mercredi 23 décembre 2009

DISCOURS DEVANT LES MANAGERS

Monsieur le Conseiller Spécial du premier Ministre ;
Monsieur le Directeur Général de IGEMA-AFRIQUE ;
Madame la Secrétaire générale du Ministère du Travail
Madame, Messieurs les membres du Conseil d’Administration de IGEMA- AFRIQUE,
Madame, Messieurs les Managers ;
Honorables invités, Mesdames, Messieurs,

Je suis fier de prendre la parole devant ce parterre d’entrepreneurs et de managers venus célébrer l’excellence. Je tiens également à remercier toutes les personnalités qui, par leur présence, ont tenu à apporter leur soutien à IGEMA AFRIQUE.


Monsieur le Directeur Général du Port de Lomé, Monsieur le Président du Conseil d’Administration du Port de Lomé, Monsieur le Recteur de l’Université de Bamako, Monsieur le Directeur Général de CAECE Mali, votre présence nous rassure.
Le parrainage de la Commission de l’UEMOA de cet événement initié par IGEMA-AFRIQUE traduit, en effet, notre engagement auprès des partenaires comme vous qui œuvrent pour la compétitivité de leurs institutions qu’elles soient publiques ou privées. Je voudrais donc vous remercier, et vous féliciter, Monsieur le Directeur Général, pour cette initiative devenue une tradition : c’est déjà un grand mérite. En stimulant la concurrence, IGEMA-AFRIQUE favorise la compétitivité en vue d’une intégration sous-régionale, basée sur la qualité des prestations industrielles et commerciales.

Madame, Messieurs les Managers,

L’UEMOA, grâce aux progrès réalisés dans la libre circulation des personnes, des biens et capitaux et surtout le droit d’établissement des professions libérales, compte devenir une zone émergente. Cette performance sera l’œuvre du secteur privé, qui constitue, c’est ma conviction, le moteur de la croissance à travers la création de richesses et d’emplois. C’est tout le sens de mon appui à la dynamisation de la Chambre Consulaire Régionale afin qu’elle prenne toute sa place dans le processus d’intégration au sein de notre Union.

Dans la même optique, nous devons saluer les résultats obtenus par le programme qualité UEMOA qui permet à nos entreprises d’atteindre un niveau de compétitivité qui leur donne toutes leurs chances au plan international. Il me plaît, donc, en cette occasion, de vous féliciter et de vous encourager dans votre quête de l’excellence et de l’innovation.

Mesdames, Messieurs les récipiendaires,

L’environnement mondial, en perpétuel changement, nous impose une compétitivité permanente faite de plus de pragmatisme, de savoir-faire et d’esprit de complémentarité. La mondialisation, malgré ses aspects débridés au plan des échanges, offre de nombreuses opportunités, grâce, par exemple, aux technologies de l’information et de la communication.
Je suis donc fier de constater les résultats obtenus, notamment par les lauréats de cette année. D’horizons divers, vous avez sûrement un point commun dans votre quête de l’excellence.
Pour réussir vous avez forcément traduit votre place et votre rôle à travers une vision claire de votre mission. Sans cette vision clairement définie, le manager patauge et se désoriente.

Tous les chefs d’entreprises qui ont réussi ont sûrement fait preuve d’ambition, de rigueur, de passion pour leur activité, élévée au rang de sacerdoce avec un sens aigu des responsabilités. Tous tirent bénéfice du management participatif car aujourd’hui, le capital humain est considéré comme un facteur clé de succès de la société en même temps qu’un client interne. Tirant les leçons des réussites des plus grandes entreprises, les experts en marketing préconisent un certain nombre de ficelles, on pourrait les appeler aussi astuces.

Je voudrais en résumer quelques unes :
• Le responsable doit informer pour donner du sens à son action.
• Il doit être disponible pour mieux écouter afin de mieux comprendre pour mieux communiquer : l’écoute est, en effet, le secret des grands leaders avant même le charisme, la compétence, l’expérience.
• Il doit aussi créer en permanence des occasions de motivations de ses collaborateurs.

Au total, être un manager, c’est mettre en oeuvre au quotidien le savoir-faire, le savoir-être adapté à chaque situation. Dans le management d’une équipe, les comportements font la différence, beaucoup plus que l’expertise.

Honorables invités, Mesdames, Messieurs
L’initiation et l’attribution de prix aux meilleurs managers et aux entreprises les plus performantes, constituent la reconnaissance du mérite. C’est un exercice fort utile car stimulant et consacrant la reconnaissance de l’excellence. A tous les lauréats, aux nominés et à tous les managers, ici présents, je souhaite une bonne soirée ! Une bonne soirée à toutes et à tous et… aussi… une bonne année 2010 !

Je vous remercie de votre aimable attention.

jeudi 17 décembre 2009

DISCOURS DEVANT LES MAIRES

Monsieur le Maire de la ville de Ouagadougou ;

Mesdames et Messieurs les Maires des Villes Capitales,

Mesdames et Messieurs les Président(e)s des Associations Nationales de Pouvoirs Locaux,

Messieurs les Commissaires,

Honorables Invités ;

Mesdames, Messieurs,

Je suis, à la fois, fier et heureux, de prendre la parole devant tant d’élus, à l’occasion de cette concertation sur « la plate-forme des collectivités territoriales de notre espace communautaire. »

Je voudrais joindre ma voix à celle du Maire de la ville de Ouagadougou pour souhaiter la bienvenue à tous nos invités et un bon séjour en terre africaine du Burkina.

Votre fierté, Monsieur le Maire de Ouagadougou, doit être grande de recevoir tant de décideurs de nos grandes villes.

Mesdames et Messieurs les Maires des Villes Capitales,

Mesdames et Messieurs les Président(e)s des Associations Nationales de Pouvoirs Locaux,

Votre participation à cette concertation souligne l’intérêt que vous portez à l’intégration sous-régionale.

Vous exprimez ainsi votre engagement en faveur de « la mise en place d’une plate-forme des collectivités territoriales dans l’espace UEMOA ».

Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs,

L’avenir de nos Etas se joue dans les villes.

Les villes constituent aussi le moteur de l’intégration car, elles permettent de renforcer les liens de solidarité et de fraternité qui sont le ciment de notre construction communautaire.
C’est ainsi, que, conscients de l’importance des villes, les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union ont adopté en 2004, l’Acte Additionnel portant sur la Politique d’Aménagement du Territoire Communautaire de l’UEMOA.

Cette politique dont l’objectif principal est la recherche d’une meilleure maîtrise de l’approche spatiale du développement accorde une importance particulière à la décentralisation et au rôle des villes et des collectivités locales.

C’est dans ce cadre également, que le Conseil des Ministres a adopté le 27 mars 2009 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, le Programme Indicatif Régional de Développement Urbain (PIRDU).

Ce programme vise, entre autres, à :

• renforcer les processus de décentralisation, la gouvernance et la participation citoyenne des populations;

• améliorer les conditions de vie des populations urbaines ;

• combattre la macrocéphalie des villes capitales ;

• renforcer le rôle moteur, l’attractivité et la compétitivité des villes de l’Union ;et,

• équilibrer l’armature urbaine pour accroître et faciliter les échanges.

Il s’agit là, d’un programme qui cherche à soulager les pressions diverses qui s’exercent actuellement sur les villes capitales sujettes notamment, à l’exode rural, à la dégradation de l’environnement et du cadre de vie, à l’insuffisance des infrastructures et à celle des équipements sociaux de santé, d’éducation, de transport, d’assainissement, de voirie et d’approvisionnement en eau potable.

A cet effet, la Commission a jugé nécessaire de donner une nouvelle impulsion à la décentralisation, à la gouvernance et à la participation citoyenne dans ses Etats membres.

Aujourd’hui, les enjeux et les défis nés de la mondialisation et de la globalisation doivent nous pousser vers une plus grande concertation entre tous les acteurs au premier chef desquels les élus locaux, en vue de renforcer la cohérence, l’efficacité et la synergie des interventions tant du secteur public que privé.

C’est pour cette raison que la Commission propose de mettre en place dans l’espace communautaire, un cadre institutionnel de concertation des entités infranationales, qu’elles s’appellent régions, communes, provinces ou préfectures.

Pour les collectivités locales et les élus locaux, un tel cadre pourrait leur servir d’instrument pour faciliter les mutations, se structurer en réseau, renforcer leurs capacités en maitrise d’ouvrage, capitaliser les bonnes expériences, et, fédérer les divers appuis qui feront d’eux des acteurs performants de développement.

Honorables Invités ;

Mesdames, Messieurs,

Cette nouvelle dimension que la Commission compte donner aux collectivités locales et aux élus locaux est sûrement ambitieuse, mais elle est pleine d’espoir car elle conditionne la participation de nos territoires, de nos Etats et de notre sous-région au processus de globalisation et de mondialisation.

C’est pourquoi, cette initiative a besoin de votre appui et de votre portage politique afin de parachever les processus de décentralisation en cours dans nos pays.

Aussi, la Commission vous invite au cours de vos travaux, à échanger, entre autres, sur des questions fondamentales, à savoir :

Quel rôle pour les collectivités territoriales dans la construction et la mise en œuvre d’une politique de cohésion et de développement territorial au sein de l’UEMOA ?

Quelle approche, quelle stratégie d’accompagnement et quels moyens pour permettre aux collectivités territoriales de participer à un développement harmonieux et durable des territoires aux côtés des Etats ?

Comment faire de la plate-forme des collectivités territoriales un outil pour porter la voix des autorités locales ouest-africaines et mieux faire prendre en compte leurs visions et attentes dans la dynamique de construction de l’intégration régionale ?

Au-delà de ces questions majeures, il vous revient également de mener des réflexions sur la démarche méthodologique et les outils institutionnels et techniques à mettre en place pour parvenir à l’atteinte des objectifs communs et partagés que nous envisagerons à cette rencontre de Ouagadougou.

Les propositions issues de nos travaux devront rassurer les Etats centraux sur la complémentarité de nos actions dans la mise en œuvre des politiques publiques et l’approfondissement de la démocratisation, tout en préservant l’unité et la cohésion au sein de l’Union.

Mesdames et Messieurs les Maires des Villes Capitales,

Mesdames et Messieurs les Président(e)s des Associations Nationales de Pouvoirs Locaux,

Au-delà du thème de notre rencontre, se pose la problématique du développement de nos grandes villes.

Toutes les mégapoles, toutes proportions gardées, se ressemblent vu sous l’angle des difficultés.

Je livre à votre attention ce constat… que vous connaissez sûrement… fait par le sociologue Zygmunt Baumann, selon qui, je cite :

« Les villes, les métropoles d'aujourd'hui, sont le véritable terrain où se déversent les problèmes engendrés sur le plan mondial.

Elles sont devenues des champs de bataille où s'affrontent aujourd'hui, les valeurs de la sécurité et de la liberté, l'amour pour le renouveau et la peur des changements, l'amour pour le melting pot et la peur de la mixité, les processus de désagrégation et ceux d'intégration.

Tout cela fait des villes de véritables laboratoires locaux, où l'on expérimente les capacités de cohabiter, sur une planète mondialisée…», fin de citation.

Mesdames et Messieurs les Maires des Villes Capitales,

Mesdames et Messieurs les Président(e)s des Associations Nationales de Pouvoirs Locaux,

Pour tous ces immenses défis, je reste confiant, au regard de votre vision ambitieuse et surtout de vos expériences de managers portés sur l’audace et l’anticipation.

Je sais également, que d’énormes efforts sont fournis de part et d’autre, mais ici, comme ailleurs, l’arbre qui tombe fait beaucoup de bruit, et, personne n’écoute la forêt qui pousse !

Vous êtes, Mesdames et Messieurs les élus, cette forêt qui, pousse passionnément, assurément et obstinément… afin de réaliser le bonheur de nos concitoyens.

Je suis également, persuadé que cette première rencontre posera les bases de la construction de la plate-forme des collectivités territoriales de notre espace communautaire.

C’est sur ces mots d’espoir que, je déclare ouverte, la réunion de concertation entre l'UEMOA, les Maires des Villes Capitales et les Présidents des Associations Nationales de Pouvoirs Locaux.

Je vous remercie de votre aimable attention.

DISCOURS DEVANT LES DEPUTES

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Honorables Députés,
Excellences,
Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs,

C’est un très grand honneur pour moi de m’adresser à vous, en séance solennelle, à l’ouverture de cet important colloque.

Depuis mon arrivée à Dakar, cette belle capitale chargée de symboles, j’ai senti la chaleur de l’accueil, ainsi que la générosité de l’hospitalité bien sénégalaise, la légendaire « teranga ». Je voudrais donc vous dire merci, du fond du cœur.

Je voudrais également vous exprimer toute la fierté que j’éprouve en me retrouvant devant cette auguste Assemblée, dépositaire de notre mémoire collective sur le chemin de l’intégration.

Dakar a été fidèle à cet idéal unitaire en accueillant, le 10 janvier 1994, la naissance de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,

Le thème « Parlement et bonne gouvernance » est au cœur même de notre processus d’intégration.

Qu’il me soit donc, permis de rendre un vibrant hommage au peuple sénégalais, au Président de la République, Son Excellence Maître Abdoulaye WADE, dont la noble vision rime avec ouverture et fidélité pour les causes de l’intégration, traduisant ainsi la foi inébranlable du Sénégal en l’unité du Continent.
Qu’il me soit également permis de vous adresser, Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale, mes plus chaleureuses félicitations pour cette excellente initiative ainsi que mes sincères remerciements pour votre invitation à laquelle j’ai été très sensible.
Mes remerciements s’adressent aussi, à vous, Honorables Députés, pour votre présence massive et pour votre engagement constant en faveur des idéaux de l’Union.
Je suis également redevable à vos représentants au sein du Comité Interparlementaire, le CIP de l’UEMOA, qui s’acquittent avec dévouement, foi et sagesse, de leur mission en faveur de l’Union, notre patrimoine commun.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
Le développement de l’Afrique et de notre sous-région est au cœur de nos préoccupations. Nous aspirons tous, en effet, à la paix, à la sécurité, à la démocratie et au bien-être économique et social. Pour ce faire, des plans et programmes ont été élaborés, des financements importants ont été mobilisés. Force est de constater cependant, que notre sous-région souffre encore d’importants déficits. Ainsi, la malnutrition, la soif, la faim, la maladie, le faible niveau d’alphabétisation, le manque d’infrastructures, la persistance de conflits sociopolitiques…, restent encore le lot quotidien de nombreux de nos concitoyens. Nous nous mettrons certainement très vite d’accord sur « quoi faire » mais, il est plus important d’établir les règles et mécanismes du « comment faire » c’est-à-dire quel modèle de gouvernance ?
Il semble aujourd’hui convenu par de nombreux observateurs que la bonne gouvernance est le « maillon manquant » à la longue chaîne des facteurs indispensables au développement économique et social.
La gouvernance économique et politique exige de la part des partis politiques et des décideurs, une vision et un esprit de prospective, car, comme on le dit : « Gouverner, c’est prévoir ». Les pouvoirs publics doivent être en mesure d’anticiper sur les problèmes, ce, à partir des données disponibles et des tendances observées. Ils doivent en conséquence, élaborer des politiques qui tiennent compte de l’évaluation des coûts et des changements prévisibles dans des domaines comme la démographie, l’économie, l’environnement…

Devant les crises multiples - alimentaire, énergétique, financière -, le grand défi pour les décideurs, en général, et, les députés, en particulier, est de faire front et de dégager un consensus sur les questions essentielles qui engagent l’avenir de nos pays… et… parmi ces questions essentielles, il y a la gouvernance. C’est à ce prix que l’héritage que nous léguerons à nos enfants sera fécond et constituera un investissement dans la prospérité.


La gouvernance requiert non pas la constitution d’épargne pour des générations futures, mais plutôt le renforcement des infrastructures de base et des secteurs économiques pour la création d’emplois et pour l’épanouissement des générations futures. Cette vision est aujourd’hui acquise au niveau de l’UEMOA.

Monsieur le Président,
Honorables Députés,
L’action de l’UEMOA en matière de bonne gouvernance s’est traduite par plusieurs acquis dans divers domaines. Il s’agit par exemple, du Pacte de convergence, de la surveillance multilatérale, du code de transparence dans la gestion de fiances publiques et la lutte contre le blanchiment des capitaux. La Directive portant Code de Transparence dans la gestion des finances publiques au sein de l’UEMOA a réaffirmé les dispositions à prendre. Je citerais juste des domaines comme le financement des partis politiques et la répression de l’enrichissement illicite.

Au nombre des institutions créées pour asseoir la bonne gouvernance, il y a la Cour de Justice qui veille à l'interprétation uniforme du droit communautaire et à son application et juge, notamment, les manquements des Etats à leurs "obligations communautaires". Le secteur privé de l’Union, locomotive du développement de la sous-région, est regroupé au sein de la Chambre Consulaire régionale : la CCR. Il y a aussi, et surtout, le Comité Interparlementaire le CIP de l’UEMOA qui préfigure le Parlement de l’Union qui donnera une impulsion nouvelle au processus d'intégration de l'Union. Il favorisera la consolidation et l'approfondissement du processus d'intégration

Le Parlement de l'UEMOA, permettra surtout, une meilleure adhésion des populations aux enjeux du schéma d'intégration et un contrôle démocratique de la construction de l'Union.
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Au niveau de la sous-région, on doit se réjouir de l’existence du Réseau des Médiateurs UEMOA. L’UEMOA accorde aussi un intérêt particulier au processus participatif, notamment avec la société civile et le secteur privé.  Nous développons en effet, une stratégie de concertation et de dialogue social. L’initiative pourrait se traduire bientôt par la création d’une structure tripartite permanente : « Gouvernement-Employeurs-Travailleurs ». Les Etats membres de l’UEMOA adhèrent aux principes du Mécanisme Africain d’Evaluation des Pairs, le MAEP qui a pour finalité d’encourager la bonne gouvernance.

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Toutes ces actions concourent à la concrétisation de la vision de l’UEMOA selon laquelle la mise en œuvre réussie des réformes nationales ou communautaires et le raffermissement de la volonté collective ne peuvent se faire qu’autour d’idéaux partagés, et, à travers l’information régulière des populations.

La commission de l’UEMOA a ainsi mis en place une stratégie de communication pour donner plus de visibilité à ces actions. A cet effet, elle a initié le Réseau des Journalistes Economiques de l’UEMOA et équipé des centres nationaux d’accès à internet. Elle organise un tournoi annuel de football dit de la Solidarité et… les détenteurs du trophée cette année, ce sont.. les .. Lions du Sénégal… Félicitations et bravo pour leur fair-play !

Monsieur le Président,
Honorables invités ;
L’UEMOA a fait considérablement évoluer la gouvernance au sein de ses Etats membres. D’un système centralisé et caractérisé par le cloisonnement, à la fois, géographique et sectoriel, la gouvernance a évolué vers un système de plus en plus intégré. Tout en respectant le cadre institutionnel de chaque pays, le principe de subsidiarité, les politiques sectorielles communes et les directives en matière de finances publiques et la gouvernance communautaire, nous conduisent vers un système de plus en plus intégré.

Nous pouvons, aujourd’hui, tous être fiers du travail déjà abattu pour traduire dans la réalité le rêve de 1994. Ce succès ne doit point cacher des points d’ombre qui ralentissent le rythme du processus. Le rêve de 1994 se heurte au fait que de nombreuses législations communautaires ne soient pas encore transcrites dans les législations nationales.

Comment ainsi expliquer qu’aujourd’hui, encore seuls 3 Etas sur les 8 permettent à nos enfants d’avoir accès à l’université sans aucune discrimination liée à leur nationalité d’origine ?


Je ne peux comprendre cette entorse à la législation communautaire qui, plus est, gêne la démocratisation du savoir au sein de notre Union, dont le fondement est la solidarité.

Je ne peux nullement comprendre ce refus qui restreint le savoir !

C’est pourquoi, je fonde beaucoup d’espoir sur l’implication pleine et effective des Parlements nationaux dans la mise en œuvre des directives édictées par les hautes autorités de l’Union. A cet effet, nous suivons toujours avec une attention particulière, les délibérations de nos Parlements appelés à examiner chaque année le projet de loi des finances de l’Etat et à contrôler son exécution.

Vous avez, Honorables Députés, un rôle majeur à jouer ! Votre position de trait d’union entre les institutions et les populations vous confère le sacerdoce d’œuvrer au quotidien à la levée des obstacles qui ralentissent la marche de l’Union, qu’il s’agisse tant de l’appropriation des réformes, par les différents acteurs de nos Etats, de la mise en œuvre de ces réformes, que du suivi du rythme d’absorption des ressources financières.

Monsieur le Président,
Honorables invités,
Je ne vais pas énumérer les difficultés que vous rencontrez dans l’exercice correcte de votre mission. La bonne gouvernance parlementaire ne pourrait se réaliser que si le parlement transcende son rôle « classique » d’institution, de législation et de contrôle, pour se consacrer à celui d’ajustement des politiques publiques. La gouvernance parlementaire requiert un plan d’action clair, des structures organisationnelles souples et transparentes et des parlementaires qualifiés.

Le Parlement devra aussi pouvoir intervenir pour l’évaluation des grands projets et de leurs bienfaits sur les citoyens. L’examen du projet de loi de finances par les parlementaires est important dans la réalisation de l’équité et de l’égalité dans le paiement de l’impôt et la jouissance des richesses nationales. C’est également le lieu de veiller sur le respect de l’approche genre dans la redistribution du budget car, aucun développement n’est possible sans la participation de la Femme. Il reste évident que pour être réellement en mesure de définir les conditions de fonctionnement du pouvoir exécutif, le corps législatif doit être indépendant. Cette indépendance requiert toutefois, des moyens matériels et humains permettant de mener des recherches pointues sur les questions qui lui sont soumises afin de pouvoir voter les lois.

Dans un système politique démocratique, le bon fonctionnement du parlement dépend également de l’existence d’une véritable opposition qui participe à ce fonctionnement comme il sied. La démocratie dans nos pays est en construction, et, la réalité de nos budgets nous oblige à revoir nos prétentions à la baisse.
Toutefois, comme vous le savez, le Parlement est, par vocation, le lieu idéal où s’expriment les valeurs fondatrices de la res publica, la chose publique. C’est dire la place prépondérante que vous occupez pour renforcer la démocratie, promouvoir la liberté, préserver la paix, marcher résolument vers l’intégration régionale. Nous avons besoin du leadership du Parlement car, on ne peut rien faire de durable sans des institutions fortes.
Je rêve d’un Parlement dont tous les membres peuvent échanger à tout moment, partout où ils se trouvent à travers un e-parlement. Cela est du domaine du possible avec les opportunités qu’offrent les Technologies de l’Information et de la Communication : les TIC.
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Mesdames, Messieurs les Députés ;
La bonne gouvernance est au cœur de votre noble mission au service des populations. Elle est aussi, comme vous le savez, le terreau qui alimente la démocratie, l’état de droit, le respect des droits de l’homme, qui sont les valeurs fondatrices de notre Union. C’est vous qui ratifiez les traités de référence, tant de l’Union que de son Parlement ! Et sans vos actions quotidiennes, il est peu probable que la dynamique d’intégration devienne l’affaire de l’ensemble des citoyens et des communautés de l’UEMOA.
C’est pourquoi, nous devons, tous ensemble, conjuguer nos efforts, développer des synergies pour que le politique soit au service des nobles idéaux de l’union pour faire face à toutes ces urgences qui s’appellent : eau, énergie, éducation, emploi des jeunes, sécurité alimentaire, infrastructures de base, santé, sécurité, libre circulation, droit d’établissement, changement climatique…

C’est là, le véritable enjeu du processus d’intégration.
J’ai, pour ma part, la ferme conviction que nous continuerons à nous inscrire dans ce combat, le seul qui vaille, pour une union harmonieuse, forte, prospère et pacifique.
Je saisis enfin, Monsieur le Président, Honorables Députés, l’occasion de la nouvelle année pour vous souhaiter, à toutes et à tous, une excellente année 2010.

Dèwénati, et pleins succès à vos travaux.

Je vous remercie de votre aimable attention.

lundi 14 décembre 2009

mardi 1 décembre 2009

PARRAIN IHEM 2009

L'ESSOR : Quotidien National d'Information du Mali
La 5è promotion de l’institut compte 39 diplômés dont 6 femmes et a pour parrain, le président de la Commission de l’UEMOA
La 5ème promotion de l’Institut des hautes études en management (IHEM) porte le nom de notre compatriote Soumaïla Cissé, actuel président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Les 39 diplômés, dont 6 femmes, ont reçu leur parchemin samedi à l'hôtel Laïco Sofitel Amitié.
La cérémonie solennelle de remise de ces diplômes s'est déroulée en présence du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, du président de la Commission de l'Union économique monétaire ouest africaine (UEMOA) et parrain de la promotion, Soumaila Cissé, du président directeur général de l'IHEM, Abdoullah Coulibaly, et du coordinateur des Masters de l'IHEM, Lassine Diallo.
Ont également pris part à la cérémonie Mme Diakité Fatoumata N'Diaye, secrétaire général du gouvernement, Sidi Sosso Diarra, Vérificateur général et Marcel Monin, le représentant de l'Université de Nanterre Paris X.
Mme Diakité Fatoumata N'Diaye et Sidi Sosso Diarra ont été distingués pour leur brillante carrière dans de hautes fonctions de notre pays et leur soutien à l’IHEM.
Les 39 récipiendaires ont obtenu des licences et des masters en audit et contrôle de gestion ou en gestion des collectivités territoriales. Ils vont renforcer les capacités de notre pays dans ces domaines aussi pointus qu’indispensables au développement.
Le président directeur général de l'institut, Abdoullah Coulibaly, a présenté cette promotion comme le fruit de la collaboration bâtie sur l'excellente confiance entre l'IHEM et les autorités de notre pays et aussi entre l’établissement et les entreprises, avant de confirmer que la structure restera engagée dans la quête de la culture de l'excellence. Il a également salué la collaboration particulière nouée avec le département de la Fonction publique à travers le Programme de développement institutionnel (PDI), l'Université de Nanterre Paris X, l'Université de Quebec à Montréal (UQAM) et l'université d'Evry Val d'Essonne qui a contribué à l'émergence et à la confirmation du talent des diplômés.
Le parrain de la promotion, Soumaïla Cissé, s’est naturellement félicité de la réussite de ses filleuls, les désormais nouveaux diplômés de l'IHEM, et de leur encadrement. « Ce travail remarquable que vous venez d'accomplir me motive encore davantage pour le combat que je mène au quotidien pour l'intégration sous-régionale », a-t-il assuré. Soumaïla Cissé a noté que ce diplôme reconnu au plan international constitue un précieux sésame capable de leur ouvrir les portes de l'excellence. Il est aussi, a-t-il estimé, le fruit bien pensé de leur ténacité et surtout leur courage.
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de le Recherche scientifique a souhaité que les nouveaux diplômés s’arment de courage et soient assidus partout où ils seront appelés à servir. Mme Siby Ginette Bellegarde a promis que son département veillera à la coopération entre les secteurs public et privé et au respect des textes en vigueur pour la formation et la qualité de l'enseignement dans les établissements publics et privés. La conférence régionale tenue à Dakar sur l'enseignement a élaboré des stratégies dans ce sens, a-t-elle précisé.
Créé en 2000, l'Institut des hautes études en management entend contribuer à la culture de l'excellence et de l'efficacité dans la gestion des affaires publiques et privées. Les diplômés de l’institut ont, depuis, largement fait leurs preuves sur le marché du travail.

Sidi Y. WAGUE