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Cependant, même si aucun calendrier n’est encore arrêté pour la composition d’un tel gouvernement, la communauté internationale a déjà un nom pour le poste de Premier ministre.
Il s’agit du leader de l’opposition parlementaire Soumaïla Cissé, challenger d’IBK lors de la dernière élection présidentielle. C’est du moins l’information qui circule depuis quelques jours dans les chancelleries occidentales à Bamako.
Le président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta célèbrera dans quelques semaines son premier anniversaire à la tête du pays. Durant ces onze mois d’exercice du pouvoir, le locataire de Koulouba a fait face à de nombreux défis politiques, sécuritaires et économiques.
Même si les derniers pourparlers inter -maliens d’Alger ont permis de donner une lueur d’espoir quant à la signature d’un accord de sortie de crise avec les groupes armés du nord du Mali, force est de reconnaitre que l’économie malienne est de nos jours morose. Cela avec les gels temporaires de certains financements de la Banque mondiale et du FMI, lesquels entendent voir clair dans certains contrats passés par l’Etat malien, en l’occurrence l’achat du Boeing présidentiel et un contrat d’acquisition d’accessoires militaires passé par le ministère de la défense. Aussi, le front social grogne.
L’union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a déposé un préavis de grève du 20 au 22 août prochain pour réclamer de meilleures conditions de travail et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité. A l’Assemblée nationale, c’est un dialogue de sourds entre la majorité présidentielle et l’opposition, laquelle avait déposé, le mercredi 18 juin 2014, une motion de censure pour demander la dissolution du gouvernement Moussa Mara pour son « incompétence à faire face aux urgences de l’heure « . Ce dernier, qui a succédé à Oumar Tatam Ly, peine à donner une certaine impulsion aux affaires.
Du côté du parti présidentiel, le choix du premier ministre Moussa Mara, président de la formation politique Yèlèma (avec un député à l’assemblée nationale) est loin de faire l’unanimité.
Face à ce blocage politique et économique des voix commencent à se faire entendre pour réclamer un gouvernement d’union nationale. D’ores et déjà, certains analystes politiques évoquent même la possibilité d’un changement gouvernemental au mois de septembre prochain avec un Premier ministre issu du parti présidentiel ou de l’opposition. Selon nos sources, la communauté internationale semble avoir déjà opté pour la formation d’un gouvernement d’union nationale avec à sa tête Soumaïla Cissé, qui est arrivé en deuxième position lors de la dernière élection présidentielle.
Ce choix n’est pas fortuit, car en plus d’avoir été ministre des finances plusieurs années, président de la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), l’homme jouit d’un grand crédit de confiance auprès des bailleurs internationaux qui verront d’un bon œil sa nomination à ce poste. Une nomination de nature à susciter au plus vite la reprise de l’aide financière avec le Mali pour booster l’économie et créer des opportunités d’emploi pour les jeunes.
Il nous revient que des tractations sont en cours au niveau de plusieurs chancelleries pour amener le président Ibrahim Boubacar Kéita a à opérer une telle option. Reste à savoir quel accueil IBK pourrait lui réserver.
Kassoum THERA
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