jeudi 28 mars 2013

Quête des militants pour les élections de 2013 : La grande moisson de Soumi démarre en trombe - maliweb.net

Quête des militants pour les élections de 2013 : La grande moisson de Soumi démarre en trombe - maliweb.net
C’est dans la grande ferveur que l’Union pour la République et la démocratie (Urd) a accueilli, le 20 mars 2013, de nouveaux adhérents venus de divers horizons politiques. Cette cérémonie d’adhésion, qui a eu pour cadre le Grand Hôtel de Bamako, était placée sous l’égide du président du parti, Younoussi Touré, également président de l’Assemblée nationale du Mali. C’était en présence des membres du Bureau politique national de l’Urd et du porte-parole des nouveaux adhérents, Daouda Moussa Koné. L’invité- surprise étant le président d’honneur du parti Soumaïla Cissé, candidat à la présidentielle de 2013.
Soumaila Cissé
Soumaila Cissé
Depuis maintenant plus d’un an, notre Nation est confrontée à une situation extrêmement difficile en raison de la crise socio-politique et sécuritaire. Cette crise a affecté l’Etat, biaisé le débat politique au cours duquel beaucoup de militants ont connu des frustrations et l’incompréhension du fait qu’on s’éloignait fondamentalement des principes de base et des valeurs républicaines. C’est en ces moments, pendant que nos amis africains et français sont en train de verser leur sang pour notre liberté, que nous devons nous atteler au rassemblement, au dialogue et à la réconciliation, dans le strict cadre républicain.
Dans cette optique, certains cadres et hommes politiques (principalement du parti Sadi, du Cnid, du Rpm, du Mpr et du Pdes) et leurs camarades ont décidé de prendre leur destin en main, pour tenter d’autres options possibles, afin de contribuer de manière positive à la construction nationale, dans la logique du respect des valeurs républicaines.
A en croire le porte-parole des nouveaux adhérents, Daouda Moussa Koné, ces cadres et hommes politiques ont porté leur choix sur l’Urd pour deux raisons fondamentales. D’abord parce qu’ils pensent que l’Urd est un parti fédérateur, démocratique, républicain et un parti d’écoute. Ensuite, parce qu’ils partagent avec cette formation politique un certain nombre de valeurs dont le patriotisme, la probité morale, la justice sociale, la transparence et la rigueur dans le travail. «En décidant d’adhérer à l’Urd, les militants ici présents, par ma voix, s’engagent à aider à l’élargissement et au renforcement de la base du parti dans les communes de leur ressort, en vue d’atteindre ses objectifs, tout en respectant la discipline au sein du parti.»
Relevons que ces nouveaux adhérents à l’Urd viennent des cercles de Kayes, Kita, Kolondiéba, Bougouni, Yanfolila, Ségou, Baraouéli, San, Kôrô, Macina, Niono, Markala, Douentza, Téninkou, Gao, Ansongo, Kidal, ainsi que des Communes II, V et VI du District de Bamako. Au total, à ce jour, ils sont 178 responsables, tous partis confondus dont 2 députés, 54 conseillers municipaux, 27 membres de Comité central, 95 membres de Bureau de coordination. Une belle moisson dont s’est réjoui Younoussi Touré, tout en arguant que c’est là une preuve du dynamisme de l’Urd et un bel acquis pour le probable candidat du parti, Soumaïla Cissé.
Ce dernier qui était d’ailleurs l’invité-surprise à cette cérémonie, tout en remerciant le Bureau politique national de l’Urd pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé, a rappelé qu’au cours de son séjour en France, le président de l’Urd, Younoussi Touré ainsi que Dioncounda Traoré, Diango Cissoko, Tiéblé Dramé, Mountaga Tall et Iba N’Diaye lui ont rendu visite. Il souligné qu’en quittant le Mali, après son agression par des militaires, il avait eu le soutien de la France, du gouvernement du Mali et de l’ex-Premier Ministre Cheick Modibo Diarra.
Il avait poursuivi : «Ce qui est important aujourd’hui, c’est l’avenir du Mali. Nous voulons consolider notre démocratie. La démocratie de demain nécessite pour nous des élections crédibles et transparentes. Le défi majeur pour le Mali est non seulement d’organiser les élections, mais aussi de parvenir au dialogue et à la réconciliation nationale, afin d’apaiser les cœurs et les esprits, et de reconstruire le pays».
Bruno LOMA

Soumaïla Cissé, candidat de l’Urd à l’élection présidentielle : «S’il plaît à Dieu, le Mali ira de l’avant» - maliweb.net

Soumaïla Cissé, candidat de l’Urd à l’élection présidentielle : «S’il plaît à Dieu, le Mali ira de l’avant» - maliweb.net Invité-surprise de la cérémonie d’adhésion de militants des partis Sadi, Mpr, Rpm, Cnid et Pdes à l’Urd, le mercredi 20 mars 2013, Soumaïla Cissé en a profité pour échanger avec les militants de son parti. C’était au grand hôtel de Bamako. En marge de ces retrouvailles au sein du parti de la poignée de main, nous avons réalisé une interview avec le candidat de l’Urd à l’élection présidentielle de 2013.
Soumaila Cissé s'adressant aux participants.
Soumaila Cissé s’adressant aux participants.
Quel sentiment vous anime après ce retour au bercail ? Soumaïla Cissé : Je remercie tout d’abord les militantes et militants de l’Urd, pour leur accueil. Je voudrais les remercier parce que ça fait un an que je suis hors du pays, et pendant ces longs mois, j’ai eu le soutien de tous les Maliens mais aussi leur accompagnement. Il n’y a pas de jour où je n’ai reçu un coup de fil de Maliens, qu’ils soient au Mali ou à l’extérieur. Des anonymes que je ne rencontrerais jamais dans la vie, qui m’ont témoigné leur sympathie et souhaité un bon rétablissement. Je voudrais dire à tous ces anonymes, merci du fond du cœur. Je voudrais remercier le bureau exécutif national de l’Urd, notamment le président Younoussi Touré, qui m’a rendu visite au moins une dizaine de fois. Je voudrais le remercier très sincèrement et tous ceux qui sont venus me voir. Au nombre de ceux-ci, il y a des militants de l’Urd, mais également beaucoup de responsables politiques d’autres partis politiques du Mali, qui ont mis en avant la solidarité, la compassion, l’amitié et les valeurs qui réunissent tous les Maliens. Il y a des moments où la politique, on la met de côté, l’aspect humain des choses prend le dessus sur tout. On peut savoir les personnalités ou hommes politiques qui vous ont rendu visite ? Il y a eu la visite de Dioncounda Traoré alors qu’il était malade, celle de Diango Cissoko, alors qu’il n’était pas encore Premier ministre. J’ai reçu la visite de Tiébilé Dramé, Iba N’Diaye, Mountaga Tall, Choguel Maïga ; je vais certainement oublier d’autres qu’ils m’en excusent. Ils sont tous venus me saluer, je voudrais leur dire merci infiniment. En partant, j’ai eu des soutiens énormes parce que partir n’était pas facile. J’ai eu le soutien de la France, du Burkina Faso et de la CEDEAO, et celui du gouvernement malien dirigé par Cheick Modibo Diarra. Sans eux, je ne serais pas là aujourd’hui. Merci au bon Dieu, tout simplement. J’ai été bien pris en charge par les médecins français. Mais, je voudrais remercier et féliciter le docteur Cissé, qui m’a accompagné jusqu’à Paris. Je voudrais remercier particulièrement mon infirmière en chef, Madame Cissé, je lui connais des qualités, mais je ne savais pas qu’elle était une bonne infirmière. Je voudrais dire merci à tout ce monde. J’ai été fier d’être Malien parce que, quand on est Malien, il y a toujours un Malien quelque part qui s’inquiète pour vous. Je voudrais dire merci à tous les Maliens. Des militants des partis Sadi, Mpr, Cnid, Pdes et Rpm viennent d’adhérer à l’URD. Ça vous inspire quels sentiments? Cela nous conforte de rassembler le maximum de Maliens autour de notre projet. Si nous avons des responsables politiques qui nous rejoignent, qui sont implantés dans l’ensemble du pays, je crois que cela nous permet de dire que nous sommes dans le bon sens. Pendant cette absence, comment avez- vous suivi la situation au Mali ? Vous savez, je suivais la situation dans le nord bien avant le coup d’Etat, moi-même étant ressortissant de cette zone. C’est normal que je m’inquiète pour les familles qui y sont, mais surtout pour l’intégrité de notre territoire. Les choses sur le plan militaire vont dans le bon sens, j’espère seulement que cela va être conforté et que nous allons retrouver l’intégrité de notre pays sous un seul et même gouvernement. J’ai eu des périodes de souffrance, mais quand je pense aux souffrances qu’il y a eu ici, je dis que, pour moi, ce n’était rien. Quand on pense aux femmes qui ont été violées et violentées, quand on pense à ceux qui ont eu des membres coupés, à ceux qui ont souffert au nord du Mali au quotidien. Quand on pense à l’avenir de ce pays, que nous aimons, nous avons toujours aimé et continuerons à aimer, et qui fera encore notre fierté, on se dit que sa personne n’est rien à côté de tout cela. Ce qui est important, c’est l’avenir de notre pays. Ce qui est important, c’est ce que nous laisserons à nos enfants et nos petits-enfants. C’est pour ça qu’il faut se mobiliser ; c’est pourquoi, une cérémonie comme celle-ci est importante. Comment vous voyez la situation et qu’est-ce qu’il faut faire, qu’est-ce vous voulez maintenant ? Nous voulons consolider notre démocratie, nous voulons faire revivre encore une République. C’est pour cela que l’Union pour la République et la démocratie est un choix judicieux. La démocratie demeure pour nous une nécessité. Des élections transparentes, justes, mais surtout des élections crédibles pour nous les Maliens, et crédibles pour la communauté internationale, nous devons tous veiller à ce que cela soit. Nous voulons une République et la République nécessite des institutions qui marchent. Deux me tiennent particulièrement à cœur : la justice, il faut qu’elle soit équitable pour tous ; l’armée, parce qu’il nous faut une armée forte, une armée qui se respecte et qui est respectée, une et une seule armée dans notre pays. C’est comme cela dans tous les pays. Je pense qu’aujourd’hui, nous avons un chemin d’espoir qui est tracé. Ce chemin d’espoir doit nous permettre tous de rêver ensemble et dans le même sens, mais surtout de pouvoir nous mobiliser et de mettre de côté tout ce qui peut être considéré comme futile. Aujourd’hui nous sommes tous interpellés, que ce soit les partis politiques, la société civile, que ce soit l’armée, parce qu’il s’agit de notre pays ; il s’agit de son existence même. Je pense que depuis de très longues années, peut-être même de longs siècles, le Mali n’a connu une situation aussi difficile. C’est pourquoi nous devrons être mobilisés le plus rapidement possible. Pensez vous que les élections sont possibles avant le 31 juillet prochain ? Ce qui est sûr, ce que c’est un défi important. Nous savons tous qu’une bonne finalité c’est de faire les élections le plus rapidement possible. Je crois qu’il faut s’atteler à cela. Je ne vais pas rentrer dans un système pessimiste, on ne va pas réussir, il faut se donner la main, il faut aller de façon volontaire vers cette solution. Si on se rend compte qu’on peut le faire, on le fait ; mais on est assez grand pour se dire à un moment donné qu’on a des retards, qu’il faut décaler les élections. Faisons confiance aux membres du gouvernement et aux techniciens qui ont proposé les dates, ils doivent savoir où on en est avec le fichier électoral. Ils doivent savoir quelles sont les mesures qu’ils ont prises pour les réfugiés ; ils doivent savoir quel est l’état de mobilisation des ressources financières pour faire face à la situation. Surtout, ils ont une avance sur nous sur le plan sécuritaire global du pays. Tous ces paramètres, à mon avis, sont centrés au niveau d’un gouvernement central, qu’au niveau de chacun de nous pris individuellement. C’est pourquoi, faisons leur confiance, accompagnons-les, rentrons dans leur optimisme. Je crois qu’on réussira. Et la situation sur le théâtre des opérations, disons la guerre au Mali ? La lutte militaire est avancée. Je pense qu’aujourd’hui une grande partie du territoire est libérée, bien sûr, il y aura encore du banditisme résiduel ; partout encore il y aura des problèmes de sécurité à régler. Mais, aujourd’hui, le défi que nous avons, c’est de réussir la solution politique qui passe forcément par les élections, mais aussi par un dialogue et la réconciliation. Chacun de nous est interpellé, il y aura une commission mais chacun est interpellé. Nous devrons faire en sorte que le vivre-ensemble au Mali soit une réalité. Chacun doit pouvoir vivre avec son voisin quelle que soit la couleur de sa peau ; chacune de nous doit pouvoir pardonner et éviter les amalgames ; chacun de nous n’oubliera pas, mais doit pouvoir se surpasser, et nous devrons nous surpasser. À l’Urd, nous saurons nous surpasser. Ensuite, il faut reconstruire ce pays, il faut aller de l’avant. Nous avons une situation économique qui est difficile aujourd’hui ; une situation humanitaire qui laisse à désirer à tel point que nous avons nous-mêmes des doutes sur l’avenir. Nous allons reconstruire ce pays parce qu’il a un potentiel énorme. Ce pays n’attend que la mobilisation de ses enfants qui doivent croire en l’avenir ; si nous croyons en l’avenir, si nous nous mobilisons, je suis sûr et certain que nous allons réussir. La confiance, c’est ce qui est à la base de ce que nous allons construire demain. Si nous nous faisons confiance, si nous nous tenons la main, nous devrons pouvoir nous supporter et aller de l’avant. Avez-vous un message ? Qu’on se donne la main, se parle : dialoguons. Il faut aussi faire la part des choses, que ceux qui doivent être jugés soient remis à la justice, sans règlement de comptes. On ne doit pas se rendre justice. Cela peut engendre des règlements de comptes à ne pas finir. Il y a eu des choses par le passé que nous avons gérées entre nous. Nous avons l’avantage d’avoir des griots chez nous, des chefs coutumiers et des autorités traditionnelles, des leaders religieux, nous avons tellement de mécanismes de gestion de nos différends, que les autres pays n’ont pas. Nous devons les utiliser, même le synakoungna peut résoudre beaucoup de choses chez nous ; les liens de parenté, d’alliance peuvent nous servir pour régler ce conflit. Je suis confiant, car nous sommes avant tout un pays de paix, de tolérance. S’il plaît à Dieu, le Mali ira de l’avant. Rendue en français par Kassim TRAORE

mercredi 27 mars 2013

L’Azalai Grand Hôtel de Bamako a servi de cadre pour la signature d’un protocole d’adhésion à l’Union pour la République et la démocratie (URD) de 178 responsables politiques dont des députés et des élus en provenance d’autres partis politiques. La cérémonie de signature dudit protocole était président par le Pr. Younouss Touré, président de l’URD, en présence de plusieurs autres responsables du parti. Les nouveaux arrivants étaient des cadres du RPM, du MPR, du CNID, du parti SADI et du PDES.Présidentielles de juillet 2013 : 178 personnes influentes renforcent l’URD - maliweb.net

Présidentielles de juillet 2013 : 178 personnes influentes renforcent l’URD - maliweb.net
L’Azalai Grand Hôtel de Bamako a servi de cadre pour la signature d’un protocole d’adhésion à l’Union pour la République et la démocratie (URD) de 178 responsables politiques dont des députés et des élus en provenance d’autres partis politiques. La cérémonie de signature dudit protocole était président par le Pr. Younouss Touré, président de l’URD, en présence de plusieurs autres responsables du parti. Les nouveaux arrivants étaient des cadres du RPM, du MPR, du CNID, du parti SADI et du PDES.
Parmi eux, deux députés, 54 conseillers municipaux, 27 membres des comités centraux, et 95 membres des bureaux de coordinations des différents partis délaissés.
Selon le président Younouss Touré, «le mouvement d’adhésion était la preuve que leurs hôtes ont conscience des défis qui se posent à notre nation et qu’ils étaient aussi animés de la volonté de fédérer les forces politiques afin de les relever. L’idéal de construire un Etat démocratique, républicain et laïc et le souci constant du bonheur du peuple malien sont des valeurs de l’URD, qui du reste, sont conformes à celles que les nouveaux arrivants défendent depuis», a-t-il indiqué.
Cette adhésion, à son avis, honore non seulement son parti, mais aussi témoigne de leur engagement pour le développement du Mali. C’est pourquoi il les a assuré de l’accueil militant et fraternel de l’URD et a mis surtout l’accent sur l’égalité de droit et de devoir avec lesquels ils seront traités vis-à-vis du parti. Pour lui, à l’URD, il n’y a ni de premiers ou de derniers venus.
Quant à Daouda Moussa Koné, chef de fil des adhérents «Notre adhésion à l’URD s’explique par le fait que la crise actuelle ayant biaisé le débat politique, beaucoup d’entre nous ont connu des frustrations et incompréhensions au sein de leurs partis d’origines. Cela du fait qu’on s’éloignait fondamentalement des principes de bases et des valeurs républicaines. C’est pourquoi, nous avons décidé de prendre notre destin en main en contribuant autrement à la reconstruction nationale», a-t-il dit.
Il fera savoir que les valeurs portées par la poignée de main motivent leur adhésion à ce parti. Il a, au nom de ses autres camarades, donné l’assurance de contribuer à l’élargissement et au renforcement de leur parti d’accueil afin de conquérir le fauteuil présidentiel avec brio. Tout juste avant la fin de la cérémonie le président Younouss Touré annonça à l’assistance l’arrivée d’un invité surprise qui n’était autre que Soumaïla Cissé, candidat potentiel de l’URD à la présidentielle de 2013.
Fousseyni SISSOKO

mardi 26 mars 2013

22è anniversaire de la révolution du 26 mars 91 : La dernière allocution du Gal. Moussa Traoré - maliweb.net

22è anniversaire de la révolution du 26 mars 91 : La dernière allocution du Gal. Moussa Traoré - maliweb.net
C’est le 26 mars 1991 que le Gal Moussa Traoré a été renversé après 23 ans d’exercice du pouvoir. A l’occasion du 22e anniversaire de la révolution démocratique en République du Mali et dans le souci de mieux édifier le peuple malien et surtout les nouvelles générations, nous vous proposons un document qui rassemble l’essentiel du dernier discours en bambara du Général Moussa TRAORE, pendant les dernières heures de son exercice du pouvoir. Selon notre source, Jeune Afrique, ce discours n’a jamais été officiellement diffusé. Le titre et les intertitres sont de la Rédaction.
Moussa Traoré GMT
Moussa Traoré GMT
« J’adresse mes condoléances aux familles des disparus. J’en appelle à tous les Maliens, aux jeunes et aux vieux, aux hommes et aux femmes : je pense sincèrement à ceux qui sont tombés, à tous ceux qui ont été victimes de la tragédie. Dieu ait leur âme et que leur âme repose en paix.
Du multipartisme en 1990
Voici un an, notre parti, l’UDPM, a entamé une réflexion [allusion au débat sur le multipartisme qui avait commencé mi-1990, NDLR]. Le parti a décidé une concertation pour trouver un terrain d’entente et permettre ainsi au pays d’aller de l’avant. Les responsables du parti n’ont pas du tout estimé que la perspective du multipartisme était un risque grave à écarter.
Mais le parti a décidé qu’il fallait l’expliquer au peuple et à partir de la base parce qu’il s’agit d’une affaire nationale que les seuls dignitaires ne peuvent trancher depuis Bamako. Voilà pourquoi le conseil national du parti s’est réuni en juin 1990. Après ce conseil national ordinaire, on a décidé de poursuivre la réflexion sur le multipartisme et de convoquer un conseil national extraordinaire, qui s’est tenu en août 1990. Tout le monde s’est exprimé pour mieux comprendre, mais aussi pour faire mieux comprendre aux autres.
Le bureau exécutif central a donc demandé un examen sérieux de la question en vue de dégager un consensus sur le multipartisme.
Respecter la loi
Mais pendant que se faisait ce travail de réflexion au sein du parti, qui a convoqué le congrès du 28 au 31 mars, des associations politiques se sont créées. Le ministre de l’Intérieur a dit : « Les associations peuvent se créer, mais la loi n’autorise pas la création d’association à caractère politique. » Nous avons donc dit qu’il fallait respecter la loi.
Eux, ils nous font des reproches parce que nous avons dit ça et que ce ne devait pas être dit. Ils refusent de respecter la loi, ils feront ce qu’ils voudront. Si tu dépasses les bornes, attends-toi à en subir les conséquences.
Le veau ne connaît pas le lion, mais sa mère, elle, le connaît… Les enfants se sont mis à créer plusieurs associations. Ils ont dit qu’ils n’étaient plus membres de l’Union nationale des jeunes du Mali et qu’ils vont créer leurs propres associations. Depuis plus de trois mois, les enfants n’ont pas fait une seule semaine complète à l’école ! Ils boycottent les cours comme ils veulent, ils manifestent, ils cassent comme ils veulent, ils détruisent ce qu’ils veulent.
Bamako a connu le vandalisme. Nous avons dit qu’il fallait raisonner les enfants. Nous l’avons dit à leurs pères et à leurs mères, nous nous sommes adressés aussi à eux, les enfants. En vain.
J’ai demandé au ministre de l’Éducation : « Qu’est-ce qui se passe ? » Et le ministre a dit : « Rien ne justifie ces casses-là. Ils n’ont pas cherché à me voir et ils ne m’ont rien demandé. » Je lui ai dit : « Cherche à savoir ce qu’ils veulent. »
Rejet de tous les accords
C’est à partir de là qu’ils ont dit qu’il fallait satisfaire coûte que coûte leurs revendications. Quand ils lui ont fait parvenir leurs revendications, le ministre leur a répondu le jour même. Mais ils ont dit que ce n’est plus ça ! Et qu’il fallait que le ministre les reçoive. Le ministre a dit : « D’accord. Je vous reçois, vous, l’AEEM, mais aussi toutes les associations d’élèves, plus les parents d’élèves, l’Union des femmes, celle des jeunes, pour qu’on discute sérieusement du postscolaire et qu’on trouve un terrain d’entente. Ce n’est pas la peine de raconter aux Bamakois ce qui s’est passé les 21 et 22 janvier. Plus tard, ces événements serviront de sources aux conteurs ou aux auteurs de devinettes, tellement il y a eu de la casse. Les élèves ont demandé au ministre de leur dire clairement et immédiatement si leurs revendications seront satisfaites.
Quand quelqu’un te dit : « Bois vite ton dégué, qui est un plat froid, et passe-moi vite la louche pour que je boive à mon tour », la situation est vraiment en train de chauffer !
Le ministre les a reçus encore en présence du syndicat des enseignants, de l’Union des femmes, de l’Union des jeunes, des parents d’élèves. Il leur a dit : « Dites-moi ce que vous voulez et je vous réponds tout de suite que je ferai ce que je pourrai …»
Mais voilà qu’après cette réunion le Syndicat des enseignants annonce qu’il suspend sa participation aux travaux. Le ministre en appelle à l’UNTM; il a appelé les enseignants à revenir sur leur décision : ils ont refusé.
Un vendredi (15 mars), les élèves eux- mêmes se sont déclarés satisfaits et ont promis de revenir le vendredi suivant pour signer l’accord. Mais, entre-temps, le mardi, ils sont revenus pour rejeter tous les accords conclus avec le ministre. Le ministre m’a rendu compte : « L’affaire se corse », m’a-t-il dit. Je lui ai répondu : « Ce n’est pas grave. Les enfants, nos enfants, ne connaissent rien à la guerre, ils ne peuvent pas vouloir ça. » Moi, je connais la guerre, la guerre est néfaste. J’ai dit au ministre de convoquer de nouveau l’Union des jeunes, l’Union des femmes, les parents d’élèves, le Syndicat des enseignants. Car l’accord nous concerne tous, mais les élèves ont dit « merde» et qu’ils ont le fer aux dents.
Le ministre a dit : « Qu’allons-nous faire ? » Ils ont répondu qu’ils étaient dépassés. Le ministre a demandé aux enseignants dans quelles conditions les écoles pourraient rouvrir et s’ils étaient disposés à reprendre les cours. Ils ont dit : « On va réfléchir. »
La réflexion a duré jusqu’au vendredi 22 mars, le jour de la guerre. Ce vendredi-là, Dieu m’est témoin, des pauvres, des riches, tous ceux qui possédaient quelque chose, le contribuable, les employeurs, etc., tous ont vu leurs biens saccagés. Ce sont pourtant des gens qui n’ont rien à voir avec ces histoires ! C’est Dieu qui leur a donné leurs biens, mais on leur a tout détruit. J’ai convoqué les chefs religieux et je leur ai dit ceci : « Dites aux enfants et à ceux qui les manipulent d’arrêter. Ce n’est quand même pas trop leur demander. Depuis décembre 1990, je prêche la modération, car le vandalisme n’est pas une bonne chose. Ce qui a été construit difficilement ne doit pas être détruit en une seconde. »
Les chefs religieux convoqués
Aujourd’hui, j’ai convoqué la coordination des associations qui sont impliquées dans ces événements pour leur dire : « Que pensez-vous de la situation ? » Ils m’ont dit que leur coordination allait me remette leur déclaration. J’ai lu leur déclaration. Le document dit [martelant ses mots] que je suis un dictateur ! Que Moussa est un dictateur qui n’écoute personne, qui refuse tout dialogue, qui est un homme buté ! Et que j’ai mis en œuvre un plan pour tuer les enfants, les femmes et les vieillards ! Par conséquent, Moussa et son gouvernement doivent démissionner pour être remplacés par un Comité de salut public !
Moi, je dis : même quand on n’est pas un croyant, il faut avoir de la dignité ! Et quand on est croyant, il faut avoir peur de Dieu. Même si tu ne crois pas en Dieu, tu dois être digne. La dignité repose sur trois points : tu ne trahis pas la parole donnée, tu ne parjures pas et tu ne mens pas. Dans ce pays, j’ai été le premier à prononcer le mot « liberté », que les enfants ont repris dans leurs chansons, ce jour-là et aujourd’hui encore. Même si le lièvre est ton ennemi, reconnais au moins qu’il a de grandes oreilles.
On me dit encore que je suis un assassin. Ah ! On me qualifie de méchant. Mais quand on t’accuse, les gens qui te connaissent ne croient pas les accusateurs ! Ils diront : « c’est faux ». Depuis le 18 novembre 1968 jusqu’à aujourd’hui, demandez aux gens : « Où sont les cadavres des victimes de Moussa ? » Où sont-ils ? Si c’était vrai, j’aurais été critiqué partout. Si la bouche longue ne le dit pas, la bouche courte le dira.Si j’avais été un assassin, [pointant le doigt vers la caméra] vous ne seriez pas là aujourd’hui ! S’il n’y avait pas eu le 19 novembre 1968, vous ne seriez pas là aujourd’hui pour me dire ce que vous êtes en train de me dire. Vous ne l’auriez pas pu, auparavant.
«Donnons-nous la main»
Avant le 19 novembre 1968, on ne pouvait pas dire la vérité, ni à sa femme ni à son enfant. On parlait en cachette ! Ne mentez pas sur moi ! Mentir sur moi, c’est le comble de l’infamie ! Vous avez dit que Moussa et son gouvernement doivent démissionner. N’Tè ! Je refuse ! Et encore : je refuse ! Ce n’est pas vous qui m’avez donné le pouvoir ! Vous ne m’avez pas amené au pouvoir ! Je sais comment j’ai eu le pouvoir et comment je l’ai exercé !
Ce sont les Maliens qui m’ont demandé de rester au pouvoir ! Ils demandent aussi la dissolution de l’Assemblée nationale. Je refuse ! Ce sont les élus du peuple malien, ils sont au service du peuple. Ce n’est pas vous qui les avez élus, en tout cas pas vous seuls.
J’ai dit et répété que ceux qui manipulent les enfants doivent cesser. Et ceux qui manipulent les manipulateurs ne sont pas ici, ils sont à l’extérieur , ils ne sont pas d’ici. S’ils laissent nos enfants tranquilles, il n’y aura pas de troubles. Je l’ai dit : nous payons nos impôts pour construire le pays. On ne peut pas ne pas réagir. Lequel des manipulateurs a eu sa maison détruite ? Beaucoup d’entre eux sont au bord de leur tombe. Allah ! Qu’ont fait les innocents ? Allah ! Toi qui ne dors pas, toi qui n’as pas sommeil, tu vois tout, paie chacun selon ce qu’il mérite ! Parmi les manipulateurs, lequel a des enfants parmi les morts ? Aucun ! Ils n’ont pas d’enfants parmi … parmi les victimes, leurs biens n’ont pas été détruits, ni ceux de leurs parents. Mais ce sont eux qui poussent les enfants des autres devant les militaires.
Maliens, vous qui savez que mes mains ne sont pas souillées de sang, suivez-moi ! Vous le savez bien, suivez-moi ! Dieu ne laisse pas l’eau et le lait se mélanger. Pas du tout. Suivez-moi pour que nous construisions le Mali, comme nous l’avons toujours fait partout, en forant des puits, en creusant des canaux d’irrigation, en réalisant l’autosuffisance alimentaire, en menant une bonne politique de l’élevage. Donnons-nous la main.
Nous avons dit, moi, Moussa, j’ai dit : « Asseyons-nous et parlons. Et entendons-nous. C’est cela qui est agréable. » Trop parler ou parler peu, c’est poursuivre le même but. Je m’arrête là aujourd’hui. Je vous salue. Je vous remercie pour la confiance que vous avez placée en moi, dans la dignité ! Et en bons musulmans que nous sommes, en cette période de carême, je demande à Dieu, à vous qui êtes en carême, à vous qui ne jeûnez pas, à tous les hommes de bonne volonté : joignez-vous à moi et prions. Dieu fasse que le Mali aille de l’avant »
Avec Jeune Afrique
SOURCE: du 25 mar 2013

Adhésion massive à l’Urd : Soumi signe bien son retour au bercail - maliweb.net

Adhésion massive à l’Urd : Soumi signe bien son retour au bercail - maliweb.net La salle de conférence du grand hôtel de Bamako a refusé du monde ce mercredi 20 mars 2013. Les militants, qui avaient eu écho de l’arrivée de leur champion Soumaïla Cissé alias Soumi champion la veille à Bamako, s’étaient mobilisés massivement. C’était à l’occasion de la cérémonie d’adhésion de 178 responsables politiques, 2 députés et 54 conseillers communaux à l’URD, sous la bienveillance du président Younoussi Touré, en présence de certains amis, de nombreux militants et dirigeants, des élus entre autres.
Soumaila Cissé
Soumaila Cissé
C’est aux environs de 17h que le président du parti avait fait son entrée dans la salle sous les ovations et autres slogans des militants qui exprimaient comme un sentiment de soulagement, face aux retrouvailles qui annoncent de bonnes nouvelles pour la démocratie malienne. Cette adhésion massive est un bon signe annonciateur du retour du meilleur candidat de la prochaine présidentielle, Soumi champion. Dans cette ambiance d’espoir, le président Touré tout ému avait entamé son propos en saluant le courage politique de ces hommes et femmes qui ont décidé de rejoindre l’URD. Aussitôt, il rassure les arrivants de l’engagement du parti à ne faire aucune distinction entre ceux qui adhérent aujourd’hui et ceux qui y sont depuis sa création. En clair pour le président, il n’est pas question de privilège de l’ancienneté, le seul privilège qui aura droit de cité sera celui de l’engagement et du militantisme, tous les militants ont les mêmes droits et devoirs. Le président Touré est convaincu que l’arrivée de ces chevronnés politiques va permettre au parti d’étendre ses bases et de s’enraciner davantage dans le pays profond. Il a aussi salué la clairvoyance et l’engagement politique qui les a motivés à choisir l’URD, quand bien même que la compétition était engagée pour accueillir ses militants expérimentés. Alors c’est au bout d’un véritable processus politique que la diversité de personnalités a fait le choix de l’URD, le président s’en félicite tout en se réjouissant de l’attrait et l’engouement que suscitent les valeurs de l’URD. Le président a lancé un appel à l’ensemble des structures du parti à faire de la place aux nouveaux arrivants pour leurs permettre de servir le parti avec leur savoir faire. Le président avant de terminer son propos a rendu hommage à l’armée malienne et à ses forces alliées pour le travail patriotique et de solidarité abattu sur le terrain pour sauvegarder le Mali. A la suite du président, M. Daouda Moussa Koné prendra la parole au nom de ses camarades, pour s’adresser à l’assemblée, en expliquant les raisons qui les ont poussées à choisir l’URD après avoir décidé de quitter leurs différentes entités politiques. Il a salué la chaleur de l’accueil et la grande compréhension qui a jalonné le processus d’intégration. M. Koné a rassuré les responsables de l’URD de l’engagement et de la détermination de ses camarades à honorer la confiance portée en eux pour renforcer le parti sur le terrain et le mené à la victoire. Il a aussi rappelé le contexte dans lequel s’est déroulé ce processus politique qui unanimement va conduire au choix de l’URD, ce parti qui incarne des valeurs dans lesquelles se reconnaissent les différentes personnalités ici présentes. Il a cité comme valeurs à l’URD : le patriotisme, la justice sociale, le respect de la légalité, la démocratie… Il a terminé son propos en rappelant que les différents responsables politiques qui adhèrent à l’URD aujourd’hui étaient du : CNID, du PDES, du RPM… surtout de la SADI avec les 2 députés et de nombreux cadres de ce parti. Il a réitéré, au nom de ses camarades, tout leur engagement et leur confiance à l’URD et aux militants qui ont tous appuyé ce processus politique qui fera du parti un acteur majeur de la démocratie dans notre pays. L’autre temps fort de cette cérémonie d’adhésion était incontestablement l’apparition quelque peu surprise du candidat du parti à l’élection présidentielle à venir M. Soumaïla Cissé qui n’était pas annoncé en compagnie de son épouse. En effet, c’est à la fin de la cérémonie lorsque les participants s’apprêtaient à quitter que M. Cissé est rentré par la porte arrière, il était vêtu d’un costume noir, très souriant et décontracté, il saluait la salle des 2 mains. Il se saisit alors des micros pour adresser quelques mots aux militants d’abord en langue nationale bambara puis dans la langue de Molière. Après avoir évoqué les dures conditions dans lesquelles il avait été évacué sur la France , M. Cissé a surtout remercié des personnalités comme Cheick Modibo Diarra et des pays comme le Burkina et la France dont l’implication des responsables a permis cette évacuation entravée à l’époque par certains. Il a aussi remercié de nombreux anonymes Maliens, le bureau exécutif du parti mais surtout le président Touré qui est allé le voir au moins une dizaine de fois en un an. Il a adressé un clin d’œil spécial à celle qui lui-même appela « l’infirmière en chef » c’est-à-dire Mme Cissé à qui il reconnaissait déjà de nombreuses qualités mais pas celle d’infirmière, il a dit merci à sa femme. Il s’empresse aussitôt d’ajouter que notre pays traverse des moments difficiles, raison de plus pour resserrer davantage nos rangs avec plus de cohésion. M Cissé est convaincu que les souffrances vécues par nos populations sont sans pareilles avec des amputations, des lapidations, des viols, des mariages forcés…rien n’est comparable à ces humiliations qu’ont subies nos populations. Il s’agit alors pour le Mali de reconstruire la démocratie, la justice et aussi l’armée, de sorte que plus jamais notre pays ne retombe ci bas. Il faut pour cela que les élections à venir soient crédibles, transparentes, il faut aussi réussir la réconciliation nationale. M. Soumaila Cissé est optimiste pour le Mali car ce pays dispose d’un potentiel énorme qui lui permettra de réaliser ses rêves. Youba KONATE
SOURCE: du 26 mar 2013.

jeudi 21 mars 2013

JournalDuMali.com: Retour au bercail pour Soumaila Cissé

JournalDuMali.com: Retour au bercail pour Soumaila Cissé
Par Modibo FOFANA - 21/03/2013

L’enfant de Niafunke, Soumaila Cissé est rentré à Bamako après une longue absence pour raisons de santé et suite à un exil forcé...

C’est mardi 19 mars, que l’avion de Soumaila Cissé s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Bamako Sénou. Accompagnée de son épouse Astan Traoré, Soumaila Cissé a tout d’abord été accueilli par Younoussi Touré, président de l’URD et par ailleurs Président de l’Assemblée nationale par intérim. Et quelques proches. Etat d’urgence oblige, le candidat de l’URD aux élections avortées du 29 avril 2012 est rentré chez lui sans bain de foule ni liesse particulière. Les circonstances de son exil à l’extérieur du Mali ont pas mal alimenté les rumeurs. Pour certains, Soumaila Cissé a été gravement blessé et devait partir. Pour d’autres, il a échappé aux foudres de l’ex junte, qui au lendemain du coup d’Etat, avait procédé à pas mal d’arrestations de leaders politiques.

« J’ai voulu venir saluer notre candidat qui nous manquait beaucoup » témoigne cette militante de l’URD. Le retour du candidat coupe court aux folles rumeurs sur son état de santé jugé dégradant suite à son agression en Mars 2012. A Bamako, de mauvaises langues ont même prétendu que l’enfant de Niafunké avait été atteint de paralysie. Evacué pour soins intensifs, il avait fallu l’intervention de l’ancien Premier ministre et de l’ambassadeur de la France face au refus des militaires de le laisser partir à l‘aéroport. Après quelques mois de traitement dans la capitale française, Soumaila Cissé a séjourné à Dakar. « Aujourd’hui, il se porte à merveille et ne porte aucune séquelle de son agression. Il est même dans un très bon état d’esprit », témoigne l’un de ces amis de longue date. Apparu lors d’une réunion d’adhésion de nouveaux militants à l’URD, Soumi s’est dit confiant en la suite des choses.

Même hors du pays, Soumaila Cissé est resté actif pour le retour à l’ordre constitutionnel du Mali et a participé à plusieurs évènements comme l’investiture de Barack Obama aux Etats Unis. Ses multiples interviews et déclarations sur la crise du Mali ont alimenté son blog et sa page facebook. Désormais rentré, Soumaila Cissé est prêt pour aborder les élections présidentielles dont le premier tour est prévu le 7 juillet 2013 prochain.

Transhumance politique : Vaste mouvement d’adhésion à l’Urd - maliweb.net

Transhumance politique : Vaste mouvement d’adhésion à l’Urd - maliweb.net Ils sont au total 178 responsables venus du Rpm, du Mpr, du Cnid, de Sadi et du Pdes à poser leurs valises à l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Parmi eux, 2 députés, 54 conseillers municipaux, 27 membres de comité central et 95 membres de bureau de coordination.
Younoussi Touré, président  de l'urd
Younoussi Touré, président de l’urd
Le protocole qui consacre cette adhésion à fait l’objet de signature hier mercredi, au Grand Hôtel de Bamako. A la cérémonie, outres les nouveaux arrivants, plusieurs responsables de l’Urd dont le président et Soumaïla Cissé ont pris part. A eux, s’étaient joins des amis du parti de la poignée de main. Selon le résident de l’Urd, Pr Younoussi Touré, ce mouvement d’adhésion était la preuve que leurs hôtes ont conscience des défis qui se posent à notre nation et qu’ils étaient animés de la volonté de fédérer les forces politiques afin de les relever. L’idéal de construire un Etat démocratique, républicain et laïc et le souci constant du bonheur du peuple malien sont, a-t-il dit, des valeurs de l’Urd qui, du reste, sont conformes à celles que les nouveaux arrivants défendent depuis. Cette adhésion, de son avis, non seulement honore leur parti, mais elle est aussi le témoignage de leur engagement pour le développement de notre pays. C’est pourquoi, il leur a assuré de l’accueil militant et fraternel de l’Urd mais surtout de l’égalité de droit et de devoir avec laquelle ils seront traités vis-à-vis du parti. Car, fera-t-il savoir, à l’Urd, il n’y a ni de premiers ou de derniers venus. A en croire le chef de fil des adhérents, s’ils ont décidé de rejoindre les rangs de l’Urd, c’est parce que la crise actuelle ayant biaisé le débat politique, beaucoup d’entre eux ont connu des frustrations et l’incompréhension au sein de leurs partis d’origine du fait qu’on s’éloignait fondamentalement de leurs principes de bases et des valeurs républicaines. C’est pourquoi, ont-ils décidé de prendre leur destin en main en contribuant autrement à la construction nationale. Tout en réaffirmant à la suite du président de l’Urd que les valeurs portées par l’Urd motivent leur adhésion à ce parti, Daouda Moussa Koné a donné l’engagement, au nom de ses camarades, de contribuer à l’élargissement et au renforcement de leur parti d’accueil afin d’atteindre les objectifs. Bakary SOGODOGO

mardi 19 mars 2013

Soumaïla Cissé à l’Aube : Je serais bientôt à Bamako - maliweb.net

Soumaïla Cissé à l’Aube : Je serais bientôt à Bamako - maliweb.net Le mentor de l’URD, Soumaïla Cissé, réside à Dakar depuis plusieurs mois après son séjour médical en France, suite à l’agression dont il avait été victime lors du contre coup d’Etat du 30 avril et 1er mai 2012.
Soumaila Cissé
Soumaila Cissé
Le mardi 12 mars dernier, l’ancien président de la commission de l’Uemoa a eu un tête à tête d’environ une heure, à l’hôtel King Fadh Palace (Ex Méridien) de Dakar, avec le président de la République par intérim, Dioncounda Traoré, en visite d’Etat au Sénégal. A sa sortie d’audience, le challenger d’ATT à la Présidentielle 2002, s’est confié à notre envoyé spécial sur l’objet de son entretien avec Dioncounda, les élections 2013 et sa candidature. L’Aube : Vous venez d’être reçu par le président de la République, Pr Dioncounda Traoré, en visite d’Etat au Sénégal. De quoi avez-vous parlé? Soumaïla Cissé : Nous avons évoqué longuement la situation qui prévaut au pays et les perspectives de sortie de crise. Je pense que, comme convenu, la démarche adoptée actuellement est certainement la bonne. Il faut enclencher très vite le dialogue politique ; il faut aller aux élections ; il faut réarmer ; matériellement et moralement, l’armée malienne pour aider les autres pays qui sont à nos côtes à réussir à libérer totalement le territoire national. Et puis, on ne peut pas ne pas parler d’élections. La date des élections est fixée au mois de juillet 2013. Pensez-vous que les élections peuvent être organisées à cette date ? J’en ai discuté avec le président. Il a pris le maximum de mesures pour que la date soit respectée. Je crois que c’est bon pour le monde que la date soit tenue. Il faut sortir rapidement de cette situation transitoire afin que nous puissions renouer avec la communauté internationale dans le bon sens. Je pense qu’on a mis en avant quelques vertus et que le gouvernement va réussir très vite à relever ce défi là. Certains partis comme l’Adema, qui est à la phase des primaires, les Fare de Modibo Sidibé, l’Umam de Jeamille Bittar et le Rtd, sont déjà dans la course. Mais vous, vous êtes toujours hors du Mali, et votre parti, l’Urd, n’est pas très actif pour le moment sur le terrain. Moi, je me soignais d’abord. ça va beaucoup mieux. Je vais rentrer bientôt au Mali. Et puis on va voir, au niveau du parti, ce qu’on peut faire. On va brosser la situation ; les défis sont nouveaux, la situation est nouvelle, pour réhabiliter les choses correctement et décider de ce qu’on va faire dans la situation à venir. Réalisé par Sékou Tamboura à Dakar

Soumaïla Cissé | Facebook

Soumaïla Cissé | Facebook
Chers amis, Je suis heureux de vous annoncer mon retour au pays après près d'un an d'absence pour traitement médical et convalescence. Par la grâce de Dieu, le Tout Puissant, le Miséricordieux, je me porte mieux. J'ai su apprécier pendant ces moments difficiles votre compassion et votre soutien de tous les instants. Sans vous, je n'aurai pu tenir le coup. De partout, les Maliens se sont déplacés... pour s'enquérir de ma santé et m'encourager. Je vous en suis infiniment reconnaissant. Ces événements m'ont également permis de mesurer combien le Mali était aimé dans le monde et jusqu'où nos amis sont prêts à aller pour nous accompagner dans les moments difficiles. L'intervention française en est une belle illustration. Notre pays retrouve son intégrité et sa voie grâce à l'appui de ses amis et de la communauté internationale. Mais le plus difficile, c'est à dire la réconciliation et la reconstruction nationales, reste à faire. C'est à nous qu'incombe cette immense tâche. Les leaders politiques et leurs militants ont une responsabilité historique dans la construction du processus politique qui garantira pour nous tous un pays stable et sécurisé où s’exerceront une gouvernance exemplaire et une démocratie apaisée. C'est à cet esprit de dépassement, à cette communion des cœurs et des esprits que, je nous invite tous. A mon pays le Mali, je dirai comme Aimé Césaire, dans cahier d'un retour au pays natal : " et nous sommes debout maintenant, mon pays et moi, les cheveux dans le vent, ma main, petite, dans son poing énorme". Vive le Mali, notre fierté à tous!

vendredi 15 mars 2013

KIOSQUE Tentative de Coup d’Etat au Mali: Déclaration politique de Soumaïla Cissé, Candidat URD à la présidentielle de 2012 #CIV2010

Tentative de Coup d’Etat au Mali: Déclaration politique de Soumaïla Cissé, Candidat URD à la présidentielle de 2012 #CIV2010
Publié le dimanche 25 mars 2012 | Autre presse
© Abidjan.net par DR Démocratie en Afrique / Mali : Soumaïla Cissé, président de l`URD-mali, et président de la Commission de l`Uemoa
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Au moment d’écrire cette déclaration, des centaines de milliers de Bamakois sont terrés chez eux de peur d’être violentés ou vandalisés par des soldats mutins. Des membres du gouvernement et des hommes politiques maliens sont arrêtés. Le même soir, des hommes de tenue, venus, sans succès, m’arrêter, ont détruit tout ce qui pouvait l’être chez moi. Mr Soumaila Cissé, président URD, ancien ministre des finances du Mali, ex-président de la Commission UEMOA Hier, jeudi 22 mars, un groupe de soldats est apparu, à travers les antennes de la télévision nationale, pour annoncer la dissolution des institutions, la suspension de la constitution, décrété un couvre-feu et décidé de la fermeture des frontières. Je condamne de la façon la plus ferme et la plus énergique ce coup d’Etat qui remet en cause l’ensemble de nos acquis démocratiques et isole totalement le Mali de la marche du monde, à un moment où notre pays a, particulièrement, besoin de l’appui de ses partenaires pour faire face aux défis du développement et au péril sécuritaire du Nord. Je demande la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées et exige un retour à « l’ordre constitutionnel » dans les meilleurs délais. Cette tentative de coup d’Etat est l’acte réactionnaire le plus bas de l’histoire politique du Mali au cours de 20 dernières années. La pratique du coup d’Etat, en elle-même, est totalement révolue comme mode d’accession au pouvoir. Et le peuple malien ne s’est pas levé, comme un seul homme, un jour de mars 1991, pour proclamer sa foi en la démocratie, et accepter, aujourd’hui, que des militaires décident de s’emparer des institutions étatiques et occuper le pouvoir d’Etat. Il appartient au peuple malien de choisir ses dirigeants. Ce lundi, 26 mars 2012, sera célébré, à travers le pays, le souvenir des martyrs qui se sont sacrifiés, il y a de cela exactement 21 ans, pour qu’enfin, règne la démocratie et le respect des institutions républicaines. Pour honorer leurs mémoires, nous n’avons pas mieux à faire que d’exiger le retour à la démocratie. Notre responsabilité nationale est d’autant plus engagée, qu’à la suite de l’avènement démocratique du Mali, d’autres peuples d’Afrique et du Maghreb ont exigés d’être dirigés en toute démocratie. C’est pourquoi, l’Union Africaine, par la déclaration d’Alger de 1999, condamne toute rupture de l’ordre constitutionnel résultant des coups d’État avec des sanctions automatiques contre les auteurs. Les auteurs du coup du 22 mars prétextent la crise au Nord et le nécessaire rétablissement de la démocratie pour justifier leur tentative de prise du pouvoir par les armes. Cet argument est d’autant plus faible que depuis l’annonce du coup d’Etat, le Nord du pays n’est plus défendu, ni sécurisé. Je m’incline devant la mémoire de nos soldats tombés au front et réaffirme avec force la nécessité de pourvoir notre vaillante armée de tous les moyens nécessaires à l’accomplissement de sa mission de défense de l’intégrité territoriale du Mali. Quand à la démocratie, il n’ ya rien de mieux que, de respecter le calendrier électoral et laisser les Maliens choisir, en âme et conscience, les dirigeants qu’ils considèrent aptes à gérer leur pays. Notre calendrier républicain prévoit des élections présidentielles le 29 avril et des élections législatives le 1er juillet 2012. Pourquoi donc vouloir se substituer aux choix que les Maliennes et Maliens exerceront, en toute légalité, dans 35 jours ? Les tensions politiques que connaît actuellement la Mali doivent se résoudre dans le cadre institutionnel mis en place depuis la transition démocratique. Nous ne pouvons accepter aucune solution qui n’incorpore comme une base minimale le rétablissement des instituons républicaines et le respect du calendrier électoral. La condamnation unanime de la communauté internationale du coup d’Etat et les conséquences de suspensions de programmes de coopération, qui en découlent, illustrent, s’il en est besoin, que la solution est uniquement politique. Le Mali ne se relèverait pas d’une suspension de ses programmes de coopération et les progrès engrangés depuis 20 ans seraient perdus à jamais. Nous retournerions à la période où l’Etat pouvait rester plus d’un an sans pouvoir payer les salaires. L’heure est, donc, suffisamment grave pour que tous les Maliens et Maliennes se lèvent pour exiger la restauration des institutions légales et la tenue, à date échue, d’élections libres et transparentes pouvant conduire à des alternances démocratiques. A défaut d’élections libres et transparentes qui pourront permettre de voir se succéder aux affaires des hommes et des femmes plus inspirés et animés par l’exigence de résultats, proposant des idées nouvelles et performantes pour sortir résolument les populations de la misère et de l’insécurité , le Mali risque de connaître des coup d’Etat en série. Ce qui est une calamité pour tout pays qui aspire au progrès. Notre pays, le Mali, riche d’un passé glorieux, a su, à tous les moments, redresser la tête et relever les nombreux défis qui ont jalonné sa longue et prestigieuse histoire. C’est au nom de ce Mali, notre fierté à tous, que je nous invite à nous tenir debout et à exiger la restauration des institutions et le respect des règles républicaines

video Soumaïla Cissé, pour un Mali brassé et rassemblé

Soumaïla Cissé, pour un Mali brassé et rassemblé
Alors que l’organisation des prochaines élections devient une priorité au Mali, Al Qarra reçoit Soumaïla Cissé, ancien ministre malien, fondateur de l’URD. D’un père tsongaï, d’une mère peule, ayant épousé une Malienne bambara, Soumaïla Cissé se revendique des valeurs du brassage et du rassemblement

Mali [vidéo] Soumaïla Cissé, pour un Mali brassé et rassemblé - Malijet

Mali [vidéo] Soumaïla Cissé, pour un Mali brassé et rassemblé - Malijet
Alors que l’organisation des prochaines élections devient une priorité au Mali, Al Qarra reçoit Soumaïla Cissé, ancien ministre malien, fondateur de l’URD. D’un père tsongaï, d’une mère peule, ayant épousé une Malienne bambara, Soumaïla Cissé se revendique des valeurs du brassage et du rassemblement.

jeudi 14 mars 2013

Prélude à la présidentielle : Deux partis se vident au profit de l’Urd - maliweb.net

Prélude à la présidentielle : Deux partis se vident au profit de l’Urd - maliweb.net
Sans être un tremblement de terre, ce serait un véritable coup dur pour ces deux partis. Auparavant pro-putschs, l’un a maintenu sa ligne et l’autre a inversé la camisole. Ce sont des partis qui seront dans quelques jours vidés de leur contenu dans des cercles de trois grandes régions, Ségou, Sikasso et Kayes. Les militants s’estimant trahis par leur direction à cautionner le désordre constitutionnel. Mieux vaut voir une fois que d’entendre mille fois, soutient-on. Alors, ayons le cœur net et attendons le jour J. Il s’agit du jour d’adhésion de nombreux militants de deux partis (l’un est même issu de l’autre) à l’Urd. Ce serait à la faveur d’une cérémonie officielle. Cette adhésion permettra au parti de la poignée de mains de se renforcer pour aborder la dernière ligne droite de l’élection présidentielle. Pour qui sait que le candidat de l’Urd est un des prétendants les plus sérieux, ce serait, à n’en pas douter, une bouffée d’oxygène. Surtout que cette cérémonie risque de se passer en présence du candidat lui-même qui vient d’achever sa tournée européenne à Paris et qui se trouverait actuellement à Dakar. Afin de rallier Bamako. Ces deux partis se vident de centaines de militants, car il s’agit de plusieurs comités, sous sections et sections de Kayes, Sikasso et Ségou. Tout est presqu’acquis d’autant plus que le mercredi 6 mars, les protagonistes étaient en conclave avec la direction de l’Urd au siège du parti. Il s’agit de peaufiner les derniers réglages pour la cérémonie qui aura probablement lieu le mercredi 20 mars. « Nous sommes motivés en venant à l’Urd à cause du fait que ce parti a en son sein des cadres valables qui ne tiennent pas le double langage, qui ont sauvé le Mali en risquant leur vie. Soumaïla Cissé, Younoussi Touré et Cheickna Hamalla Bathily parmi tant d’autres n’ont en aucun moment pendant tout ce temps changé de langage. Ils sont ces rares hommes politiques qui ont dit que le coup d’Etat est consommé mais qu’il faut que force reste à la loi c’est-à-dire la préservation de la démocratie chèrement acquise. », a martelé une femme de Niono. B. DABO

mercredi 13 mars 2013

A Gao, dans le nord du Mali: « si les Français partent, nous repartons avec eux » | Mali Actualités

A Gao, dans le nord du Mali: « si les Français partent, nous repartons avec eux » | Mali Actualités

A Gao, la grande ville du nord du Mali où les drapeaux bleu-blanc-rouge ont fleuri sur les murs, les soldats français ont été accueillis en sauveurs. Mais l’annonce du début de leur retrait en avril inquiète, la population soulignant « l’amateurisme » de l’armée malienne.

« On a crié au secours et l’armée malienne n’est pas venue, alors il ne faut pas nous laisser », explique à l’AFP Bassirou Diarra. Le lendemain de la « libération » de Gao fin janvier, ce dessinateur a peint le panneau érigé dans le centre-ville en mémoire de Damien Boiteux, le premier soldat français mort au Mali.
« Si les Français partent, nous repartons avec eux. Nous n’avons pas une armée qui peut nous protéger », renchérit Issiaka Touré, quinquagénaire rencontré à la gare routière de l’ancienne « place de la charia », redevenue place de l’indépendance depuis le départ des islamistes armés. « Avec la rancune, ils vont nous égorger », dit-il à propos des jihadistes.
« Les soldats africains, ils sont à Mopti (ville du centre, ndlr), où il n’y a rien à sécuriser. Ici, on ne les voit pas. Quant aux soldats maliens, ils ont fui » quand les jihadistes se sont rendus totalement maîtres de Gao et des autres villes du Nord entre avril et juin 2012.

L’an dernier, « nous avons été trahis par l’armée et l’Etat malien », accuse son ami Alassane.

L’intervention française lancée le 11 janvier en appui à l’armée malienne a permis la reprise des grandes villes du Nord. Les soldats français et les troupes tchadiennes engagées dans la Misma, la mission africaine de plus de 6.000 hommes au total, combattent désormais les islamistes retranchés dans le massif des Ifoghas (extrême nord-est) et dans la région de Gao.
Pour Paris, qui compte passer le relais à une force de l’ONU, une nouvelle phase s’annonce: le contingent français débutera son retrait en avril, a annoncé le président François Hollande.

Soldats en sandales

A la télévision malienne, une femme de Tombouctou, autre grande cité du Nord, est apparue en larmes en apprenant cette nouvelle.
« Cette annonce inquiète tout le monde », confirme sous couvert d’anonymat le responsable d’une ONG internationale présente à Gao. « La population accorde sa confiance aux Français, des professionnels mieux équipés », indique-t-il.

Dans les rues de Gao, on croise beaucoup plus de militaires maliens que de Français. Mais, souvent assis dans des chaises en plastique à siroter leur thé, parfois en sandales, les soldats maliens ne font guère l’effet de troupes de choc.

En février, il a fallu l’intervention des militaires français pour que le calme revienne à Gao, après les premiers attentats-suicides et un raid de jihadistes qui ont fait craindre un nouveau cauchemar aux habitants.
A Bamako, le général français François Lecointre, commandant de la Mission de formation de l’Union européenne (EUTM) qui devra former plus de 2.500 soldats maliens, a évoqué la nécessité d’une « refondation » de l’armée malienne.

« Les Français sont venus nous aider. S’ils veulent partir, qu’est ce qu’on y peut? », philosophe le lieutenant-colonel Nema Segara, numéro 2 de l’armée malienne à Gao. « Nous souhaitons qu’ils restent, mais s’ils partent nous reprendrons les choses en main. On ne peut pas les obliger à rester une éternité », assure-t-elle.

Yacouba Maïga, conseiller municipal, a une autre idée en tête. « Si les Français partent, nous tenterons de récupérer Kidal », tranche-t-il. L’armée malienne n’est pas déployée dans cette ville du Nord, où sont présents des soldats français et tchadiens mais aussi des hommes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), la rébellion touareg qui s’était installée dans Gao avant d’en être chassée par les jihadistes l’an dernier.

mardi 12 mars 2013

Mali: «Il faut que la junte s’efface», juge Soumaïla Cissé | Mali Actualités

Mali: «Il faut que la junte s’efface», juge Soumaïla Cissé | Mali Actualités
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Soumaïla Cissé, le fondateur de l’URD, l’Union pour la République et la Démocratie, compte rentrer à Bamako. Il avait quitté la capitale malienne après que les putschistes ont failli le tuer, le 16 avril 2012. Il laisse entendre la possibilité de sa candidature à l’élection présidentielle, sans la confirmer. Il plaide pour l’unité du pays, la fin de l’impunité et juge que la présence du MNLA aux côtés de l’armée française à Kidal est une «verrue».

RFI : Soumaïla Cissé, vous avez été gravement blessé après le putsch de mars 2012. Comment allez-vous aujourd’hui ?
Soumaïla Cissé : Je vais nettement mieux. J’ai eu, bien sûr, des périodes très difficiles, beaucoup de souffrances. Mais Dieu merci, aujourd’hui, avec les soins qui m’ont été prodigués je suis sur mes deux pieds et tout va bien.

Le 16 avril 2012, les putschistes sont venus chez vous. Visiblement, c’était pour vous tuer. Vous leur avez échappé in extremis, en escaladant un mur, et c’est là que vous avez été blessé. Quand vous voyez le chef de ces putschistes, le capitaine Sanogo, qui est toujours traité avec tous les honneurs, qui s’est vu confier la restructuration de l’armée, comment vous réagissez ?

Moi, je crois qu’il y a eu une période difficile. Aujourd’hui il faut qu’au Mali, on arrive à se réconcilier. Le chef des putschistes, monsieur Sanogo, a dit lui-même qu’il n’y était pour rien, pour ce qui m’était arrivé, et que c’était un règlement de compte. J’espère seulement que je saurai un jour qui voulait me régler un compte.

En décembre, les putschistes ont débarqué un Premier ministre, en janvier ils ont failli renverser le président. Est-ce qu’ils ne gardent pas une capacité de nuisance ?

Moi je crois que, quoi qu’on dise, la junte est encore présente et il faut qu’elle s’efface. Petit à petit, nous allons vers la construction d’un régime démocratique et républicain. Et la République nécessite des institutions fortes et respectées. Parmi ces institutions, bien sûr, il y a l’armée. Une armée forte, disciplinée. Et, surtout, une seule et même armée. Et aussi une institution qui me tient à cœur, c’est la justice. Elle doit être là, elle doit être respectée.

Les soldats tchadiens et français, qui meurent au combat au Nord-Mali, tandis que les soldats maliens continuent de régler leurs petits comptes à Bamako, est-ce que cela ne vous choque pas ?

Oui, c’est gênant. C’est très, très gênant. C’est choquant. Je suis d’accord avec vous. C’est pour ça que nous devons tous nous reprendre, les soldats maliens, la société civile, les partis politiques. Nous devons savoir que certains sacrifient leurs vies, viennent de leurs pays. Ils ont d’autres problèmes. Et aujourd’hui nous, nous devons montrer une face beaucoup plus unie, beaucoup plus engagée avec eux, parce qu’ils viennent pour nous. Et je pense que cela nous interpelle tous.

François Hollande annonce que les troupes françaises vont commencer à se retirer de votre pays le mois prochain. Est-ce que ce n’est pas trop tôt ?

Je pense honnêtement qu’il faut s’assurer de l’irréversibilité de ce que nous avons engagé. Je crois que c’est le plus important. Aujourd’hui, il faut dégager les gens dans le nord. Il faut sécuriser les zones libérées. Il faut s’engager vers une solution politique, engager un dialogue réel, entre les différentes communautés maliennes et engager le processus électoral. Je pense qu’il faut s’assurer que tout ça est bien assis, qu’on a atteint un point de non retour, pour envisager un retrait des forces qui sont venues nous aider.

Les anciens rebelles du MNLA à Kidal, aux côtés de l’armée française, cela vous choque ou pas ?

Le MNLA à côte de l’armée française, je crois que c’est une équation qu’il faut résoudre un jour ou l’autre. C’est comme, quelque part, une verrue qu’il faut pouvoir traiter…

Une verrue ?

Oui, je crois que c’est une verrue. Je crois qu’il y a trois principes importants. C’est d’abord que le pays est unique. La deuxième chose c’est que nous acceptons tous qu’il ne faut pas d’impunité dans notre pays. Ensuite, c’est qu’on ne peut pas avoir deux forces armées dans le même pays. Il n’y a pas une République avec deux armées. Donc, je crois qu’une fois que le MNLA aura compris tout cela, je comprends qu’à ce niveau-là, on puisse dire : ‘bon, il est temps, peut-être, de s’asseoir et discuter un peu’.

Mercredi 6 mars, une « Commission dialogue » de trente-trois membres a été annoncée en Conseil des ministres à Bamako. Mais le MNLA, apparemment, sera exclu. Est-ce que le dialogue n’est pas fichu d’avance ?

Non, je crois que ce qui est important, c’est que la Commission soit là. Elle est attendue par tout le monde. Il faut que la Commission puisse être la plus impartiale possible, mais aussi la plus représentative possible. Mais il faut absolument que les communautés, d’abord dans le Nord, puissent se parler. Il est important de savoir que cette fois-ci, dans ce qui s’est passé, les communautés sont très proches et ont été en conflit dans des villages, dans des villes. Ce qui n’était pas le cas avant, où c’était des groupes armés contre l’armée. Et je crois que c’est quelque chose de très fin, qu’il faut analyser. Quelque part c’est le voisin de palier avec lequel on a un problème. Ça nécessite donc une implication de tous les leaders d’opinion qui peuvent exister au Mali, qui peuvent apporter quelque chose.

Soumaïla Cissé, est-ce que vous serez candidat à la prochaine élection présidentielle ?

Oui, c’est une question qu’on peut se poser. J’ai été candidat en 2012, quand les choses se sont gâtées. Il y a de nouveaux défis, il y a de nouveaux contextes. Je vais en discuter avec ma famille, avec mes amis, avec mon parti et nos alliés, et puis nous aviserons.

En 2002, vous êtes allé jusqu’au deuxième tour, face à Amadou Toumani Touré. Est-ce qu’aujourd’hui vous avez encore vos chances, ou est-ce que vous pensez que votre capital de voix a fondu ?

Non, vous savez, après 2002, bien sûr, j’étais à Ouagadougou, à l’Union économique et monétaire ouest africaine. J’étais un petit peu loin, mais entre temps, nous avons créé un parti, l’Union pour la république et la démocratie (URD, ndlr), qui s’est très vite imposé sur l’échiquier politique malien. Nous sommes aujourd’hui le deuxième parti au Mali, en termes d’élus communaux, en termes d’élus députés, et je pense que ceci fait que nous sommes importants et que nous comptons sur l’échiquier politique malien.

Mais vous ne risquez pas d’être écrabouillé par la machine Adema ?

Nous avons beaucoup travaillé avec l’Adema. Je crois que la population décidera. Les électeurs décideront.

Donc, vous serez candidat ?

On verra bien. RFI.FR

lundi 11 mars 2013

Soumaïla Cissé, probable candidat à la prochaine présidentielle au Mali - RFI

Soumaïla Cissé, probable candidat à la prochaine présidentielle au Mali - RFI Soumaïla Cissé, probable candidat à la prochaine présidentielle au Mali
Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'UEMOA.
Soumaïla Cissé, ancien président de la Commission de l'UEMOA.
Par Christophe Boisbouvier
« Il y a eu une période difficile, aujourd'hui, il faut qu'on arrive à se réconcilier au Mali. Le chef des putschistes, M. Sanogo a dit lui même qu'il n'y était pour rien, -pour ce qui m'est arrivé-, et que c'était un règlement de compte. J'espère seulement que je saurais un jour, qui voulait me régler mon compte.»
Depuis que les putschistes ont failli le tuer, le 16 avril dernier, c'est le grand absent de la scène politique malienne. Dans quelques jours, Soumaïla Cissé, le fondateur de l'URD, l'Union pour la République et la Démocratie, compte rentrer à Bamako. Craint-il encore les putschistes du 22 mars ? Sera-t-il candidat à prochaine élection présidentielle ? De passage à Paris, l'ancien président de la Commission de l'UEMOA répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

jeudi 7 mars 2013

KIOSQUE Ichaka Bagayoko à cœur ouvert : « A situation exceptionnelle, il faut un homme d’exception : Soumaïla Cissé… » - maliweb.net

Ichaka Bagayoko à cœur ouvert : « A situation exceptionnelle, il faut un homme d’exception : Soumaïla Cissé… » - maliweb.net

Conseiller communal à Mopti, il est à son 3ème mandat à la mairie de Mopti, initiateur du G.A.D/S.S.C (Groupe d’Action Démocratique de Soutien à Soumaïla Cissé), ancien vice-président au conseil de cercle, Secrétaire général adjoint de la section Urd de Mopti, Monsieur Ichaka BAGAYOKO s’exprime sur la candidature de Soumaïla Cissé. Suivez !

Isaac Bagayoko  XLe Zénith Balé : Ce n’est point un secret, vous êtes un des lieutenants sûrs de Soumaïla Cissé à Mopti. Alors, à quelques mois de la présidentielle qui verra certainement sa candidature, comment la préparez-vous déjà dans la région de Mopti ?
Ichaka BAGAYOKO : Je tiens tout d’abord à rendre hommage à

Soumaïla Cissé: «Oui au dialogue mais dans le respect strict de la constitution du Mali »

Soumaïla Cissé à propos de La réconciliation nationale : «Oui au dialogue mais dans le respect strict de la constitution du Mali » - maliweb.net Invité à une conférence de l’Union européenne sur le thème: «la crise malienne: quel processus politique, et quelle réconciliation nationale? », Soumaïla Cissé a été clair dans ses propos en soutenant l’indispensable dialogue inclusif entre tous les Maliens, mais dans le respect strict de la constitution malienne.
Soumaila Cissé
Soumaila Cissé
Pour mieux s’inspirer de son expérience, l’Union européenne a invité Soumaïla Cissé, candidat de l’Urd à la présidentielle, non moins ressortissant du nord du Mali, à faire des propositions de sortie de crise. A la tribune, ce jour du 1er mars 2013, Soumaïla Cissé, l’enfant de

vendredi 1 mars 2013

LA CRISE MALIENNE: QUEL PROCESSUS POLITIQUE, ET QUELLE RÉCONCILIATION NATIONALE?

LA CRISE MALIENNE: QUEL PROCESSUS POLITIQUE, ET QUELLE RÉCONCILIATION NATIONALE?  Soumaïla Cissé Cover Photo Monsieur le Président,
Honorables parlementaires,
Chers amis du Mali,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais exprimer aux Organisateurs de cette Conférence sur le Mali mes sincères remerciements et ma gratitude pour leur invitation. Elle est, à mes yeux, à l...a fois, une marque de délicatesse et le signe d’une réelle volonté d’appréhender, avec les acteurs politiques maliens, les enjeux de la crise majeure que traverse le Mali. Je n’ignore pas que ce Parlement, qui nous