‘'Le Niger a accepté, avec beaucoup d'enthousiasme, d'abriter cette cérémonie en dépit des défis du moment et ceci est un premier pas dans le succès attendu de cette 4ème édition du tournoi de l'intégration''
Monsieur le président, vous venez de procéder à la signature d'une convention par laquelle la Commission de l'UEMOA apporte son appui nécessaire au financement des études complémentaires du prolongement de la ligne ferroviaire Dosso-Niamey. Pouvez-vous nous donner un aperçu sur l'importance de ce projet ?
La cérémonie est importante, parce qu'elle se situe dans un...
cadre beaucoup plus général. Nous sommes entrain, au niveau de l'UEMOA, de vouloir réhabiliter l'ensemble des chemins de fer de notre sous-région. Le projet d'interconnexion des réseaux ferroviaires dans l'espace UEMOA occupe une place de choix dans la mise en œuvre du programme économique régional de l'UEMOA dont l'axe stratégique majeur est le développement des infrastructures économiques. Ainsi, plusieurs chantiers sont en voie de démarrage. Le premier chantier, financé par l'USTDA, concerne l'étude du prolongement de la ligne ferroviaire de Bamako à Ouagadougou, en reliant Bamako à Bondoukou, en Côte d'Ivoire, sur environ 569 km. Ceci nous permettra d'interconnecter avec les chemins de fer existants gérés par les sociétés Transrail sur le projet Dakar-Bamako et Sitarail sur le parcours Abidjan-Ouagadougou. Le deuxième chantier, financé par l'Union Européenne, est relatif à l'étude du prolongement de la ligne ferroviaire de Kaya au Burkina Faso à Niamey sur environ 398 km. Le troisième chantier quant à lui, porte sur l'étude du prolongement de la liaison ferroviaire de Parakou à Niamey. En définitive, l'interconnexion des axes, Kaya-Niamey et Parakou-Niamey permettrait de relier l'ensemble des chemins de fer de notre sous-région. Mais, il y aura un tronçon manquant, c'est Dosso-Niamey. Et c'est pour boucler ce vide que nous avons estimé qu'il faille boucler la boucle. Donc, aujourd'hui, nous avons financé avec ce don de 250 millions de francs CFA qui seront mobilisés pour les études de faisabilité. Il faut en effet préciser que tous ces projets font l'objet d'étude. Une partie de ces études est financée par l'Union Européenne et une autre partie par nous-mêmes à la Commission de l'UEMOA. Ce projet est assurément d'une importance capitale pour le Niger. Car il devra permettre de disposer de dossiers techniques devant faciliter les recherches de financement pour l'exécution des travaux. Elle donnera ainsi un signal fort aux partenaires techniques et financiers qui ont affirmé leur intention de soutenir nos efforts. Une fois toutes ces études ficelées, nous envisageons d'organiser une table ronde pour trouver le financement de la construction des chemins de fer là où ils n'existent pas et pour la réhabilitation de ceux déjà existants. La finalité de toute cette démarche, c'est de pouvoir enfin disposer, au sein de ce grand espace intégré de l'Union, d'un nouveau mode de transport fiable.
Comme vous le savez, au Niger, à part la route et la voie aérienne, il n'y a pas une autre voie ; il n'y a pas la mer, il n'y a pas le chemin de fer comme dans certains pays de l'Interland tels que le Burkina Faso ou le Mali. Je pense que tout ceci va permettre de réduire les coûts du transport dans le pays en faisant en sorte que la ménagère puisse sentir cette réduction du coût dans son panier. Certains prix vont forcément baisser parce que le chemin de fer est moins cher que la route et l'avion. Je crois qu'il faut remercier et encourager les autorités du Niger qui se sont battues pour que ce tronçon-là aussi soit intégré à l'ensemble du projet. Il faut souligner que l'objectif du projet est de faciliter et de promouvoir les échanges intra-communautaires dans le cadre de la politique de financement de l'aménagement équilibré du territoire communautaire de l'Unioncadre beaucoup plus général. Nous sommes entrain, au niveau de l'UEMOA, de vouloir réhabiliter l'ensemble des chemins de fer de notre sous-région. Le projet d'interconnexion des réseaux ferroviaires dans l'espace UEMOA occupe une place de choix dans la mise en œuvre du programme économique régional de l'UEMOA dont l'axe stratégique majeur est le développement des infrastructures économiques. Ainsi, plusieurs chantiers sont en voie de démarrage. Le premier chantier, financé par l'USTDA, concerne l'étude du prolongement de la ligne ferroviaire de Bamako à Ouagadougou, en reliant Bamako à Bondoukou, en Côte d'Ivoire, sur environ 569 km. Ceci nous permettra d'interconnecter avec les chemins de fer existants gérés par les sociétés Transrail sur le projet Dakar-Bamako et Sitarail sur le parcours Abidjan-Ouagadougou. Le deuxième chantier, financé par l'Union Européenne, est relatif à l'étude du prolongement de la ligne ferroviaire de Kaya au Burkina Faso à Niamey sur environ 398 km. Le troisième chantier quant à lui, porte sur l'étude du prolongement de la liaison ferroviaire de Parakou à Niamey. En définitive, l'interconnexion des axes, Kaya-Niamey et Parakou-Niamey permettrait de relier l'ensemble des chemins de fer de notre sous-région. Mais, il y aura un tronçon manquant, c'est Dosso-Niamey. Et c'est pour boucler ce vide que nous avons estimé qu'il faille boucler la boucle. Donc, aujourd'hui, nous avons financé avec ce don de 250 millions de francs CFA qui seront mobilisés pour les études de faisabilité. Il faut en effet préciser que tous ces projets font l'objet d'étude. Une partie de ces études est financée par l'Union Européenne et une autre partie par nous-mêmes à la Commission de l'UEMOA. Ce projet est assurément d'une importance capitale pour le Niger. Car il devra permettre de disposer de dossiers techniques devant faciliter les recherches de financement pour l'exécution des travaux. Elle donnera ainsi un signal fort aux partenaires techniques et financiers qui ont affirmé leur intention de soutenir nos efforts. Une fois toutes ces études ficelées, nous envisageons d'organiser une table ronde pour trouver le financement de la construction des chemins de fer là où ils n'existent pas et pour la réhabilitation de ceux déjà existants. La finalité de toute cette démarche, c'est de pouvoir enfin disposer, au sein de ce grand espace intégré de l'Union, d'un nouveau mode de transport fiable.
Vous avez également pris part, lundi dernier, à la cérémonie officielle consacrée au tirage au sort des compétitions entrant dans le cadre de la prochaine édition du Tournoi de l'intégration qui mettra aux prises les équipes de football des huit pays de l'Union, ici même à Niamey. Quels sont vos espoirs et vos attentes quant au succès de cette rencontre de Niamey ?C'était une belle cérémonie qui a été très bien organisée. Nous avions eu l'honneur d'avoir la présence du Premier ministre lui-même, de beaucoup de membres CSRD, du gouvernement et du corps diplomatique. C'est une chose qui a été prise très au sérieux par les autorités du Niger. Tout cela nous conforte pour dire que c'est un schéma qui est bon, c'est une initiative qui mérite d'être saluée et pérennisée. A partir de là, il faut que nous arrivions à relever le défi de la permanence de telle activité. Le Niger a accepté, avec beaucoup d'enthousiasme, d'abriter cette cérémonie en dépit des défis du moment et, pour nous, ceci est un premier pas dans le succès attendu de cette 4ème édition du tournoi. Parlant de ces défis, il y a les élections à préparer rapidement, il y a les difficultés liées à la sécurité alimentaire, les difficultés liées aux inondations. Donc le gouvernement a énormément de choses à faire. Mais c'est heureux, parce que notre Union n'est pas qu'une Union monétaire. Il y a aussi le domaine social qui est important : on s'occupe de l'éducation, de la santé, de la culture. Dans un contexte où 60 à 70% de nos populations sont des jeunes, nous avons misé sur le football, qui est une véritable magie, pour mobiliser cette jeunesse. Je crois que nous nous devons de participer, quelque part, à combler un peu l'espoir de nos jeunes en leur offrant une semaine de fête footballistique.
L'idée de la création de ce tournoi, en même temps qu'elle concourt à la promotion de l'idéal de l'intégration, constitue un geste en direction de la jeunesse. Selon vous, quel avantage les jeunes pourront-ils tirer de cette grande messe footballistique ?Réalisez un tant soit peu que, pendant sept (7) jours de football, la jeunesse trouve là un mobilisateur. C'est dire que ce sera vraiment avec beaucoup d'enthousiasme qu'ils afflueront vers le stade pour suivre les rencontres et supporter les jeunes acteurs qui seront engagés sur le terrain. Cela est d'autant vrai que l'entrée sera gratuite, et les rencontres seront retransmises sur toutes les chaînes de télévision de notre sous-région, voire largement au-delà. Ça donne des possibilités à des jeunes talents de s'épanouir et de se faire remarquer ailleurs. Cela permet à des équipes comme celles du Niger et de la Guinée Bissau de sortir de leur enfermement, pour aujourd'hui participer à des tournois mondiaux. Je crois que c'est une très bonne chose, et vraiment j'ai beaucoup d'espoir que cela va se passer au Niger avec surtout une très grande mobilisation. C'est un outil de communication pour nous. Nous profitons de ce tournoi pour aussi parler des autres grands chantiers ; nous allons parler de la libre circulation, des problèmes de visas communautaires, des problèmes d'inscription des étudiants. Pour tous ces chantiers, nous avons besoin de la mobilisation des usagers, de la population pour nous permettre d'avancer. C'est un procédé majeur qui a atteint une phase de maturité, parce qu'après quatre ans, c'est un tournoi qui est bien installé dans le calendrier du football ouest-africain.
En un mot, à travers ce tournoi, vous faites d'une pierre deux coups : une action majeure en direction de la jeunesse et la promotion de l'intégration au plus près des populations...
Vous avez vu juste. On s'est dit que le sport est un vrai vecteur d'intégration ; et comme nous ne pouvions pas choisir toutes les disciplines, nous avions choisi le football. En fait, nous avions bien voulu faire largement au-delà du football, mais pour le moment, nous avons commencé par cette discipline. Et maintenant que nous avons atteint une phase de maturité, tout cela va nous encourager à continuer ; on va tirer les leçons de tout ça après Niamey, parce qu'on aura déjà fait 4 éditions. On aura quatre éditions et il en restera 4 autres pour faire les 4 autres pays. Aussi, pourrons-nous faire un bilan qui permettra d'apprécier pour mieux envisager d'autres actions pour l'avenir.
On a également remarqué la promptitude avec laquelle la Commission de l'UEMOA apporte sa solidarité en faveur des populations nigériennes touchées par la famine et les inondations...
Notre vision de l'intégration, c'est cela même ! Ces actions s'inscrivent dans la droite ligne de l'idéal de solidarité et de fraternité prôné par l'UEMOA. C'est à ce titre que, quand il s'est agi de criquets pèlerins, on était là, quand il s'est agi de la crise alimentaire on était aussi là, et quand il s'est agi de la sécheresse, on était également là pour apporter notre solidarité aux populations sinistrées. Tout récemment, la Commission de l'UEMOA a apporté son coup de main suite aux inondations. A l'UEMOA, la valeur principale c'est la solidarité, c'est ce qui fait que nous devons être là quand il y a des difficultés dans n'importe quel pays de la sous-région. En dehors de ces appuis liés aux crises, il faut ajouter les actions qui s'inscrivent au registre du portefeuille des projets financés par la Commission de l'UEMOA en faveur du Niger. On peut, entre autres, citer la réalisation de 350 forages positifs équipés de pompes à motricité humaine pour plus de 2 milliards 799 millions de FCFA ; la participation au financement des travaux de construction de la route Niamey - Ouallam à hauteur de 1 milliard 467 millions 790 mille FCFA ; la réalisation, en cours, d'études pour la construction de la route Filingué-Tahoua et du Pont de Farié pour un montant de 870 millions 975 mille FCFA ; la construction, en cours, des postes de contrôles juxtaposés à Petelkolé sur l'axe Téra-Dori pour un montant de 2 milliards 875 millions de FCFA. Tous ces investissements permettront l'accroissement des échanges et de la production dans les Etats membres grâce à l'amélioration des infrastructures économiques et des conditions de vie des populations.
LE SAHEL
Vendredi, 17 Septembre 2010 07:38 Écrit par Assane Soumana
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