lundi 11 juin 2007

DEMARRAGE EN FANFARE

Candidatures de l'ADEMA : SOUMAÏLA CISSÉ LANCE SA CAMPAGNE
On a eu droit à une véritable organisation à l'américaine lors du lancement de la campagne du candidat Soumaïla Cissé dans le cadre de l'appel à candidature de l'ADEMA à l'élection du président de la République de 2002. C'était lundi soir à l'hôtel Salam avec rétroprojecteur, affiches, photos souvenirs et autres brochure sur le CV, la profession de foi du candidat et l'annonce de l'ouverture d'un site Internet. Entouré d'une foule d'amis et de parents et face aux journalistes Soumaïla Cissé, très à l'aise, a donné de lui-même, l'image d'un militant de longue date de l'Adema et d'un homme qui a des convictions et des ambitions pour ce pays. Il s'est voulu porteur d'un meilleur avenir pour tous. "Le rêve de Soumaïla pour le Mali", c'est des citoyens instruits et en bonne santé, un environnement sain et une économie forte. Dans sa déclaration liminaire, comme dans les réponses aux questions des journalistes, le candidat a voulu effacer l'image de l'enfant terrible qui seul contre tous a réclamé à cor et à cri les primaires au motif d'une stricte application des textes. Il a aussi démenti tout différend avec le président Konaré et s'est montré attaché à l'unité de son parti. Pour lui, ce sont bien les textes qui pour l'élection du candidat du parti au poste de président de la République prescrivent la tenue des conférences électives des sections (que l'on appelle aujourd'hui primaires) suivies de la convention nationale. D'ailleurs, a-t-il fait remarquer, il n'était pas présent lors de la réunion qui avait pris la décision d'envoyer les dossiers dans les sections. Il s'y est conformé. Soumaïla Cissé réfute donc toute intransigeance dans la poursuite des primaires. Ces conférences électives sont statutaires, a-t-il répété, et il n'y a pas un autre moyen connu et reconnu pour désigner le candidat du parti. Pas de la 25è heure - Pour lui, le candidat consensuel de l'ADEMA peut s'obtenir soit par désistement des autres candidats, soit par l'application des textes (conférences électives et Convention nationale). L'important, a-t-il martelé c'est que tout le monde se mette dernière celui qui sera désigné pour mener la suite du combat, une suite bien plus délicate car pour Soumaïla Cissé, les primaires sont un peu comme un match amical qui ne doit pas laisser des séquelles. Le candidat Cissé a tenu a démontré qu'il n'est pas un militant de la 25è heure. Il était là lors de la lutte pour l'avènement de la démocratie dans notre pays. Il est membre fondateur de l'ADEMA-association et du parti du même nom. Il a milité à la base et il estime avoir donné de son temps et de son énergie au parti au cours de ces dix dernières années. Pour avoir servi à des fonctions stratégiques, il juge pouvoir prétendre prendre en charge les destinées de notre pays. A travers les 21 propositions contenues dans sa profession de foi, Soumaïla Cissé se veut porteur d'ambitions pour le Mali. Sa vision s'articule autour des investissements dans le tissu social (santé, éducation, logement social.), dans l'apprentissage, la recherche l'aide à la création d'entreprise, et dans le capital humain pour faire du Mali un endroit où des personnes cultivés et compétentes veulent vivre et travailler. Par ailleurs, Soumaïla Cissé confirme qu'il n'y a aucun problème entre lui et le président de la République dont il continue à avoir la confiance et qu'il dit avoir informé de son intention à se porter candidat à la candidature. Soumaïla Cissé, qui dit avoir compris les aspirations du monde rural pour une plus grande revalorisation de sa production, et du monde citadin pour une amélioration de son pouvoir d'achat, reste optimiste pour la suite des événements. Les primaires, juge-t-il, permettront à la base de se mobiliser en vue des élections. Le parti, a-t-il assuré, va se retrouver autour de son candidat pour préparer la bataille de la présidentielle. Avec le bilan qui est le sien, l'ADEMA a des atouts à faire valoir. Lors de cette conférence de presse, le candidat Cissé avait à ses côtés quelques ténors du parti de l'Abeille dont des députés à l'Assemblée nationale. Le président du parti Dioncounda Traoré était absent, sans aucun doute par souci de neutralité.
A. LAM L'Essor 2001-12 -05

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