Le peuple malien retenait son souffle, jusqu’au moment où, Soumaïla Cissé se rend au domicile d’IBK pour lui signifier sa gratitude. Il félicite « le futur président » du Mali.
Le lendemain de la tenue du scrutin présidentiel, Soumaïla Cissé, candidat à l’élection présidentielle, contre toute attente, se rend chez Ibrahim Boubacar Kéïta, son adversaire pour le
JournalDuMali.com: La classe politique salue le fair-play de Soumaila
JournalDuMali.com: La classe politique salue le fair-play de Soumaila
ar MDD - 13/08/2013
ar MDD - 13/08/2013
Il sont unanimes pour témoigner que leur candidat et porte étendard de l'URD a posé un geste historique en acceptant sa défaite et en félicitant IBK...
Iba Ndiaye : Vice président de l'Adema
" C'est un geste fort". Je pense que le Mali a besoin d'acts ce genre. Soumaila doit être félicité. C'est en tout cas entériner la décision de la Cour constitutionnelle, et pour éviter toute tension supplémentaire, nosu nous inclinons devant notre candidat.
Mme Sy Kadiatou Sow
" si il y aun geste qui fait unanimité, c'est ce geste qui honore le Mali et la personne de SOumaila et tous ceux qui ont cru en lui. J ene suis pas étonnée. Je m'attendais à cela. La leçon c'est que lorsqu'on s'engage en politique, on s'engage sur la durée. On ne construit pas un pays en 5 ans. On ne met en oeuvre un projet de société en quelques années et la vie d'un pays ne s'arrête pas à l'organisation d'élections. J'espère que ce geste de Soumaila Cissé va inspirer les jeunes, afin qu'ils comprennent que le travail, la détermination et la persévérance sont nécessaires pour arriver au bout du chemin. Ce chemin est long et notre démocratie est en construction. Le peuple a choisi son président qui aura sa majorité et il faudra aussi une opposition sérieuse et crédible capable de conduire à la reconstruction du Mali. Je félicite aussi mon aîné et camarade IBK et je lui souhaite le meilleur poru ce pays. L'essentiel aujourd'hui est de se mettre au travail.
" Jeamille Bittar : opérateur privé, CCIM"
Nous avons tous été consultés par rapprot à cette proche et nosu pensons que c'est une victoire pour notre démocratie. Le Mali est tombé si bas qu'il fallait une telle démarche pour éviter de nouvelles tensions. Aujourd'hui, nous restons mobilisés derrière lui et nous allons contribuer à l'édification d'un Mali nouveau. Avant toute opposition, nous allons nous consulter et voir comment travailler à ancrer la démocratie malienne.
" Fatoumata Siré Diakité, APDF
Soumaila a posé une geste historique. C'est la première fois qu'on voit un tel geste. Et ce qu'a fait Soumaila Cissé était une manière de sauver le Mali. Il a pensé " Le Mali d'abord". Il a fait tout ça, malgré tous les cas de fraude. Mais il a pensé au Mlaie t mis le Mali avant son intérêt personnel. C'est un acte historique en Afrique et dans le Monde. Cette défaire est devenue une victoire, une victoire digne. Il faut perdre, et perdre les armes à la main
" C'est un geste fort". Je pense que le Mali a besoin d'acts ce genre. Soumaila doit être félicité. C'est en tout cas entériner la décision de la Cour constitutionnelle, et pour éviter toute tension supplémentaire, nosu nous inclinons devant notre candidat.
Mme Sy Kadiatou Sow
" si il y aun geste qui fait unanimité, c'est ce geste qui honore le Mali et la personne de SOumaila et tous ceux qui ont cru en lui. J ene suis pas étonnée. Je m'attendais à cela. La leçon c'est que lorsqu'on s'engage en politique, on s'engage sur la durée. On ne construit pas un pays en 5 ans. On ne met en oeuvre un projet de société en quelques années et la vie d'un pays ne s'arrête pas à l'organisation d'élections. J'espère que ce geste de Soumaila Cissé va inspirer les jeunes, afin qu'ils comprennent que le travail, la détermination et la persévérance sont nécessaires pour arriver au bout du chemin. Ce chemin est long et notre démocratie est en construction. Le peuple a choisi son président qui aura sa majorité et il faudra aussi une opposition sérieuse et crédible capable de conduire à la reconstruction du Mali. Je félicite aussi mon aîné et camarade IBK et je lui souhaite le meilleur poru ce pays. L'essentiel aujourd'hui est de se mettre au travail.
" Jeamille Bittar : opérateur privé, CCIM"
Nous avons tous été consultés par rapprot à cette proche et nosu pensons que c'est une victoire pour notre démocratie. Le Mali est tombé si bas qu'il fallait une telle démarche pour éviter de nouvelles tensions. Aujourd'hui, nous restons mobilisés derrière lui et nous allons contribuer à l'édification d'un Mali nouveau. Avant toute opposition, nous allons nous consulter et voir comment travailler à ancrer la démocratie malienne.
" Fatoumata Siré Diakité, APDF
Soumaila a posé une geste historique. C'est la première fois qu'on voit un tel geste. Et ce qu'a fait Soumaila Cissé était une manière de sauver le Mali. Il a pensé " Le Mali d'abord". Il a fait tout ça, malgré tous les cas de fraude. Mais il a pensé au Mlaie t mis le Mali avant son intérêt personnel. C'est un acte historique en Afrique et dans le Monde. Cette défaire est devenue une victoire, une victoire digne. Il faut perdre, et perdre les armes à la main
Mali: les députés de l'UEMOA saluent Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger IBK à l'issue du second tour de la présidentielle - china radio international
Mali: les députés de l'UEMOA saluent Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger IBK à l'issue du second tour de la présidentielle - china radio international
Les députés de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), regroupant 8 pays, ont salué mardi à Bamako le candidat Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK à l'issue du second tour de la présidentielle malienne, a affirmé ce jour l'honorable député Mélégué Traoré, chef de la Mission d'observation électorale de l'UEMOA, lors d'une conférence de presse.
Au lendemain du second tour de la présidentielle malienne, tenu dimanche dernier, le candidat de l'Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, est allé féliciter son adversaire Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK chez lui. Selon le vice-président du comité interparlementaire de l' UEMOA et chef de la Mission d'observation électorale de la même organisation sous-régionale, Mélégué Traoré, ''ce geste de Soumaïla Cissé a surpris beaucoup de gens, c'est l'un des gestions les plus beaux de cette élection, c'est un acte courageux et formidable qui a été accepté unanimement''. Contrairement à certaines déclarations qui présageaient des violences postélectorales au Mali, tel n'a pas été le cas, selon M. Traoré, qui s'est réjoui de cela. A son avis, ''le climat de paix qui règne actuellement au Mali, après cette élection, est dû au comportement des candidats. Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Kéita se sont comportés en hommes d'Etat'', a ajouté M. Traoré selon qui ''le pays doit maintenant faire face aux défis multiples se posent au Mali''. Par ailleurs, dans une déclaration préliminaire sur le second scrutin présidentiel rendue publique mardi, les observateurs de l' UEMOA estiment que les opérations de vote ont été bien organisées et transparentes, même s'ils reconnaissent quelques dysfonctionnement qui ne sont pas de nature à remettre en cause les résultats du scrutin. Fin
Les députés de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), regroupant 8 pays, ont salué mardi à Bamako le candidat Soumaïla Cissé pour avoir félicité son challenger Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK à l'issue du second tour de la présidentielle malienne, a affirmé ce jour l'honorable député Mélégué Traoré, chef de la Mission d'observation électorale de l'UEMOA, lors d'une conférence de presse.
Au lendemain du second tour de la présidentielle malienne, tenu dimanche dernier, le candidat de l'Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, est allé féliciter son adversaire Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK chez lui. Selon le vice-président du comité interparlementaire de l' UEMOA et chef de la Mission d'observation électorale de la même organisation sous-régionale, Mélégué Traoré, ''ce geste de Soumaïla Cissé a surpris beaucoup de gens, c'est l'un des gestions les plus beaux de cette élection, c'est un acte courageux et formidable qui a été accepté unanimement''. Contrairement à certaines déclarations qui présageaient des violences postélectorales au Mali, tel n'a pas été le cas, selon M. Traoré, qui s'est réjoui de cela. A son avis, ''le climat de paix qui règne actuellement au Mali, après cette élection, est dû au comportement des candidats. Soumaïla Cissé et Ibrahim Boubacar Kéita se sont comportés en hommes d'Etat'', a ajouté M. Traoré selon qui ''le pays doit maintenant faire face aux défis multiples se posent au Mali''. Par ailleurs, dans une déclaration préliminaire sur le second scrutin présidentiel rendue publique mardi, les observateurs de l' UEMOA estiment que les opérations de vote ont été bien organisées et transparentes, même s'ils reconnaissent quelques dysfonctionnement qui ne sont pas de nature à remettre en cause les résultats du scrutin. Fin
SudOnLine - Le Portail de Sud Quotidien SENEGAL | Soumaïla reconnaît sa défaite et félicite IBK
SudOnLine - Le Portail de Sud Quotidien SENEGAL | Soumaïla reconnaît sa défaite et félicite IBK
Bacary Domingo MANE | 13/08/2013 | 04H24 GMT | ||||
Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite à l’issue du second tour de la présidentielle malienne et s’est rendu, hier, lundi 12 août, au domicile de son adversaire, Ibrahim Boubacar Keïta dit IBK, accompagné de son épouse. Il a félicité IBK et |
vendredi 9 août 2013
Le débat télévisé tant réclamé par les maliens n’aura pas lieu : Ibrahim Boubacar Kéïta alias IBK a fui à grandes enjambées - maliweb.net
Le débat télévisé tant réclamé par les maliens n’aura pas lieu : Ibrahim Boubacar Kéïta alias IBK a fui à grandes enjambées - maliweb.net
Nous le croyions homme de poigne, un fils qui aime son pays pour donner aux citoyens les moyens d’un choix éclairé, mais Ibrahim Boubacar Kéïta vient d’en donner la preuve contraire. Au débat tant réclamé par les Maliens et son adversaire Soumaïla Cissé à toutes les occasions, Ibk a opposé une fin de non recevoir. Il dit ne pas être bésogneux. Frileux et trouillard ? En tout cas Soumi est bésogneux pour les Maliens, il est bésogneux d’expliquer son programme aux électeurs.
La démocratie exige des règles et des principes auxquels se plient volontiers tout démocrate digne de ce nom. Le débat télévisé en fait partie et est bien ancré dans les habitudes en France, aux Etats Unis, en Côte d’ivoire… Nous l’avons connu lors du » face à face Alpha – Tiéoulé ». Et les Maliens attendaient avec impatience cette opportunité, surtout ceux qui n’ont pas voté au premier tour et qui sont plus nombreux (taux de participation inférieur à 50% au premier tour selon la Cour Constitutionnelle) et ceux dont les candidats n’ont pas été admis au second tour. Est-ce la peur de perdre la faveur de ces voix qui a fait fuir IbK ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Et d’ajouter que Ibk est conscient de la valeur de l’homme qui sera en face, qu’il connaît mieux que quiconque.
Il y a des moments clés, des évènements qui déterminent pour longtemps la vie de ses citoyens, il ne faudra pas les manquer, les réussir par contre est gage de prospérité pour les générations actuelles et les générations futures. Les élections sont un tournant important dans la vie de la Nation, tant le choix de l’homme pour diriger le pays est hautement important.
Ibk sait que le Programme de Soumaïla Cissé contient les réponses à toutes les préoccupations du plus grand nombre de citoyens, il place l’Homme au centre de tout. Programme qui se singularise par rapport aux autres programmes par son innovation qui touche le plus près les besoins du plus grand nombre. Innovation et progrès au service de tous. Programme chiffré avec un chronogramme pour son exécution. Proposer c’est bien, montrer comment y parvenir c’est encore mieux. Derrière cet effort pédagogique c’est un message d’espoir que Soumi délivre.
Pendant son double mandat à la tête de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé a rencontré tous les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, les responsables des grandes institutions internationales comme l’Union africaine, la CEDEAO, la Banque mondiale, le FMI, l’Union Européenne, les banques africaines, les banques arabes de développement, l’ONU… Il a rencontré également des grands chefs d’Etat du monde entier.
Actuellement Soumaïla Cissé est l’un des Maliens les plus connus et les plus respectés en Afrique et dans le monde. Dans le contexte après-guerre qui va s’ouvrir, cette reconnaissance internationale de l’homme sera utile, car dans toute grande négociation, qui engage pour longtemps l’avenir de nos pays, la crédibilité et le respect compte plus que toutes les autres considérations. Un homme comme Soumaïla Cissé, aguerri dans les négociations de haut niveau, longues et difficiles, avec son expérience, n’aura aucun mal pour convaincre les interlocuteurs du bien fondé de ses arguments et défendre ainsi les intérêts du Mali.
Etre reconnu par les hommes et les femmes de la grande finance internationale a une importance capitale dans un monde globalisé. L’aide financière qui va être allouée pour la reconstruction du Mali, doit être gérée d’une manière saine, sans faute, il y va de notre crédibilité auprès de la communauté internationale et des bailleurs de fonds. Pour arriver à la bonne gestion des fonds, la bonne gouvernance, rien ne vaut un Chef qui connaît les besoins et de plus a l’expérience de la gestion de grandes institutions internationales comme l’UEMOA.
Afin de redynamiser l’économie nationale, créer des emplois pour les jeunes, nous avons besoin d’investisseurs, ceux-ci ne viendront que si ils ont confiance au pays à travers son Chef d’Etat.
La candidature de Soumaïla Cissé rassure les bailleurs de fonds, le monde de la finance internationale. Beaucoup sont prêts à venir apporter leur aide et leur soutien dans la reconstruction du pays dans la perspective de l’élection de Soumaïla Cissé à la présidence de la République du Mali, comme ce fut le cas de Alassane Dramane Ouattara, un ancien du FMI, en Côte d’Ivoire.
Les pays africains doivent être gérés désormais d’une manière plus pragmatique et scientifique, en tenant compte des tendances et des perspectives dans le reste du monde. La globalisation de l’économie et de la finance mondiale nous impose des décisions rapides, des choix justes afin d’inscrire nos programmes dans un contexte national, sous régional et international. Dans ce contexte le Président de la République doit entre autres maîtriser l’économie et la finance de son pays, mais aussi l’environnement sous régional et international. C’est un chef d’orchestre, maîtrisant à la fois les instruments clés tout en contrôlant l’ensemble de l’orchestre.
Un ancien diplomate de la France en Afrique, qui travailla dans plusieurs pays, en parlant des futures élections au Mali, a affirmé » Dans le contexte actuel, le Mali a la chance d’avoir un homme comme Soumaïla Cissé. Il possède tous les atouts pour créer le Mali nouveau caractérisé par un développement durable et un renforcement de la démocratie et de la paix. Avec lui la paix reviendra avec la prospérité. Chaque fois que je le rencontre, il m’impressionne par les qualités de ses analyses, son sens de l’écoute des autres et sa détermination profonde chaque fois qu’il s’agit de son pays le Mali. Travailleur infatigable, il pouvait faire partie de tous gouvernements européens, tant il maîtrise l’économie et la finance mondiale. Pour moi Soumaïla Cissé est la valeur sûre sur qui le Mali peut compter et tous les Maliens doivent le savoir « .
N’est-ce pas pour toutes ces raisons que Ibk, en connaissance de cause, a fui le débat démocratique ? Pauvre dictateur !
Mamadou DABO
Nous le croyions homme de poigne, un fils qui aime son pays pour donner aux citoyens les moyens d’un choix éclairé, mais Ibrahim Boubacar Kéïta vient d’en donner la preuve contraire. Au débat tant réclamé par les Maliens et son adversaire Soumaïla Cissé à toutes les occasions, Ibk a opposé une fin de non recevoir. Il dit ne pas être bésogneux. Frileux et trouillard ? En tout cas Soumi est bésogneux pour les Maliens, il est bésogneux d’expliquer son programme aux électeurs.
La démocratie exige des règles et des principes auxquels se plient volontiers tout démocrate digne de ce nom. Le débat télévisé en fait partie et est bien ancré dans les habitudes en France, aux Etats Unis, en Côte d’ivoire… Nous l’avons connu lors du » face à face Alpha – Tiéoulé ». Et les Maliens attendaient avec impatience cette opportunité, surtout ceux qui n’ont pas voté au premier tour et qui sont plus nombreux (taux de participation inférieur à 50% au premier tour selon la Cour Constitutionnelle) et ceux dont les candidats n’ont pas été admis au second tour. Est-ce la peur de perdre la faveur de ces voix qui a fait fuir IbK ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Et d’ajouter que Ibk est conscient de la valeur de l’homme qui sera en face, qu’il connaît mieux que quiconque.
Il y a des moments clés, des évènements qui déterminent pour longtemps la vie de ses citoyens, il ne faudra pas les manquer, les réussir par contre est gage de prospérité pour les générations actuelles et les générations futures. Les élections sont un tournant important dans la vie de la Nation, tant le choix de l’homme pour diriger le pays est hautement important.
Ibk sait que le Programme de Soumaïla Cissé contient les réponses à toutes les préoccupations du plus grand nombre de citoyens, il place l’Homme au centre de tout. Programme qui se singularise par rapport aux autres programmes par son innovation qui touche le plus près les besoins du plus grand nombre. Innovation et progrès au service de tous. Programme chiffré avec un chronogramme pour son exécution. Proposer c’est bien, montrer comment y parvenir c’est encore mieux. Derrière cet effort pédagogique c’est un message d’espoir que Soumi délivre.
Pendant son double mandat à la tête de la commission de l’UEMOA, Soumaïla Cissé a rencontré tous les chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest, les responsables des grandes institutions internationales comme l’Union africaine, la CEDEAO, la Banque mondiale, le FMI, l’Union Européenne, les banques africaines, les banques arabes de développement, l’ONU… Il a rencontré également des grands chefs d’Etat du monde entier.
Actuellement Soumaïla Cissé est l’un des Maliens les plus connus et les plus respectés en Afrique et dans le monde. Dans le contexte après-guerre qui va s’ouvrir, cette reconnaissance internationale de l’homme sera utile, car dans toute grande négociation, qui engage pour longtemps l’avenir de nos pays, la crédibilité et le respect compte plus que toutes les autres considérations. Un homme comme Soumaïla Cissé, aguerri dans les négociations de haut niveau, longues et difficiles, avec son expérience, n’aura aucun mal pour convaincre les interlocuteurs du bien fondé de ses arguments et défendre ainsi les intérêts du Mali.
Etre reconnu par les hommes et les femmes de la grande finance internationale a une importance capitale dans un monde globalisé. L’aide financière qui va être allouée pour la reconstruction du Mali, doit être gérée d’une manière saine, sans faute, il y va de notre crédibilité auprès de la communauté internationale et des bailleurs de fonds. Pour arriver à la bonne gestion des fonds, la bonne gouvernance, rien ne vaut un Chef qui connaît les besoins et de plus a l’expérience de la gestion de grandes institutions internationales comme l’UEMOA.
Afin de redynamiser l’économie nationale, créer des emplois pour les jeunes, nous avons besoin d’investisseurs, ceux-ci ne viendront que si ils ont confiance au pays à travers son Chef d’Etat.
La candidature de Soumaïla Cissé rassure les bailleurs de fonds, le monde de la finance internationale. Beaucoup sont prêts à venir apporter leur aide et leur soutien dans la reconstruction du pays dans la perspective de l’élection de Soumaïla Cissé à la présidence de la République du Mali, comme ce fut le cas de Alassane Dramane Ouattara, un ancien du FMI, en Côte d’Ivoire.
Les pays africains doivent être gérés désormais d’une manière plus pragmatique et scientifique, en tenant compte des tendances et des perspectives dans le reste du monde. La globalisation de l’économie et de la finance mondiale nous impose des décisions rapides, des choix justes afin d’inscrire nos programmes dans un contexte national, sous régional et international. Dans ce contexte le Président de la République doit entre autres maîtriser l’économie et la finance de son pays, mais aussi l’environnement sous régional et international. C’est un chef d’orchestre, maîtrisant à la fois les instruments clés tout en contrôlant l’ensemble de l’orchestre.
Un ancien diplomate de la France en Afrique, qui travailla dans plusieurs pays, en parlant des futures élections au Mali, a affirmé » Dans le contexte actuel, le Mali a la chance d’avoir un homme comme Soumaïla Cissé. Il possède tous les atouts pour créer le Mali nouveau caractérisé par un développement durable et un renforcement de la démocratie et de la paix. Avec lui la paix reviendra avec la prospérité. Chaque fois que je le rencontre, il m’impressionne par les qualités de ses analyses, son sens de l’écoute des autres et sa détermination profonde chaque fois qu’il s’agit de son pays le Mali. Travailleur infatigable, il pouvait faire partie de tous gouvernements européens, tant il maîtrise l’économie et la finance mondiale. Pour moi Soumaïla Cissé est la valeur sûre sur qui le Mali peut compter et tous les Maliens doivent le savoir « .
N’est-ce pas pour toutes ces raisons que Ibk, en connaissance de cause, a fui le débat démocratique ? Pauvre dictateur !
Mamadou DABO
Mali : le combat feutré de Soumaïla Cissé
Mali : le combat feutré de Soumaïla Cissé
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Crédits photo : TANYA BINDRA/EPA/MAXPPP
PORTRAIT - Le challenger d'Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) au second tour de la présidentielle de dimanche prochain fait campagne de manière policée.
À Bamako,
Soumaïla Cissé le sait mieux que personne: il risque d'être le grand perdant du coup d'État de mars 2012 qui balaya le président Amadou Toumani Touré et mit à bas la République malienne. Dans les élections qui devaient se tenir en avril 2012, il tenait rang de favori. Sa carrière d'économiste distingué, d'ancien ministre des Finances et de président de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) faisait de lui le candidat idéal pour redresser un taux de croissance trop faible.
Un an et demi de crise et de guerre plus tard, le constat est tout autre. À l'approche du second tour de la présidentielle, dimanche 11 août, il accuse un retard de près de vingt points sur son rival Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avec 19,5 % des voix selon les résultats provisoires du premier tour.
Dans le salon d'un hôtel chic de Bamako où il reçoit, Soumaïla Cissé assure néanmoins croire en sa victoire. Comme toujours, sa mise est impeccable. «Le deuxième tour était attendu même si je pense que l'écart n'aurait pas dû être aussi grand. Il n'est pas rédhibitoire», dit-il du ton suave dont il ne se départit jamais.
Même quand il s'agit de dénoncer les irrégularités qui, selon lui, ont émaillé le vote. «L'arbre de la grande mobilisation des électeurs ne doit pas cacher la forêt de la fraude et de l'impréparation de ce scrutin», explique-t-il, dénonçant «un parti pris réel de d'administration». En guise de protestation, il se contentera de recours légaux devant la Cour constitutionnelle, dont on dit qu'elle ne lui est pas défavorable, sans faire donner les journaux qui lui sont acquis. Soumaïla Cissé n'aime pas, officiellement, le bruit et la fureur. Une question d'éducation sans doute.
Soupçons de corruption
Ce fils de bonne famille, né il y a 63 ans à Niafunké près de Tombouctou, a fait un parcours brillant. Élève doué, il passe par l'université de Dakar avant de rejoindre l'Institut de sciences informatiques de Montpellier, dont il sort ingénieur et major. Il fait ses armes dans de grandes entreprises françaises avant de revenir au Mali et d'intégrer la Compagnie malienne pour le développement et le textile (CMDT), un pilier de l'économie locale. Il entre aussi en politique, dans les rangs des opposants à la dictature de Moussa Traoré. Secrétaire général de la présidence, puis ministre des Finances, il croise alors son rival d'aujourd'hui IBK. «Ibrahim et moi sommes rentrés au gouvernement le même jour. On s'entendait convenablement.» La tension naît entre les deux hommes à l'heure de la succession du président Konaré. Aux élections de 2002, Cissé arrive second derrière le futur président Amadou Toumani Touré, mais devant IBK. Soumaïla Cissé choisit de s'exiler, prenant la présidence de l'Uémoa au Burkina Faso voisin. Il ne retourne au Mali qu'en 2012 pour se trouver face au putsch. Il se mue alors en adversaire farouche de la junte. «Je vous invite à nous tenir debout et à exiger la restauration des institutions», lance-t-il. Une déclaration qu'il paie du saccage de sa maison, où il est blessé. Il sera évacué et soigné à Paris. Soumaïla Cissé assume son image d'homme du Nord, peu flatteuse à Bamako alors que la fracture entre les deux parties du pays reste béante. «Je suis du Nord. Là-haut on ne parle pas de sécurité. On parle de routes absentes, d'électricité inexistante. Mais je n'accorderai ni indépendance ni autonomie», dit-il simplement. Il ne lutte pas vraiment contre les soupçons de corruption qui le poursuivent. Trop poli Soumaïla Cissé? «Il n'aime pas les choses brutales», dit de lui un de ses amis. «C'est un faux doux. Il connaît la politique, possède des réseaux puissants et sait très bien faire donner sa garde quand il le faut», analyse un observateur de la scène politique malienne.En toute vérité : La victoire échappe à IBK - maliweb.net
En toute vérité : La victoire échappe à IBK - maliweb.net
Durant toute la campagne pour le premier tour de la présidentielle, l’idée la mieux partagée était que si Ibk ne passait pas au premier tour, sans doute il perdrait cette élection. Alors on y est. Après l’avortement du takokelen, après le lâchage par le Chérif de Nioro, avec un score qui pourrait se réduire lors de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, avec des musulmans de la tidianiya et du mouvement de jeunesse qui se désolidarisent, sans compter l’opposition de Chérif Ousmane Madani Haïdara à toute incursion de la politique dans les mosquées, Ibk en vérité n’a plus que ses yeux pour pleurer. Le pouvoir si juvénile entre ses mains s’échappe inéluctablement. Qu’est-ce qu’il y a ?
Ce qui se passe, c’est que la vérité est en train de prendre le dessus sur le mensonge. Ceux qui ont soutenu aveuglement Ibk comprennent peu à peu que l’élection présidentielle n’est pas un jeu de hasard. Et le plus désemparé de ses soutiens, c’est malheureusement pour lui le plus puissant, le plus important, car le plus grand mobilisateur, en l’occurrence le Chérif de Nioro. Et aujourd’hui d’ailleurs, une mouvance islamiste appellera par voie de presse ses adeptes à voter Soumaïla Cissé.
Comme nous l’avions dit, cet homme a juré qu’il s’est séparé de l’alcool. Il ne rate aucune occasion pour utiliser le nom de Dieu (Soub’hana watallah !) à des fins politiques. Mais il n’a posé aucun acte qui le singularise parmi les candidats. Excepté qu’il est le seul à avoir fait tabasser les musulmans par les forces de l’ordre et de sécurité. C’est ce qui fait que la main de Dieu le rattrape aujourd’hui, pour bien le mettre en évidence et lui administrer une défaite historique.
Il sera défait parce qu’il jurepour ensuite parjurer. En fait, l’homme qui est en train de dire » je l’ai dit, je le ferai » et s’autoproclame homme de parole (Kankélétigi) n’a jamais respecté sa parole.
En tout cas, suite au coup d’Etat du 22 mars 2012, après une condamnation de façade et un bref passage au FDR, IBK s’est posé et présenté comme le principal opposant à ATT. Posture qu’il garde encore ! Quel bluff ! En quoi et à quoi » Kanfilatigi » s’est-il opposé ?
Président de l’Assemblée Nationale et membre de la majorité gouvernementale, il feint de s’opposer aux Accords d’Alger et les dénonce urbi orbi, mais quand il a fallu concrétiser cette opposition et franchir le rubicond en quittant l’attelage gouvernemental, il freina des quatre fers et avala son chapeau.
Le scénario identique se produisit lors du vote de la loi instituant le Vérificateur Général, il dit s’être disputé avec sa conscience, mais en fin de compte comme toujours, il ne joignit point l’acte à la parole, et la loi fut votée. Nous pouvons citer à n’en plus finir des cas similaires.
Le 22 mars 2012, il faisait partie de la majorité présidentielle et du gouvernement d’ATT, il fut l’un de ses plus proches collaborateurs de 2002 à 2012, et le jour où il fut décoré de la légion d’honneur française il n’eut de cesse de remercier ATT en se jetant dans ses bras lui disant que grâce à lui tout cela a été possible. Att, lui, s’en souvient.
Incorrigible il a déclaré sur RFI avoir pleuré le jour de la retraite de Tessalit par notre armée. Mais a-t-il exprimé ses sentiments ce jour à ATT? A-t-il fait une déclaration publique sur une radio ou une télé malienne ? Que nenni! Alors, que nous valent aujourd’hui ces larmes à retardement ? Lui seul le sait !
Nous le répétons, à force de postures, de positionnement, de revirements, de reniements, cet homme est devenu insaisissable, incohérent et infréquentable. Il finira cependant un jour par être rattrapé par la réalité, sa réalité, un homme politique ambitieux et velléitaire, opportuniste et banalement ordinaire, un Tartarin de Tarascon ou un Don Quichotte des temps modernes !
Mamadou DABO
Durant toute la campagne pour le premier tour de la présidentielle, l’idée la mieux partagée était que si Ibk ne passait pas au premier tour, sans doute il perdrait cette élection. Alors on y est. Après l’avortement du takokelen, après le lâchage par le Chérif de Nioro, avec un score qui pourrait se réduire lors de la proclamation des résultats définitifs par la Cour Constitutionnelle, avec des musulmans de la tidianiya et du mouvement de jeunesse qui se désolidarisent, sans compter l’opposition de Chérif Ousmane Madani Haïdara à toute incursion de la politique dans les mosquées, Ibk en vérité n’a plus que ses yeux pour pleurer. Le pouvoir si juvénile entre ses mains s’échappe inéluctablement. Qu’est-ce qu’il y a ?
Ce qui se passe, c’est que la vérité est en train de prendre le dessus sur le mensonge. Ceux qui ont soutenu aveuglement Ibk comprennent peu à peu que l’élection présidentielle n’est pas un jeu de hasard. Et le plus désemparé de ses soutiens, c’est malheureusement pour lui le plus puissant, le plus important, car le plus grand mobilisateur, en l’occurrence le Chérif de Nioro. Et aujourd’hui d’ailleurs, une mouvance islamiste appellera par voie de presse ses adeptes à voter Soumaïla Cissé.
Comme nous l’avions dit, cet homme a juré qu’il s’est séparé de l’alcool. Il ne rate aucune occasion pour utiliser le nom de Dieu (Soub’hana watallah !) à des fins politiques. Mais il n’a posé aucun acte qui le singularise parmi les candidats. Excepté qu’il est le seul à avoir fait tabasser les musulmans par les forces de l’ordre et de sécurité. C’est ce qui fait que la main de Dieu le rattrape aujourd’hui, pour bien le mettre en évidence et lui administrer une défaite historique.
Il sera défait parce qu’il jurepour ensuite parjurer. En fait, l’homme qui est en train de dire » je l’ai dit, je le ferai » et s’autoproclame homme de parole (Kankélétigi) n’a jamais respecté sa parole.
En tout cas, suite au coup d’Etat du 22 mars 2012, après une condamnation de façade et un bref passage au FDR, IBK s’est posé et présenté comme le principal opposant à ATT. Posture qu’il garde encore ! Quel bluff ! En quoi et à quoi » Kanfilatigi » s’est-il opposé ?
Président de l’Assemblée Nationale et membre de la majorité gouvernementale, il feint de s’opposer aux Accords d’Alger et les dénonce urbi orbi, mais quand il a fallu concrétiser cette opposition et franchir le rubicond en quittant l’attelage gouvernemental, il freina des quatre fers et avala son chapeau.
Le scénario identique se produisit lors du vote de la loi instituant le Vérificateur Général, il dit s’être disputé avec sa conscience, mais en fin de compte comme toujours, il ne joignit point l’acte à la parole, et la loi fut votée. Nous pouvons citer à n’en plus finir des cas similaires.
Le 22 mars 2012, il faisait partie de la majorité présidentielle et du gouvernement d’ATT, il fut l’un de ses plus proches collaborateurs de 2002 à 2012, et le jour où il fut décoré de la légion d’honneur française il n’eut de cesse de remercier ATT en se jetant dans ses bras lui disant que grâce à lui tout cela a été possible. Att, lui, s’en souvient.
Incorrigible il a déclaré sur RFI avoir pleuré le jour de la retraite de Tessalit par notre armée. Mais a-t-il exprimé ses sentiments ce jour à ATT? A-t-il fait une déclaration publique sur une radio ou une télé malienne ? Que nenni! Alors, que nous valent aujourd’hui ces larmes à retardement ? Lui seul le sait !
Nous le répétons, à force de postures, de positionnement, de revirements, de reniements, cet homme est devenu insaisissable, incohérent et infréquentable. Il finira cependant un jour par être rattrapé par la réalité, sa réalité, un homme politique ambitieux et velléitaire, opportuniste et banalement ordinaire, un Tartarin de Tarascon ou un Don Quichotte des temps modernes !
Mamadou DABO
mercredi 7 août 2013
Soumaïla Cissé : "C'est une nouvelle élection qui débute au Mali" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
Soumaïla Cissé : "C'est une nouvelle élection qui débute au Mali" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
>> Lire : "Présidentielle malienne : IBK et Soumaïla Cissé s'affronteront lors d'un second tour"
Jeune Afrique : Vous attendiez-vous à de tels résultats ?
Soumaïla Cissé : Non. Nous pensions que l’écart (avec Keïta, NDLR) serait moins grand, nous espérions même être devant. Mais il y a eu trop de dysfonctionnements. Le nombre de bulletins nuls est anormal, 400 000 ! Je peux affirmer que la moitié sont les miens. D’autre part, beaucoup de bulletins ont été vendus en ville, la veille du scrutin, ce qui signifie que des gens ont voté à l’avance. Nous avons aussi dénombré 900 bureaux fictifs. Il n’y aurait pas dû avoir un écart aussi grand (entre lui et Ibrahim Boubacar Keïta, NDLR). Enfin, le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa colonel Moussa Sinko Coulibaly, a montré un réel parti pris, nous ne lui faisons pas confiance.
Est-il rattrapable ?
Oui. C’est une nouvelle élection qui débute au Mali. Je vais me battre pour que ce second tour soit transparent. Il faut régler trois choses : le dépouillement - il ne faut plus que l’on jette le vote des gens à la poubelle simplement parce que l’encre dépasse légèrement du cadre -, la sécurisation du bulletin de vote, qui ne doit pas venir de l’extérieur, et mettre fin aux bureaux fictifs.
>> Lire : "Présidentielle malienne : qui sortira vainqueur du match IBK-Cissé ?"
Êtes-vous favorable à un report du second tour ?
Non, reporter pour reporter ne mènerait à rien. Il faut régler les problèmes, et c’est possible.
De nombreux candidats ont rallié - ou vont le faire - votre adversaire…
Chez nous, le report des voix n’a rien d’automatique.
Mais sans eux, difficile de rattraper votre retard…
Nous mènerons une campagne plus offensive à Bamako (où Keïta le devance de 350 000 voix, un gouffre, NDLR). Je reconnais que durant la campagne du premier tour, j’ai surtout fait campagne hors de la capitale. Cette fois, je vais faire le maximum à Bamako et à Kati.
Je crois que l’attente des Maliens se situe au niveau des besoins de la vie quotidienne, plus que sur les questions de sécurité ou de fierté nationale. Je vais mettre l’accent sur les solutions à apporter aux problèmes de tous les jours, comme le pouvoir d’achat, la pauvreté, l’emploi… Il n’y a pas qu’au Nord où les gens veulent la sécurité, des routes et de l’électricité. Il y a des zones, au Sud, qui ne sont pas plus développées qu’au Nord.
Tout de même, la pacification du Nord sera un des chantiers les plus urgents du futur président…
Oui, mais je persiste, le problème au Nord est, comme au Sud, un problème de développement.
Votre adversaire a l’image d’un homme de rupture avec le régime d’Amadou Toumani Touré. Pas vous…
Mais il a été pendant dix ans à ses côtés ! Pendant cinq ans, il a été le président de l’Assemblée nationale. Et les cinq autres années, son parti a compté un ministre dans le gouvernement. Mais je ne veux pas rentrer dans ce petit jeu. Je n’ai pas fait d’attaque personnelle au premier tour, je n’en ferais pas au second.
________
Propos recueillis par Rémi Carayol, à Bamako
Lire l'article sur Jeuneafrique.com : Soumaïla Cissé : "C'est une nouvelle élection qui débute au Mali" | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique
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05/08/2013 à 12h:02 Par Rémi Carayol, à Bamako
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Soumaïla Cissé (ci-dessus) affrontera IBK au second de la présidentielle malienne, le 11 août.© Reuters
Avec près de 20 % des voix, le candidat de l’Union pour la république et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, est arrivé en second position du premier tour de la présidentielle malienne. Même si son adversaire, Ibrahim Boubacar Keïta, dit "IBK", a récolté près du double des voix, celui qui fait figure d’outsider reste confiant. Entretien.
Samedi 3 août, dans un hôtel de Bamako. C’est le matin. Soumaïla Cissé a de petits yeux. Il se dit fatigué : il a reçu jusque tard dans la nuit – des partisans et des candidats venus négocier leur ralliement. La veille, le ministre de l’Administration territoriale a dévoilé les résultats provisoires du premier tour de l’élection présidentielle, que la Cour constitutionnelle doit entériner en ce début de semaine. Soumaïla Cissé est arrivé en deuxième position avec 19,4% des suffrages, très loin derrière son vieux rival Ibrahim Boubacar Keïta (39,2%), mais loin aussi devant le troisième, le candidat de l’Adema, Dramane Dembélé (9,6%). Le 11 août, les Maliens devront donc choisir, pour diriger le pays, entre ces deux anciens dauphins du président Alpha Oumar Konaré. S’il ne part pas favori, Cissé croit encore en ses chances.>> Lire : "Présidentielle malienne : IBK et Soumaïla Cissé s'affronteront lors d'un second tour"
Jeune Afrique : Vous attendiez-vous à de tels résultats ?
Soumaïla Cissé : Non. Nous pensions que l’écart (avec Keïta, NDLR) serait moins grand, nous espérions même être devant. Mais il y a eu trop de dysfonctionnements. Le nombre de bulletins nuls est anormal, 400 000 ! Je peux affirmer que la moitié sont les miens. D’autre part, beaucoup de bulletins ont été vendus en ville, la veille du scrutin, ce qui signifie que des gens ont voté à l’avance. Nous avons aussi dénombré 900 bureaux fictifs. Il n’y aurait pas dû avoir un écart aussi grand (entre lui et Ibrahim Boubacar Keïta, NDLR). Enfin, le ministre de l’Administration territoriale, le colonel Moussa colonel Moussa Sinko Coulibaly, a montré un réel parti pris, nous ne lui faisons pas confiance.
Est-il rattrapable ?
Oui. C’est une nouvelle élection qui débute au Mali. Je vais me battre pour que ce second tour soit transparent. Il faut régler trois choses : le dépouillement - il ne faut plus que l’on jette le vote des gens à la poubelle simplement parce que l’encre dépasse légèrement du cadre -, la sécurisation du bulletin de vote, qui ne doit pas venir de l’extérieur, et mettre fin aux bureaux fictifs.
>> Lire : "Présidentielle malienne : qui sortira vainqueur du match IBK-Cissé ?"
Êtes-vous favorable à un report du second tour ?
Non, reporter pour reporter ne mènerait à rien. Il faut régler les problèmes, et c’est possible.
De nombreux candidats ont rallié - ou vont le faire - votre adversaire…
Chez nous, le report des voix n’a rien d’automatique.
Mais sans eux, difficile de rattraper votre retard…
Nous mènerons une campagne plus offensive à Bamako (où Keïta le devance de 350 000 voix, un gouffre, NDLR). Je reconnais que durant la campagne du premier tour, j’ai surtout fait campagne hors de la capitale. Cette fois, je vais faire le maximum à Bamako et à Kati.
Je vais mettre l’accent sur les solutions aux problèmes de tous les jours, le pouvoir d’achat, la pauvreté, l’emploi…Qu’allez-vous dire aux Maliens pour les convaincre de vous choisir ?
Je crois que l’attente des Maliens se situe au niveau des besoins de la vie quotidienne, plus que sur les questions de sécurité ou de fierté nationale. Je vais mettre l’accent sur les solutions à apporter aux problèmes de tous les jours, comme le pouvoir d’achat, la pauvreté, l’emploi… Il n’y a pas qu’au Nord où les gens veulent la sécurité, des routes et de l’électricité. Il y a des zones, au Sud, qui ne sont pas plus développées qu’au Nord.
Tout de même, la pacification du Nord sera un des chantiers les plus urgents du futur président…
Oui, mais je persiste, le problème au Nord est, comme au Sud, un problème de développement.
Votre adversaire a l’image d’un homme de rupture avec le régime d’Amadou Toumani Touré. Pas vous…
Mais il a été pendant dix ans à ses côtés ! Pendant cinq ans, il a été le président de l’Assemblée nationale. Et les cinq autres années, son parti a compté un ministre dans le gouvernement. Mais je ne veux pas rentrer dans ce petit jeu. Je n’ai pas fait d’attaque personnelle au premier tour, je n’en ferais pas au second.
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Propos recueillis par Rémi Carayol, à Bamako
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Malijet Soumaïla Cissé met en garde le camp d'IBK Mali Bamako
Malijet Soumaïla Cissé met en garde le camp d'IBK Mali Bamako
Par Xinhua -
Par Xinhua -
BAMAKO - Le candidat de l'Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, a effectué mardi une visite de courtoisie et d'amitié au siège du parti pour la renaissance nationale (PARENA) lors de laquelle il a salué son président Tiébilé Dramé et ses camarades ainsi que toutes les autres formations politiques qui lui ont témoigné leurs soutiens, a-t-on appris ce jour au cours de cette visite.
Selon le président du PARENA, ''Soumaïla Cissé est l'homme politique qui est à même de relever le défi auquel le pays est confronté, auquel le pays sera confronté'', ajoutant que ''le Mali a besoin d'un leadership moderne, celui de Soumaïla Cissé''.
Dans son intervention lors de cette visite, Soumaïla Cissé s' est'adressé aux militaires pour lever toute équivoque. "Nous connaissons l'importance des militaires dans la vie d'une nation (. .)''.
Celui-ci a cité des efforts qu'il a déployés pour les militaires maliens : ' les avions basllers, la dotation en vivres, l'amélioration de la prime générale d'alimentation'' et poursuivi ' 'quand j'étais le ministre des Finances, j'ai instauré le filet social dans le budget national pour la première fois''. Soumaïla Cissé a ''rassuré les militaires'' de sa ''bonne foi et annoncé la loi de programmation militaire pour écouter leurs problèmes''.
S'adressant au chérif de Nioro qui a ''pris cause et effet'' pour son challenger Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK du rassemblement pour le Mali (RPM), Soumaïla Cissé a déclaré :"Une fois élu président de la république, contrairement à ce qu'on dit, je ne vais pas le (le chérif) chasser du Mali (..)''.
Quant à l'autre camp, celui d'IBK pour n'avoir pas cité, Soumaïla Cissé lui demande de se taire. "Je dis à mon grand frère et ses partisans, sachez raison garder, sinon je vais parler (..). J'ai été ministre des Finances (..)''.
A la fin de cette visite, répondant à un journaliste qui a voulu savoir ''pourquoi M. Cissé a changé de ton en adoptant un autre ton défensif et offensif, maintenant'', le porte-étendard de l'URD a déclaré : 'Nos pères (le mien et celui d'IBK) ont étudié ensemble à William-Pointy (..), c'est pourquoi j'ai toujours gardé un ton courtois (..), mais si celui qui devait me conseiller se livre (..), je vais donc soigner le mal. Et je vais le soigner très bien''.
Soumaïla Cissé a demandé un face à face (débat) avec mon illustre grand frère IBK en français et bambara (langue nationale), avant le second tour de la présidentielle prévu le 11 août prochain.
Pour rappel, au premier tour, IBK a eu 39,24% des voix et Soumaïla Cissé a obtenu 19,44% des suffrages exprimés.
Source: XinhuaSoumaila Cissé au QG du Parena : «Nous ne renions pas notre engagement », dixit Tiébilé Dramé - maliweb.net
Soumaila Cissé au QG du Parena : «Nous ne renions pas notre engagement », dixit Tiébilé Dramé - maliweb.net
Pour l’honneur et la dignité, le Parena a réaffirmé son soutien à la candidature de Soumaïla Cissé conformément à leur engagement d’appuyer le candidat du FDR qui sera au second tour de la présidentielle. A l’occasion, Soumaïla Cissé était au siège du Parena le mardi 6 août 2013.
L’honneur et la dignité de l’être humain imposent le respect de la parole donnée, telle est la conviction des responsables du Parena. C’est pourquoi, ils ont affirmé qu’au Parena, «on ne crache pas pour avaler encore ce crachat». Avant de réaffirmer leur soutien à Soumaïla Cissé.
Pour relever un pays à terre et une nation effondrée comme le nôtre, avec une armée forte, il faut un homme expérimenté et talentueux comme Soumaïla Cissé à la tête de l’Etat, ce sont entre autres raisons avancées par Tiébilé Dramé, ce qui explique son soutien au candidat de l’URD. « Pour la cohésion nationale, la réconciliation, la relance de l’économie nationale et la reconstruction du pays, nonobstant le respect que j’ai pour les autres candidats en matière de citoyenneté, j’estime que Soumaïla Cissé est le mieux placé pour relever les défis de l’heure ». En outre, Tiébilé Dramé a souligné que l’histoire lui a donné raison. Car, argumente-t-il, malgré le taux de participation salué par tous, si toutes les conditions étaient réunies pour les habitants du nord et les déplacés maliens vivant dans les camps des réfugiés d’exprimer leur choix, on aurait enregistré un taux plus élevé. Partant, il partage la déclaration de M. Cissé qui disait que la grande mobilisation des Maliens ne doit pas cacher la forêt de l’impréparation, la mauvaise organisation et la fraude qui ont caractérisé le 1er tour de la présidentielle. En tout cas, le président du Parena est convaincu que le Mali a besoin d’un leadership moderne et c’est Soumaïla Cissé qui incarne cela, d’où une des raisons de sa motivation.
Soumaïla Cissé à ceux qui se cachent derrière l’islam « Dieu sait qui a goûté le whisky et qui ne l’a pas goûté»
Après avoir exprimé sa profonde gratitude au peuple du Parena pour son soutien multiforme à sa candidature, Soumaïla Cissé a manifesté son indignation face au comportement des gens qui se cachent derrière la religion musulmane. Qui se font passer pour un saint alors qu’ils sont loin de la sainteté. « Dieu sait qui a goûté le whisky et qui ne l’a pas goûté» a-t-il indiqué. L’autre aspect qui inquiète M. Cissé, c’est la tentative de création des problèmes régionalistes et ethniques. « Nous n’allons jamais travailler à la division de ce peuple. Je suis sonrhaï, ma mère est peuhle, ma femme est Bambara et ma belle-fille est Arabe. Donc j’ai tout le Mali chez moi », a-t-il expliqué pour dire qu’il n’a aucun intérêt à tomber dans les jeux ethniques. Au Chérif de Nioro qui aurait donné des consignes de vote en faveur d’IBK, Soumaïla Cissé a chargé Tiébilé Dramé, natif de Nioro du Sahel de transmettre son estime au Chérif . Et de lui dire que les allégations selon lesquelles il va le chasser du Mali une fois élu Président relève du pire mensonge. Il a précisé qu’il a appris le coran avant d’aller à l’école et qu’il est issu des familles maraboutiques du côté de son père et de sa mère. Ce qui le poussera à dire que les slogans ne créent pas et ne font pas l’homme. « Pour certains, ce n’est pas le Mali d’abord, c’est moi d’abord. Pour certains, ce n’est pas pour le bonheur des Maliens, c’est pour le malheur des Maliens. On se connaît dans ce pays. J’ai été ministre de l’économie et des finances, je sais qui est qui, qui a fait quoi, ne me poussez pas à parler. Qu’il se taise car je sais que la vie continue après la politique», a averti Soumaïla Cissé. C’est comptant sur la détermination de Dramé qui n’a jamais fait défaut ainsi que des autres alliés du FDR qu’il est convaincu que sa victoire est toute proche. Il n’ya pas de génération spontanée en politique, a-t-il précisé. «L’histoire nous a donné raison quand nous avions dit qu’il nous faut des forces internationales pour libérer le pays. L’histoire nous a donné raison quand nous avions dit qu’il faut s’accrocher à la Constitution pour sortir le pays de l’ornière. C’est grâce à nos actions que certains prétendent un «Takokelen», nous avons eu raison sur eux, et le second, inchallah, nous aurons encore raison », a-t-il affirmé.
Oumar KONATE
Pour l’honneur et la dignité, le Parena a réaffirmé son soutien à la candidature de Soumaïla Cissé conformément à leur engagement d’appuyer le candidat du FDR qui sera au second tour de la présidentielle. A l’occasion, Soumaïla Cissé était au siège du Parena le mardi 6 août 2013.
L’honneur et la dignité de l’être humain imposent le respect de la parole donnée, telle est la conviction des responsables du Parena. C’est pourquoi, ils ont affirmé qu’au Parena, «on ne crache pas pour avaler encore ce crachat». Avant de réaffirmer leur soutien à Soumaïla Cissé.
Pour relever un pays à terre et une nation effondrée comme le nôtre, avec une armée forte, il faut un homme expérimenté et talentueux comme Soumaïla Cissé à la tête de l’Etat, ce sont entre autres raisons avancées par Tiébilé Dramé, ce qui explique son soutien au candidat de l’URD. « Pour la cohésion nationale, la réconciliation, la relance de l’économie nationale et la reconstruction du pays, nonobstant le respect que j’ai pour les autres candidats en matière de citoyenneté, j’estime que Soumaïla Cissé est le mieux placé pour relever les défis de l’heure ». En outre, Tiébilé Dramé a souligné que l’histoire lui a donné raison. Car, argumente-t-il, malgré le taux de participation salué par tous, si toutes les conditions étaient réunies pour les habitants du nord et les déplacés maliens vivant dans les camps des réfugiés d’exprimer leur choix, on aurait enregistré un taux plus élevé. Partant, il partage la déclaration de M. Cissé qui disait que la grande mobilisation des Maliens ne doit pas cacher la forêt de l’impréparation, la mauvaise organisation et la fraude qui ont caractérisé le 1er tour de la présidentielle. En tout cas, le président du Parena est convaincu que le Mali a besoin d’un leadership moderne et c’est Soumaïla Cissé qui incarne cela, d’où une des raisons de sa motivation.
Soumaïla Cissé à ceux qui se cachent derrière l’islam « Dieu sait qui a goûté le whisky et qui ne l’a pas goûté»
Après avoir exprimé sa profonde gratitude au peuple du Parena pour son soutien multiforme à sa candidature, Soumaïla Cissé a manifesté son indignation face au comportement des gens qui se cachent derrière la religion musulmane. Qui se font passer pour un saint alors qu’ils sont loin de la sainteté. « Dieu sait qui a goûté le whisky et qui ne l’a pas goûté» a-t-il indiqué. L’autre aspect qui inquiète M. Cissé, c’est la tentative de création des problèmes régionalistes et ethniques. « Nous n’allons jamais travailler à la division de ce peuple. Je suis sonrhaï, ma mère est peuhle, ma femme est Bambara et ma belle-fille est Arabe. Donc j’ai tout le Mali chez moi », a-t-il expliqué pour dire qu’il n’a aucun intérêt à tomber dans les jeux ethniques. Au Chérif de Nioro qui aurait donné des consignes de vote en faveur d’IBK, Soumaïla Cissé a chargé Tiébilé Dramé, natif de Nioro du Sahel de transmettre son estime au Chérif . Et de lui dire que les allégations selon lesquelles il va le chasser du Mali une fois élu Président relève du pire mensonge. Il a précisé qu’il a appris le coran avant d’aller à l’école et qu’il est issu des familles maraboutiques du côté de son père et de sa mère. Ce qui le poussera à dire que les slogans ne créent pas et ne font pas l’homme. « Pour certains, ce n’est pas le Mali d’abord, c’est moi d’abord. Pour certains, ce n’est pas pour le bonheur des Maliens, c’est pour le malheur des Maliens. On se connaît dans ce pays. J’ai été ministre de l’économie et des finances, je sais qui est qui, qui a fait quoi, ne me poussez pas à parler. Qu’il se taise car je sais que la vie continue après la politique», a averti Soumaïla Cissé. C’est comptant sur la détermination de Dramé qui n’a jamais fait défaut ainsi que des autres alliés du FDR qu’il est convaincu que sa victoire est toute proche. Il n’ya pas de génération spontanée en politique, a-t-il précisé. «L’histoire nous a donné raison quand nous avions dit qu’il nous faut des forces internationales pour libérer le pays. L’histoire nous a donné raison quand nous avions dit qu’il faut s’accrocher à la Constitution pour sortir le pays de l’ornière. C’est grâce à nos actions que certains prétendent un «Takokelen», nous avons eu raison sur eux, et le second, inchallah, nous aurons encore raison », a-t-il affirmé.
Oumar KONATE
Ousmane Bah, président du PDES face à la presse : «Le Pdes n’a qu’un seul candidat, Soumaïla Cissé» - maliweb.net
Ousmane Bah, président du PDES face à la presse : «Le Pdes n’a qu’un seul candidat, Soumaïla Cissé» - maliweb.net
Le président par intérim du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Ousmane Bah, a levé l’équivoque sur le soutien de son parti au candidat de l’URD, Soumaïla Cissé. C’était au cours d’un point-presse qu’il a animé le mardi 6 août 2013 à Dfa communication.
Avec les intérêts en jeu, il y a beaucoup de soubresauts sur la scène politique actuellement. En effet, depuis un certain temps, des rumeurs fabriquées par certains font état d’un soutien du Pdes à Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). D’autres qui ne sont même pas du Pdes vont jusqu’à déposer des communiqués fantômes dans certaines rédactions, appelant à soutenir un candidat qui ne partage pas les mêmes idéaux que le Pdes. Malgré les consignes de vote données par la direction du parti, cette situation peut créer la confusion chez certains militants. Pour édifier davantage l’opinion publique sur la position du Pdes, son président Ousmane Bah, a été on ne peu plus clair : «le Pdes n’a qu’un seul candidat, il s’agit de Soumaïla Cissé». Conformément à la conclusion du comité directeur après consultation de tous les membres et à l’engagement du Parti, le 28 mai dernier, Soumaïla Cissé demeure le candidat qui bénéficie du soutien du Pdes, a-t-il précisé. Il ajoutera que tous les militants de sa formation politique doivent se soumettre à ce choix. Aucune autre signature outre celle de la direction ne peut engager le parti. «Le Pdes tient à reconfirmer solennellement son soutien total et entier au candidat Soumaïla Cissé pour le second tour de l’élection présidentielle. Toute autre publication n’émanant pas de la direction du parti est sans objet et n’engage nullement le Pdes», a déclaré le président par intérim du Pdes. Sur ce, il a renouvelé son appel aux militantes, militants et sympathisants du Pdes pour une forte mobilisation et un vote massif le 11 août en faveur du candidat Soumaïla Cissé.
Oumar KONATE
Le président par intérim du Parti pour le développement économique et la solidarité (Pdes), Ousmane Bah, a levé l’équivoque sur le soutien de son parti au candidat de l’URD, Soumaïla Cissé. C’était au cours d’un point-presse qu’il a animé le mardi 6 août 2013 à Dfa communication.
Avec les intérêts en jeu, il y a beaucoup de soubresauts sur la scène politique actuellement. En effet, depuis un certain temps, des rumeurs fabriquées par certains font état d’un soutien du Pdes à Ibrahim Boubacar Keïta (IBK). D’autres qui ne sont même pas du Pdes vont jusqu’à déposer des communiqués fantômes dans certaines rédactions, appelant à soutenir un candidat qui ne partage pas les mêmes idéaux que le Pdes. Malgré les consignes de vote données par la direction du parti, cette situation peut créer la confusion chez certains militants. Pour édifier davantage l’opinion publique sur la position du Pdes, son président Ousmane Bah, a été on ne peu plus clair : «le Pdes n’a qu’un seul candidat, il s’agit de Soumaïla Cissé». Conformément à la conclusion du comité directeur après consultation de tous les membres et à l’engagement du Parti, le 28 mai dernier, Soumaïla Cissé demeure le candidat qui bénéficie du soutien du Pdes, a-t-il précisé. Il ajoutera que tous les militants de sa formation politique doivent se soumettre à ce choix. Aucune autre signature outre celle de la direction ne peut engager le parti. «Le Pdes tient à reconfirmer solennellement son soutien total et entier au candidat Soumaïla Cissé pour le second tour de l’élection présidentielle. Toute autre publication n’émanant pas de la direction du parti est sans objet et n’engage nullement le Pdes», a déclaré le président par intérim du Pdes. Sur ce, il a renouvelé son appel aux militantes, militants et sympathisants du Pdes pour une forte mobilisation et un vote massif le 11 août en faveur du candidat Soumaïla Cissé.
Oumar KONATE
Présidentielle 2013 second tour: Soumaïla Cissé : Je lancerai un véritable plan Marshall pour accélérer la croissance et rééquilibrer le développement du territoire - maliweb.net
Présidentielle 2013 second tour: Soumaïla Cissé : Je lancerai un véritable plan Marshall pour accélérer la croissance et rééquilibrer le développement du territoire - maliweb.net
7 août 2013
Q : Monsieur Soumaïla Cissé, vous êtes parvenu au deuxième tour de l’élection présidentielle. Quelles conclusions avez vous tiré du vote des Maliens ?
Je rends grâce à Dieu. Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des électrices et électeurs maliens, de toutes sensibilités, pour leur forte participation au scrutin et pour leur exemplaire comportement civique. Je remercie tout particulièrement l’ensemble des électrices et des électeurs qui lui ont apporté leur soutien par un vote sans équivoque pour un Mali nouveau. Au-delà de certaines déclarations intempestives dès la clôture des votes et des indélicatesses visant à semer le trouble dans l’esprit du peuple, au-delà de la suspicion qui a pu naître sur la sincérité des résultats partiels, je suis heureux qu’au final, la voix et le choix d’une partie de la population soient légitimement reconnus et respectés, entraînant un deuxième tour ouvert et souhaité transparent. A l’issue du premier tour, ils ont choisi deux parmi les 28 prétendants. L’horizon est dégagé. Les Maliens ont maintenant un choix clair à accomplir entre l’immobilisme et le dynamisme, entre le passé et l’avenir, entre les incantations et la vision. Je n’ai aucun doute que les jeunes, les femmes et les hommes de mon pays vont choisir notre vision dynamique du Mali nouveau.
Q : Cette élection intervient dans un contexte particulier pour le pays qui revient de très loin après le coup d’Etat et l’occupation des régions du nord en 2012. Que comptez-vous faire pour que ce qui est arrivé ne se reproduise plus ?
Soumaïla Cissé : Vous savez, pour régler un problème, il faut en maîtriser les tenants et aboutissants. La crise politico sécuritaire que nous avons vécue est avant tout un problème de gouvernance. La démocratie est un modèle de régime politique qui, pour être effective, doit nécessairement s’appuyer sur des piliers institutionnels solides devant assurer sa pérennité. La justice, les forces de défense et de sécurité constituent des piliers essentiels pour la sécurité, la stabilisation des institutions démocratiques. Or, au cours des vingt dernières années, les ajustements internes ont engendré des coupes drastiques dans les investissements publics et privilégiés des secteurs comme l’éducation et la santé, au détriment d’institutions majeures comme la défense, la sécurité et la justice, piliers essentiels du dispositif de stabilisation politique. De fait l’investissement public dans la modernisation des forces de défense et de sécurité a été considéré comme une variable d’ajustement. Considérant qu’il n’y a rien de plus important que la sécurité des Maliens et la défense de l’intégrité territoriale, je travaille à mettre en place un programme quinquennal pour mettre nos forces de sécurité et de défense dans les conditions d’opération et d’équipement répondant parfaitement aux standards internationaux. Entre autres mesures à mettre en œuvre immédiatement, je peux citer:
- L’augmentation sensible du budget de la défense et de la sécurité par une loi de programmation militaire (5 ans);
- le recrutement d’agents dans les services de renseignement, les forces de police et de gendarmerie, la protection civile ;
- le service civique national rendu obligatoire ;
- la construction de nouvelles bases militaires;
- la valorisation du traitement (salaires et habitat) du personnel des forces de défense et de sécurité ;
- La revalorisation des retraites et des indemnités des anciens militaires ;
- le renouvellement des équipements et l’acquisition de matériel plus adapté aux exigences actuelles de sécurité;
- la formation continue et l’octroi de bourses pour les grandes écoles militaires.
Q : Quel est votre projet pour la réconciliation nationale ?
Soumaïla Cissé : Je considère que la gestion de l’après crise doit interpeller tous les Maliens soucieux de l’avenir et de la stabilité de la nation. Il s’agira de reconstruire les liens sociaux brisés, et prendre en charge la gestion adéquate des difficultés qu’affronteront dans les mois à venir aussi bien les populations résidentes que les déplacés et les réfugiés. Par-delà le règlement du conflit, la réconciliation doit viser son dépassement par la reconstruction d’une société capable d’affronter une histoire commune même si elle a été parfois douloureuse. La réconciliation doit, en effet, s’accompagner d’un pardon sincère non pas par l’effacement du passé, mais par son dépassement pour envisager un avenir commun qui reconnait les droits et devoirs de chaque communauté à travers des solutions équilibrées et respectueuses des identités. La réconciliation nationale passera aussi par l’apurement de plusieurs conflits récurrents partout dans le pays, particulièrement en ce qui concerne les questions foncières, et sur lesquels j’ai beaucoup travaillé. En 1991, déjà, j’avais lancé à travers l’Agence de cession immobilière (ACI), la plus grande opération d’urbanisation de Bamako, qui a donné naissance à ACI 2000, Baco-Djicoroni ACI et Kalaban Coura ACI. En un an, nous avions délivré plus de 5500 titres fonciers, soit l’équivalent du nombre total de titres fonciers effectifs sur l’ensemble du territoire et délivrés entre 1960 et 1990. C’est avec cette même maîtrise des questions foncières et notre parfaite connaissance des réalités socio ethniques que nous comptons faire de la terre, non pas une source de conflits entre Maliennes et Maliens, mais une véritable source de richesse pour les citoyens et de développement pour la communauté. Notre nation, multiethnique, riche de toutes ses composantes, a su, à toutes les étapes de son histoire, trouver les consensus, les compromis et les accords qui ont permis à nos familles éparpillées sur notre territoire immense d’y vivre en toute sécurité. C’est donc, en toute sérénité que, nous devons continuer de travailler de façon inclusive avec toutes les composantes de notre nation, pour lutter, ensemble, contre le terrorisme et assurer la sécurité de nos frontières et la stabilité du pays, seule gage de construction d’une nation prospère, unie et fière.
Q : Beaucoup s’accordent à dire que la mauvaise gouvernance est à l’origine de la profonde crise dont sort péniblement le pays. Quelles mesures comptez-vous prendre pour rétablir les vertus de la bonne gestion et le rétablissement de l’autorité de l’Etat ?
Soumaïla Cissé : Je vous ai dit dans mon propos précédant que l’amélioration de la gouvernance publique était la clé. Une bonne gouvernance repose sur une gestion équitable, optimale et stratégique des ressources de l’Etat. Ce qui exige de la part des nouveaux gouvernants compétence, exemplarité et reddition des comptes. Mais cette gouvernance ne doit pas seulement s’exprimer au sommet de l’Etat, elle doit s’exécuter partout où nous devons fournir des services aux citoyens. C’est pourquoi, au regard de ce que nous avons vécu, je crois que le temps est venu pour le Mali, comme pour l’Afrique, après cinquante ans d’indépendance et des crises répétitives, de repenser sa gouvernance politique et ses formes d’exercice du pouvoir. Pour ma part, il est temps de passer à un approfondissement de la décentralisation plus adaptée à nos réalités existentielles dans une approche intégrant à la fois les aspects d’aménagement du territoire, de développement régional communautaire, de leadership local, de diversité culturelle et d’unité nationale dans un pays aussi immense et aussi multiethnique. Dans le strict respect de la constitution, j’engagerai des réformes vigoureuses dans le cadre du renouveau de la décentralisation pour permettre à toutes nos communautés de s’épanouir harmonieusement dans le cadre de la République. Cette crise nous offre, en effet, l’opportunité de donner un nouvel élan à la décentralisation notamment à travers cinq pistes:
- un transfert effectif des compétences et des ressources dans tous les domaines prévus par le code des collectivités territoriales ;
- un effort significatif de transfert de ressources budgétaires en faveur des collectivités, pour soutenir le développement régional, et local ;
- une réorganisation de la carte des collectivités territoriales ;
- l’allégement de la tutelle des collectivités pour leur donner plus d’autonomie, et le renforcement de la déconcentration administrative (délégation de pouvoir et de ressources, déconcentration de l’ordonnancement des budgets des structures subrégionales…) ;
- une politique d’aménagement du territoire (infrastructures agro pastorales, routes…) qui tienne compte des spécificités de chaque région, notamment celles du Nord (immensité du territoire, faible densité par endroit, etc..).
Dans cette perspective, les élus et la société civile des régions du nord seront des acteurs majeurs dans le dialogue inclusif de reconstruction nationale. C’est aux habitants de ces zones qu’il reviendra, d’abord, d’analyser objectivement leurs préoccupations et les solutions préconisées, afin d’y apporter des réponses à la hauteur des enjeux, compatibles avec les exigences d’un Etat où continue de prévaloir la riche diversité ethnique, culturelle et religieuse. Tout ceci, dans la poursuite et l’intensification des actions de développement pour une intégration socio-économique accrue des Régions du Nord au reste du Mali.
Q : Avec la double crise institutionnelle et sécuritaire, l’économie nationale s’est retrouvée au bord de l’asphyxie. Quel projet portez-vous pour la redresser?
Soumaïla Cissé : Pour moi, il ne nous suffira pas seulement de bâtir une armée solide et bien négocier la paix intérieure pour avoir un pays stable et apaisé. Il faudra surtout bâtir une gouvernance d’exemplarité. Dans cette perspective, l’indemnisation des victimes de la crise au Nord, comme au Sud, ainsi que le recul de la pauvreté, sont des conditions nécessaires à la restauration de la sécurité, de la paix, et du vivre ensemble dans un cadre harmonieux. Pour y arriver, j’engagerai rapidement les actions de redressement nécessaires dans la voie d’un développement durable. A cet égard, un plan d’urgence de relance économique, sur la période 2013–2014, sera tiré de mon programme pour un Mali nouveau. Ce plan permettra notamment d’assurer :
- l’indemnisation des victimes du conflit du Nord, et des évènements du 22 mars 2012;
- le financement de la remise en état des bâtiments publics et autres infrastructures détruits au Nord, mais aussi dans d’autres localités du pays ;
- le retour et la réinsertion des populations réfugiées ;
- l’apurement rapide de la dette intérieure afin de renflouer la liquidité des entrepreneurs et commerçants du pays ;
- le soutien aux opérateurs économiques ; – la remise en état des infrastructures ayant souffert de manque d’entretien pendant la crise ;
- la fourniture de l’électricité dans l’ensemble du pays ;
- le financement d’autres travaux d’intérêt général à haute intensité de main d’œuvre afin d’offrir des perspectives immédiates de travail aux chômeurs et distribuer des revenus ;
- la mobilisation rapide par une équipe compétente des 2000 milliards de francs CFA promis par la Communauté internationale pour la reconstruction du Mali.
L’engagement de la communauté internationale à contribuer pour 2000 milliards de francs CFA dans la reconstruction du pays, n’est qu’un volet du véritable plan Marshall que je compte mettre en place pour accélérer la croissance et rééquilibrer le développement du territoire. Un véritable centre névralgique d’activités dans le Nord du pays constituerait un pilier de la stabilité car, c’est le développement économique qui permettra d’éradiquer le terrorisme. C’est tout l’enjeu des prochaines élections : élire des personnes compétentes et crédibles, capables de dialoguer efficacement avec les partenaires au développement pour transformer ce formidable élan de solidarité en une opportunité unique permettant de mettre définitivement le Mali sur les rails du développement durable, de la croissance économique et de l’émergence. C’est tout l’enjeu auquel je compte m’atteler au cours des prochains mois.
Q : Quelle ambition avez-vous pour l’école qui se trouve depuis des années dans un état de déliquescence critique ?
Soumaïla Cissé : Malgré les problèmes connus de l’école malienne, les progrès quantitatifs enregistrés ces dernières années sont importants. Dans le même temps, la qualité de l’enseignement s’est profondément dégradée. Depuis 15 ans, la société malienne regarde, impuissante, son école s’effondrer. Notre programme le Mali Nouveau propose des mesures concrètes à tous les niveaux de l’éducation. Mais la question de l’éducation est si centrale dans nos stratégies de développement qu’il me parait fondamental d’associer l’ensemble des parties prenantes aux processus de décisions de la relance de l’école. C’est pourquoi, j’ai proposé un cadre de concertation entre tous les acteurs pour poser, ensemble, les bases de sa refondation.
Q : Quelles reformes proposez-vous pour l’armée afin qu’elle redevienne forte et soit véritablement républicaine ?
Soumaïla Cissé : J’y ai répondu à votre deuxième question. La paix, la stabilité et la sécurité sont des conditions clés du développement économique et social. Ceci dépend en bonne partie des conditions de vie et de travail de nos soldats. Aussi, il est nécessaire d’entreprendre des réformes courageuses et coûteuses de modernisation des forces de défense et de sécurité pour les adapter aux besoins actuels.
Q : Avec quelles forces politiques comptez gouverner?
Soumaïla Cissé : Avec toutes les forces maliennes qui croient en notre vision pour un Mali Nouveau. Par delà les contingences partisanes, ma conviction est que le développement socioéconomique du Mali repose sur la valorisation des compétences, de la rigueur, du travail et du mérite.
Q : Au cas où les Maliens vous accordent leur confiance, quelles sont les mesures phares que vous prévoyez de prendre durant les 100 premiers jours de votre mandat ?
Soumaïla Cissé : Je prendrai rapidement des mesures prioritaires fortes pour que nos forces de défenses et de sécurité sentent, dans leur condition de vie et de travail, qu’il y a un changement dans le bon sens. Je rembourse la dette intérieure pour renflouer la liquidité des commerçants, transporteurs et entrepreneurs et relancer, ainsi, la machine économique. Je mets immédiatement en place une équipe de techniciens compétents chargés de transformer les promesses de la communauté internationale en financements réels. Je m’attèlerai, tout de suite, à concrétiser mes engagements de créer 500.000 emplois pour les jeune et de financer 500.000 projets pour les femmes.
**************
soumi URDSa carrière professionnelle, son expérience gouvernementale et son parcours à l’international se combinent pour tracer une trajectoire peu commune, celle d’un homme qui a su s’adapter avec intelligence et pragmatisme aux différents challenges qui lui ont été proposés. Soumaïla Cissé est né le 20 Décembre 1949 à Tombouctou. Juste après un diplôme universitaire d’études scientifiques acquis à l’Université de Dakar en 1972, il s’inscrit à l’Université de Montpellier où il obtient quatre ans plus tard une maîtrise en méthodes informatiques appliquées à la gestion (MIAGE). En 1977, il sort major de sa promotion de l’Institut des sciences informatiques de Montpellier où il obtient ses parchemins d’ingénieur en informatique et en gestion. Il poursuit sa carrière universitaire couronnée au troisième cycle par un certificat d’aptitude d’administration des entreprises obtenu en 1981 à l’Institut d’administration des entreprises de Paris. A 32 ans le jeune Cissé est engagé succesivement chez IBM-France, au Groupe Pechiney France et au Groupe Thomson France, avant d’être recruté comme analyste et chef de projet informatique chez Air Inter France en 1984. De retour au pays, il intègre la Compagnie malienne pour le développement de textile (CMDT) où il devient Directeur des programmes et du contrôle de gestion, puis Directeur général par intérim en 1991. Il guidera un peu plus tard (de mars à août 1992) les premiers pas de l’Agence de cessions immobilières. Alors que l’ébullition démocratique gagne tout le Mali à la fin des années 1980, Soumaïla Cissé milite à l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) dont il est membre fondateur. Après les premières élections démocratiques, Soumaïla Cissé entame un long parcours dans l’appareil d’Etat. Il est tout d’abord nommé Secrétaire général de la présidence de la République et deviendra à cette occasion un très proche collaborateur de Alpha Oumar Konaré en 1992. Cependant il ne remplira que brièvement cette fonction avant d’entrer dans le gouvernement comme ministre de Finances. Il occupera cette fonction stratègique de 1993 à 2000, fonction à laquelle s’ajoute la responsabilité du Commerce entre 1994 et 1997. Soumaïla Cissé boucle son cycle gouvernemental en occupant le super ministère de l’Equipement, de l’aménagement du territoire, de l’environnement et de l’urbanisme qu’il dirige de 2000 à 2002. 2002 marque un tournant dans le parcours de Soumaïla Cissé, puisque le technicien laisse place à l’homme politique. Soumaïla Cissé se présente aux primaires de l’ADEMA PASJ et sera choisi par le parti alors au pouvoir comme candidat des Rouges et blancs pour la présidentielle de 2002. Dans une compétition qui réunit 24 candidats, il arrive second au premier tour avec 21,3% des suffrages contre 28,71% pour Amadou Toumani Touré et cèdera à ce dernier au second tour avec 498.503 voix contre 926.243. En 2003, le Président de la république le nomme Commissaire pour le Mali à l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et il sera élu président de la Commission de cette organisation en janvier 2004. Il occupera pendant huit ans sans discontinuer cette haute responsabiliter. Son statut l’obligea à prendre un certain recul avec l’URD (Union pour la République et la Démocratie) formation qu’il créa en juin 2003 et qui au niveau des élus représente la deuxième force politique du pays. Lors de la présidentiellle de 2007 SoumaïÏa Cissé choisit de pas se présenter et de soutenir la réélection du chef d’Etat d’alors qui passera dès le premier tour. Soumaïla Cissé a été également Gouverneur de la Banque africaine pour le développement (BAD) pour le Mali, Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, Gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) pour le Mali et Gouverneur de la Banque islamique pour le développement (BID) pour le Mali. Grand officier de l’Ordre National du Benin et de la Guinée Bissau, Grand officier de l’Ordre National du Mali puis Commandeur de l’Ordre National du Mali, Soumaïla Cissé est aussi commandeur de l’Ordre National du Bénin et officier du Mérite de l’Ordre National du Lion (Sénégal).
7 août 2013
Q : Monsieur Soumaïla Cissé, vous êtes parvenu au deuxième tour de l’élection présidentielle. Quelles conclusions avez vous tiré du vote des Maliens ?
Je rends grâce à Dieu. Je tiens tout d’abord à remercier l’ensemble des électrices et électeurs maliens, de toutes sensibilités, pour leur forte participation au scrutin et pour leur exemplaire comportement civique. Je remercie tout particulièrement l’ensemble des électrices et des électeurs qui lui ont apporté leur soutien par un vote sans équivoque pour un Mali nouveau. Au-delà de certaines déclarations intempestives dès la clôture des votes et des indélicatesses visant à semer le trouble dans l’esprit du peuple, au-delà de la suspicion qui a pu naître sur la sincérité des résultats partiels, je suis heureux qu’au final, la voix et le choix d’une partie de la population soient légitimement reconnus et respectés, entraînant un deuxième tour ouvert et souhaité transparent. A l’issue du premier tour, ils ont choisi deux parmi les 28 prétendants. L’horizon est dégagé. Les Maliens ont maintenant un choix clair à accomplir entre l’immobilisme et le dynamisme, entre le passé et l’avenir, entre les incantations et la vision. Je n’ai aucun doute que les jeunes, les femmes et les hommes de mon pays vont choisir notre vision dynamique du Mali nouveau.
Q : Cette élection intervient dans un contexte particulier pour le pays qui revient de très loin après le coup d’Etat et l’occupation des régions du nord en 2012. Que comptez-vous faire pour que ce qui est arrivé ne se reproduise plus ?
Soumaïla Cissé : Vous savez, pour régler un problème, il faut en maîtriser les tenants et aboutissants. La crise politico sécuritaire que nous avons vécue est avant tout un problème de gouvernance. La démocratie est un modèle de régime politique qui, pour être effective, doit nécessairement s’appuyer sur des piliers institutionnels solides devant assurer sa pérennité. La justice, les forces de défense et de sécurité constituent des piliers essentiels pour la sécurité, la stabilisation des institutions démocratiques. Or, au cours des vingt dernières années, les ajustements internes ont engendré des coupes drastiques dans les investissements publics et privilégiés des secteurs comme l’éducation et la santé, au détriment d’institutions majeures comme la défense, la sécurité et la justice, piliers essentiels du dispositif de stabilisation politique. De fait l’investissement public dans la modernisation des forces de défense et de sécurité a été considéré comme une variable d’ajustement. Considérant qu’il n’y a rien de plus important que la sécurité des Maliens et la défense de l’intégrité territoriale, je travaille à mettre en place un programme quinquennal pour mettre nos forces de sécurité et de défense dans les conditions d’opération et d’équipement répondant parfaitement aux standards internationaux. Entre autres mesures à mettre en œuvre immédiatement, je peux citer:
- L’augmentation sensible du budget de la défense et de la sécurité par une loi de programmation militaire (5 ans);
- le recrutement d’agents dans les services de renseignement, les forces de police et de gendarmerie, la protection civile ;
- le service civique national rendu obligatoire ;
- la construction de nouvelles bases militaires;
- la valorisation du traitement (salaires et habitat) du personnel des forces de défense et de sécurité ;
- La revalorisation des retraites et des indemnités des anciens militaires ;
- le renouvellement des équipements et l’acquisition de matériel plus adapté aux exigences actuelles de sécurité;
- la formation continue et l’octroi de bourses pour les grandes écoles militaires.
Q : Quel est votre projet pour la réconciliation nationale ?
Soumaïla Cissé : Je considère que la gestion de l’après crise doit interpeller tous les Maliens soucieux de l’avenir et de la stabilité de la nation. Il s’agira de reconstruire les liens sociaux brisés, et prendre en charge la gestion adéquate des difficultés qu’affronteront dans les mois à venir aussi bien les populations résidentes que les déplacés et les réfugiés. Par-delà le règlement du conflit, la réconciliation doit viser son dépassement par la reconstruction d’une société capable d’affronter une histoire commune même si elle a été parfois douloureuse. La réconciliation doit, en effet, s’accompagner d’un pardon sincère non pas par l’effacement du passé, mais par son dépassement pour envisager un avenir commun qui reconnait les droits et devoirs de chaque communauté à travers des solutions équilibrées et respectueuses des identités. La réconciliation nationale passera aussi par l’apurement de plusieurs conflits récurrents partout dans le pays, particulièrement en ce qui concerne les questions foncières, et sur lesquels j’ai beaucoup travaillé. En 1991, déjà, j’avais lancé à travers l’Agence de cession immobilière (ACI), la plus grande opération d’urbanisation de Bamako, qui a donné naissance à ACI 2000, Baco-Djicoroni ACI et Kalaban Coura ACI. En un an, nous avions délivré plus de 5500 titres fonciers, soit l’équivalent du nombre total de titres fonciers effectifs sur l’ensemble du territoire et délivrés entre 1960 et 1990. C’est avec cette même maîtrise des questions foncières et notre parfaite connaissance des réalités socio ethniques que nous comptons faire de la terre, non pas une source de conflits entre Maliennes et Maliens, mais une véritable source de richesse pour les citoyens et de développement pour la communauté. Notre nation, multiethnique, riche de toutes ses composantes, a su, à toutes les étapes de son histoire, trouver les consensus, les compromis et les accords qui ont permis à nos familles éparpillées sur notre territoire immense d’y vivre en toute sécurité. C’est donc, en toute sérénité que, nous devons continuer de travailler de façon inclusive avec toutes les composantes de notre nation, pour lutter, ensemble, contre le terrorisme et assurer la sécurité de nos frontières et la stabilité du pays, seule gage de construction d’une nation prospère, unie et fière.
Q : Beaucoup s’accordent à dire que la mauvaise gouvernance est à l’origine de la profonde crise dont sort péniblement le pays. Quelles mesures comptez-vous prendre pour rétablir les vertus de la bonne gestion et le rétablissement de l’autorité de l’Etat ?
Soumaïla Cissé : Je vous ai dit dans mon propos précédant que l’amélioration de la gouvernance publique était la clé. Une bonne gouvernance repose sur une gestion équitable, optimale et stratégique des ressources de l’Etat. Ce qui exige de la part des nouveaux gouvernants compétence, exemplarité et reddition des comptes. Mais cette gouvernance ne doit pas seulement s’exprimer au sommet de l’Etat, elle doit s’exécuter partout où nous devons fournir des services aux citoyens. C’est pourquoi, au regard de ce que nous avons vécu, je crois que le temps est venu pour le Mali, comme pour l’Afrique, après cinquante ans d’indépendance et des crises répétitives, de repenser sa gouvernance politique et ses formes d’exercice du pouvoir. Pour ma part, il est temps de passer à un approfondissement de la décentralisation plus adaptée à nos réalités existentielles dans une approche intégrant à la fois les aspects d’aménagement du territoire, de développement régional communautaire, de leadership local, de diversité culturelle et d’unité nationale dans un pays aussi immense et aussi multiethnique. Dans le strict respect de la constitution, j’engagerai des réformes vigoureuses dans le cadre du renouveau de la décentralisation pour permettre à toutes nos communautés de s’épanouir harmonieusement dans le cadre de la République. Cette crise nous offre, en effet, l’opportunité de donner un nouvel élan à la décentralisation notamment à travers cinq pistes:
- un transfert effectif des compétences et des ressources dans tous les domaines prévus par le code des collectivités territoriales ;
- un effort significatif de transfert de ressources budgétaires en faveur des collectivités, pour soutenir le développement régional, et local ;
- une réorganisation de la carte des collectivités territoriales ;
- l’allégement de la tutelle des collectivités pour leur donner plus d’autonomie, et le renforcement de la déconcentration administrative (délégation de pouvoir et de ressources, déconcentration de l’ordonnancement des budgets des structures subrégionales…) ;
- une politique d’aménagement du territoire (infrastructures agro pastorales, routes…) qui tienne compte des spécificités de chaque région, notamment celles du Nord (immensité du territoire, faible densité par endroit, etc..).
Dans cette perspective, les élus et la société civile des régions du nord seront des acteurs majeurs dans le dialogue inclusif de reconstruction nationale. C’est aux habitants de ces zones qu’il reviendra, d’abord, d’analyser objectivement leurs préoccupations et les solutions préconisées, afin d’y apporter des réponses à la hauteur des enjeux, compatibles avec les exigences d’un Etat où continue de prévaloir la riche diversité ethnique, culturelle et religieuse. Tout ceci, dans la poursuite et l’intensification des actions de développement pour une intégration socio-économique accrue des Régions du Nord au reste du Mali.
Q : Avec la double crise institutionnelle et sécuritaire, l’économie nationale s’est retrouvée au bord de l’asphyxie. Quel projet portez-vous pour la redresser?
Soumaïla Cissé : Pour moi, il ne nous suffira pas seulement de bâtir une armée solide et bien négocier la paix intérieure pour avoir un pays stable et apaisé. Il faudra surtout bâtir une gouvernance d’exemplarité. Dans cette perspective, l’indemnisation des victimes de la crise au Nord, comme au Sud, ainsi que le recul de la pauvreté, sont des conditions nécessaires à la restauration de la sécurité, de la paix, et du vivre ensemble dans un cadre harmonieux. Pour y arriver, j’engagerai rapidement les actions de redressement nécessaires dans la voie d’un développement durable. A cet égard, un plan d’urgence de relance économique, sur la période 2013–2014, sera tiré de mon programme pour un Mali nouveau. Ce plan permettra notamment d’assurer :
- l’indemnisation des victimes du conflit du Nord, et des évènements du 22 mars 2012;
- le financement de la remise en état des bâtiments publics et autres infrastructures détruits au Nord, mais aussi dans d’autres localités du pays ;
- le retour et la réinsertion des populations réfugiées ;
- l’apurement rapide de la dette intérieure afin de renflouer la liquidité des entrepreneurs et commerçants du pays ;
- le soutien aux opérateurs économiques ; – la remise en état des infrastructures ayant souffert de manque d’entretien pendant la crise ;
- la fourniture de l’électricité dans l’ensemble du pays ;
- le financement d’autres travaux d’intérêt général à haute intensité de main d’œuvre afin d’offrir des perspectives immédiates de travail aux chômeurs et distribuer des revenus ;
- la mobilisation rapide par une équipe compétente des 2000 milliards de francs CFA promis par la Communauté internationale pour la reconstruction du Mali.
L’engagement de la communauté internationale à contribuer pour 2000 milliards de francs CFA dans la reconstruction du pays, n’est qu’un volet du véritable plan Marshall que je compte mettre en place pour accélérer la croissance et rééquilibrer le développement du territoire. Un véritable centre névralgique d’activités dans le Nord du pays constituerait un pilier de la stabilité car, c’est le développement économique qui permettra d’éradiquer le terrorisme. C’est tout l’enjeu des prochaines élections : élire des personnes compétentes et crédibles, capables de dialoguer efficacement avec les partenaires au développement pour transformer ce formidable élan de solidarité en une opportunité unique permettant de mettre définitivement le Mali sur les rails du développement durable, de la croissance économique et de l’émergence. C’est tout l’enjeu auquel je compte m’atteler au cours des prochains mois.
Q : Quelle ambition avez-vous pour l’école qui se trouve depuis des années dans un état de déliquescence critique ?
Soumaïla Cissé : Malgré les problèmes connus de l’école malienne, les progrès quantitatifs enregistrés ces dernières années sont importants. Dans le même temps, la qualité de l’enseignement s’est profondément dégradée. Depuis 15 ans, la société malienne regarde, impuissante, son école s’effondrer. Notre programme le Mali Nouveau propose des mesures concrètes à tous les niveaux de l’éducation. Mais la question de l’éducation est si centrale dans nos stratégies de développement qu’il me parait fondamental d’associer l’ensemble des parties prenantes aux processus de décisions de la relance de l’école. C’est pourquoi, j’ai proposé un cadre de concertation entre tous les acteurs pour poser, ensemble, les bases de sa refondation.
Q : Quelles reformes proposez-vous pour l’armée afin qu’elle redevienne forte et soit véritablement républicaine ?
Soumaïla Cissé : J’y ai répondu à votre deuxième question. La paix, la stabilité et la sécurité sont des conditions clés du développement économique et social. Ceci dépend en bonne partie des conditions de vie et de travail de nos soldats. Aussi, il est nécessaire d’entreprendre des réformes courageuses et coûteuses de modernisation des forces de défense et de sécurité pour les adapter aux besoins actuels.
Q : Avec quelles forces politiques comptez gouverner?
Soumaïla Cissé : Avec toutes les forces maliennes qui croient en notre vision pour un Mali Nouveau. Par delà les contingences partisanes, ma conviction est que le développement socioéconomique du Mali repose sur la valorisation des compétences, de la rigueur, du travail et du mérite.
Q : Au cas où les Maliens vous accordent leur confiance, quelles sont les mesures phares que vous prévoyez de prendre durant les 100 premiers jours de votre mandat ?
Soumaïla Cissé : Je prendrai rapidement des mesures prioritaires fortes pour que nos forces de défenses et de sécurité sentent, dans leur condition de vie et de travail, qu’il y a un changement dans le bon sens. Je rembourse la dette intérieure pour renflouer la liquidité des commerçants, transporteurs et entrepreneurs et relancer, ainsi, la machine économique. Je mets immédiatement en place une équipe de techniciens compétents chargés de transformer les promesses de la communauté internationale en financements réels. Je m’attèlerai, tout de suite, à concrétiser mes engagements de créer 500.000 emplois pour les jeune et de financer 500.000 projets pour les femmes.
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soumi URDSa carrière professionnelle, son expérience gouvernementale et son parcours à l’international se combinent pour tracer une trajectoire peu commune, celle d’un homme qui a su s’adapter avec intelligence et pragmatisme aux différents challenges qui lui ont été proposés. Soumaïla Cissé est né le 20 Décembre 1949 à Tombouctou. Juste après un diplôme universitaire d’études scientifiques acquis à l’Université de Dakar en 1972, il s’inscrit à l’Université de Montpellier où il obtient quatre ans plus tard une maîtrise en méthodes informatiques appliquées à la gestion (MIAGE). En 1977, il sort major de sa promotion de l’Institut des sciences informatiques de Montpellier où il obtient ses parchemins d’ingénieur en informatique et en gestion. Il poursuit sa carrière universitaire couronnée au troisième cycle par un certificat d’aptitude d’administration des entreprises obtenu en 1981 à l’Institut d’administration des entreprises de Paris. A 32 ans le jeune Cissé est engagé succesivement chez IBM-France, au Groupe Pechiney France et au Groupe Thomson France, avant d’être recruté comme analyste et chef de projet informatique chez Air Inter France en 1984. De retour au pays, il intègre la Compagnie malienne pour le développement de textile (CMDT) où il devient Directeur des programmes et du contrôle de gestion, puis Directeur général par intérim en 1991. Il guidera un peu plus tard (de mars à août 1992) les premiers pas de l’Agence de cessions immobilières. Alors que l’ébullition démocratique gagne tout le Mali à la fin des années 1980, Soumaïla Cissé milite à l’Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA) dont il est membre fondateur. Après les premières élections démocratiques, Soumaïla Cissé entame un long parcours dans l’appareil d’Etat. Il est tout d’abord nommé Secrétaire général de la présidence de la République et deviendra à cette occasion un très proche collaborateur de Alpha Oumar Konaré en 1992. Cependant il ne remplira que brièvement cette fonction avant d’entrer dans le gouvernement comme ministre de Finances. Il occupera cette fonction stratègique de 1993 à 2000, fonction à laquelle s’ajoute la responsabilité du Commerce entre 1994 et 1997. Soumaïla Cissé boucle son cycle gouvernemental en occupant le super ministère de l’Equipement, de l’aménagement du territoire, de l’environnement et de l’urbanisme qu’il dirige de 2000 à 2002. 2002 marque un tournant dans le parcours de Soumaïla Cissé, puisque le technicien laisse place à l’homme politique. Soumaïla Cissé se présente aux primaires de l’ADEMA PASJ et sera choisi par le parti alors au pouvoir comme candidat des Rouges et blancs pour la présidentielle de 2002. Dans une compétition qui réunit 24 candidats, il arrive second au premier tour avec 21,3% des suffrages contre 28,71% pour Amadou Toumani Touré et cèdera à ce dernier au second tour avec 498.503 voix contre 926.243. En 2003, le Président de la république le nomme Commissaire pour le Mali à l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et il sera élu président de la Commission de cette organisation en janvier 2004. Il occupera pendant huit ans sans discontinuer cette haute responsabiliter. Son statut l’obligea à prendre un certain recul avec l’URD (Union pour la République et la Démocratie) formation qu’il créa en juin 2003 et qui au niveau des élus représente la deuxième force politique du pays. Lors de la présidentiellle de 2007 SoumaïÏa Cissé choisit de pas se présenter et de soutenir la réélection du chef d’Etat d’alors qui passera dès le premier tour. Soumaïla Cissé a été également Gouverneur de la Banque africaine pour le développement (BAD) pour le Mali, Gouverneur de la Banque mondiale pour le Mali, Gouverneur du Fonds monétaire international (FMI) pour le Mali et Gouverneur de la Banque islamique pour le développement (BID) pour le Mali. Grand officier de l’Ordre National du Benin et de la Guinée Bissau, Grand officier de l’Ordre National du Mali puis Commandeur de l’Ordre National du Mali, Soumaïla Cissé est aussi commandeur de l’Ordre National du Bénin et officier du Mérite de l’Ordre National du Lion (Sénégal).
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