lundi 29 avril 2013

Candidat à la présidentielle de juillet prochain : Soumaïla Cissé boucle sa tournée de prise de contact avec les Maliens de l’extérieur et les chefs d’Etat de la sous-région #aBamako

Candidat à la présidentielle de juillet prochain : Soumaïla Cissé boucle sa tournée de prise de contact avec les Maliens de l’extérieur et les chefs d’Etat de la sous-région #aBamako Candidat à la présidentielle de juillet prochain : Soumaïla Cissé boucle sa tournée de prise de contact avec les Maliens de l’extérieur et les chefs d’Etat de la sous-région
Publié le lundi 29 avril 2013  |  L’Indépendant
© Autre presse par DR Soumaïla Cissé, Homme politique malien Homme politique malien
Il est indéniablement le candidat à l’élection présidentielle de juillet prochain qui a, à ce jour, le plus mouillé le maillot au double plan sous-régional et international. Dans les capitales visitées, il a eu à rencontrer nos compatriotes et plusieurs chefs d’Etat de la sous-région. Cela, après avoir reçu en audience, ici à Bamako, les ambassadeurs des pays membres du Conseil de

samedi 27 avril 2013

Présidentielle de 2013 : L’UMAM scelle une alliance avec l’URD | Mali Actualités

Présidentielle de 2013 : L’UMAM scelle une alliance avec l’URD | Mali Actualités

Dans la perspective de fédérer les forces pour une victoire éclatante pour les prochaines élections, l’union des mouvements et associations du Mali (UMAM) de Jeamille Bittar et l’union pour la république et la démocratie (URD) de Younoussi Touré ont scellé, le samedi dernier au grand hôtel, une plate- forme d’alliance politique. Cette alliance qui peut se transformer en une fusion d’après le protocole d’alliance, s’avère une aubaine pour les deux formations de travailler main dans la main pour une victoire écrasante lors des élections du 7 juillet.

Pour Younoussi Touré, la signature du protocole d’alliance va s’inscrire dans les annales politiques de notre pays. A ses dires, les deux formations sont dédiées à s’unir et à contribuer au développement harmonieux du Mali. A cet effet, il dira que seules les

Élections générales de 2013 : La sous-section Urd du Mandé affûte ses armes | Mali Actualités

Élections générales de 2013 : La sous-section Urd du Mandé affûte ses armes | Mali Actualités

Pour mieux aborder les élections générales de 2013, les différents états majors politiques multiplient les activités (conférences, assemblées générales, redynamisation des structures de base, signatures de conventions et d’alliances, meetings,…) tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. C’est dans cette dynamique que la sous-section Urd de la commune du Mandé a procédé au remembrement de son bureau, le samedi 13 avril 2013, à la Mairie de ladite commune sise à Ouenzzindougou.

Outre les premiers responsables du parti de la poignée de

Plateforme politique URD-UMAM : Une alliance qui fait trembler | Mali Actualités

Plateforme politique URD-UMAM : Une alliance qui fait trembler | Mali Actualités

Les présidents des 2 formations politiques ont signé la plateforme politique d’alliance ce samedi 20 avril 2013 au grand hôtel de Bamako. Ces signatures qui engagent les 2 partis à soutenir automatiquement l’un des 2 candidats qui passe au second tour à la présidentielle tout en dressant partout des listes communes aux élections législatives et municipales.

La plateforme politique qui avait été signée tout juste

vendredi 26 avril 2013

SOUMAILA CISSE POURQUOI JE SUIS CANDIDAT

Nord-Sud SOUMAILA CISSE POURQUOI JE SUIS CANDIDAT(journal) - Wikipédia
Soumaïla Cissé (candidat à la
présidentielle du Mali) :
Interview réalisée par Adélaïde Konin
Soumaïla Cissé est l’ex-président de la Commission de l’Uemoa et un
membre-fondateur de l’Union pour la république et la démocratie (Urd). Il
briguera la magistrature suprême sous les couleurs de ce parti politique.
Pouvez-vous donner les raisons de
cette visite en Côte d’Ivoire ?
 
Je suis venu rencontrer les autorités ivoiriennes.
J’ai pu échanger avec le président
de la République, Alassane Ouattara
et certains ministres. Nous avons essentiellement
parlé de la crise au Mali. Je crois
qu’il est important d’échanger avec les
autorités ivoiriennes, en particulier le président
de la République qui est aussi

mardi 23 avril 2013

Le candidat de l’URD à Abidjan : Soumi reçu par le président ivoirien, ce mardi | Mali Actualités

Le candidat de l’URD à Abidjan : Soumi reçu par le président ivoirien, ce mardi | Mali Actualités

Après le Sénégal, le Burkina Faso, le Président de l’Union pour la République et la Démocratie continue sa tournée ouest africaine qui l’a conduit à Abidjan. Dans la capitale ivoirienne, « Soumi » comme l’appellent affectueusement ses fans, aura un entretien, aujourd’hui, avec le président du pays du café et du cacao. En l’absence du Premier ministre en mission, selon nos informations, il devrait rencontrer dans la même mouvance le président de l’Assemblée nationale Guillaune Soro. Il a aussi eu des rencontres avec la colonie malienne en Côte d’Ivoire.

Soumaila CisséSoumaila Cissé
Très prolifique en initiatives, Soumi entend profiter de ce voyage dans le pays de Feu – Félix Houphouët Boigny pour tâter le pouls de l’électorat malien en RCI. Une délégation

Présidentielle : URD et UMAM, ENSEMBLE POUR LA CONQUÊTE DU POUVOIR | Mali Actualités

Présidentielle : URD et UMAM, ENSEMBLE POUR LA CONQUÊTE DU POUVOIR | Mali Actualités

L’URD (Union pour la République et la démocratie) et l’UMAM (Union des mouvements et alliances pour le Mali) se sont inspirés du vieil adage « l’union fait la force » pour

lundi 22 avril 2013

Présidentielle 2013 : SoumailaCissé prend une longueur d’avance | Mali Actualités

Présidentielle 2013 : SoumailaCissé prend une longueur d’avance | Mali Actualités

Le candidat de l’URD à la présidentielle de 2013, SoumailaCissé, prend son envol avant le lancement du sprint final. Deuxième force parlementaire et municipale du pays après l’ADEMA, l’URD bénéficie d’une assise nationale indiscutable. Dans la perspective de l’élection présidentielle de juillet, son candidat ne cesse de susciter des ralliements au détriment des forces politiques adverses.

Soumaila Cissé et Younouss Touré (photo archives)Soumaila Cissé et Younouss Touré (photo archives)
Il y a quelques semaines, 2 députés de SADI et une centaine de conseillers municipaux de SADI et du RPM, essentiellement venus de la région de Sikasso, ont rejoint l’URD. La semaine

Présidentielle 2013 : L’URD et l’UMAM scellent une alliance politique - maliweb.net

Présidentielle 2013 : L’URD et l’UMAM scellent une alliance politique - maliweb.net


Les présidents Jeamille Bittar et Younoussi Touré lors de la cérémonie d'alliance
Les présidents Jeamille Bittar et Younoussi Touré lors de la cérémonie d’alliance
Le samedi 20 avril 2013, à Azalaï Grand Hôtel de Bamako, l’Union pour la République et la Démocratie (URD) et l’Union des Mouvements et Alliances pour le Mali (UMAM) ont signé une plate-forme d’alliance politique dans la perspective de l’élection présidentielle du 7 juillet prochain. Une alliance qui pourrait éventuellement conduire les deux formations politiques vers une fusion. Le document a été signé par l’honorable Younoussi Touré, président de l’URD et Jeamille Bittar, président de l’UMAM. Nous vous livrons ici les termes de cette plate-forme :
Plate-forme d’alliance politique
Entre d’une part, l’Union des Mouvements et Alliances pour le Mali (UMAM)
et d’autre part, l’Union pour la République et la Démocratie (URD)
Préambule :
Après une analyse approfondie de la situation politique actuelle du pays,
  1. Conscients de l’attachement du peuple malien à la

vendredi 19 avril 2013

Le parti de Soumaïla Cissé s’agrandit dans le cercle de Kati : Un député et des maires ADEMA et RPM ont rejoint les rangs de l’URD | Mali Actualités

Le parti de Soumaïla Cissé s’agrandit dans le cercle de Kati : Un député et des maires ADEMA et RPM ont rejoint les rangs de l’URD | Mali Actualités

 Depuis quelques mois, on assiste à l’arrivée massive d’élus de différentes formations politiques dans les rangs de l’URD. Toute chose qui atteste du dynamisme qu’affiche cette formation politique à la veille de la présidentielle du 7 juillet prochain, où son candidat, Soumaïla Cissé, est attendu sur le terrain.

C’est un homme populaire et un grand mobilisateur qui a décidé, il y a de cela quelques semaines, d’aller, avec armes et bagages, grossir les rangs du parti de la poignée de main à l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’honorable Lassana Traoré, élu dans le cercle de Kati, qui a démissionné, le 15 janvier dernier, de l’ADEMA pour rejoindre, il y a de cela quelques jours, les rangs de l’URD. Dans une lettre adressée à la section ADEMA de Kati, l’honorable Lassana Traoré évoque les raisons de son départ définitif de l’ADEMA-PASJ : « les pratiques et méthodes de gestion peu orthodoxes en cours dans la ruche, depuis un certain temps, ne sont pas compatibles avec ma conviction et l’idée que je me fais désormais de la politique. C’est pour cette raison, qu’en toute sincérité, j’ai décidé de mettre, sans amertume ni regret, un terme à toute forme de militantisme au sein de cette formation « . L’arrivée au sein du parti de la poignée de main de cette personnalité incontournable dans le cercle de Kati est, incontestablement, un coup dur pour le parti de l’abeille qui vient d’investir, le week-end dernier, son candidat à la prochaine élection présidentielle. En plus du populaire député de Kati, d’autres élus ADEMA et RPM ont claqué la porte de leurs partis respectifs pour rejoindre les rangs de l’URD. Il s’agit, entre autres, de la déléguée RPM au Conseil de cercle de Kati, Fatoumata Fofana, des maires RPM officiant dans la commune de Gnouma Makana, Kabassan Kéïta, Bourama Kéïta, et du maire ADEMA Nambougari Kéïta de la même commune. Des saignées opérées dans les rangs de ces partis et qui vont, indéniablement, fortifier l’URD dans sa conquête du pouvoir. Des adhésions qui vont se poursuivre, dans les jours à venir, dans tout le cercle de Kati, assure-t-on du côté de l’URD. Rappelons que l’URD a récemment accueilli plusieurs centaines de cadres et militants démissionnaires du parti SADI et d’autres formations politiques dans la région de Sikasso. Toutes ces nouvelles adhésions renforcent sérieusement le parti de la poignée de mains, dans la perspective des prochaines élections. Mamadou FOFANA & Bruno D SEGBEJI L’independant

jeudi 18 avril 2013

Mme N’Diaye Aïssé Keïta, 1ère vice-présidente du Mouvement National des Femmes de l’URD : « Nous présenterons un seul candidat : Soumaïla Cissé » | Mali Actualités

Mme N’Diaye Aïssé Keïta, 1ère vice-présidente du Mouvement National des Femmes de l’URD : « Nous présenterons un seul candidat : Soumaïla Cissé » | Mali Actualités

L’absence de candidatures féminines à cette présidentielle, l’organisation de cette élection dans les délais impartis, la mise en place de la Commission Dialogue et Réconciliation », le portrait-robot du prochain président de la République…

Tels sont, entre autres, les thèmes abordés dans cette interview par Mme N’Diaye Aïssé Keïta, 1ère vice-présidente du Mouvement des femmes de L’URD. Mais aussi, président des femmes de la commune VI de Bamako

Votre parti politique, comment se porte t-il ?

L’URD se porte bien!
Serez-vous candidate à la présidentielle de juillet prochain ?
Non !
Selon vous, peut-on tenir ces élections dans ce délai ?
Pourquoi pas ! Tout est question d’organisation
Votre parti politique présentera t-il un candidat ou soutiendra t-il le candidat d’un autre parti politique ?
Nous présenterons un et un seul candidat : Soumaila cissé
Quel message avez-vous pour les femmes, à trois mois du premier tour de l’élection présidentielle ?
Le message est que les femmes doivent se mobiliser, massivement, car leur rôle est déterminant dans ces élctions.
Et elles doivent se présenter comme candidate aux élections législatives qui s’annoncent.
Le gouvernement vient de mettre en place « la Commission Dialogue Réconciliation ». Selon vous, peut-on et doit-on discuter avec le MNLA ?
Tout d’abord je félicite le gouvernement pour avoir tenu compte des doléances des femmes, en nommant Mme Oumou Touré comme vice-présidente ; qu’elle trouve ici toutes mes félicitations et encouragements. Le dialogue est nécessaire pour que tous les fils de ce pays se retrouvent et analysent ensemble les erreurs commises, par les uns et les autres. Avant d’esquisser les solutions.
Et si on vous demandait de brosser le portrait-robot du futur président de la République, que direz-vous ?
Il doit être un homme intègre plein d’humilité, un patriote convaincu, un rassembleur.
Doit-il être un « Homme neuf et jeune » ou issu de la vieille garde politique ?
Cela dépendra des urnes. L’important, c’est qu’il y ait des élections crédibles, libres et transparentes
Votre dernier mot ?
Unissons-nous pour sauver ce grand pays qu’est le Mali
Propos recueillis par Aïssata DIARRA

lundi 15 avril 2013

“Comment le Mali peut sortir de la crise…"“Comment le Mali peut sortir de la crise…" - Nettali | Le quotidien exclusivement sur le Net

“Comment le Mali peut sortir de la crise…" - Nettali | Le quotidien exclusivement sur le Net
Même s’il n’est pas officiellement encore investi par son parti, l’Union pour la République et la démocratie, qu’il dirige, Soumaïla Cissé semble déjà bien calé sur les startingblocks...


... à trois mois de l’élection présidentielle malienne, prévue le 7 juillet prochain. Pour l’ex-Président de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), la situation qui prévaut au Mali doit être dépassée, après une élection libre et transparente, dans un contexte marqué par la présence d’armées de plusieurs pays, dont la France, ancienne puissance colonisatrice. Tournée depuis 2003, la page de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (ADEMA/PASJ), parti dont il fut le secrétaire général, Soumaïla Cissé, en séjour à Dakar depuis quelques jours, décortique sous toutes ses facettes, la crise malienne. Pour ce candidat malheureux de la présidentielle malienne de 2002, tout est à reconstruire : les Institutions, le rapport du citoyen au bien public, l’unité nationale et l’Armée malienne. Il évoque dans cette interview exclusive accordée à EnQuête tous ces sujets, avec un brin de réalisme et de lucidité. Bien loin de tout discours nationaliste et sectaire…
EnQuête : vous êtes rentré dans votre pays, après une longue absence liée au coup d’Etat militaire du 22 mars 2012. Comment s’est passé votre retour à Bamako que vous aviez quitté dans des conditions difficiles ?
Soumaïla Cissé : Il faut dire que j’avais quitté mon pays, le Mali, dans des conditions vraiment dramatiques. J’ai été agressé (Ndlr, par des militaires) de façon violente au moment du coup d’Etat. Je suis parti sur une civière, ensuite j’ai été interné dans un hôpital à Paris où des soins m’ont été administrés. J’y suis resté en convalescence pendant plus sept mois. On m’avait blessé à la tête et j’avais la main déchiquetée. Ensuite j’étais entre Dakar et Paris. Mais comme la situation politique et sécuritaire semblait s’améliorer, je suis revenu pour une quinzaine de jours à Bamako. Nous sommes en état d’urgence et donc on m’a réservé un accueil très simple, le plus sobre possible parce qu’il faut tenir compte de la situation actuelle dans mon pays.
Vous avez été agressé, comme vous dites, lors des événements du 22 mars 2012. Vous avez donc expérimenté la violence dans votre chair. Comment avez-vous vécu psychologiquement tout cela ?
Psychologiquement, il faut un bon psychologue pour vous le dire (Rires). Disons que cela faisait presque une dizaine d’années que j’étais hors de mon pays. J’étais président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). Je suis rentré au Mali en décembre 2011, le coup d’Etat est arrivé en mars 2012, donc je ne me sentais en rien concerné par tout ce qui s’était passé avant. Ni de façon positive, ni de façon négative.
Donc pour nous, ça a été une surprise totale. Mais j’avais mis ça sur le compte de la confusion, parce que le 22 mars, tous les responsables politiques ont été violentés. Et après ça, je me suis d’ailleurs réfugié à l’ambassade du Sénégal durant quelques semaines, puis j’en suis ressorti. J’ai participé ensuite aux discussions de Ouagadougou. Mais à mon retour, j’ai encore été agressé. Cette foi-ci, j’ai pensé que ce n’était pas un hasard et j’ai été sérieusement blessé. J’ai été arrêté et gardé à la cargaison de Kati pendant quelques jours. Après, j’ai été évacué dans des conditions très difficiles pour des soins en France.
Aujourd’hui, quelle est la situation réelle au Mali ?
Il faut analyser la situation selon plusieurs volets. Sur le plan de la guerre et de la situation sécuritaire, avec l’intervention française, je peux dire qu’il y a un chemin d’espoir. Petit à petit, on peut penser maintenant que la crise militaire va aller vers sa fin et que le combat contre les jihadistes est sur le point d’être gagné définitivement. Cela n’empêchera pas peut-être quelques poches d’insécurité, avec des éléments qui vont encore résister, mais je pense honnêtement que le gros du travail est fait et qu’il a besoin d’être consolidé par les troupes africaines et l’armée malienne.
Après cela, il faut ramener le problème à la crise politique et sociale au Mali. Et pour ça, il faut régler le problème d’abord à travers un dialogue politique pour trouver les solutions. Une commission est en train d’être mise en place. Il faudra faire en sorte que les communautés puissent se parler, s’accepter, se pardonner. Il faut vraiment définir une bonne charte pour vivre ensemble, pour qu’on se retrouve sur les mêmes bases, qu’on ait les mêmes réflexes, ça c’est important.
Le Mali est-il réellement engagé sur cette voie-là ?
(Avec fermeté). Je pense qu’il n’y a pas d’autre voie que celle-là. Cela interpelle tous les Maliens et ce n’est pas l’affaire d’un groupe ou d’un autre. Chacun de nous doit s’y mettre, chacun doit pouvoir agir là où il a un minimum d’influence. Je pense que c’est possible, que c’est faisable. Cela peut prendre un temps, mais il n’y a pas d’autre issue, si on veut vraiment reconstruire le pays tel qu’on l’a connu avant. Ensuite, il faut bien sûr se lancer dans les élections, les faire le plus rapidement possible, pour nous remettre sur nos pieds et communiquer de façon normale avec la communauté internationale. Et reconstruire le tout.
Le Mali est historiquement connu pour être un pays très fier de lui-même. Où est donc passé la fierté malienne, avec l’intervention de l’Armée française sur les terres d’un héros comme Soundjata ?
Vous savez, pour parler du Mali, il faut des semaines pour le faire parce qu’il faut savoir quand cela commence. C’est un vieux pays, qui a de vieux réflexes, qui a un passé glorieux et vous avez raison. Il y a une certaine fierté qui se dégage. Mais je crois que dans l’histoire du monde, l’histoire de tous les pays, vous avez des périodes de creux et des périodes qui sont plus fastes. Ce qui est important, c’est d’arriver à les dépasser, de faire en sorte que les populations puissent se mobiliser, les leaders se mettre devant, pour dire que ce n’est qu’une parenthèse et qu’il faut vite la fermer. C’est comme cela qu’il faut voir les choses. Se faire aider par d’autres pays n’est pas un crime, l’important est de ne pas rester dans cette dépendance. Il faut pouvoir en sortir et prendre les choses en main soi-même, que ce soient nos propres forces qui puissent nous propulser vers l’avant.
On insiste. Comment les Maliens, les intellectuels, les élites politiques ont perçu par exemple les images d’un François Hollande se promenant dans un pays dans le désarroi avec des populations qui criaient : “Vive le France”. On a l’impression d’être retourné à la colonisation ?
(La mine grave). Je crois que ce sont des choses qu’il faut dépasser. La preuve, nous sommes habillés en Français, nous sommes en train de nous exprimer en Français. Il faut savoir comment gérer son histoire. Notre histoire n’est pas toujours forcément l’histoire de Samory ou de Soundjata Keïta. Nous sommes des contemporains de François Hollande. Nous puisons dans le savoir mondial et ce savoir mondial est aussi notre histoire. Je ne ressens aucun complexe dans le fait de se faire aider pour dépasser une situation qui n’est pas bonne. Ce ne sont pas des colonisateurs.
Je crois qu’aujourd’hui, on a les moyens de régler la marche de notre pays vers un avenir meilleur. On accepte cela sans complexe, même si on aurait bien voulu le faire nous-mêmes. Même ceux qui nous aident, Hollande et son armée, se font aider par d’autres. Je crois que c’est cela l’histoire du monde et qu’il faut vivre avec son temps, comprendre qu’avec son temps, il y a des défis qui sont des défis mondiaux. Si tous les pays africains viennent, c’est une solidarité africaine, mais tous ces pays sentent aussi la menace. Donc ce défi devient un défi mondial. A partir de là, il faut aborder les choses le plus simplement possible et essayer de faire face à la situation.
La menace terroriste n’a-t-elle pas été exagérée vu la rapidité avec laquelle les troupes françaises et africaines ont avancé sur le terrain et neutralisé les groupes actifs dans le Nord Mali ?
Non, non…. Je crois que nos armées sont mille fois plus faibles que l’Armée française. La plupart de nos armées, même si elles ont les hommes, n’ont pas le matériel, n’ont pas la logistique qu’il faut. Alors que ceux qui sont en face sont revenus de Libye avec du matériel très sophistiqué, des armes bien sûr, mais aussi de la nourriture et tout ce qu’il faut pour attaquer. Donc, il ne faut pas penser que la menace n’était pas sérieuse. Même les Français ont fait face à une résistance beaucoup plus sérieuse qu’ils ne le pensaient eux-mêmes. Il y a eu des avions Rafales qui ont quitté le Tchad pour venir au combat, il y a eu des hélicoptères de combat qui étaient là. Il a fallu du matériel sophistiqué de détection, des lunettes pour voir la nuit, etc. Aucun de nos pays ne dispose de ces outils de guerre.
L’élection présidentielle est prévue le 7 juillet 2013. Cette date serat-elle maintenue dans le contexte de crise actuelle ?
Je ne peux pas répondre à la place du gouvernement. Le gouvernement doit avoir des éléments pour fixer la date, en tenant compte du niveau de préparation technique, des ressources financières disponibles. Tout ce que je peux dire, c’est qu’il y a un certain nombre de défis qui sont importants à relever et qui me paraissent des conditions à remplir pour avoir une élection crédible, crédible pour les Maliens, crédible pour la communauté internationale. Je pense honnêtement qu’il faut d’abord essayer de mettre cette élection sous un mandat international, que ce soit l’Onu ou l’Union africaine, pour qu’il y ait une sorte de certification internationale.
La deuxième chose, il faut que les conditions de sécurité existent, pour que les candidats eux-mêmes puissent faire campagne et qu’ils ne restent pas dans leur salon.
La troisième chose qui me paraît indispensable, c’est que puisse voter une masse critique de citoyens, faire voter les gens des grandes villes, faire voter dans des lieux sécurisés, faire en sorte que le maximum de réfugiés puissent rentrer, pour que vraiment l’élection ne soit pas une élection uniquement au Sud, pour que l’unité nationale s’en ressente. Ensuite, il y a les problèmes techniques, la carte électorale, les affiches électorales, que l’ensemble des acteurs se sentent concernés et acceptent ce schéma et ce cadre global. A partir de là, les élections pourraient se faire. Ce qui est important, c’est qu’elles se fassent le plus rapidement possible.
Tout le monde s’est engagé pour le mois de juillet, mais je ne peux pas vous dire si ce sera maintenu. Je crois qu’il faut avoir des points de contrôle, avoir une feuille de route, un agenda bien précis et au fur et à mesure, voir ce qu’il y a lieu de corriger et s’il faut décaler ou pas. Ce sera, dans tous les cas de figures, une élection sous haute surveillance militaire. Tout dépend du niveau sécuritaire qu’on aura atteint d’ici là. Car, quand on est à l’extérieur, on s’imagine plus les choses que quand on est devant la réalité. A Bamako, on ne sent même pas la présence de troupes. Mais je pense qu’à Gao, il y a des jours avec et des jours sans. L’important, c’est que le jour de l’élection, on ait une fluidité réelle. On va faire avec l’armée. Que ce soit avec l’armée malienne ou avec les casques bleus, il est sûr que les conditions de sécurité sont extrêmement importantes à garantir pour avoir un bon scrutin.
L’armée ne sera-t-elle pas un frein au retour à la démocratie ?
Je crois qu’il y a un état réel de coup d’Etat qui date d’un an. On ne peut pas faire comme s’il n’y avait pas eu de coup d’Etat. On s’est battu pour revenir à une légalité constitutionnelle, ce qui nous vaut aujourd’hui d’avoir un président intérimaire, d’avoir une Assemblée nationale qui fonctionne. Donc il nous faut aussi régler ce problème-là. Il est évident que l’armée a aujourd’hui intérêt qu’on aille aux élections, elle en fait partie, la junte est partie prenante. Plus concrètement, l’armée malienne va-telle accepter de retourner dans les casernes ? L’armée doit retourner dans les casernes. Il faut l’y aider.
Et si elle ne le veut pas ?
Si elle ne veut pas, je n’en sais rien. Il faut l’y aider. Je crois qu’aujourd’hui, il faut les valeurs de la République, il faut une armée républicaine, il faut travailler à cela. C’est ce qui est souhaitable. On va tous travailler à cela.
L’ancien président malien, Amadou Toumani Touré, est là au Sénégal. L’avezvous rencontré ?
Le président ? Oui, il est là. Je pense qu’il se repose. C’est tout ce que je peux dire.
Pourra-t-il jouer un rôle dans le futur, dans la résolution de la crise politique ? Et quel rôle, le cas échéant ?
C’est un Malien comme les autres. C’est à lui d’apprécier ce qu’il peut faire et aux Maliens de savoir s’ils ont besoin de lui ou pas. Je ne peux pas répondre.
On évoque pourtant son niveau de responsabilité dans ce qui est arrivé…
Je crois que quel que soit le président, lorsqu’il y a un coup d’Etat contre lui et qu’il perd le pouvoir, il est responsable parce qu’il n’aura pas su garder le pouvoir. Ce qui est important aujourd’hui, c’est de voir comment se projeter dans l’avenir. Qu’est-ce qu’il faut faire pour que la situation antérieure ne revienne pas ? Qu’est-ce qui a manqué ? Qu’est-ce qu’il faut corriger pour éviter au Mali de connaître à nouveau cette situation ? Je crois que c’est cela qui nous interpelle aujourd’hui. C’est très facile, une fois qu’on a perdu le pouvoir, de dire c’est telle raison ou telle autre.
Il est beaucoup question de la corruption des élites politiques et militaires maliennes...
Moi, je ne suis pas juge. Vous savez, entre ce qui se dit dans la rue et ce qui est réel, moi je ne rentre pas dans ces considérations, parce que ce sont des jugements de valeur. Dire qu’un tel est corrompu, qu’un tel ne l’est pas. Je ne dis pas que c’est vrai ou que c’est faux. Je ne rentre pas dans ces choses-là. Je ne peux pas dire que c‘est vrai ou c’est faux. Je ne rentre pas dans ces détails-là.
Le niveau de pauvreté au Mali favorise quand même la corruption.
Ça, je peux en parler. C’est deux choses bien différentes. Nos pays sont très pauvres et dans toute l’Afrique de l’Ouest, il n’y a qu’un seul pays émergent, c’est le Cap-Vert, alors qu’il y a le Nigeria, la Côte d’Ivoire. Vous voyez ! Faut-il alors dire que tout le monde est corrompu ?
En tant qu’ancien ministre des Finances, ex-président de l’Uemoa, vous ne pouvez pas nier que la déliquescence de nos économies a un impact sur les crises qui affectent nos institutions…
(Il coupe…). Oui, on a des difficultés réelles, il faut bien l’avouer. Je vous donne l’exemple de nos armées. J’ai été ministre des Finances. Nous sommes dans des programmes d’ajustement depuis une trentaine d’années. Pendant ces trente ans, on privilégie quoi ? On privilégie l’Education, la Santé, les Infrastructures, etc. Nous limitons les déficits budgétaires à 3, 4, 5% et quand on arrive au bout du compte, il reste quoi pour les dépenses de souveraineté que sont Affaires étrangères, Justice et Armée ? Environ 3% du budget ! Et pendant 30 ans, nos armées n’ont été ni formées ni éduquées. Et forcément elles se retrouvent en situation de déliquescence réelle, parce que nos priorités étaient ailleurs. Et chacun de nous a pensé pendant longtemps que nos armées n’ont presque pas de raison d’être, parce qu’il n’y a pas de menace extérieure et elles ne vont pas se battre entre elles. Vous voyez ainsi comment on a laissé filer un certain nombre de choses.
Oui mais la corruption ?
Cela dit, les problèmes de corruption et autres, il faut les régler. Je crois que dans chaque pays, il existe un cadre pour cela. Au Mali, existe une structure très forte de vérificateurs, calquée sur le système canadien. Dans chaque pays, il y a une Inspection générale d’Etat, une Inspection des finances. Les éléments et les lois sont en place. Au Mali, quand vous détournez 10 millions, vous êtes passible de la peine de mort. Ce qui nous interpelle, c’est la gouvernance elle-même. Il faut qu’elle se fasse, que la justice soit une justice propre, que chaque citoyen se sente concerné par la marche globale de la société. Quand on brûle un feu rouge, quand on donne mille francs à un policier ou à une infirmière, personne ne pense à la corruption. C’est une corruption qui mine la société, que nous voyons dans toutes les rues de nos villes. Ce qui est clair, ce qu’on dénonce, c’est l’appel d’offres mal fait. Mais nous sommes en train de nous asseoir sur le lit de la corruption. Il faudrait une enquête de proximité pour bien analyser le phénomène, savoir ce qui s’est passé, qu’est-ce qui a fait que les choses qui nous paraissaient les plus solides ont pu éclater à un moment donné. Ce recul-là, il faut se le donner pour pouvoir mieux expliquer le phénomène. Vous voulez un papier, avec 1000 ou 2000 francs, vous l’obtenez. Ça, c’est un problème qui mine toutes les sociétés africaines et il faut aussi y faire face. Ce n’est pas seulement l’élite...
Si vous êtes élu, vous allez vous intéresser à ces causes profondes et essayer de leur trouver solution ?
Je crois qu’il faut d’abord attendre pour voir comment ça va se passer. Je suis dans un groupe, je suis dans un parti. Il faut d’abord savoir qui sera candidat et qui ne va pas l’être. Il le sera sur la base d’un programme qui sera là, ce programme sera soumis aux électeurs. Et de là, tout sera déroulé en fonction du choix des électeurs. Que je sois candidat ou pas, c’est une question qui m’interpelle en tant que Malien, parce que j’en ai souffert dans ma chair, j’en ai souffert dans ma tête et je continue à en souffrir, parce que c’est mon pays. Donc, à partir de là, chacun doit s’intéresser aux causes profondes qui ont conduit l’Etat malien à cette déliquescence.
Mais en même temps, je me dis que ce qui est arrivé au Mali peut arriver à d’autres pays, qu’il y a des pays dans des situations beaucoup plus graves. Il y a des pays qui ont disparu. Donc, à un moment donné, il faut considérer cela comme un accident, arriver à l’arrêter, à le circonscrire et trouver les moyens pour repartir. C’est cela qui est le plus important que continuer à pleurnicher sur notre sort. Il faut trouver les moyens de sortie de crise, les moyens de donner de l’espoir et continuer d’avancer.