lundi 11 juin 2007

VEILLE DE CONVENTION

Ni cooptation ni plébiscite
"Le Nil est enfin arrivé au Caire", déclarait le Pr. Mamadou Lamine Traoré alors président de l'Adéma. C'était à l'ouverture du premier congrès ordinaire de ce parti en septembre 1994 qui se tenait contre tous les pronostics tenus dans la presse. On connaît la suite. Dioncounda Traoré, actuel président du parti majoritaire pourrait fort bien s'écrier que "le Nil est enfin arrivé au Caire" en annonçant l'ouverture de la 1ère Convention nationale demain au Palais des congrès. Parce que tout a été dit sur cette expérience qui confirmera que l'Adéma s'est bel et bien dédiée au rôle de cobaye. Et je dois avouer que tout a été entrepris pour que cela n'aboutisse pas. Que dis-je, il y a encore des activistes qui prennent leurs vessies pour des lanternes et qui tentent avec l'énergie du désespoir à empêcher les militants à choisir le candidat de l'Adéma.Je ne le cache pas, je suis de ceux qui sont surpris, voire déçus par le comportement pour ne pas dire l'acharnement de Mandé Sidibé. De tous les candidats, il est le seul à ne pas avoir fait de campagne pour la simple raison que son staff est constitué en priorité de carriéristes et majoritairement de personnes inconnues sinon dans les bataillons des militants du moins dans les rangs des structures. Or, justement, la Convention ne laisse de place ni à la cooptation ni au plébiscite.Il s'agit de se battre dans les structures pour être choisi par les militants. Ceux qui le supportent, de l'avis de nombreux militants de l'Adéma, ignorent soit les textes, soit ils en font une lecture sélective. Dans les deux cas, c'est impardonnable pour des gens qui se veulent porte-drapeau. Parce que quand ils affirment que le Conseil national a demandé le consensus, c'est clair qu'ils veulent croire à leurs propres histoires. Le Conseil national a donné mandat au CE de rechercher le consensus entre les candidats déclarés pour une convention nationale apaisée.Mais ce qui me surprend le plus, c'est que Mandé et ses supporters se livrent à ce qui s'apparente à de la subversion au sein de l'Adéma. Ses partisans animent un journal qui diffament les deux candidats retenus par la direction du parti. Ses partisans ont confectionné des pancartes insultant la direction du parti, le président du parti, etc. Moi, quand je devrais parler de consensus, ce n'est pas ce genre de démarche que j'adopterai. Et puis, je crois sincèrement qu'il rend un mauvais service à l'Adéma et à tous ceux qui le voient être dévoré par une ambition qu'ils ne le connaissent et qu'ils découvrent ébahis.La moralité de tout cela est que les activistes continueront leur agitation mais les militants de l'Adéma éliront leur candidat demain. La tolérance et l'esprit de démocratie auront voulu que l'Adéma laisse l'expression libre des opinions contraires en son sein. Il revient à ceux-là qui ne sont pas d'accord avec la tenue de la Convention de s'aligner derrière la majorité.
Tiégoum Boubèye MAIGA LES ECHOS DU 4/01/02:

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