mardi 20 novembre 2007

LUTTE POUR L'ENVIRONNEMENT

UEMOA-BANQUE MONDIALE : protéger l'environnement
Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 13 novembre un " Projet régional de biosécurité en Afrique de l’Ouest ", d’un montant de 9,3 millions d’USD, visant à assister huit pays – le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo – dans la création et la mise en œuvre d’un cadre commun de réglementation de la biosécurité à travers la prise des mesures nécessaires de sauvegardes environnementales et sociales et afin de permettre à ces pays de remplir leurs obligations vis-à-vis du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques (PCB).
" C’est une étape marquante qui aura un impact considérable sur plus de 10 millions de ménages de cette région qui dépendent de l’agriculture pour vivre," déclare Monique Barbut, directrice générale et présidente du Fonds pour l’environnement mondial. "Le programme contribuera au développement de la région tout en protégeant la diversité biologique et la santé humaine. Les fonds aideront également les pays à respecter les normes internationales reconnues d’évaluation des risques associés aux organismes génétiquement modifiés ".

Le projet est financé à hauteur de 5,4 millions d’USD par un don du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et pour un montant de 3,9 millions d’USD par un crédit de l’Association internationale de développement (IDA), l’institution de la Banque mondiale chargée des prêts concessionnels. Le projet fait partie d’un programme plus large impliquant d’autres bailleurs de fonds, notamment la France et la Commission européenne.
“Nous sommes enchantés que ce projet soit approuvé,” déclare Soumaila Cisse, président de la Commission de l’UEMOA, l’organisme qui met en œuvre le projet. “Un cadre régional harmonisé de biosécurité sera non seulement bénéfique aux pays respectifs pour leur permettre de remplir leurs obligations vis-à-vis de la Convention sur la diversité biologique, mais contribuera également à renforcer des capacités essentielles en biosécurité dans tout l’espace UEMOA ”.
Le Projet inclut les trois composantes suivantes :
L’évaluation des outils et des directives existants qui sont appliqués dans les États membres de l’UEMOA, et leur consolidation afin de développer des approches régionales communes qui soient conformes aux normes internationales reconnues d’évaluation des risques des OGM/OVM. Un laboratoire national de référence, doté d’un mandat d’appui régional, sera créé au Burkina Faso (un bien public régional qui sera financé par le crédit de l’IDA)
Le renforcement des capacités institutionnelles pour préparer les lois et les réglementations régionales de biosécurité, et la création d’un cadre institutionnel pour accompagner la diffusion et la mise en œuvre du cadre régional de biosécurité dans les pays de l’UEMOA
L’appui aux États membres de l’UEMOA ayant ratifié le Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques (PCB) ; le renforcement des capacités des acteurs concernés tels que les organisations de producteurs sur les réglementations nationales et régionales et leurs implications pour l’environnement et pour le développement socio-économique ; et enfin la sensibilisation du public sur l’importance de la biosécurité aux niveaux du pays et de la région.
“La phase de préparation du projet a été marquée par un processus consultatif,” déclare Jean-Christophe Carret, chef de l’équipe en charge du projet et économiste sénior des ressources naturelles travaillant pour la Région Afrique à la Banque mondiale. “Nous avons recherché et obtenu la contribution d’une grande variété d’acteurs concernés, notamment de la société civile, ce qui nous a aidé à développer un programme de développement solide avec des sauvegardes sociales et environnementales”.
Selon les termes du Protocole de Cartagena, le FEM est le mécanisme financier qui affecte les financements des cadres nationaux de biosécurité. Le FEM encourage également le partage de l’information et la collaboration, en particulier aux niveaux régional et sous-régional. WASHINGTON, le 15 novembre 2007 –

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