Le Mali post-crise : Soumaïla Cissé, un économiste à hauteur de tâche - maliweb.net
Le Pacte pour l’émergence hiérarchise les actions à mener pour permettre au pays de remarcher gaillardement sur ses deux jambes dans un délai très bref
On ne gère pas un pays avec des incantations. Certes, tout bon croyant a une partie irrationnelle qui conditionne ses réflexes, mais de là à croire que la baraka seule suffit pour régler les problèmes des millions d’individus dont la vie est accrochée aux décisions prises au nom de l’ensemble. Rien que pour les responsabilités attachées à la fonction présidentielle, première Institution d’un pays républicain, les Maliennes et les Maliens se doivent d’être très exigeants d’abord vis-à-vis d’eux-mêmes, mais aussi à l’égard des candidats qui prétendent à la magistrature suprême de notre pays. Après avoir frôlé l’abîme en 2012, nous devons nous efforcer à sortir du cercle vicieux de « l’à peu près ».
C’est une très grosse erreur que de croire que le pays sortira du naufrage collectif par la réhabilitation du seul métier des armes et des citoyens en tenue. Les conséquences d’une telle hypocrisie politique risquent d’hypothéquer davantage l’avenir de notre pays si nous ne prenons pas garde. Mais, pour faire plaisir, certains pensent pouvoir surfer sur un hypothétique soutien des militaires de Kati pour se hisser sur la colline du pouvoir. Erreur stratégique et tactique. C’est une erreur de coaching et de management que de croire aux retombées d’un tel trafic d’influence en lieu et place des électeurs qui ont le dernier mot. Comme dirait l’autre, les coups de mains ne peuvent jamais remplacer le mérite personnel. Surtout, si on est sincère avec soi-même et envers les millions de personnes qui croient en nous.
C’est pour cette raison que le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé, comptant sur lui-même et la baraka divine, a décidé de prendre son destin en main descendant dans l’arène comme cela se doit pour un candidat qui a du respect pour son électorat, pour présenter son programme et son ambition pour le pays, consignés dans un document, intitulé : « Pacte pour l’émergence ».
Dans ce projet de société, Soumaïla Cissé accorde la priorité à la santé, à l’éducation, à la promotion de la famille et de l’enfant, à la lutte contre le chômage et la mauvaise gouvernance.
C’est pour expliquer cette ambition noble pour un pays qui manque de tout, qu’il s’est lancé sur les routes de nos villes et campagnes et des villes africaines, européennes, américaines et asiatiques pour expliquer et écouter nos compatriotes, qui lui ont actés déjà la constance de son combat pour la démocratie, les libertés et le respect de nos Institutions.
Pourquoi sur le terrain pour convaincre les électeurs à voter Soumaïla Cissé ? Parce qu’il croit en la détermination des Maliennes et des Maliens à sortir du pétrin par les urnes sans complaisance. Soumaïla est donc convaincu que désormais au Mali, aucune élection présidentielle ne peut être gagnée en restant à spéculer dans son salon. Inutile donc de compter sur d’hypothétiques soutiens extérieurs. D’ailleurs, le candidat de l’URD déteste ce genre de raccourcis, teinté d’une bonne dose de favoritisme et de népotisme. Deux fléaux qui ont déjà éprouvé notre pays. Il est temps que les hommes politiques maliens cessent de scruter les faveurs des autres en cultivant dans la société les valeurs de travail et de mérite personnel. C’est la seule manière de répondre aux aspirations des millions de Maliennes et de Maliens qui souffrent dans l’indifférence d’une certaine élite, qui ne se gène point de clamer haut et fort son appartenance à la bourgeoisie.
Là où le Rwanda a réussi à se relever après un conflit génocidaire qui a coûté la vie à plus d’un million d’individus, le Mali ne peut échouer. C’est juste une question de choix stratégique et non d’incantations. Pour permettre à son pays de se relever, Paul Kagamé et son équipe ont privilégié la construction d’un Etat fort sur le terreau fertile de l’économie. Un pays qui, au sortir de l’abîme comme le nôtre, se doit de construire un système économique performant, permettant de mettre la majorité de la jeunesse à l’abri des affres du chômage. Sinon, l’Etat a beau montré ses muscles, si la population a faim, elle va marcher sur le pouvoir. Un Etat fort, c’est d’abord une économie forte. C’est pour cette raison que Soumaïla Cissé a opté d’abord pour la réconciliation entre les filles et les fils du pays pour remettre la machine économique en marche. « L’argent n’aime pas le bruit », a-t-on coutume de dire. A l’heure actuelle, le Mali n’a pas besoin d’un hercule, qui écrase tout sur son passage comme des mouches, mais d’un Président qui gouverne par l’intellect.
Au sortir de la 2ème guerre mondiale, l’Europe éprouvée pas des années de conflit s’est d’abord attaquée à son outil économique pour le remettre en marche. Puis, petit à petit, elle a reconstruit son outil de défense pour l’adapter à ses besoins. Après avoir été ministre du Commerce et des Finances, personne n’est mieux placé pour parler du rôle et de la place de l’armée à Soumaïla Cissé. Il a conscience que l’armée est indispensable à la vie d’une nation. Mais, elle ne pourra mieux se porter que lorsqu’elle est conçue dans un système qui assure sa pérennité. Il faut signaler que dans tous les pays du monde, l’outil de défense creuse le budget. Pour cela, il faut construire un système économique qui puisse faire face aux charges récurrentes à son fonctionnement et à son entretien. Rappelons, que les matériels militaires coûtent excessivement chers. Avec un budget creux, comment une armée peut-elle être forte ? Cette question, les Maliennes et les Maliens se doivent de se la poser pour se prémunir des incantations de certains candidats, qui ont tendance à mettre la charrue avant les bœufs. Un dicton bambara illustre mieux cette situation : « un sac vide ne peut jamais tenir débout ».
Plus que donc un simple harangueur de foule, Soumaïla Cissé est un homme de défi, de combat et des missions difficiles. C’est un homme qui a su cultiver tout au long de sa riche carrière l’excellence, l’émulation, l’altruisme et le don de soi. Un chef d’équipe dévoué et écouté, qui s’est illustré par son sérieux, sa détermination, son sens élevé du patriotisme, d’humanisme et surtout sa constante préoccupation pour la promotion de la jeunesse.
Amadou O Diallo
lundi 15 juillet 2013
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