MESSAGE DU 22 SEPTEMBRE 2012

Mes chers compatriotes de l’intérieur et de la diaspora,
Ce 22 septembre 2012, jour de souvenir, nous commémorons le cinquante-deuxième anniversaire de l'indépendance de notre pays.
Cette célébration, vous le savez tous, se déroule cette année,  dans des conditions bien particulières: la partie septentrionale de notre pays est, depuis de longs mois, occupée par des groupes de rebelles et de bandits armés.
L'heure n'est donc point à la fête; bien au contraire, l'heure est à la méditation, à la communion et à la solidarité avec les populations du nord. L’heure est aussi à l'action et surtout  à l'espérance, signes sous lesquels je place la commémoration de ce cinquante- deuxième anniversaire de notre indépendance.
J'ai une pensée pieuse pour toutes les victimes civiles et militaires et à toutes les personnes qui ont subi des actes barbares d’amputations et de violences de toutes sortes,  je les assure de toute ma compassion dans l’épreuve.
J'ai, également, en ces instants graves, une pensée profondément émue pour tous nos compatriotes qui vivent dans les zones sous occupation.
J’exprime ma solidarité aux déplacés, aux réfugiés et à tous ceux qui ont perdu leur emploi du fait de la crise sans oublier les entreprises en difficulté.
Chers compatriotes,
En ces moments de souvenir de notre gloire et de notre fierté, je salue l'action, le courage et la bravoure de tous ceux, hommes, femmes, jeunes et vieux, qui refusent de se soumettre à l'arbitraire et défendent leurs droits, même au sacrifice de leur vie.
J'encourage les Autorités politiques, administratives et civiles à œuvrer davantage pour la défense et la sauvegarde de notre territoire.
A notre vaillante armée nationale qui a subi de nombreux traumatismes ces derniers temps, je renouvelle toute ma confiance et mon soutien avec l’assurance qu'elle saura très bientôt, après en avoir reçu les moyens adéquats, nous rendre notre légitime fierté par le rétablissement de la sécurité et de l'intégrité territoriale de notre chère patrie.
Je suis également reconnaissant aux hommes et femmes de bonne volonté de l'intérieur comme de l'extérieur qui, sans compter leur peine et leur temps, œuvrent en toute discrétion, pour aider le Mali à surmonter la crise qu’il traverse depuis plusieurs mois.
C’est le lieu d’exprimer toute notre reconnaissance à la CEDEAO, à l'Union Africaine, à l’Organisation des Nations Unies et à toute la Communauté internationale, déterminées à aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale.
Chers compatriotes,
Le Mali est un grand pays. Comme tout grand pays, notre pays sera souvent confronté à diverses et terribles épreuves mais il réussira toujours à les surmonter et à triompher de l'adversité.
A l'occasion de la commémoration du cinquante-deuxième anniversaire de l'indépendance de notre pays, je vous invite, toutes et tous, à méditer, à cet effet, les paroles immortelles et prémonitoires de notre hymne national qui demeurent plus que jamais d'actualité, hymne dont chaque mot rappelle bien à propos les valeurs de solidarité, d'unité, d'action et surtout  d'espérance:.....".
« Fidèles à ton destin, nous serons tous unis." 
« Si l'ennemi découvre son front au dedans ou au dehors, debout sur les remparts, nous sommes résolus de mourir".........
" Ô Mali d’aujourd’hui, Ô Mali de demain, les champs fleurissent d'espérance, les cœurs vibrent de confiance."
Ces mots résonnent avec ferveur et fierté dans le cœur et la mémoire de toutes les filles et de tous les fils de notre pays comme un viatique d’action et d’espoir.
Du militant de base que j'ai été depuis l'adolescence jusqu'à ce jour, j'ai toujours eu foi en l'avenir de notre pays qui regorge d'hommes et de femmes de grande valeur, capables d'engagement  et d'action à la mesure de l'enjeu actuel.
Je demeure également convaincu que le Mali recèle de forces nécessaires  capables d’assurer et de produire ce sursaut national si conforme à son génie et si digne de son héritage.
Comme nous l'enseigne la sagesse de nos ancêtres:" la nuit a beau être longue, le soleil finit par se lever !".
Fort de cette grande conviction et de cette légitime espérance partagée, je formule des vœux ardents pour qu'enfin la paix et la concorde reviennent dans notre pays pour le bonheur de tous nos compatriotes et de l’ensemble des amis du Mali !
Vive le Mali uni, indivisible, fort et prospère !
Soumaïla CISSE