Congrès ordinaire de l’URD : Soumaïla Cissé dénonce la gestion d’un pouvoir qui vacille
Soumaïla Cissé, père – fondateur de l’URD, précédemment président de la Commission de l’UEMOA, élu député à l’Assemblée Nationale et chef de file de l’opposition malienne, a pris les rênes de la formation politique. C’était le samedi dernier à la faveur du Congrès ordinaire du parti de la Poignée de Mains au Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah, en présence des cadres, militants et sympathisants venus de tous les horizons. Fait notable, le ralliement de Iba N’Diaye dans les rangs de la famille URD.
L’Union pour la République et la Démocratie (URD) est la principale force politique de l’opposition au Mali. Le parti a été envoyé au supplicier en raison de son attachement à la démocratie suite au coup d’Etat perpétré par des putschistes bon teint. Les bourreaux d’hier (auteurs de putsch) sont aujourd’hui devenus des prisonniers. Ils ont été jetés en prison par celui qu’ils ont soutenu et qui était sensé être leur sauveur. Et pourtant, c’est Soumi, de bonne foi et en patriote convaincu, qui a toujours apporté son soutien à l’armée pendant les périodes difficiles.
On se rappelle que Soumaïla a été persécuté même au sein de sa propre formation politique où des cadres ont battu campagne pour son adversaire. S’il a décidé de prendre lui-même, à bras le corps, les destinées du parti, cela procède de cette situation. A titre d’exemple, Younoussi ne s’est jamais intéressé au parti pendant les dernières consultations électorales. D’autres ont détourné l’argent du parti pour leurs campagnes législatives qu’ils ont finalement perdues dans une localité non loin de Bamako.
Dans sa déclaration, le nouveau président de l’URD n’est pas allé avec le dos de la cuillère : « Le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale, la valse hésitation entre actions médiatiques ministérielles et réactions de survie, par absence de vision diplomatique et la chasse aux privilèges ». C’est pourquoi le nouveau président pense que « le Mali doit être réparé ». Réparé ? Oui en raison « des souffrances actuelles de notre peuple consécutive à une gestion hasardeuse, à la spirale de l’échec ».
« Il est temps de crier stop » a t-il indiqué avant de poursuivre : « L’alternative du chaos et de l’implosion existent ».
Preuve de son patriotisme, l’honorable a fait savoir que « l’URD a travaillé dur, très dur pour prendre toute sa place dans la vie quotidienne des Maliens afin qu’ils gardent espoir, qu’ils relèvent la tête, qu’ils croient à une vie meilleure ».
Soumaïla est formel : « Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il recule vertigineusement ». Avant de fulminer et de dresser ce tableau sombre : « Kidal n’est pas libéré, l’administration a abandonné les régions du nord, les trafics mafieux fleurissent, les groupes armés réunissent leurs forces, l’insécurisé est généralisée, l’école en danger, les négociations d’Alger piétinent, la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat, l’économie en mauvaise posture… ». A ceux-ci s’ajoute la gestion calamiteuse de la fièvre à virus EBOLA que les autorités elles – mêmes, à notre avis, ont importée de la Guinée voisine en demeurant laxiste, comme d’habitude, sur la prise des mesures conservatoires sanitaires.
Face à tous ces maux, le bateau Mali tangue. C’est pourquoi aussi le président du Haut conseil islamique Mahmoud Dicko a dit sur les antennes de l’ORTM devant IBK lui-même qu’ « il n’est pas satisfait des pourparlers et qu’il est resté sur sa faim ». Nonobstant les éclaircissements d’IBK, on sentait un Dicko dubitatif.
Pour terminer, Soumaïla entend s’appuyer sur la jeunesse et les femmes pour répartir sur de bon pied. Son expérience à l’UEMOA plaide en sa faveur.
Fait marquant de ce congrès, l’arrivée d’Iba N’Diaye, l’ancien sociétaire de l’ADEMA dans le parti de la Poignée de Mains. Homme politique habile rompu aux hautes compétitions politiques, Iba peut beaucoup aider l’enfant de Niafunké dans la reconquête d’un pouvoir qui vacille et cherche preneur.
Issiaka Sidibé
vendredi 28 novembre 2014
mercredi 26 novembre 2014
Malijet Au terme d’une mission bien accomplie : Younoussi Touré passe le témoin Mali Bamako
Malijet Au terme d’une mission bien accomplie : Younoussi Touré passe le témoin Mali Bamako
Younoussi Touré passe le témoin
Younoussi Touré passe le témoin
Par Zénith Balé - Date: il ya 3 heures 53 minutes
Le samedi 22 novembre était un grand jour à l’Urd. Non seulement il a consacré l’adhésion de Iba N’Diaye, il a aussi permis d’entériner la retraite demandée par le Président Younoussi Touré. Qui part pour rester en qualité de personne ressource, de sage du parti, de rassembleur, de conseiller, de référence.
Il est désormaisPrésident d’honneur du parti. Rares sont les hommes politiques qui peuvent prendre du recul pour mieux servir. Younoussi est ainsi sur les pas de cet autre grand homme politique malien, feu Abdrahamane Baba Touré qui, après avoir dirigé l’Adéma Association dans son combat pour l’avènement de la démocratie au Mali, a préféré se retirer du parti, l’Adéma PASJ.
En hommage à son combat sans faille à la tête du parti, en reconnaissance de son travail acharné qui a propulsé le parti à la place qui est la sienne aujourd’hui, l’Urd a octroyé à son dirigeant éclairé et percutant ainsi qu’à sa dynamique épouse un «Ciwara» pour chacun, symbole de l’excellence et de la persévérance au travail bien fait. Pour ainsi dire mission bien accomplie à ce grand pionnier du parti.
Pour sa part, le sage Younoussi a bien voulu accepter les honneurs qui lui sont ainsi rendus et a remercié l’ensemble de ses camarades pour cette marque de confiance et d’estime à son endroit.
Mamadou DABO
Source: Zénith Balélundi 24 novembre 2014
L’honorable Soumaïla Cissé lors du 3ème congrès de l'URD : "Le Mali semble à l'agonie, asphyxié par l'inertie gouvernementale"
L’honorable Soumaïla Cissé lors du 3ème congrès de l'URD : "Le Mali semble à l'agonie, asphyxié par l'inertie gouvernementale"
L‘honorable Soumaïla Cissé a rappelé que l’URD a toujours tenu ses assises dans les délais impartis par ses textes fondateurs. Ce qui justifie la tenue de ce 3ème congrès malgré les écueils de la crise politico-sécuritaire de 2012-2013. L’URD, dira-t-il, a dénoncé très tôt toutes les tentatives de division du Mali et a clamé haut et fort son attachement à la République, à l’intégrité du territoire national, à la laïcité de l’Etat. Le parti de la poignée de mains, a-t-il ajouté, a défendu bec et ongles la Constitution de notre pays. Au cours de cette douloureuse période, l’URD a apporté son soutien matériel et financier à l’Armée nationale, aux blessés de guerre, aux femmes déplacées du Nord et aux victimes des inondations qui ont frappé Bamako en septembre 2013.
L’URD, s’est interrogé Soumaïla Cissé, n’est-il pas l’unique parti politique à avoir attiré l’attention de l’opinion politique nationale et internationale sur l’avenir des enfants du Nord, un avenir que compromettait l’arrêt imposé par les jihadistes, de toute forme d’éducation ?
L’URD opposée au putsch
» Contre le coup d’Etat du 22 mars, crime imprescriptible perpétré contre notre peuple et notre démocratie, et fidèle à ses principes réfutant la violence et toute forme d’accès au pouvoir autre que par les urnes, l’URD s’est dressée contre les putschistes usurpateurs et leurs alliés politiques dont la plupart se délectent dans un confort qu’ils n’auraient jamais connu sans la lutte héroïque de notre parti et de ses amis du Front uni de sauvegarde de la République et de la démocratie (FDR). C’est le lieu de saluer la contribution exceptionnelle de ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile qui, constitué aussitôt après le coup d’Etat à la Bourse du Travail, a fortement œuvré à la restauration de l’ordre constitutionnel de notre pays. Notre parti est fier d’avoir été un des animateurs essentiels de ce regroupement « , a-t-il déclaré.
L’URD, a souligné Soumaïla Cissé, a été voué aux gémonies pour avoir dit non à la dictature, non à la collusion entre le politique, le militaire et le religieux pour avoir appelé à la solidarité internationale face à une agression inouïe. Ses dirigeants et cadres ont été présentés comme des apatrides, des renégats, ennemis de leur nation et de leur peuple. « Vous connaissez les conséquences de cette campagne éhontée faite de diffamation et de lynchage. Mais l’URD, plus que jamais responsable, ne s’est jamais émue de ces vilenies. Et pour cause ! Les souffrances actuelles de notre nation ne sont-elles pas les conséquences de la gestion hasardeuse imprimée à notre pays du fait d’un choix mal éclairé ? « , s’est-il interrogé.
Pour le leader de l’opposition, le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale, la valse-hésitation entre actions médiatiques ministérielles et réactions de survie, par absence de vision diplomatique et la chasse aux privilèges. Il a ajouté que le Mali devait être » réparé « d’urgence pour se préparer à un avenir plus stable, plus prospère, plus uni, plus pacifié et plus respecté. Parce qu’il le méritait au regard de son histoire, de ses souffrances, de ses luttes, de ses réussites, de ses talents, de ses traditions, de ses différences et de richesses.
«Le Mali recule…»
« Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement. Pourtant, combien de forces vives, combien de jeunes dynamiques, combien de femmes audacieuses, combien d’associations généreuses, combien de militaires dévoués, combien d’entreprises innovantes, combien de commerces inventifs, combien d’enseignants compétents… ? « , a-t-il martelé.
A croire l’honorable Soumaïla Cissé, il y a tant d’énergie humaine dans ce pays à simplement mais véritablement mettre en confiance et en marche, avec un cap défini et partagé, pour que le Mali progresse, grandisse, s’unisse dans l’essentiel.
« Pourquoi ignorer ce capital humain ? Pourquoi le laisser désespérer, dépérir, même agoniser ? Il est temps, grandement temps, urgemment temps de crier : STOP ! Il est temps, vitalement temps, capitalement temps de reprendre notre destin en mains puisque d’autres nous en infligent un, très sombre. Oui, l’alternative au chaos existe, oui l’alternative à l’implosion existe, oui l’alternative à la spirale de l’échec existe « , a dénoncé le président de l’URD. Durant ces 15 mois, a-t-il ajouté, le parti vert et blanc a travaillé dur, très dur pour prendre toute sa place dans la vie quotidienne des Maliens. Afin qu’ils gardent espoir, qu’ils relèvent la tête, qu’ils croient quand même à une meilleure vie.
De nombreuses adhésions dont Iba N’Diaye
Il s’est réjoui des nombreuses adhésions à Sikasso, Bankass, Kénieba, Mopti, Bamako, Kayes … avant de rendre hommage à un certain Iba N’Diaye (ancien président intérimaire de l’ADEMA-PASJ), qui vient de rejoindre les rangs du parti.
Concernant la gouvernance IBK, Soumaïla Cissé n’a pas mâché ses mots pour relayer les impatiences du peuple : « Une gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola, Kidal n’est pas libéré, l’administration a abandonné les régions du Nord, les trafics mafieux fleurissent, les groupes armés réunissent leurs forces. Nous avons perdu l’initiative. L’état d’insécurité est généralisé dans tout le pays ; la réconciliation nationale et le retour définitif des 140 000 réfugiés dans leurs terroirs, se font attendre. L’école est en danger ; les négociations d’Alger piétinent, la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat ; le favoritisme et le clientélisme sont caractéristiques de la gestion des affaires publiques ; l’économie malienne est en mauvaise posture ; notre jeunesse s’interroge sur son avenir et d’autres maux dont souffrent les Maliens « , a-t-il dénoncé.
Il faut signaler que le doyen Younoussi Touré, Iba N’Diaye et plusieurs leaders de partis invités, dont Tibéilé Dramé du PARENA et d’autres responsables politiques se sont exprimés pour réaffirmer leur soutien aux idéaux de l’URD.
Bruno D SEGBEDJI
L’honorable Soumaïla Cissé lors du 3ème congrès de l’URD : « Le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale »
Celui qui a désormais pris les commandes du parti Union pour la République et la démocratie (URD), Soumaïla Cissé, le chef de file de l’opposition malienne, a, à l’ouverture du 3ème congrès ordinaire de cette formation politique, le samedi 22 novembre au Palais de la Culture, rendu un hommage spécial au doyen Younousi Touré pour ses efforts à la tête du parti. Il s’est félicité des nombreuses adhésions, dont celle d’Ibrahima N’Diaye dit Iba, transfuge de l’ADEMA-PASJ avant de s’attaquer à la gouvernance IBK, dont il a relevé les insuffisances. » Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement « , a-t-il martelé.L‘honorable Soumaïla Cissé a rappelé que l’URD a toujours tenu ses assises dans les délais impartis par ses textes fondateurs. Ce qui justifie la tenue de ce 3ème congrès malgré les écueils de la crise politico-sécuritaire de 2012-2013. L’URD, dira-t-il, a dénoncé très tôt toutes les tentatives de division du Mali et a clamé haut et fort son attachement à la République, à l’intégrité du territoire national, à la laïcité de l’Etat. Le parti de la poignée de mains, a-t-il ajouté, a défendu bec et ongles la Constitution de notre pays. Au cours de cette douloureuse période, l’URD a apporté son soutien matériel et financier à l’Armée nationale, aux blessés de guerre, aux femmes déplacées du Nord et aux victimes des inondations qui ont frappé Bamako en septembre 2013.
L’URD, s’est interrogé Soumaïla Cissé, n’est-il pas l’unique parti politique à avoir attiré l’attention de l’opinion politique nationale et internationale sur l’avenir des enfants du Nord, un avenir que compromettait l’arrêt imposé par les jihadistes, de toute forme d’éducation ?
L’URD opposée au putsch
» Contre le coup d’Etat du 22 mars, crime imprescriptible perpétré contre notre peuple et notre démocratie, et fidèle à ses principes réfutant la violence et toute forme d’accès au pouvoir autre que par les urnes, l’URD s’est dressée contre les putschistes usurpateurs et leurs alliés politiques dont la plupart se délectent dans un confort qu’ils n’auraient jamais connu sans la lutte héroïque de notre parti et de ses amis du Front uni de sauvegarde de la République et de la démocratie (FDR). C’est le lieu de saluer la contribution exceptionnelle de ce regroupement de partis politiques et d’organisations de la société civile qui, constitué aussitôt après le coup d’Etat à la Bourse du Travail, a fortement œuvré à la restauration de l’ordre constitutionnel de notre pays. Notre parti est fier d’avoir été un des animateurs essentiels de ce regroupement « , a-t-il déclaré.
L’URD, a souligné Soumaïla Cissé, a été voué aux gémonies pour avoir dit non à la dictature, non à la collusion entre le politique, le militaire et le religieux pour avoir appelé à la solidarité internationale face à une agression inouïe. Ses dirigeants et cadres ont été présentés comme des apatrides, des renégats, ennemis de leur nation et de leur peuple. « Vous connaissez les conséquences de cette campagne éhontée faite de diffamation et de lynchage. Mais l’URD, plus que jamais responsable, ne s’est jamais émue de ces vilenies. Et pour cause ! Les souffrances actuelles de notre nation ne sont-elles pas les conséquences de la gestion hasardeuse imprimée à notre pays du fait d’un choix mal éclairé ? « , s’est-il interrogé.
Pour le leader de l’opposition, le Mali semble à l’agonie, asphyxié par l’inertie gouvernementale, la valse-hésitation entre actions médiatiques ministérielles et réactions de survie, par absence de vision diplomatique et la chasse aux privilèges. Il a ajouté que le Mali devait être » réparé « d’urgence pour se préparer à un avenir plus stable, plus prospère, plus uni, plus pacifié et plus respecté. Parce qu’il le méritait au regard de son histoire, de ses souffrances, de ses luttes, de ses réussites, de ses talents, de ses traditions, de ses différences et de richesses.
«Le Mali recule…»
« Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement. Pourtant, combien de forces vives, combien de jeunes dynamiques, combien de femmes audacieuses, combien d’associations généreuses, combien de militaires dévoués, combien d’entreprises innovantes, combien de commerces inventifs, combien d’enseignants compétents… ? « , a-t-il martelé.
A croire l’honorable Soumaïla Cissé, il y a tant d’énergie humaine dans ce pays à simplement mais véritablement mettre en confiance et en marche, avec un cap défini et partagé, pour que le Mali progresse, grandisse, s’unisse dans l’essentiel.
« Pourquoi ignorer ce capital humain ? Pourquoi le laisser désespérer, dépérir, même agoniser ? Il est temps, grandement temps, urgemment temps de crier : STOP ! Il est temps, vitalement temps, capitalement temps de reprendre notre destin en mains puisque d’autres nous en infligent un, très sombre. Oui, l’alternative au chaos existe, oui l’alternative à l’implosion existe, oui l’alternative à la spirale de l’échec existe « , a dénoncé le président de l’URD. Durant ces 15 mois, a-t-il ajouté, le parti vert et blanc a travaillé dur, très dur pour prendre toute sa place dans la vie quotidienne des Maliens. Afin qu’ils gardent espoir, qu’ils relèvent la tête, qu’ils croient quand même à une meilleure vie.
De nombreuses adhésions dont Iba N’Diaye
Il s’est réjoui des nombreuses adhésions à Sikasso, Bankass, Kénieba, Mopti, Bamako, Kayes … avant de rendre hommage à un certain Iba N’Diaye (ancien président intérimaire de l’ADEMA-PASJ), qui vient de rejoindre les rangs du parti.
Concernant la gouvernance IBK, Soumaïla Cissé n’a pas mâché ses mots pour relayer les impatiences du peuple : « Une gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola, Kidal n’est pas libéré, l’administration a abandonné les régions du Nord, les trafics mafieux fleurissent, les groupes armés réunissent leurs forces. Nous avons perdu l’initiative. L’état d’insécurité est généralisé dans tout le pays ; la réconciliation nationale et le retour définitif des 140 000 réfugiés dans leurs terroirs, se font attendre. L’école est en danger ; les négociations d’Alger piétinent, la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat ; le favoritisme et le clientélisme sont caractéristiques de la gestion des affaires publiques ; l’économie malienne est en mauvaise posture ; notre jeunesse s’interroge sur son avenir et d’autres maux dont souffrent les Maliens « , a-t-il dénoncé.
Il faut signaler que le doyen Younoussi Touré, Iba N’Diaye et plusieurs leaders de partis invités, dont Tibéilé Dramé du PARENA et d’autres responsables politiques se sont exprimés pour réaffirmer leur soutien aux idéaux de l’URD.
Bruno D SEGBEDJI
3ème congrès ordinaire de l’URD : Iba N’Diaye rejoint Soumaïla Cissé
3ème congrès ordinaire de l’URD : Iba N’Diaye rejoint Soumaïla Cissé
Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako a abrité les 22 et 23 novembre 2014, les travaux du troisième congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Ce congrès, placé sous le signe de l’unité et la cohésion a été une aubaine pour le parti de procéder au toilettage des textes et au renouvellement du bureau exécutif national. Le parti a reçu l’adhésion de plusieurs personnes dont Ibrahim N’Diaye dit Iba qui était dans l’Adema Pasj. Plusieurs personnalités étaient présentes à la cérémonie d’ouverture de ce congrès dont les membres du corps diplomatique, les représentants des partis frères de l’extérieur, les représentants des différents partis politiques maliens et bien d’autres. Au cours de son discours, le président Soumaïla Cissé a dénoncé les dérives qui caractérisent le pays, de la corruption en passant par la mauvaise gouvernance, aucun domaine n’a été occulté.
Aujourd’hui L’URD compte, 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 Président d’Assemblée Régional, 17 députés à l’Assemblée Nationale, 30 sections à l’extérieur du Mali, 55 sections 679 Sous sections et 9252 Comités sur l’ensemble du territoire national. Ce qui fait du parti la deuxième force politique du pays. « Cher aîné, cher Président Younoussi, nous aurions, certes, voulu te voir continuer à guider notre action politique, être la boussole qui a su, avec tant de bonheur, orienter notre analyse des questions existentielles du Mali. Mais tu as souhaité passer le relais. Nous respectons ta décision. Ton exemple sera toujours, pour nous, une référence de l’action réfléchie, efficace et efficiente », c’est par ces mots que Soumaïla Cissé a lancé ses propos. Avant d’ajouter que le retard pour la tenue de ce 3ème congrès est dû à la rébellion de 2011 et le coup d’Etat du 22 mars 2012. Il a salué le Front de sauvegarde de la République et de la démocratie (FR), dont l’Urd est membre, pour le retour de l’ordre constitutionnel. Les souffrances actuelles de notre Nation ne sont-elles pas les conséquences de la gestion hasardeuse imprimée à notre pays du fait d’un choix mal éclairé ? s’est-il interrogé.
Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement. Pourtant l’énergie humaine ne manque pas, a-t-il dit. Avant de signaler de nombreuses adhésions au sein de l’Urd. « Parmi eux, un cadre émérite, un infatigable combattant de la démocratie, des droits de l’homme et du respect de la constitution. Cet homme a été la figure emblématique du FDR. Cet homme a honoré sa signature aux dernières élections présidentielles, au moment où d’autres par cupidité du reste non assouvie se déniaient. J’ai le plaisir d’accueillir sous vos ovations mon ami: IBA NDIAYE », a-t-il souligné. Puis Soumaïla Cissé a dénoncé les dérives qui caractérisent le pays dont la gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola, Kidal n’est pas libérée, L’administration a abandonné les régions du Nord, les trafics mafieux fleurissent, les groupes terroristes réunissent leurs forces, l’état d’insécurité est généralisé dans tout le pays, la réconciliation nationale et le retour définitif des 140.000 réfugiés dans leurs terroirs se font attendre, l’école est en danger, les négociations d’Alger piétinent, la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat, le favoritisme et le clientélisme sont caractéristiques de la gestion des affaires publiques, l’économie malienne est en mauvaise posture, la jeunesse s’interroge sur son avenir, les inégalités envers les femmes sont criardes, la confiance de nos partenaires économiques et financiers s’étiole, la dette intérieure reste très élevée, l’investissement se fait rare, le panier de la ménagère est troué de toutes parts, les dépenses extrabudgétaires sont massives, la mal- gouvernance est insolente, la corruption gagne du terrain, la gestion des finances publiques est calamiteuse, le Ravec de moins en moins crédible, les inégalités sociales s’accentuent et tant d’autres. Au cours de la cérémonie d’ouverture de ce congrès, il y’a eu une projection du film sur la vie de l’Urd, un Tchiwara fut décerné au président du parti Younoussi Touré par les membres du parti. Soumaïla Cissé lui aussi a réussi une distinction venant de l’extérieur. Quant Iba N’Diaye, il a reçu son écharpe de l’Urd. Le congrès fut agrémenté par l’artiste Mah Kouyaté N°1. « Je suis très sensible par cette marque de confiance. Je dédie ce Tchiwara aux militants de l’Urd. Un parti n’a pas d’avenir s’il n’y’a pas d’unité et de cohésion », a dit Younoussi Touré. Pour sa part, Iba N’Diaye a remercié l’Urd pour l’accueil chaleureux. « Mon choix s’est porté sur l’Urd, il n’est pas fait contre un parti ni contre un homme mais pour le respect de mon engagement démocratique », a-t-il martelé.
Les représentant des partis amis de l’Urd de l’extérieur comme de l’intérieur lui ont tous souhaité bon vent. Certains d’entre eux ont également dénoncé l’impasse dans laquelle le Mali se trouve à l’image du président du Parena, Tiébile Dramé, le président du Ps Yeelen Coura, Amadou Koïta et bien d’autres.
Aguibou Sogodogo
Le Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba de Bamako a abrité les 22 et 23 novembre 2014, les travaux du troisième congrès ordinaire de l’Union pour la République et la démocratie (URD). Ce congrès, placé sous le signe de l’unité et la cohésion a été une aubaine pour le parti de procéder au toilettage des textes et au renouvellement du bureau exécutif national. Le parti a reçu l’adhésion de plusieurs personnes dont Ibrahim N’Diaye dit Iba qui était dans l’Adema Pasj. Plusieurs personnalités étaient présentes à la cérémonie d’ouverture de ce congrès dont les membres du corps diplomatique, les représentants des partis frères de l’extérieur, les représentants des différents partis politiques maliens et bien d’autres. Au cours de son discours, le président Soumaïla Cissé a dénoncé les dérives qui caractérisent le pays, de la corruption en passant par la mauvaise gouvernance, aucun domaine n’a été occulté.
Aujourd’hui L’URD compte, 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 Président d’Assemblée Régional, 17 députés à l’Assemblée Nationale, 30 sections à l’extérieur du Mali, 55 sections 679 Sous sections et 9252 Comités sur l’ensemble du territoire national. Ce qui fait du parti la deuxième force politique du pays. « Cher aîné, cher Président Younoussi, nous aurions, certes, voulu te voir continuer à guider notre action politique, être la boussole qui a su, avec tant de bonheur, orienter notre analyse des questions existentielles du Mali. Mais tu as souhaité passer le relais. Nous respectons ta décision. Ton exemple sera toujours, pour nous, une référence de l’action réfléchie, efficace et efficiente », c’est par ces mots que Soumaïla Cissé a lancé ses propos. Avant d’ajouter que le retard pour la tenue de ce 3ème congrès est dû à la rébellion de 2011 et le coup d’Etat du 22 mars 2012. Il a salué le Front de sauvegarde de la République et de la démocratie (FR), dont l’Urd est membre, pour le retour de l’ordre constitutionnel. Les souffrances actuelles de notre Nation ne sont-elles pas les conséquences de la gestion hasardeuse imprimée à notre pays du fait d’un choix mal éclairé ? s’est-il interrogé.
Le Mali devait avancer à petits pas, il recule à pas de géants. Le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement. Pourtant l’énergie humaine ne manque pas, a-t-il dit. Avant de signaler de nombreuses adhésions au sein de l’Urd. « Parmi eux, un cadre émérite, un infatigable combattant de la démocratie, des droits de l’homme et du respect de la constitution. Cet homme a été la figure emblématique du FDR. Cet homme a honoré sa signature aux dernières élections présidentielles, au moment où d’autres par cupidité du reste non assouvie se déniaient. J’ai le plaisir d’accueillir sous vos ovations mon ami: IBA NDIAYE », a-t-il souligné. Puis Soumaïla Cissé a dénoncé les dérives qui caractérisent le pays dont la gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola, Kidal n’est pas libérée, L’administration a abandonné les régions du Nord, les trafics mafieux fleurissent, les groupes terroristes réunissent leurs forces, l’état d’insécurité est généralisé dans tout le pays, la réconciliation nationale et le retour définitif des 140.000 réfugiés dans leurs terroirs se font attendre, l’école est en danger, les négociations d’Alger piétinent, la mauvaise gouvernance et la corruption sont au cœur de l’Etat, le favoritisme et le clientélisme sont caractéristiques de la gestion des affaires publiques, l’économie malienne est en mauvaise posture, la jeunesse s’interroge sur son avenir, les inégalités envers les femmes sont criardes, la confiance de nos partenaires économiques et financiers s’étiole, la dette intérieure reste très élevée, l’investissement se fait rare, le panier de la ménagère est troué de toutes parts, les dépenses extrabudgétaires sont massives, la mal- gouvernance est insolente, la corruption gagne du terrain, la gestion des finances publiques est calamiteuse, le Ravec de moins en moins crédible, les inégalités sociales s’accentuent et tant d’autres. Au cours de la cérémonie d’ouverture de ce congrès, il y’a eu une projection du film sur la vie de l’Urd, un Tchiwara fut décerné au président du parti Younoussi Touré par les membres du parti. Soumaïla Cissé lui aussi a réussi une distinction venant de l’extérieur. Quant Iba N’Diaye, il a reçu son écharpe de l’Urd. Le congrès fut agrémenté par l’artiste Mah Kouyaté N°1. « Je suis très sensible par cette marque de confiance. Je dédie ce Tchiwara aux militants de l’Urd. Un parti n’a pas d’avenir s’il n’y’a pas d’unité et de cohésion », a dit Younoussi Touré. Pour sa part, Iba N’Diaye a remercié l’Urd pour l’accueil chaleureux. « Mon choix s’est porté sur l’Urd, il n’est pas fait contre un parti ni contre un homme mais pour le respect de mon engagement démocratique », a-t-il martelé.
Les représentant des partis amis de l’Urd de l’extérieur comme de l’intérieur lui ont tous souhaité bon vent. Certains d’entre eux ont également dénoncé l’impasse dans laquelle le Mali se trouve à l’image du président du Parena, Tiébile Dramé, le président du Ps Yeelen Coura, Amadou Koïta et bien d’autres.
Aguibou Sogodogo
dimanche 23 novembre 2014
A l'issue du 3ème congrès ordinaire de l'URD : Soumaila Cissé élu à la tête d'un bureau de 115 membres
A l'issue du 3ème congrès ordinaire de l'URD : Soumaila Cissé élu à la tête d'un bureau de 115 membres
Soumaila Cissé élu à la tête d’un bureau de 115 membres
Salikou Sanogo et Ibrahima N’Diaye dit Iba (ex-ADEMA) respectivement 1er et 2ème vice-président.
C’est tard dans la soirée que le 3ème congrès de l’URD a clôturé ses travaux par l’élection d’un nouveau bureau exécutif de ….membres avec à sa tête l’honorable Soumaïla Cissé avec comme premier vice-président l’ancien ministre et ancien Secrétaire général du parti, Salikou Sanogo. L’ancien président par intérim de l’ADEMA, qui a récemment adhéré au parti de la poignée de main, Ibrahima N’Diaye dit Iba est élu au poste de deuxième vice-président. Le nouveau Secrétaire général est Madani Traoré qui remplace Mamadou Diawara qui devient l’un des vice-présidents.
Mamadou Fofana Maliweb.net
Soumaila Cissé élu à la tête d’un bureau de 115 membres
Salikou Sanogo et Ibrahima N’Diaye dit Iba (ex-ADEMA) respectivement 1er et 2ème vice-président.
C’est tard dans la soirée que le 3ème congrès de l’URD a clôturé ses travaux par l’élection d’un nouveau bureau exécutif de ….membres avec à sa tête l’honorable Soumaïla Cissé avec comme premier vice-président l’ancien ministre et ancien Secrétaire général du parti, Salikou Sanogo. L’ancien président par intérim de l’ADEMA, qui a récemment adhéré au parti de la poignée de main, Ibrahima N’Diaye dit Iba est élu au poste de deuxième vice-président. Le nouveau Secrétaire général est Madani Traoré qui remplace Mamadou Diawara qui devient l’un des vice-présidents.
Mamadou Fofana Maliweb.net
samedi 22 novembre 2014
Malijet Soumaila Cissé au 3è congrès de l’URD : « le Mali devait avancer à petits pas, mais il recule à pas de géants….le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement » Mali Bamako
Malijet Soumaila Cissé au 3è congrès de l’URD : « le Mali devait avancer à petits pas, mais il recule à pas de géants….le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement » Mali Bamako
« le Mali devait avancer à petits pas, mais il recule à pas de géants….le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement »
« le Mali devait avancer à petits pas, mais il recule à pas de géants….le Mali ne grandit pas, il régresse vertigineusement »
Par Malijet - Date: il ya 2 heures 42 minutes 6 réactions
C’est là la quintessence du discours prononcé ce samedi 22 novembre 2014 par l’honorable Soumaila Cissé, non moins parrain de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). C’était à la cérémonie d’ouverture du 3è congrès de ce parti, au Palais de la culture Amadou Hampaté Ba qui a refusé du monde. Car l’organisation avait réussi le pari de la mobilisation des militants et des sympathisants du parti venus de toutes les régions du Mali et de l’extérieur. Les représentants des partis amis au Mali, au Burkina-Faso, au Niger et en Guinée Conakry, ont fait le déplacement pour exprimer leur amitié et sympathie au parti de la poignée de main.
L’occasion était bonne pour Soumaila Cissé de rappeler les actions menées par le parti ces dernières années au Mali et surtout pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel pendant la crise politico-institutionnelle et sécuritaire qu’a connue le Mali en 2012. Aussi, le parrain de l’URD n’a pas caché ce qu’il pense réellement de la première année de gestion du pays par l’actuel régime dirigé par Ibrahim Boubacar Kéita.
L’URD, selon son parrain, a dénoncé avec fermeté, toutes les tentatives de division du Mali. Elle a clamé haut et fort son attachement à la République, à l’intégrité du territoire national, à la laïcité de l’Etat ; elle a apporté son soutien matériel et financier à l’armée nationale, aux blessés de guerre, aux femmes déplacées du Nord et aux victimes des inondations qui ont frappé Bamako en 2013. L’Urd s’est dressée contre le coup d’Etat de mars 2012 et a attiré l’attention de l’opinion publique sur l’avenir des enfants du Nord qui était presque compromis par l’arrêt imposé par les jihadistes de toute forme d’éducation. L’URD a défendu la constitution… La liste est longue, très longue.
Selon Soumaïla Cissé, malgré ces actions patriotiques réalisées, les dirigeants de l’URD ont été présentés comme des «apatrides, des renégats, ennemis» du Mali et du peuple. «L’URD plus que responsable, ne s’est jamais émue de ces vilenies », a martelé Soumi Champion.
Soumaila Cissé en tant que chef de file de l’opposition et comme il fallait s’y attendre, a fait un clin d’œil à la gestion d’IBK qu’il qualifie de gestion «hasardeuse» avec des conséquences incalculables sur les populations.
Pour le parrain de l’URD, le Mali est au déclin voire à l’agonie du fait de la gestion chaotique de l’épidémie de la fièvre Ebola avec son cortège de morts, la non libération de Kidal, l’abandon des régions du Nord par l’administration, la réorganisation des groupes terroristes au nord et l’insécurité généralisée. A ces problèmes, s’ajoutent l’école malienne qui est en danger et la mauvaise gouvernance, le népotisme, le clientélisme qui sont devenus les principales caractéristiques de la gestion des affaires publiques. Autres inquiétudes engendrées par la gestion d’IBK : l’économie qui en mauvais posture, la jeunesse qui s’interroge sur son avenir, la confiance des partenaires économiques du Mali qui s’étiole, la dette intérieure qui gonfle, le panier de la ménagère trouée de toutes parts, les inégalités sociales qui s’accentuent …..
Le Mali, a affirmé M. Cissé, ne mérite pas cette situation, surtout avec tant de forces vives, de jeunes dynamiques, de femmes audacieuses, d’associations généreuses, de militaires dévoués, d’entreprises innovantes, d’enseignants compétents qui sont dévoués pour la cause Mali.
Face à ce coulage ou presque du «Bateau Mali », l’honorable Soumaila Cissé invite les militants et les sympathisants de son parti à unir leurs forces pour ne pas sombrer dans les abimes du désespoir et à croire, d’abord, en la survie du pays et demain en sa vie.
Au cours de ce 3è congrès de l’URD (22-23 novembre), les délégués venus de partout, feront la relecture des textes du parti et renouvèleront ses organes. Un nouveau président sera désigné à la tête du parti en remplacement Younoussi Touré qui a décidé de passer le relais à un autre, après plus d’une décennie passée à la présidence du parti.
A. Berthé
Mali: Situation sociopolitique du Mali : L’Urd accable le gouvernement - Mali Actu
Mali: Situation sociopolitique du Mali : L’Urd accable le gouvernement - Mali Actu
À la veille de son 3ème Congrès ordinaire prévu pour les 22 et 23 novembre 2014, le bureau exécutif de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) a donné sa position sur les questions d’intérêt national. Il s’agit, entre autres de l’état des négociations entre le gouvernement et les groupes armés du Nord, de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat dont celui du ministère de la Défense, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola.
C’était lors d’une conférence de presse animée mercredi 19 novembre 2014 au Cicb par le parrain du parti, l’honorable Soumaïla Cissé. Il avait à ses côtés l’honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vrd ; Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 4ème vice-présidente du parti ; Mme Haïdara Oumou Touré, 2ème vice-présidente du bureau des femmes.
Longtemps critiqué pour son silence assourdissant face aux sujets d’intérêt national et aux déboires du régime d’IBK, le parrain de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) et non moins chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, vient de sortir de son mutisme. Face aux journalistes, il a non seulement accablé le gouvernement pour ses nombreuses dérives, mais a fait aussi des propositions pour le redressement du pays.
En effet, avec ses 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’Assemblée régionale, 17 députés à l’Assemblée nationale, le parti de la poignée de main estime que les défis à relever sont multiples et complexes et ne peut plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. Selon l’honorable Soumaïla Cissé, les généreuses promesses d’hier ne sont nullement concrétisées aujourd’hui. À l’en croire, la corruption et la concussion se propagent ; le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent ; la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent. «La spirale des perversions et malversations en tous genres et en tous lieux semble cyclonique», a-t-il déclaré.
S’exprimant sur l’épidémie Ebola, l’honorable Cissé s’est posé un certain nombre de questions, notamment sur le laxisme de nos autorités face aux risques potentiels d’introduction du virus par les personnes provenant des pays ravagés par le fléau et la prise tardive des mesures d’urgence pour contrôler les passages frontaliers routiers. C’est pourquoi, constatant que tous les cas avérés sont venus de la Guinée Conakry, l’Urd demande au président IBK de fermer, durant un mois, nos frontières avec ce pays, le temps d’équiper plus sérieusement et plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé du pays.
Actualité oblige, la question de sécurité a été abordée par le député élu à Niafunké. Sur cette épineuse question, l’honorable Cissé a souligné que l’insécurité généralisée et grandissante est gravement observée dans tout le pays. Selon lui, elle affecte dangereusement la paix sociale et annihile tout effort de développement et d’épanouissement des entreprises. Fort de ce constat, l’Urd estime que la restructuration des forces armées et de sécurité s’impose et demande au président IBK l’adoption de la loi de programmation militaire toujours attendue.
Dénonçant aussi le silence assourdissant du président IBK et de son gouvernement face à la situation des 140 000 réfugiés maliens se trouvant dans les pays voisins, dont 53 969 en Mauritanie, 51 350 au Niger, 33 025 au Burkina Faso et 1500 en Algérie, l’Urd a fait savoir qu’il ne saurait avoir de véritable réconciliation nationale sans justice et qu’il ne saurait avoir de paix sans justice.
À propos des pourparlers d’Alger, le parti de la poignée de main considère que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses et le rejette, soulignant que quatre points contenus dans ledit document sont inacceptables. Il s’agit des notions de «zone de développement des régions du Nord et de régions intégrées», de «représentation des communautés du Nord au niveau national» et de «répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions» et de «gestion de la sécurité après l’accord».
Aussi, déclare Soumaïla Cissé, la mauvaise gouvernance et la corruption au cœur de l’Etat préoccupent l’Urd, surtout après les scandales financiers découverts dans l’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires. Compte tenu de la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, faits inédits, selon l’honorable Cissé, ayant entraîné la suspension de la coopération avec les partenaires, l’Urd exige du président IBK de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences.
Indigné par le favoritisme et le clientélisme au cœur de la gestion des affaires publiques, le parrain de l’Urd estime que depuis l’élection du président IBK, «force est de constater que l’administration malienne subit un véritable choc lié à une politisation à outrance qui se traduit par le remplacement systématique des cadres les plus compétents par des militants Rpm au mépris du professionnalisme et de la compétence». Selon Soumaïla Cissé, les cadres de l’opposition sont systématiquement relevés de leur fonction en violation flagrante de la loi n°00-07 AN/RM du 13 juillet 2000 portant statut des partis politiques de l’opposition et des critères de rigueur, de compétence, d’expérience et d’honnêteté.
S’agissant de l’école malienne, le chef de file de l’opposition a déclaré que dans l’histoire du Mali contemporain, «jamais examens de Def et de Baccalauréat n’ont été souillés à cause des fuites de sujets cette année».
Enfin, décriant l’absence de leaders politiques (exception faite de lui et de l’honorable Oumar Mariko) à l’Assemblée nationale, le parrain de l’Urd propose un plan Marshall pour un investissement massif pour le développement des régions défavorisées.
Drissa Tiéné
Le debat
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L’Urd accable le gouvernement
À la veille de son 3ème Congrès ordinaire prévu pour les 22 et 23 novembre 2014, le bureau exécutif de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) a donné sa position sur les questions d’intérêt national. Il s’agit, entre autres de l’état des négociations entre le gouvernement et les groupes armés du Nord, de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat dont celui du ministère de la Défense, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola.
C’était lors d’une conférence de presse animée mercredi 19 novembre 2014 au Cicb par le parrain du parti, l’honorable Soumaïla Cissé. Il avait à ses côtés l’honorable Mody N’Diaye, président du groupe parlementaire Vrd ; Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, 4ème vice-présidente du parti ; Mme Haïdara Oumou Touré, 2ème vice-présidente du bureau des femmes.
Longtemps critiqué pour son silence assourdissant face aux sujets d’intérêt national et aux déboires du régime d’IBK, le parrain de l’Union pour la République et la démocratie (Urd) et non moins chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, vient de sortir de son mutisme. Face aux journalistes, il a non seulement accablé le gouvernement pour ses nombreuses dérives, mais a fait aussi des propositions pour le redressement du pays.
En effet, avec ses 2200 conseillers municipaux, 141 maires, 14 conseillers nationaux, 13 présidents de conseil de cercle, 1 président d’Assemblée régionale, 17 députés à l’Assemblée nationale, le parti de la poignée de main estime que les défis à relever sont multiples et complexes et ne peut plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. Selon l’honorable Soumaïla Cissé, les généreuses promesses d’hier ne sont nullement concrétisées aujourd’hui. À l’en croire, la corruption et la concussion se propagent ; le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent ; la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent. «La spirale des perversions et malversations en tous genres et en tous lieux semble cyclonique», a-t-il déclaré.
S’exprimant sur l’épidémie Ebola, l’honorable Cissé s’est posé un certain nombre de questions, notamment sur le laxisme de nos autorités face aux risques potentiels d’introduction du virus par les personnes provenant des pays ravagés par le fléau et la prise tardive des mesures d’urgence pour contrôler les passages frontaliers routiers. C’est pourquoi, constatant que tous les cas avérés sont venus de la Guinée Conakry, l’Urd demande au président IBK de fermer, durant un mois, nos frontières avec ce pays, le temps d’équiper plus sérieusement et plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé du pays.
Actualité oblige, la question de sécurité a été abordée par le député élu à Niafunké. Sur cette épineuse question, l’honorable Cissé a souligné que l’insécurité généralisée et grandissante est gravement observée dans tout le pays. Selon lui, elle affecte dangereusement la paix sociale et annihile tout effort de développement et d’épanouissement des entreprises. Fort de ce constat, l’Urd estime que la restructuration des forces armées et de sécurité s’impose et demande au président IBK l’adoption de la loi de programmation militaire toujours attendue.
Dénonçant aussi le silence assourdissant du président IBK et de son gouvernement face à la situation des 140 000 réfugiés maliens se trouvant dans les pays voisins, dont 53 969 en Mauritanie, 51 350 au Niger, 33 025 au Burkina Faso et 1500 en Algérie, l’Urd a fait savoir qu’il ne saurait avoir de véritable réconciliation nationale sans justice et qu’il ne saurait avoir de paix sans justice.
À propos des pourparlers d’Alger, le parti de la poignée de main considère que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses et le rejette, soulignant que quatre points contenus dans ledit document sont inacceptables. Il s’agit des notions de «zone de développement des régions du Nord et de régions intégrées», de «représentation des communautés du Nord au niveau national» et de «répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions» et de «gestion de la sécurité après l’accord».
Aussi, déclare Soumaïla Cissé, la mauvaise gouvernance et la corruption au cœur de l’Etat préoccupent l’Urd, surtout après les scandales financiers découverts dans l’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires. Compte tenu de la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, faits inédits, selon l’honorable Cissé, ayant entraîné la suspension de la coopération avec les partenaires, l’Urd exige du président IBK de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences.
Indigné par le favoritisme et le clientélisme au cœur de la gestion des affaires publiques, le parrain de l’Urd estime que depuis l’élection du président IBK, «force est de constater que l’administration malienne subit un véritable choc lié à une politisation à outrance qui se traduit par le remplacement systématique des cadres les plus compétents par des militants Rpm au mépris du professionnalisme et de la compétence». Selon Soumaïla Cissé, les cadres de l’opposition sont systématiquement relevés de leur fonction en violation flagrante de la loi n°00-07 AN/RM du 13 juillet 2000 portant statut des partis politiques de l’opposition et des critères de rigueur, de compétence, d’expérience et d’honnêteté.
S’agissant de l’école malienne, le chef de file de l’opposition a déclaré que dans l’histoire du Mali contemporain, «jamais examens de Def et de Baccalauréat n’ont été souillés à cause des fuites de sujets cette année».
Enfin, décriant l’absence de leaders politiques (exception faite de lui et de l’honorable Oumar Mariko) à l’Assemblée nationale, le parrain de l’Urd propose un plan Marshall pour un investissement massif pour le développement des régions défavorisées.
Drissa Tiéné
Le debat
Malijet Gestion chaotique de l’Etat: Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé Mali Bamako
Malijet Gestion chaotique de l’Etat: Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé Mali Bamako
Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé
Source: Tjikan
Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé
Par Tjikan - Date: 21 Novembre 2014 2 réactions
A la faveur de la conférence de presse de l’URD tenue au CICB le mercredi 19 novembre dernier, l’honorable Soumaila Cissé, député URD élu à Niafunké et non moins président du parti, est sorti de son silence en faisant un diagnostic sans complaisance des questions brûlantes de l’heure à savoir la mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat, les accords d’Alger, la gestion du dossier du virus Ebola…
Lors de cette conférence de presse, qui se tenait à quelques encablures du 3ème congrès de son parti, l’URD, l’honorable Soumaila Cissé a fustigé la mauvaise gouvernance. Surtout dans la gestion des fiances publiques. Pour lui, la situation chaotique que connait le Mali est dûe à la fuite en avant du président de la République qui feint de ne pas comprendre les vrais défis du Mali.
Selon lui, les Maliens assistent à une véritable fuite en avant du pouvoir marquée par le maquillage des maux qui minent le pays à savoir la gabegie, la concussion, la prévarication, les malversations financières, les scandales financiers. Cette situation déclare-t-il, est en passe de mettre à mal nos institutions et les gouvernants aux yeux de la communauté internationale.
Pour le conférencier, le hic qui fait paradoxe par rapport à l’affaire de l’aéronef et de la malversation autour du contrat du ministère de la Défense est le silence toujours pesant du président de la République sur ces affaires. Car depuis l’éclatement des scandales qui éclaboussent le pays, il n’a daigné faire une déclaration. Et Soumaila Cissé de rappeler certains scandales qui ont émaillé l’ère démocratique. A l’en croire, sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, le ministre Samba Sidibé, militant actuellement au MIRIA, a été contraint de démissionner après avoir occupé son fauteuil à peine 30 jours. La cause, à en croire l’honorable Cissé, est qu’il aurait mal justifié la disparition de 10 millions FCFA. Sous ce même régime poursuit-il, un ministre trempé dans des affaires de visas a été contraint de jeter l’éponge. Sous le régime d’ATT, un ministre soupçonné de tremper dans les affaires de détournement d’argent du Fonds mondial a été contraint à la démission pour se justifier auprès des juridictions compétentes. Aussi, il a déploré le manque de sérieux dans la gestion des maigres ressources marquée par le fait que tout le monde est à l’aise dans ce contexte de bruits de casseroles . Pour « Soumi champion », il ne faut pas aller chercher des poux sur la tête des innocents, car ce sont les institutions financières internationales qui ont décelé ces malversations. Des institutions qui ne sont pas liées à des personnes, mais à des nations. Il a par la même occasion battu en brèche les rumeurs qui faisaient croire que c’est lui qui aurait écrit au FMI, pour qu’il suspende sa coopération avec le Mali.
Un diagnostic sans complaisance
Pour Soumaila Cissé, le Mali sur le plan administratif n’a pas connu de réelles mutations depuis son indépendance. Car selon lui, la seule reforme administrative qu’il y a eu est la création des régions de Tombouctou et de Kidal. Selon le conférencier, une partie de la déstabilisation du nord du pays est liée à la problématique de la décentralisation. D’où la notion de « zone développement des régions du nord » et de « régions intégrées ». Il s’agit de développer l’inter collectivité, avec un autre type de collectivité, sans violer les textes. Il n’a pas manqué de revenir sur la reforme administrative proposée par ATT qui prévoyait la création de 19 régions administratives.
Concernant l’économie, c’est là où le constat est encore plus amer a indiqué le conférencier. Selon, lui le secteur privé moteur du développement économique et de la justice sociale, n’a pas bénéficié d’initiatives de relance de la part des pouvoirs publics. En bon professeur d’économie, il a mathématiquement démontré l’impact occasionné par les dépenses extrabudgétaires qui s’élèvent à plus de 100 milliards de FCFA, objet de deux collectifs budgétaires, ce qui a entrainé la diminution voire même la suppression de certains budgets touchant les crédits d’investissement des ministères comme l’industrie, l’artisanat et le commerce. Soumaila Cissé a mentionné le déficit budgétaire qui s’élèverait à 140 milliards FCFA et l’absence d’aides budgétaires pour sa couverture.
Le chef de file de l’opposition estime que la relance du secteur privé de notre pays qui sort d’une crise qui a impacté négativement son économie est une urgence pour faire du Mali un pays émergent.
L’école n’a pas échappé au diagnostic de Soumaila Cissé qui estime que dans l’histoire du Mali, jamais des examens de DEF et de Baccalauréat n’avaient été aussi souillés par des fuites de sujets, comme ceux de 2014. Des facteurs qui mettent en péril le fragile équilibre d’un système éducatif déjà affaibli par le défaut de matériels didactiques, de bibliothèques dignes de ce nom , d’ouvrages conformes et en nombre suffisant , de matériels et d’équipements informatiques adéquats et par l’insuffisance d’enseignants.
Actualité oblige, Soumaïla Cissé s’est aussi prononcé sur les pourparlers d’Alger. Sur ce sujet, il a souhaité qu’avant la signature d’un accord global, que le pouvoir en place consulte l’ensemble de la classe politique et toutes les forces vives de la nation pour qu’une plateforme et une vision nationale se dégage pour le présent et l’avenir du Mali. Soumaila Cissé a décrié le fait que le président de la République ait commis l’imprudence de déléguer à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens » une prétendue feuille de route destinées aux négociations Inter- Maliennes. Et de rappeler que 95% des Maliens ne sont pas d’accord avec le contenu actuel des accords d’Alger
Par ailleurs, l’élu de Niafunké a estimé que la mobilisation actuelle du pouvoir contre la fièvre Ebola ressemble fort au médecin après la mort. Car selon lui, le Mali aurait pu prévenir la maladie depuis son apparition dans les pays voisins. Pour ce faire dit-il, la première mesure d’urgence que Bamako devait prendre c’était la fermeture des frontières avec la Guinée pendant au moins un mois.
Pour lui, cela ne remet nullement en cause la politique d’intégration du Mali. Et l’honorable Cissé de se demander si l’intérêt supérieur de la santé publique n’a pas été sacrifié sur l’autel des intérêts individuels. Face à l’épidémie selon le conférencier, il est impérieux de fermer la frontière avec la Guinée le temps d’équiper les structures sanitaires et le personnel soignant.
D’autres questions comme le Ravec, la réconciliation nationale, la sécurité, l’équipement et la préparation psychologique des forces armées ont été abordées.
Enfin Soumaila Cissé a tiré sur la sonnette d’alarme. Selon lui, « Notre Mali, comme le Titanic, fonce droit sur l’Iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil soucieux de privilèges et d’honneurs , incapables de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliqués à assouvir les requêtes de courtisans de première classe , sourds aux plaintes et prières de son peuple entassés misérablement… ».
Badou S. Koba Source: Tjikan
Malijet Gestion chaotique de l’Etat: Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé Mali Bamako
Malijet Gestion chaotique de l’Etat: Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé Mali Bamako
Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé
Source: Tjikan
Le diagnostic sans complaisance de Soumaila Cissé
Par Tjikan - Date: 21 Novembre 2014 2 réactions
A la faveur de la conférence de presse de l’URD tenue au CICB le mercredi 19 novembre dernier, l’honorable Soumaila Cissé, député URD élu à Niafunké et non moins président du parti, est sorti de son silence en faisant un diagnostic sans complaisance des questions brûlantes de l’heure à savoir la mauvaise gouvernance au sommet de l’Etat, les accords d’Alger, la gestion du dossier du virus Ebola…
Lors de cette conférence de presse, qui se tenait à quelques encablures du 3ème congrès de son parti, l’URD, l’honorable Soumaila Cissé a fustigé la mauvaise gouvernance. Surtout dans la gestion des fiances publiques. Pour lui, la situation chaotique que connait le Mali est dûe à la fuite en avant du président de la République qui feint de ne pas comprendre les vrais défis du Mali.
Selon lui, les Maliens assistent à une véritable fuite en avant du pouvoir marquée par le maquillage des maux qui minent le pays à savoir la gabegie, la concussion, la prévarication, les malversations financières, les scandales financiers. Cette situation déclare-t-il, est en passe de mettre à mal nos institutions et les gouvernants aux yeux de la communauté internationale.
Pour le conférencier, le hic qui fait paradoxe par rapport à l’affaire de l’aéronef et de la malversation autour du contrat du ministère de la Défense est le silence toujours pesant du président de la République sur ces affaires. Car depuis l’éclatement des scandales qui éclaboussent le pays, il n’a daigné faire une déclaration. Et Soumaila Cissé de rappeler certains scandales qui ont émaillé l’ère démocratique. A l’en croire, sous le régime d’Alpha Oumar Konaré, le ministre Samba Sidibé, militant actuellement au MIRIA, a été contraint de démissionner après avoir occupé son fauteuil à peine 30 jours. La cause, à en croire l’honorable Cissé, est qu’il aurait mal justifié la disparition de 10 millions FCFA. Sous ce même régime poursuit-il, un ministre trempé dans des affaires de visas a été contraint de jeter l’éponge. Sous le régime d’ATT, un ministre soupçonné de tremper dans les affaires de détournement d’argent du Fonds mondial a été contraint à la démission pour se justifier auprès des juridictions compétentes. Aussi, il a déploré le manque de sérieux dans la gestion des maigres ressources marquée par le fait que tout le monde est à l’aise dans ce contexte de bruits de casseroles . Pour « Soumi champion », il ne faut pas aller chercher des poux sur la tête des innocents, car ce sont les institutions financières internationales qui ont décelé ces malversations. Des institutions qui ne sont pas liées à des personnes, mais à des nations. Il a par la même occasion battu en brèche les rumeurs qui faisaient croire que c’est lui qui aurait écrit au FMI, pour qu’il suspende sa coopération avec le Mali.
Un diagnostic sans complaisance
Pour Soumaila Cissé, le Mali sur le plan administratif n’a pas connu de réelles mutations depuis son indépendance. Car selon lui, la seule reforme administrative qu’il y a eu est la création des régions de Tombouctou et de Kidal. Selon le conférencier, une partie de la déstabilisation du nord du pays est liée à la problématique de la décentralisation. D’où la notion de « zone développement des régions du nord » et de « régions intégrées ». Il s’agit de développer l’inter collectivité, avec un autre type de collectivité, sans violer les textes. Il n’a pas manqué de revenir sur la reforme administrative proposée par ATT qui prévoyait la création de 19 régions administratives.
Concernant l’économie, c’est là où le constat est encore plus amer a indiqué le conférencier. Selon, lui le secteur privé moteur du développement économique et de la justice sociale, n’a pas bénéficié d’initiatives de relance de la part des pouvoirs publics. En bon professeur d’économie, il a mathématiquement démontré l’impact occasionné par les dépenses extrabudgétaires qui s’élèvent à plus de 100 milliards de FCFA, objet de deux collectifs budgétaires, ce qui a entrainé la diminution voire même la suppression de certains budgets touchant les crédits d’investissement des ministères comme l’industrie, l’artisanat et le commerce. Soumaila Cissé a mentionné le déficit budgétaire qui s’élèverait à 140 milliards FCFA et l’absence d’aides budgétaires pour sa couverture.
Le chef de file de l’opposition estime que la relance du secteur privé de notre pays qui sort d’une crise qui a impacté négativement son économie est une urgence pour faire du Mali un pays émergent.
L’école n’a pas échappé au diagnostic de Soumaila Cissé qui estime que dans l’histoire du Mali, jamais des examens de DEF et de Baccalauréat n’avaient été aussi souillés par des fuites de sujets, comme ceux de 2014. Des facteurs qui mettent en péril le fragile équilibre d’un système éducatif déjà affaibli par le défaut de matériels didactiques, de bibliothèques dignes de ce nom , d’ouvrages conformes et en nombre suffisant , de matériels et d’équipements informatiques adéquats et par l’insuffisance d’enseignants.
Actualité oblige, Soumaïla Cissé s’est aussi prononcé sur les pourparlers d’Alger. Sur ce sujet, il a souhaité qu’avant la signature d’un accord global, que le pouvoir en place consulte l’ensemble de la classe politique et toutes les forces vives de la nation pour qu’une plateforme et une vision nationale se dégage pour le présent et l’avenir du Mali. Soumaila Cissé a décrié le fait que le président de la République ait commis l’imprudence de déléguer à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens » une prétendue feuille de route destinées aux négociations Inter- Maliennes. Et de rappeler que 95% des Maliens ne sont pas d’accord avec le contenu actuel des accords d’Alger
Par ailleurs, l’élu de Niafunké a estimé que la mobilisation actuelle du pouvoir contre la fièvre Ebola ressemble fort au médecin après la mort. Car selon lui, le Mali aurait pu prévenir la maladie depuis son apparition dans les pays voisins. Pour ce faire dit-il, la première mesure d’urgence que Bamako devait prendre c’était la fermeture des frontières avec la Guinée pendant au moins un mois.
Pour lui, cela ne remet nullement en cause la politique d’intégration du Mali. Et l’honorable Cissé de se demander si l’intérêt supérieur de la santé publique n’a pas été sacrifié sur l’autel des intérêts individuels. Face à l’épidémie selon le conférencier, il est impérieux de fermer la frontière avec la Guinée le temps d’équiper les structures sanitaires et le personnel soignant.
D’autres questions comme le Ravec, la réconciliation nationale, la sécurité, l’équipement et la préparation psychologique des forces armées ont été abordées.
Enfin Soumaila Cissé a tiré sur la sonnette d’alarme. Selon lui, « Notre Mali, comme le Titanic, fonce droit sur l’Iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil soucieux de privilèges et d’honneurs , incapables de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliqués à assouvir les requêtes de courtisans de première classe , sourds aux plaintes et prières de son peuple entassés misérablement… ».
Badou S. Koba Source: Tjikan
Mali: Honorable Soumaila Cissé face à la presse : « Le Mali est comme le Titanic qui fonce sur l’iceberg de son naufrage prévisible » - Mali Actu
Mali: Honorable Soumaila Cissé face à la presse : « Le Mali est comme le Titanic qui fonce sur l’iceberg de son naufrage prévisible » - Mali Actu
Mercredi 19 novembre. Au Centre international de conférence de Bamako, le chef du parti leader de l’opposition, l’Union pour la République et la démocratie, Soumaila Cissé a animé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation sociopolitique du pays, notamment l’Etat des négociations entre le gouvernement et les groupes armés, la réalité de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola.
Selon l’opposition malienne, les défis à relever sont si essentiels pour la survie du pays qu’ils ne peuvent plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. La situation actuelle urge le président de faire le « parler-vrai » et le « faire-juste » pour créer les conditions d’une bonne gouvernance au service du peuple et traduire les généreuses promesses d’hier en acte aujourd’hui, selon Soumaila Cissé.
« Le Mali est devenu un pays où l’intégrité morale et les valeurs importent peu. La corruption et la concussion se propagent. Le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent. La gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent et la spirale des malversations en tous genres semblent cyclonique », s’insurge-t-il. Pour le président de l’URD, les problèmes et crises s’accumulent et les drames couvrent sournoisement minant plus encore le pays.
Sur la question de l’épidémie Ebola, l’URD estime que la gestion de ce fléau semble pour le moins avoir été faite avec passivité. Et le parti demande au président de la République de fermer les frontières avec la Guinée le temps d’équiper plus sérieusement et plus efficacement le personnel de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé. « Les urgences sont nombreuses, la question doit être examinée avec la situation sécuritaire », dit-il.
En rapport avec la sécurité, le président de l’URD indique que l’insécurité est gravement observée dans tout le pays qui affecte dangereusement aujourd’hui la paix sociale et annihile tout effort de développement. C’est pourquoi, ajoute-t-il, la restructuration des forces armées et de sécurités s’impose.
« Nous rappelons la nécessité impérieuse de bâtir une armée forte professionnelle et républicaine capable garantir de manière durable la sécurité. La construction de cette armée passe par un changement radical dans les méthodes de recrutement et de nomination. Nous prônons au président l’adoption de la loi de programmation militaire ».
Le parti du leader de l’opposition fonde beaucoup d’espoir sur les pourparlers inclusifs pour le retour de la paix et de la sécurité dans le Nord du Mali à Alger. « Il y a quatre points dans le document qui sont inacceptables : la notion de zone développement des régions du Nord et celle des régions intégrées, la représentation des communautés du Nord au niveau national, la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions », déclare-t-il.
Note zéro à d’IBK
Le système de gouvernance d’IBK laisse une réalité bien triste : le président et son Premier ministre sont à court des stratégies et d’initiatives salvatrices. Chaque acte posé se révèle catastrophique et mène le pays dans l’impasse.
Pour jouer sa partition face à la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, faits inédits ayant entrainé la suspension de la coopération avec les partenaires, l’URD exige de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences. Cela permettra, selon l’opposition, de lutter contre le favoritisme et le clientélisme au cœur de la gestion du pouvoir.
« Les cadres de l’opposition sont relevés de leur fonction en violation flagrante de la loi n°00-047-AN/RM du 13 juillet 2000 portant statut des partis de l’opposition et les critères de rigueur. C’est pourquoi la gouvernance est incapable de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliquées à assoupir les requêtes de courtisans », soutient-il.
« Nous ne crions pas pour être appelés »
Le député Soumaïla Cissé est formel sur la participation de l’URD dans le gouvernement : l’URD n’est pas un parti de circonstance mais toute une vision. « La Poignée des mains mosaïque de races, de couleurs et de religions, est à l’image de notre pays, le Mali d’un peuple, d’un but et d’une foi. Elle a sa place dans l’opposition dans l’hémicycle pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès. Il s’agit de voter des lois qui favorisent l’emploi des jeunes, la protection sociale et l’accès équitable à la justice pour tous les citoyens et le contrôle de l’action gouvernementale. C’est son devoir », assure-t-il.
« L’heure est à l’union, à la réconciliation et à la reconstruction. Chaque citoyen, à la place qui est la sienne, doit se tenir disponible et jouer sa partition sous le sceau de l’esprit républicain. Un autre temps démocratique s’ouvre aujourd’hui pour le peuple malien. L’URD et ses alliés sont plus que jamais engagées dans cette voie », promet Soumaila Cissé.
Bréhima Sogoba
L’indicateur du renouveau
L’Etat des négociations entre le gouvernement et les groupes armés, la réalité de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola… Le chef du parti leader de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé n’élude aucune question, même les plus polémiques sur la situation sociopolitique du pays. Pour l’honorable Cissé, la situation actuelle du pays est comme le Titanic qui fonce droit sur l’iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil soucieux de privilèges et d’honneurs.
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Le Mali est comme le Titanic qui fonce sur l’iceberg de son naufrage prévisible »
Mercredi 19 novembre. Au Centre international de conférence de Bamako, le chef du parti leader de l’opposition, l’Union pour la République et la démocratie, Soumaila Cissé a animé une conférence de presse pour informer l’opinion nationale et internationale sur la situation sociopolitique du pays, notamment l’Etat des négociations entre le gouvernement et les groupes armés, la réalité de l’acquisition de l’avion présidentiel, la dérive mafieuse de certains marchés d’Etat, la politisation ostentatoire de l’administration et la gestion chaotique de l’épidémie Ebola.
Selon l’opposition malienne, les défis à relever sont si essentiels pour la survie du pays qu’ils ne peuvent plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. La situation actuelle urge le président de faire le « parler-vrai » et le « faire-juste » pour créer les conditions d’une bonne gouvernance au service du peuple et traduire les généreuses promesses d’hier en acte aujourd’hui, selon Soumaila Cissé.
« Le Mali est devenu un pays où l’intégrité morale et les valeurs importent peu. La corruption et la concussion se propagent. Le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent. La gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent et la spirale des malversations en tous genres semblent cyclonique », s’insurge-t-il. Pour le président de l’URD, les problèmes et crises s’accumulent et les drames couvrent sournoisement minant plus encore le pays.
Sur la question de l’épidémie Ebola, l’URD estime que la gestion de ce fléau semble pour le moins avoir été faite avec passivité. Et le parti demande au président de la République de fermer les frontières avec la Guinée le temps d’équiper plus sérieusement et plus efficacement le personnel de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les différents centres de santé. « Les urgences sont nombreuses, la question doit être examinée avec la situation sécuritaire », dit-il.
En rapport avec la sécurité, le président de l’URD indique que l’insécurité est gravement observée dans tout le pays qui affecte dangereusement aujourd’hui la paix sociale et annihile tout effort de développement. C’est pourquoi, ajoute-t-il, la restructuration des forces armées et de sécurités s’impose.
« Nous rappelons la nécessité impérieuse de bâtir une armée forte professionnelle et républicaine capable garantir de manière durable la sécurité. La construction de cette armée passe par un changement radical dans les méthodes de recrutement et de nomination. Nous prônons au président l’adoption de la loi de programmation militaire ».
Le parti du leader de l’opposition fonde beaucoup d’espoir sur les pourparlers inclusifs pour le retour de la paix et de la sécurité dans le Nord du Mali à Alger. « Il y a quatre points dans le document qui sont inacceptables : la notion de zone développement des régions du Nord et celle des régions intégrées, la représentation des communautés du Nord au niveau national, la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions », déclare-t-il.
Note zéro à d’IBK
Le système de gouvernance d’IBK laisse une réalité bien triste : le président et son Premier ministre sont à court des stratégies et d’initiatives salvatrices. Chaque acte posé se révèle catastrophique et mène le pays dans l’impasse.
Pour jouer sa partition face à la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, faits inédits ayant entrainé la suspension de la coopération avec les partenaires, l’URD exige de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences. Cela permettra, selon l’opposition, de lutter contre le favoritisme et le clientélisme au cœur de la gestion du pouvoir.
« Les cadres de l’opposition sont relevés de leur fonction en violation flagrante de la loi n°00-047-AN/RM du 13 juillet 2000 portant statut des partis de l’opposition et les critères de rigueur. C’est pourquoi la gouvernance est incapable de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliquées à assoupir les requêtes de courtisans », soutient-il.
« Nous ne crions pas pour être appelés »
Le député Soumaïla Cissé est formel sur la participation de l’URD dans le gouvernement : l’URD n’est pas un parti de circonstance mais toute une vision. « La Poignée des mains mosaïque de races, de couleurs et de religions, est à l’image de notre pays, le Mali d’un peuple, d’un but et d’une foi. Elle a sa place dans l’opposition dans l’hémicycle pour les intérêts des populations les plus défavorisées et les plus exclues du progrès. Il s’agit de voter des lois qui favorisent l’emploi des jeunes, la protection sociale et l’accès équitable à la justice pour tous les citoyens et le contrôle de l’action gouvernementale. C’est son devoir », assure-t-il.
« L’heure est à l’union, à la réconciliation et à la reconstruction. Chaque citoyen, à la place qui est la sienne, doit se tenir disponible et jouer sa partition sous le sceau de l’esprit républicain. Un autre temps démocratique s’ouvre aujourd’hui pour le peuple malien. L’URD et ses alliés sont plus que jamais engagées dans cette voie », promet Soumaila Cissé.
Bréhima Sogoba
L’indicateur du renouveau
jeudi 20 novembre 2014
Soumaila Cissé au sujet de la gouvernance d’IBK : «Le Mali fonce droit sur l’iceberg avec un capitaine gonflé d’orgueil et soucieux des privilèges»
Soumaila Cissé au sujet de la gouvernance d’IBK : «Le Mali fonce droit sur l’iceberg avec un capitaine gonflé d’orgueil et soucieux des privilèges»
«Le Mali fonce droit sur l’iceberg avec un capitaine gonflé d’orgueil et soucieux des privilèges»
Entouré de plusieurs membres du bureau politique de l’URD, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, a dépeint la mauvaise gouvernance du régime IBK qui ne se soucie que des privilèges. C’était à la faveur d’une conférence de presse, ce mercredi 19 novembre au Cicb.
L’opposition est un choix que nous avons fait et que nous assumons. Cela pour un Mali prospère et émergent dans la concorde et l’unité nationales, tels étaient les propos introductifs de Soumaïla Cissé. Dans cette optique, malgré que l’opposition n’ait jamais été consultée pour la gestion des affaires publiques, M. Cissé a dépeint la mauvaise gouvernance qui caractérise aujourd’hui le régime IBK. Il s’agit entre autres du pilotage à vue, des surfacturations dans les contrats d’équipements militaires et de l’achat de l’avion d’IBK, de l’introduction d’Ebola et le goût démesuré des agents de l’Etat pour le luxe et le privilège en oubliant la souffrance du peuple. Tout ceci agrémenté par la promotion de l’impunité et le silence coupable du chef de l’exécutif. A cela s’ajoutent la politisation de l’administration et le manque de vigilance de la délégation gouvernementale à Alger qui a vite crié victoire pour le document de synthèse proposé par la médiation alors que c’est un document à jeter. Toutefois, il ne s’est pas limité aux critiques, il a aussi fait des propositions pertinentes permettant la sortie du Mali de l’ornière.
La mauvaise gouvernance
Profondément attachée aux valeurs républicaines et démocratiques, à l’intégrité territoriale et à la laïcité du Mali, l’URD, par la voix de son patron, Soumaïla Cissé, se sent outrée par les surfacturations dans le domaine de la Défense.
Dans son introduction, le conférencier affirmera que les défis sont nombreux à tel enseigne qu’ils ne peuvent plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. Seul le parler vrai et le faire juste peuvent garantir une bonne gouvernance au bénéfice du peuple. Mais, regrette-t-il, les promesses d’hier ne sont nullement concrétisées par les tenants du pouvoir. « La corruption et la concussion se propagent, le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent, la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent. La spirale des perversions et malversations en tous genres et en tous lieux semble cycloniques», dénoncera M. Cissé. Pour lui, ces situation sapent le moral du peuple et entame la crédibilité du Mali. Aujourd’hui, poursuit Soumaïla Cissé, « notre Mali, comme le Titanic, fonce droit sur l’iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil, soucieux de privilèges et d’honneurs, incapables de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliqués à assouvir les requêtes de courtisans de première classe, sourds aux plaintes et prières de son peuple entassé misérablement dans la soute. Chacun connaît le sort tragique du Titanic». Afin d’empêcher une telle catastrophe, précise le conférencier, l’URD entend tirer la sonnette d’alarme.
Au regard de la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, confirmés par la section des comptes de la Cour Suprême, le bureau du vérificateur général, l’URD exige du président de la République de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences. Aux dires de Cissé, pour sauvegarder le peu de crédibilité qui reste au gouvernement, ses membres soupçonnés dans ces malversations doivent démissionner ou être démis de leur fonction en attendant de voir clair dans ces affaires. Car, explique-t-il, pour des faits moindres que ceux que nous vivons, des ministres ont démissionné sous l’ère Konaré et ATT. Certains ont démissionné sous Alpha O. Konaré pour des affaires de 10 millions, d’autres pour avoir été impliqués dans des histoires de visas. Sous ATT, des ministres ont rendu le tablier pour avoir été cités dans des détournements de matériels de santé fournis par la Banque mondiale et d’autres affaires. «Mais avec IBK, personne ne démissionne et tout le monde est à l’aise », s’indigne M. Cissé.
Ebola : le Mali doit fermer ses frontières pendant un mois
Au sujet de l’introduction du virus Ebola au Mali, l’URD dénonce le laxisme et le manque de vigilance de l’Etat. Constatant que tous les cas avérés d’Ebola sont venus de la Guinée voisine, elle propose de fermer les frontières terrestres avec ce pays pendant un mois. Le temps d’équiper plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les centres de santé du pays. Pour ceux qui contesteront cela pour des raisons de voisinage, Modi N’Diaye, président du groupe parlementaire VRD, argumente : « Quand une femme a une maladie contagieuse, on l’a sépare de son Bébé. Cela est plus pénible que la fermeture des frontières».
Préaccord d’Alger : un document à jeter
Selon le chef de file de l’opposition, au lieu de consulter l’ensemble de la classe politique et des forces vives de la nation, le Président IBK a préféré déléguer à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens une prétendue feuille de route destinée aux négociations inter-maliennes. » La suite, l’URD considère que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses et 95% de son contenu a été rejeté par l’Assemblée nationale et par la société civile. L’URD affirme que ce document tel que présenté est inacceptable. «Au fond, les quatre points tel que formulés dans ledit document sont inacceptables, à savoir : la notion de Zone de développement des régions du nord et celle des régions intégrées, la représentation des communautés du nord au niveau national, la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions ainsi que la gestion de la sécurité après l’accord». Selon Soumaïla Cissé, c’est un document à jeter. Sur ce, il exhorte IBK à associer toutes les composantes de notre société aux solutions relatives à cette question et à leur mise en œuvre.
Il a aussi saisi cette occasion pour attirer l’attention des tenants du pouvoir sur l’impérieuse nécessité de s’occuper des 140.000 réfugiés maliens abandonnés à l’ONU et de déployer des efforts pour leur retour au pays.
Oumar KONATE
«Le Mali fonce droit sur l’iceberg avec un capitaine gonflé d’orgueil et soucieux des privilèges»
Entouré de plusieurs membres du bureau politique de l’URD, Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition, a dépeint la mauvaise gouvernance du régime IBK qui ne se soucie que des privilèges. C’était à la faveur d’une conférence de presse, ce mercredi 19 novembre au Cicb.
L’opposition est un choix que nous avons fait et que nous assumons. Cela pour un Mali prospère et émergent dans la concorde et l’unité nationales, tels étaient les propos introductifs de Soumaïla Cissé. Dans cette optique, malgré que l’opposition n’ait jamais été consultée pour la gestion des affaires publiques, M. Cissé a dépeint la mauvaise gouvernance qui caractérise aujourd’hui le régime IBK. Il s’agit entre autres du pilotage à vue, des surfacturations dans les contrats d’équipements militaires et de l’achat de l’avion d’IBK, de l’introduction d’Ebola et le goût démesuré des agents de l’Etat pour le luxe et le privilège en oubliant la souffrance du peuple. Tout ceci agrémenté par la promotion de l’impunité et le silence coupable du chef de l’exécutif. A cela s’ajoutent la politisation de l’administration et le manque de vigilance de la délégation gouvernementale à Alger qui a vite crié victoire pour le document de synthèse proposé par la médiation alors que c’est un document à jeter. Toutefois, il ne s’est pas limité aux critiques, il a aussi fait des propositions pertinentes permettant la sortie du Mali de l’ornière.
La mauvaise gouvernance
Profondément attachée aux valeurs républicaines et démocratiques, à l’intégrité territoriale et à la laïcité du Mali, l’URD, par la voix de son patron, Soumaïla Cissé, se sent outrée par les surfacturations dans le domaine de la Défense.
Dans son introduction, le conférencier affirmera que les défis sont nombreux à tel enseigne qu’ils ne peuvent plus supporter le mensonge, le maquillage médiatique et la fuite en avant. Seul le parler vrai et le faire juste peuvent garantir une bonne gouvernance au bénéfice du peuple. Mais, regrette-t-il, les promesses d’hier ne sont nullement concrétisées par les tenants du pouvoir. « La corruption et la concussion se propagent, le népotisme, le clientélisme et le favoritisme s’accélèrent, la gabegie financière et le gaspillage des ressources prospèrent. La spirale des perversions et malversations en tous genres et en tous lieux semble cycloniques», dénoncera M. Cissé. Pour lui, ces situation sapent le moral du peuple et entame la crédibilité du Mali. Aujourd’hui, poursuit Soumaïla Cissé, « notre Mali, comme le Titanic, fonce droit sur l’iceberg de son naufrage prévisible, avec à sa tête un capitaine et un équipage gonflés d’orgueil, soucieux de privilèges et d’honneurs, incapables de coordonner le pilotage du pays vers un cap d’espérances, appliqués à assouvir les requêtes de courtisans de première classe, sourds aux plaintes et prières de son peuple entassé misérablement dans la soute. Chacun connaît le sort tragique du Titanic». Afin d’empêcher une telle catastrophe, précise le conférencier, l’URD entend tirer la sonnette d’alarme.
Au regard de la gravité des faits qualifiés de malversations par le FMI, confirmés par la section des comptes de la Cour Suprême, le bureau du vérificateur général, l’URD exige du président de la République de traduire devant la justice toutes les personnes impliquées et d’en tirer toutes les conséquences. Aux dires de Cissé, pour sauvegarder le peu de crédibilité qui reste au gouvernement, ses membres soupçonnés dans ces malversations doivent démissionner ou être démis de leur fonction en attendant de voir clair dans ces affaires. Car, explique-t-il, pour des faits moindres que ceux que nous vivons, des ministres ont démissionné sous l’ère Konaré et ATT. Certains ont démissionné sous Alpha O. Konaré pour des affaires de 10 millions, d’autres pour avoir été impliqués dans des histoires de visas. Sous ATT, des ministres ont rendu le tablier pour avoir été cités dans des détournements de matériels de santé fournis par la Banque mondiale et d’autres affaires. «Mais avec IBK, personne ne démissionne et tout le monde est à l’aise », s’indigne M. Cissé.
Ebola : le Mali doit fermer ses frontières pendant un mois
Au sujet de l’introduction du virus Ebola au Mali, l’URD dénonce le laxisme et le manque de vigilance de l’Etat. Constatant que tous les cas avérés d’Ebola sont venus de la Guinée voisine, elle propose de fermer les frontières terrestres avec ce pays pendant un mois. Le temps d’équiper plus efficacement les personnels de santé se trouvant aux postes frontaliers et dans les centres de santé du pays. Pour ceux qui contesteront cela pour des raisons de voisinage, Modi N’Diaye, président du groupe parlementaire VRD, argumente : « Quand une femme a une maladie contagieuse, on l’a sépare de son Bébé. Cela est plus pénible que la fermeture des frontières».
Préaccord d’Alger : un document à jeter
Selon le chef de file de l’opposition, au lieu de consulter l’ensemble de la classe politique et des forces vives de la nation, le Président IBK a préféré déléguer à un pays voisin le soin de « faire enrichir par l’expertise de ses techniciens une prétendue feuille de route destinée aux négociations inter-maliennes. » La suite, l’URD considère que le document présenté par la médiation comporte des faiblesses et 95% de son contenu a été rejeté par l’Assemblée nationale et par la société civile. L’URD affirme que ce document tel que présenté est inacceptable. «Au fond, les quatre points tel que formulés dans ledit document sont inacceptables, à savoir : la notion de Zone de développement des régions du nord et celle des régions intégrées, la représentation des communautés du nord au niveau national, la répartition des pouvoirs entre l’Etat et les régions ainsi que la gestion de la sécurité après l’accord». Selon Soumaïla Cissé, c’est un document à jeter. Sur ce, il exhorte IBK à associer toutes les composantes de notre société aux solutions relatives à cette question et à leur mise en œuvre.
Il a aussi saisi cette occasion pour attirer l’attention des tenants du pouvoir sur l’impérieuse nécessité de s’occuper des 140.000 réfugiés maliens abandonnés à l’ONU et de déployer des efforts pour leur retour au pays.
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