Soumi : un « cantidat » ou un « canbidat » ? - 13/07/2011 15:29:00 Canard Déchainé Contrairement aux « cantidats », ces candidats prêts à monnayer leur candidature contre promesse d’un poste juteux, Soumaïla Cissé, lui, fait figure de favori à la présidentielle de 2012. Ex (président de la Commission de l’UEMOA, il dispose d’indéniables atouts pour succéder à A.T.T sur le trône de Koulouba. D’abord, sur le plan politique. Son parti, l’URD (l’Union pour la République et la Démocratie) s’est, en huit petites années, imposé comme
la deuxième force politique de notre pays. Avec, environ, 34députés sur un total de 147 et 2.173 conseillers municipaux, repartis sur toute l’étendue du territoire national. Au rang de ceux –ci, feu Ali Farka Touré, élu maire de Niafunké à la tête d’une liste de l’URD. L’URD, en passe de damer le pion à l’Adema Créé, le 1er juin 2003 par des militants dissidents de l’Adema avec à leur tête Soumaïla Cissé, l’URD –qui a soutenu la candidature de A.T.T. à la présidentielle de 2007 –enregistre, chaque jour que Dieu fait, de nouvelles adhésions. Et ce, au moment où l’Adema, considéré jusque –là comme la première force politique de notre pays, est miné par des querelles de leadership. Avec des dissidences qui ne finissent pas de finir. Ensuite, vient son bilan à la tête de la Commission de l’UEMOA. Un bilan qui plaide pour lui. 113 milliards CFA investis au Mali Rentré au bercail, le 1er juin dernier sans tambour ni trompette, Soumaïla Cissé a été huit ans durant président de la Commission de l’UEMOA. Avec les résultats que l’on sait : adoption du Tarif Extérieur Commun (TEC), suppression de toutes les contraintes liées à la libre circulation des personnes et de leurs biens au sein de l’espace communautaire etc… Pour compenser les pertes de recettes (douanières) engendrées par l’adoption de ces mesures, le Mali a bénéficié, sous le mandat de Souma£ïla Cissé, d’une enveloppe cumulée de 40 milliards CFA. S’y ajoute le financement des infrastructures. Notamment, la construction de la route Sandré –Nioro ; la route Badiangara –frontière Mali –Burkina Faso. Aussi l’UEMOA, sous l’impulsion de Soumaïla Cissé, entend raccorder les lignes de chemin de Fer Dakar –Niger et Abidjan –Ouagadougou, via Sikasso, au Mali. Et Korhogo, en Côte d’Ivoire. Les études de faisabilité sont terminées. Et le financement, bouclé. Dans le domaine de l’hydraulique villageoise, l’UEMOA a, sous le mandat de Soumaïla Cissé, réalisé des dizaines, voire des centaines de forages au profit des populations de l’intérieur. Bien plus, elle a débloqué 6 milliards CFA. Afin de moderniser les universités ouest –africaines, à travers l’adoption du système LMD : Licence, Master, Doctorat. Bref sous le mandat de Soumaïla Cissé, près de 113 milliards CFA ont été investis au Mali. Jugé excellent, même par ses adversaires politiques, ce bilan pour le moins élogieux, pourrait bien lui servir de tremplin dans la course au trône de Koulouba. Enfin, sa compétence reconnue, désormais, sur le plan national et international. Une tête bien faite et bien pleine Derrière ses lunettes à fine monture et son éternel sourire se cache un génie. Mais surtout, un bourreau du travail. Major de sa promotion au Lycée Askia Mohamed de Bamako, le jeune « Soumi » s’envole pour la prestigieuse Université Cheick Anta Diop de Dakar d’où, il sort avec le diplôme universitaire d’Etudes Scientifiques. Puis, en France. Destination : l’Université de Grenoble. C’était en 1974. Après une licence en mathématiques appliquées, obtenue en 1976, il débarque à Montpellier où, il sort major de sa promotion avec un MIAGE : Maîtrise des Méthodes Informatique Appliquées à la Gestion. Il monte à Paris où il décroche le Certificat d’Aptitude d’Administration des Entreprises. C’était en 1981, à l’Institut d’Administration des Entreprises, une des écoles françaises les plus réputées pour sa formation en management. Après son stage à la société Electricité De France (EDF), Soumaïla Cissé est recruté, comme analyste –programmeur, par Cebal, une filiale du Groupe Pechiney. C’était entre 1978 et 1980. Puis, comme analyste et chef de projet dans la compagnie aérienne Air –Inter. Autre atout et non des moindres de « Soumi » : le soutien des chefs d’Etat de la sous –région. Durant son mandat, à la tête de la Commission de l’UEMOA, il les a, non seulement, côtoyés ; mais surtout, se faite apprécier d’eux. Pour son intelligence, sa rigueur et son pragmatisme « Tous les Chefs d’Etat ouest –africains, ou presque, ont promis de lui apporter leur soutien à la présidentielle de 2012 », indique un de se plus proches collaborateurs, qui a requis l’anonymat. Un parcours exceptionnel Rentré au Mali en 1984, Soumaïla cissé est recruté à la Compagnie Malienne de Développement du Textile (CMDT). De 1986 à 1990, il est le coordinateur des projets Mali –Sud, chef de la Cellule « Organisation et Méthode informatiques »… Avant de se voir confié l’intérim de la direction général de la CMDT en 1991. Premier directeur général de l’Agence de Cessions Immobilières (ACI), Soumaïla Cissé sera nommé, par le président Konaré, secrétaire général de la Présidence de la République, avec rang de ministre. C’était en 1992. Deux ans après, il est « bombardé » ministre du Commerce. Et, cinq ans après, ministre des Finances de 1997 à 2000. et, enfin, ministre de l’Equipement et de Transports. La suite, on la connaît. Investi, par l’Adema, il se présente à la présidentielle de 2002, contre un certain Amadou Toumani Touré, dit A.T.T, un « canbidat » indépendant. Arrivé deuxième, sur 24 candidats, avec un score honorable, Soumaïla Cissé claque la porte de l’Adema pour cette fois –ci, lancer son parti politique : l’URD. Un mois, seulement, après sa création, le tout –nouveau Groupe parlementaire de l’URD est rejoint par 17 députés, dont 15 de l’Adema, un du RPM d’IBK et un de l’UDD. Depuis la côte de popularité de Soumaïla Cissé ne cesse de grimper au sein de l’opinion nationale et internationale. Elégant et athlétic, il paraît du haut de sa soixantaine, vingt ans de moins. Un favori caché Accompagné d’une forte délégation, le leader charismatique de l’URD est en tournée, depuis le 1er juillet dernier, dans la région de Kayes où s’est tenue la conférence régionale des sections du parti. Une tournée qui, selon une source proche de l’URD, concernera l’ensemble des sections du parti. Objectif : mettre les militants en ordre de bataille. Surtout, à dix petits mois de l’élection présidentielle, dont il est déclaré le favori. Non seulement, par l’écrasante majorité des Maliens ; mais aussi, par les chancelleries occidentales qui voient, en lui, le successeur potentiel d’A.T.T en 2012. Oumar Baby
mercredi 13 juillet 2011
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