Résultat du 2ème tour de l'élection présidentielle (12 mai 2002 ) :
ATT élu président du Mali
Amadou Toumani Touré : 1.099.653 voix (64,35 % des suffrages): Elu
Soumaïla Cissé : 609.320 voix (35,65 %)
Participation : 30.17% 2éme tour contre 38% au premier tour (28 avri 2002).
Amadou Toumani Touré (ATT) président du Mali (résultats complets provisoires)AFP, Bamako, 16 mai 2002 - 19h35 - L'ancien général Amadou Toumani Touré, 53 ans, a remporté l'élection présidentielle au Mali avec 64,35% des voix et succédera le mois prochain à Alpha Oumar Konaré, selon les résultats complets provisoires proclamés jeudi de source officielle.
Selon les résultats complets proclamés jeudi par le ministère de l'Administration territoriale -provisoires jusqu'à leur validation par la Cour constitutionnelle- M. Touré, appelé "ATT" par les Maliens, a obtenu au deuxième tour de l'élection, disputé le 12 mai, 1.099.653 voix (64,35 % des suffrages).
Son adversaire Soumaïla Cissé, candidat de l'Alliance pour la démocratie au Mali (Adéma), le parti au pouvoir ces dix dernières années, a recueilli 609.320 voix (35,65 %), selon les mêmes résultats, qui confirment par ailleurs la faiblesse de la participation.
Au second tour, elle a été de 30,17 % des quelque 5,7 millions d'inscrits, contre 38% au premier tour, disputé le 28 avril.
"Je félicite le général Amadou Toumani Touré", a déclaré M. Cissé à des journalistes, dont le correspondant de l'AFP. "Je souhaite que, durant son mandat, le pays soit en paix", a-t-il ajouté, avant même la proclamation des résultats complets.
Dès mercredi, à l'annonce des résultats portant sur 70% des procès-verbaux du deuxième tour, la victoire de M. Touré avait été considérée comme certaine, étant donnée son avance sur son adversaire.
Mercredi soir, "ATT" s'était déclaré conscient de "l'immensité" de la tâche qui l'attendait, en constatant que "le terrain politique est plus rude que le terrain militaire".
Le Mali, vaste pays sahélien d'Afrique de l'Ouest, produit de l'or et du coton et jouit d'une bonne réputation au plan international. Mais il n'en demeure pas moins parmi les pays les plus pauvres du monde et le futur président devra répondre à une très forte demande sociale des habitants, dont 64%, selon l'ONU, vivent dans la pauvreté.
M. Cissé a quant à lui estimé jeudi qu'il y avait eu "une coalition contre" lui. "Sans oublier que certains camarades nous ont abandonnés", a-t-il regretté.
Dès avant le second tour, Soumaïla Cissé avait dénoncé les "coups bas, la trahison et les alliances contre nature". Le général Touré venait alors de recevoir le soutien, entre autres ralliements, de l'ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keïta ("IBK"), arrivé en troisième position au 1er tour.
Tout au long de la campagne, les partisans de M. Cissé ont en outre regretté que le président sortant n'ait pas pesé de tout son poids en faveur du candidat officiel de l'Adéma, le soupçonnant au contraire d'avoir un faible pour "ATT".
Amadou Toumani Touré, qui a pris sa retraite de l'armée en septembre dernier, juste à temps pour se présenter à la présidentielle, avait déjà dirigé le Mali pendant la transition de 1991-92, après avoir participé au renversement du régime dictatorial de Moussa Traoré.
Il avait rendu le pouvoir aux civils et, gagnant alors son surnom de "soldat de la démocratie", permis l'organisation d'élections pluralistes remportées par Alpha Oumar Konaré, auquel il succédera donc le 8 juin prochain.
Conformément à la Constitution, M. Konaré, arrivé au bout de ses deux mandats de cinq ans, n'en briguait pas un troisième.
jeudi 14 juin 2007
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