Ségou signe le pacte d’émergence de Soumaila Cissé - maliweb.net
« Je vous présente mes excuses pour vous avoir fait attendre. Je commence par formuler des vœux et des bénédictions pour ce mois de carême qui vient de démarrer. Venir ici à Ségou, le premier jour du mois de carême, est un honneur pour moi. C’est aussi un honneur pour moi d’être le premier venu ici, parmi les candidats. Tous les problèmes du Mali se gèrent d’abord à Ségou.
Le Mali est un vieux pays avec une vieille histoire. Celui qui ne connait pas la place de Ségou ne vient pas aussi vite que moi à Ségou ! Si je suis vite venu à Ségou, c’est parce que je connais l’histoire de Ségou. Les descendants de Biton et de N’golo, je vous remercie pour votre mobilisation. Mes remerciements à tous les leaders religieux de Ségou. Je dis merci à tout le monde sans exception.
C’est ici, à Ségou, qu’on peut avoir le pouvoir, c’est ici encore à Ségou. Je vous dis : merci pour tout ce que Ségou a fait pour ce pays. Le monde entier connait la valeur et la place de Ségou. Des livres retracent l’histoire de Ségou. Le Mali est un pays béni, surtout pour qui connait tout ce qui s’est produit dans notre pays ces derniers moments. C’est grâce à Allah que nous sommes tous là aujourd’hui pour parler et s’écouter. Voila pourquoi, toute personne qui se lève pour conquérir le pouvoir doit se demander si elle connait l’histoire de ce pays. Et moi, je connais ce pays : avec le coton à Koutiala, le riz à Niono ! Ségou est au centre des deux. J’ai commencé par Koutiala et je suis allé à Niono, pour finir par ici. J’ai travaillé dans la Zone Office du Niger. Ça ne vaut pas le coup que je me vante avec ça. On ne doit pas se vanter avec un service rendu à la patrie. J’ai travaillé de façon irréprochable dans la Zone CMDT. Les ségoviens, je vous dis encore merci. Mes remerciements aux partis politiques ici présents, PIDS, PDES, PSP, FCD. Merci infiniment au PDES qui n’a pas attendu le second tour pour me soutenir. Partout où je vais, ils sont avec moi. Ce sont les militants du PDES qui m’ont accueilli à Ségou ici, à Markala, à Niono, à Koutiala et à Gao.
Je remercie les partis alliés qui ont montré tout leur engagement irrévocable. Je remercie aussi les associations et clubs de soutien pour leur mobilisation. L’objet de ma venue ici aujourd’hui est la conquête du pouvoir. Cela est un grand défi. Pour diriger le Mali, il faut le connaitre. Est-ce que je connais le Mali ? Je pense qu’il n’y a pas de capitales régionales et de cercles où je n’ai pas été. De Tessalit à Yélimané, il n’y a pas de cercles que je n’ai pas visités. Il n’y a pas de pistes dégradées que je n’ai pas parcourues.
Pour pouvoir diriger le Mali, il faut l’aimer. J’aime le Mali. C’est pourquoi, je peux me tenir débout ici. Sinon, beaucoup de choses se sont produites dans ce pays qui pouvaient m’inciter à tout abandonner. Je n’abdique jamais. Parce que j’aime le Mali. Penser qu’on ne m’a rien dit, rien donné, rien fait ; je ne suis pas dans cela. Ce auquel j’adhère est le travail pour le Mali, même s’il n’y a pas de reconnaissance. On ne doit pas attendre quelque chose de la patrie, on doit se battre pour la patrie, nuit et jour. Là où nous sommes, le Mali est à terre. Cela n’est pas grave. Nous le soulèverons. Je ne peux pas le faire seul. C’est à nous tous de le faire. Ce sont les maliens qui doivent le faire. Pas d’autres personnes. Pour ce faire, voter pour quelqu’un qui ne se couche pas à minuit et qui peut se réveiller à 6 heures. Voter pour celui qui accepte travailler nuit et jour, qui ne dit pas : il fait tard, c’est le week-end.
Le Mali a besoin d’un président qui travaille sans réserve. Le dormeur ne peut pas faire avancer le pays. C’est pourquoi, je dis, c’est difficile mais nous devons avoir la même vision. C’est pourquoi d’ailleurs vous êtes là aujourd’hui. Il faut sécuriser le pays. Et pour cela, il faut une vraie armée. Je l’ai dit partout, il faut remercier l’armée. Je dis merci, pas parce que je l’ai entendu à la radio, mais parce que je l’ai vu de mes propres yeux, à Gao, Goundam, Tombouctou et Douentza. J’ai vu dans quelle condition et dans quel état ils sont. Ils sont dans des conditions difficiles. J’ai dis dans un de mes discours, que quand je serais président, je ferai la loi de programmation militaire. C’est-à-dire, examiner, analyser et résoudre les problèmes des militaires pendant les cinq années. Les enfants, je vous le dit sans vous mentir, SERVICE MILITAIRE OBLIGATOIRE pour tous les jeunes du Mali, quand je serai président. Pas de pitié. Pas de corruption. Personne ne vaut mieux que son prochain. Nous sommes tous maliens et il sera appliqué à nous tous. Que Dieu nous aide. Les maliens, les ségoviens, la COMATEX n’est plus comme avant. Cela fait mal. J’ai vu la COMATEX auparavant. Elle était à ses meilleurs moments. Il y avait une usine cotonnière ici à Ségou. Je l’ai vue de mes propres yeux. Essayons de redynamiser les anciennes ressources de Ségou, pour que les enfants de Ségou restent à côté de leurs parents et travailler, pour que les enfants de Ségou soient fiers de Ségou. Je veux que demain, certains disent : je veux aller au Mali, mais je n’ai pas de Visa. Je ne veux pas que les maliens aillent à l’étranger. Je veux qu’on devienne riche à travers nous même ici. Les autres pays l’ont fait, pourquoi pas nous ? Les grands commerçants, les grands hommes d’affaires et les grands intellectuels sont des maliens. Si vous le voulez et que Dieu le veut, on le fera. Nous seront tous fiers de notre pays. Les descendants de Biton et de N’golo ne peuvent pas baisser la tête. Ce pays est un grand pays. Le malien n’aime pas la honte. L’Afrique toute entière doit savoir comment est le malien ? Je veux aussi dire à l’armée que mon idée ce n’est pas seulement des armes de guerre. Mais c’est surtout, que lorsque vous irez à la retraite, que vous ayez un logement et un métier. Le Mali est un pays où on oublie souvent des personnes. Il y a les artistes et les footballeurs qui sont souvent oubliés. Il y a en ceux qui ont fait la fierté du Mali dans le football et dans la musique. Ils ont été oubliés. Cela doit cesser. Je veux que les artistes, les footballeurs et les militaires aient des logements et qu’ils soient dans des conditions. Les ségoviens, il y a beaucoup de soucis.
Le pays a beaucoup souffert. Beaucoup a été dit, beaucoup a été fait. Si nous voulons que ce pays fonctionne, il faut qu’on respecte le pouvoir et la loi. Nous devons accepter que la justice soit appliquée à nous tous. Nous devons cesser la corruption. Confier le travail à celui qui peut le faire et non de dire : c’est mon fils ou c’est mon parent. Si ça marche, ça marche pour nous tous. Prenons ensemble l’engagement de sortir le Mali de la crise. Je ne vous mens pas. Je vous dis ce que je fais. Je ne vous dis pas ce que je ne peux pas faire. Qu’il y ait ce contrat entre nous ! Le mensonge, les fausses promesses, les tricheries dans la politique, n’ont pas de sens. Celui qui dit qu’il peut, doit montrer des preuves. J’ai travaillé à la CMDT avec tout le secteur rural. Celui qui ne peut pas gérer les finances ne peut pas gérer le pays. Ne confiez pas le pays à celui là qui ne sait même pas compter et qui est connu partout dans le monde à travers sa gestion. Je vais terminer mon discours à Ségou en rendant hommage à Cheick Modibo Diarra, originaire de Ségou, sans qui je ne serai pas là aujourd’hui entrain de m’entretenir avec vous….Merci »
Propos recueillis et traduits par Moutta
mercredi 17 juillet 2013
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