jeudi 1 mai 2008

PRESIDENCE URD

Présidence de l’URD : Soumaïla met Oumar I. Touré à la touche
A l’ouverture du 2e congrès ordinaire, Soumaïla Cissé, le fondateur de l’Union pour la République et la démocratie (URD), a publiquement pris position pour Younoussi Touré tout en appelant à l’unité.

Samedi dernier, à l’ouverture du 2e congrès de l’URD, les termes « unité et cohésion » sont revenus plusieurs fois dans le discours de Soumaïla Cissé, fondateur du parti. Il a décerné à l’occasion à tous les militants URD « un diplôme d’unité du parti » témoignant, selon lui, de l’unité du parti. Il n’a pas hésité à composer un hymne à quatre couplets, pour l’unité du parti en vue de la victoire finale. Soumaïla Cissé a mis « en ordre de bataille les militants pour les échéances des communales de 2009 et de la présidentielle de 2012 ». « Je dis bien en ordre de bataille, pour figurer une armée de combattants rivés ensemble par la détermination, l’opiniâtreté et la discipline ». Il a surtout salué la direction du parti, les élus, les sages et a jeté son dévolu sur Younoussi Touré. « Je voudrais féliciter et encourager le président Touré, le capitaine de cette équipe qui gagne depuis 5 ans. Qu’il en soit infiniment remercié. Je lui renouvelle mon entière confiance ».
Le fondateur de l’URD venait ainsi de lever un coin du voile sur la situation réelle au sein de son parti que des informations de la veille du congrès faisaient état de querelles de leadership. Le 2e vice-président Oumar Ibrahim Touré, ministre dans les gouvernements successifs d’ATT et actuel titulaire du portefeuille de la Santé, a des visées de président. Il aura fait adhérer plusieurs sections à sa cause et miné le terrain pour son élection à ce poste.

Koulouba 2012 passe par les communales Toutefois, l’atmosphère était bon enfant à l’ouverture des travaux du 2e congrès ordinaire de l’URD le samedi au CICB. La sérénité apparente cachait mal la tension en sourdine née de la volonté d’Oumar Ibrahim Touré de se porter candidat à la présidence du parti. L’appel à répétition fait et par Younoussi Touré et par Soumaïla Cissé dans leurs mots aux congressistes sur le maintien de l’unité et la cohésion a fini par révéler les soupçons sur une éventuelle guerre des tranchées dans le parti. « C’est dans l’unité et la cohésion qu’on pourra gagner 2009 et 2012. (...) Notre volonté est d’aller ensemble dans l’unité, la cohésion et la sérénité pour remporter des victoires », a prôné Younoussi Touré.
Le président Touré ambitionne de tout rafler aux municipales de 2009. « Une fois le cap de 2009 franchi, il nous revient de préparer avec succès 2012 et conquérir le pouvoir avec les moyens démocratiques : l’ambition légitime de l’URD est de gagner 2012 », a-t-il souligné. Selon lui, pour atteindre cet objectif, le parti doit compter sur des « militants convaincus, loyaux, et prêts à se sacrifier ». Le 2e congrès ordinaire de l’URD se fixait comme objectif de faire le bilan de 6 ans de parcours politique, d’installer de nouvelles instances dirigeantes et mettre le cap sur les échéances électorales futures.
Le jeune parti sorti des entrailles de l’Adéma/PASJ, après la présidentielle de 2002, se glorifie d’un bilan élogieux. Il a gagné aux municipales de 2004, 1636 conseillers communaux, 15 conseillers nationaux, 104 maires et 25 députés aux législatives de juillet 2007.
La stratégie d’ouverture, marquée par des alliances et des fusions, demeure un autre acquis de l’URD qui a amélioré sa gestion interne. Ce qui lui a permis d’enlever le jackpot de l’aide publique aux partis en arrivant en tête des cinq partis bénéficiaires de l’aide au titre de l’année 2007 sur 52 formations politiques ayant postulé. Abdrahamane Dicko

Dans les coulisses

Ouverture marathon Rarement, l’ouverture d’un congrès ordinaire a aussi duré que celle de l’Union pour la République et la démocratie (URD) qui avait battu le rappel de ses troupes samedi pour son 2e congrès ordinaire. Commencée aux environs de 10 h 15, la cérémonie n’a pris fin qu’à 14 h 42. Dans la salle, la fatigue se lisait sur les visages. D’ailleurs, lorsque des partis amis livraient leur message de soutien au parti de la « Poignée de main », des invités ne cessaient de bourdonner dans la salle manifestant leur impatience.
Des absents de marque Ibrahim Boubacar Kéita du RPM et Me Mountaga Tall du Cnid n’ont pas fait le déplacement au 2e congrès de l’URD. Selon des informations rapportées sur place, le premier présidait une instance de son parti, et le second serait à Paris pour raison de santé. Néanmoins, les deux présidents ont dépêché des représentants à la tribune pour apporter leur message de soutien amical et fraternel à l’URD.
Des représentants d’ADO Le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Dramane Ouattara (ADO) et le Front populaire ivoirien (FPI) de Affi N’guessan étaient représentés à l’ouverture du 2e congrès de l’URD. N’ayant pas pu faire le déplacement, les deux anciens Premiers ministre de la République de Côte d’Ivoire ont fait parvenir à l’URD leurs messages de félicitations et d’encouragement à l’URD par délégués interposés.
Pierre dans le jardin de l’ADP Ils sont 43 partis politiques à soutenir le président de la République lors de la présidentielle d’avril 2007. Mais nul n’ignore aujourd’hui qu’il y a des difficultés qui assaillent notre pays dont 3 sont d’une ampleur exceptionnelle. Il s’agit de la vie chère, de la question de l’école et de l’insécurité au nord. Mais où sont les partis qui ont soutenu ATT ? Pourquoi n’ont-ils pas fait une coalition contre la vie chère, l’école et la rébellion au nord comme ils l’ont fait au tour d’un seul homme en 2007 ? s’est interrogé le président des communicateurs traditionnels, Mohamed Ben Chérif Diabaté. Ce dernier, dans une intervention, n’a ménagé dans ses critiques l’ADP qui, selon lui, a failli pour la simple raison qu’elle est devenue muette comme une carpe face aux problèmes brûlants de la nation. Il a invité l’ADP à se ressaisir en faisant front commun pour trouver une solution rapide à ces problèmes.
Rassemblés par Mohamed Daou LES ECHOS 28 avril 2008

1 commentaire:

KELLY a dit…

L'URD le parti de la poignée de main c'est l'un des partis le stable de l'echiquier politique malien. Le parti enregistre tous les jours des nouveaux adherents cela est du à la santé du parti et au serieux des hommes et des femmes qui animent les differentes structures du parti cependant l'arbre doit pas cacher la foret nous devons nous appreter et faire attention à des refracteurs car l'URD fait peur aujourd'hui et nos adversaires utiliserons tous les moyens pour y parvenir à nous affaiblir.
Ousmane Alassane KELLY
Secretaire general de la jeunesse en commune V membre du bureau executif national des jeunes