mercredi 24 mars 2010

Soumaïla Cissé : d'une présidence l'autre? Mali,

Soumaïla Cissé : d'une présidence l'autre? Mali, Economie : Jeuneafrique.com
Par Stéphane Ballong, envoyé spécial à Bamako
À la tête de la Commission de l’UEMOA depuis janvier 2004, le Malien entame, à 61 ans, la dernière année de son mandat. Avant de briguer, peut-être, la magistrature suprême dans son pays.

Le sourire avenant. La poignée de main chaleureuse. Ce dimanche 21 février après-midi, Soumaïla Cissé, 61 ans, président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), se veut l’ami des journalistes, qu’il reçoit en compagnie de ses collaborateurs pour un déjeuner. Auprès de ces hommes des médias, il se veut le chantre de l’intégration sous-régionale : « Aujourd’hui, il faut être ensemble pour faire face aux défis du monde. Aucun pays ne peut s’en sortir seul. » La veille, au Centre international de conférences de Bamako, s’est tenu le 14e sommet des chefs d’État de ­l’UEMOA, dont il préside l’organe exécutif depuis six ans. Et la liste des bonnes performances de la zone face à la crise, égrenées par les représentants des huit pays membres, semble lui donner raison. Même si l’ambiance du sommet a été plombée cette année par le coup d’État au Niger et le regain de tension en Côte d’Ivoire, Soumaïla Cissé a voulu donner à cette rencontre un écho particulier. En témoigne le casting des médias, plus étoffé et diversifié que d’habitude. Une consigne qu’il aurait donnée lui-même. Un hasard ? En fait, la réunion de Bamako coïncide avec la dernière année de son mandat. Et l’heure semble déjà au bilan : « Nous avons fait des progrès. Le commerce intracommunautaire est passé de 7 % à 15,5 % aujourd’hui, alors que nous tablions sur 13 %. Après une phase de conceptualisation, les actions de l’Union touchent désormais directement les populations des États membres », indiquait-il en substance. Mais il reconnaît aussi les persistantes difficultés liées à la libre circulation des personnes et, surtout, des biens. Un processus qui, selon lui, avance progressivement.

Envie de se sentir « chez soi »
Voilà donc le jeune stagiaire d’Électricité de France (EDF) d’entre 1975 et 1976, ingénieur-informaticien de formation, devenu promoteur du développement sous-régional et servant à souhait le discours bien rodé d’un économiste à ses interlocuteurs. Son expérience à la tête d’antennes maliennes de plusieurs institutions financières (BAD, FMI, BID…) y a certainement contribué. Pourtant, lorsqu’il était plus jeune, ce natif de Niafunké, dans la région de Tombouctou (centre du Mali), marié et père de quatre enfants, rêvait de devenir ingénieur des ponts et chaussées. C’est un concours de circonstances qui l’amène à des études d’informatique dans l’Hexagone. Sa carrière dans ce domaine débute en 1978 : il passe successivement du poste d’analyste chez Answar, une filiale du groupe Thomson-France, à celui de chef de projet chez Air Inter. Au bout de six ans et après de longues hésitations, Soumaïla Cissé décide de rentrer au bercail, motivé, selon ses propres termes, par l’envie de se sentir « chez soi ». C’était en 1984.

« C’est Boubacar Sada Sy, alors patron de la Compagnie malienne pour le développement du textile (CMDT), qui fit appel à lui pour monter la cellule informatique de la société publique », explique-t-on au Mali. « Ce n’est pas tout à fait vrai, rectifie-t-il. J’avais deux autres propositions, mais c’est celle de la CMDT que j’ai préférée. » Il y fait ses débuts au poste de coordinateur des projets de développement intégré de la zone cotonnière du Mali et en gravira les échelons pour en prendre la direction. Puis, avec le soutien de son mentor, Boubacar Sada Sy, puissant baron de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema, le parti majoritaire du pays), il est propulsé sur le devant de la scène politique en devenant secrétaire général de la présidence d’Alpha Oumar Konaré en 1992, avant d’enchaîner les portefeuilles ministériels, dont celui des Finances et du Commerce. Nommé en 2004 à la tête de la Commission de l’UEMOA, après avoir été adversaire d’Amadou Toumani Touré (ATT) à la présidentielle de 2002, il sera obligé de mettre officiellement sa carrière politique entre parenthèses.

Et « Soumi », comme l’appellent affectueusement ses sympathisants maliens, s’efforce de s’en tenir à sa fonction de président de la Commission en essayant d’esquisser une vision d’avenir à l’UEMOA : « Nous avons beaucoup pris exemple sur l’Union européenne. Nous devons désormais nous démarquer de cette transposition et tracer notre propre voie », affirme celui dont les détracteurs disent qu’il ménage les chefs d’État par crainte de compromettre ses propres ambitions. Mais celui qui a signé de ses mains l’acte validant la dévaluation du franc CFA, en 1994, alors qu’il présidait le Conseil des ministres de l’Économie de l’UEMOA, défend l’arrimage du franc CFA à l’euro. Entre autres arguments avancés : la stabilité macroéconomique et les importations à bas coûts. À ceux qui opposent le problème de compétitivité à l’export, il le leur concède, mais répond par l’impératif besoin d’accroître d’abord le commerce entre les pays membres de l’Union.

Candidat malheureux en 2002
Vis-à-vis des locomotives de la sous-région, notamment la Côte d’Ivoire, le président de la Commission de l’Union se veut intraitable : « Quand on est le grand frère, on se doit de donner le bon exemple », affirme-t-il. Ainsi, crise ou non, la Côte d’Ivoire est tenue de payer 1 % de ses taxes douanières à titre de prélèvement communautaire de solidarité, mais aussi les autres cotisations destinées à financer le Fonds d’aide à l’intégration régionale, le Fonds régional de développement agricole et le Programme économique régional en charge des projets d’infra­structures (routes, chemins de fer, énergie…)

Le candidat malheureux à la présidentielle de 2002 ne fait pas l’économie des actions de l’UEMOA pour le Mali : 300 forages sur les 2 500 réalisés, 50 milliards de F CFA décaissés pour compenser la perte de recettes douanières, mais aussi et surtout la construction du siège du prochain Parlement de l’Union (dont le coût est estimé à 15 milliards de F CFA) qui va y être édifié. Pour Soumaïla Cissé, c’est là toute l’importance de la tenue à Bamako du 14e sommet des chefs d’État de l’UEMOA : montrer à ses concitoyens que, même absent ou à distance, il œuvre pour le pays.

En cet après-midi de la saison sèche au Mali, la vue est imprenable sur la capitale malienne depuis le seizième étage de l’hôtel de l’Amitié (Laico). Des fenêtres de sa suite présidentielle, Soumaïla Cissé déroule sa vision de l’aménagement urbain de Bamako. Avec passion, l’homme évoque aussi des projets qu’il souhaiterait réaliser avec les groupes libyens, très présents dans le pays. Son discours, qui peut être justifié par son statut d’ancien ministre de l’Équipement, de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et de l’Urbanisme, sonne comme un programme électoral pour la présidentielle malienne de 2012. Ce que réfute l’intéressé : « Ce n’est pas un objectif en soi, et je ne le conçois pas en termes d’ambition personnelle. C’est une décision collective qui se prendra le moment venu. »

mercredi 17 mars 2010

Présidentielle 2012 : Qui mieux que Soumaila Cissé pourrait...

Présidentielle 2012 : Qui mieux que Soumaila Cissé pourrait...
Le Ségovien, 10/03/2010
Nous aurions pu titrer « Et si Soumaila Cissé venait de tisser sa toile à Ségou ! » tant, pour l’échéance de 2012 qui arrive à grand pas, le patron de l’URD a bénéficié dans le pays, la sous région et à Ségou où l’on a assisté à une véritable démonstration de force, de signes avants coureurs. A maintes reprises le président Amadou Toumani Touré a indiqué son intention de ne pas se représenter pour un troisième mandat coupant l’herbe sous les pieds de certains « amis » qui veulent le voir tripatouiller la constitution et briguer ainsi un troisième mandat pour leurs seuls intérêts.

Les dernières assurances d’ATT se passent aussi au moment où les événements du Niger sonnent encore l’avertissement. Ensuite, Soumaila Cissé démontrait au même moment que l’UEMOA ne s’est jamais bien porté que sous sa mandature, réussissant sous les projecteurs les congratulations de celui qu’il espère succéder à Koulouba et dont la loyauté vis-à-vis de lui, durant le mandat en cours, n’a jamais fait défaut.

Après avoir assuré donc avec honneur la transition démocratique du 26 mars 1991 au 08 juin 1992, le Président garantit une nouvelle fois les conditions de la stabilité politique du Mali. La question de sa succession est désormais ouverte par cette position maintes fois exprimée. Se pose alors la question de savoir qui pourrait valablement lui succéder. L’échiquier politique compte plus d’une centaine de partis.

Certains ont une force de mobilisation certaine ; d’autres ont une capacité relativement moyenne ; d’autres, au contraire, se limitent quasiment à leur directoire sinon à la personne de leur président. L’Union pour la République et la Démocratie (URD) est aujourd’hui le parti le mieux structuré et le mieux implanté sur l’échiquier politique national. Le parti dispose en effet de vingt neuf (29) Députés élus dans toutes les régions du Mali. En outre, cent quarante un (141) Maires ont été élus sous la bannière de cette formation en 2009 contre cent deux (102) en 2004. Le nombre de Conseillers communaux de l’URD est passé de 1634 en 2004 à 2174 en 2009. A cela, il faut ajouter qu’une (1) Assemblée Régionale et treize (13) Conseils de Cercles sont présidés par des élus de cette formation.

Enfin, dix-sept (17) Conseillers Nationaux se réclament de ce parti. Le parti est présidé aujourd’hui par un technocrate qui a fait ses preuves au sein du Gouvernement du Mali avant d’être porté aux commandes de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Homme de dossier et de parole, Soumaïla Cissé a prouvé qu’il constitue l’alternative crédible pour l’essor économique et social du Mali. Rappelons-nous déjà la position honorable qu’il avait obtenue lors de la présidentielle de 2002 alors que le parti qui le soutenait était déchiré et n’avait pas autant de force de mobilisation.

En dehors de cet argumentaire politique des plus convaincants, le parti a de solides bases dans toutes les localités. Mieux, dans l’hypothèse improbable d’un second tour en 2012, Soumaïla Cissé et son parti sont sûrs de compter sur le soutien d’un grand nombre de partis amis. Et cela en raison même des rapports humains et stratégiques qu’ils ont su nouer avec l’ensemble de la classe politique. Pour toutes ces raisons, il y a lieu d’affirmer avec force conviction que Soumaïla Cissé est le successeur naturel du Président ATT en 2012.

Tadina Dicko

L’URD EN ORDRE DE BATAILLE A SEGOU : SOUMAILA CISSE MOBILISE SES TROUPES

En partageant un moment solennel comme celui de la conférence régionale de la section URD de Ségou, instance statutaire d’un parti politique, Soumaila Cissé a frappé un grand coup dans la cité du Balanzan. Il s’est fait proche de son parti en dépit de son agenda très chargé et il a fait le rappel de toute la troupe verte jusqu’à convaincre tous les sceptiques que le parti de la poignée de main a bel et bien retrouvé son unité.

De la voix du Président de la Conférence de Section, sonnera d’ailleurs ce qui vont être les prémices d’une forte journée de veillée d’armes pour l’URD dans la perspective des prochaines batailles électorales : « Quant aux crises politiques, elles ont été toutes circonscrites grâce à Allah et à l’engagement militant des uns et des autres » avertit, par exemple, Mamadou Sylla. La Section URD de Ségou ne savait pas si bien dire ainsi, puisque qu’elle avait sa preuve par les chiffres issus des derniers scrutins électoraux tenus dans le pays. En dehors du Cercle de Niono (la Région de Ségou compte 7 cercles), l’URD a fait le plus grand bond de géant pour la conquête des places d’élus conseillers.

Macina passe de 27 conseillers en 2004 à 38. Baroueli fait un saut considérable de 55 alors qu’en 2004, le parti ne s’est contenté que de 17. Tominian double son score de 2004. Il passe de 34 à 63 conseillers. San lui emboite presque le pas. 81 en 2009 et 53 en 2004 ! Bla ajoute 13 conseillers de plus à son score de 2004 (24) pour obtenir 37 élus. Ségou Cercle n’en fait pas trop moins. De 84 en 2004, les élus URD passent en 2009 à 90. Seul Niono, disons-nous, est en contreperformance.

L’URD chute de 54 conseillers à 35 mais, globalement dans la région, Niono n’est qu’un épiphénomène car le parti de la poignée de main s’en sort avec 399 élus contre 293 lors du scrutin de 2004. Ce score ne pouvait que rejaillir sur les autres scrutins à suffrages indirects comme l’élection des Maires et des Présidents de Conseil de cercle et d’Assemblée Régionale. La Région URD de Ségou se félicite alors d’obtenir 28 Maires contre 17 en 2004 avec une palme pour les Cercles de Ségou et de San dont les édiles passent respectivement de 2 à 7 et de 4 à 7 aussi. Cela est aussi valable pour les délégués à l’Assemblée Régionale de Ségou. Quant l’URD était à 3 dans la mandature de 2004-2009, elle voit aujourd’hui ses délégués se multiplier presque par 3, avec 8 au total.

Mais si elle n’a pas obtenu le poste de Président de cette instance régionale, l’URD se contente de ses 55 délégués de Conseil de Cercle (34 en 2004) dont 2 (Tominian et Baroueli) sont Président, le même score qu’en 2004. Moment privilégié d’échange et de discussion sur l’avenir du parti, les participants à cette conférence de section ont pu se donner les moyens, avec ses résultats flatteurs en ligne de mire, pour préparer les échéances de 2012.

Et c’est à juste titre qu’avant de passer le témoin à l’Honorable Siga Bouaré, le Président de la Conférence, Mamadou Sylla entonnera l’hymne de la gloire : « Unis, nous vaincrons, dans le feu, dans la tempête, dans l’épreuve ou dans la joie jusqu’à la victoire finale de l’URD… ».

Moutta

Présidentielle 2012 : Soumaïla Cissé déjà en campagne ?

maliweb.net :: Présidentielle 2012 : Soumaïla Cissé déjà en campagne ?
Le Républicain, 17/03/2010

Il lui reste une année à la tête de la commission de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (UEMOA). Soumaïla Cissé, un transfuge de l’Adema qui a mis en route l’Union pour la République et la Démocratie (URD) en juin 2003, briguera, si l’on en croit à ses proches, la magistrature suprême en 2012. Même si lui-même a affirmé à Africa 24 qu’il n’est jusque là pas candidat.

En tout cas, les sorties du mentor de l’URD deviennent assez fréquentes pour qu’on ne lui prête pas des intentions présidentialistes. La succession des interviews télé, entretiens et déjeuners de presse n’est pas pour soutenir le contraire. Présenté par Jeune Afrique (n°2566 du 15 au 20 mars) comme l’initiateur du visa unique (la reconnaissance mutuelle, depuis octobre 2009 des visas par les Etats membres, première étape vers l’instauration d’un visa unique en 2011), Soumaïla Cissé n’y apparaît pas moins comme celui qui se positionne pour succéder au Président Amadou Toumani Touré à la tête de son pays. Dans ce numéro de Jeune Afrique, on relève cette affirmation de Soumaïla Cissé : « Nous avons fait des progrès. Le commerce intercommunautaire est passé de 7 % à 15, 5 % aujourd’hui alors que nous tablions sur 13 %. Après une phase de conceptualisation, les actions de l’union touchent désormais directement les populations des Etats membres ».

Il est à sa dernière année de présidence de la Commission, l’heure est donc au bilan d’un mandat à la tête de la Commission de l’Uemoa. Un bilan entaché certes par la situation politique au Niger où la junte militaire au pouvoir, après avoir renversé le régime d’Amadou Tandja, a tout à prouver. Et la Côte d’Ivoire où les élections n’arrivent plus à se tenir, même si une nette amélioration est constatable en Guinée Bissau. Dans le domaine de la libre circulation des personnes et des biens, le cap est mis sur la réduction des tracasseries routières et comme cerise sur gâteau, le visa unique de l’union en 2011. Soumaïla Cissé un ingénieur en informatique doublé de politique ne sera certainement pas absent encore longtemps de la scène politique malienne. Mais avant, sa sortie de l’Uemoa est prévue en apothéose, pour cause. Le confrère jeune Afrique dans la rubrique de portrait présente l’homme ainsi: « Soumaïla Cissé, d’une présidence à l’autre ? ».

Le passé politique de l’homme milite pour une brillante carrière politique. Pourquoi pas gravir jusqu’au palier de la magistrature suprême ? Secrétaire général de la présidence d’Alpha Oumar Konaré en 1992, Soumaïla Cissé engrangea plusieurs portefeuilles ministériels dont celui des Finances et du Commerce. Avant d’arriver à la tête de la commission de l’Uemoa en 2004, il a croisé le fer avec Amadou Toumani Touré (l’ancien président de la transition démocratique), lors de la présidentielle de 2002. Dix ans après, ATT arrive à ses limites constitutionnelles de deux mandats de magistrature suprême. Et Soumi, pour les inconditionnels, qui a suffisamment pris ses distances par rapport à la politique intérieure de son pays, pourrait revenir au bercail en nourrissant l’espoir de succéder à ATT. A-t-il déjà ouvert la campagne ?

Le candidat malheureux au deuxième tour réfute, mais expose à qui veut bien l’écouter un chapelet de réalisations qu’il a faites à la tête de l’Uemoa pour son pays, bien qu’il y soit absent : 300 forages, 50 milliards de Fcfa décaissés pour compenser la perte de recettes douanières, mais aussi la construction du siège du futur parlement de l’Uemoa dont le coût est estimé à 15 milliards de Fcfa. Selon l’envoyé spécial de jeune Afrique « pour Soumaïla Cissé, c’est là toute l’importance de la tenue à Bamako du 14è sommet des chefs d’Etat de l’Uemoa, montrer à ses concitoyens que même absent ou à distance il œuvre pour son pays ». Selon notre confrère, sa vision de l’aménagement urbain (et certainement de bien d’autres questions) sonnerait comme un programme électoral pour la présidentielle malienne de 2012.

B. Daou

CITOYEN D'HONNEUR DE SAINT LOUIS

CITOYEN D'HONNEUR DE SAINT LOUIS Bienvenue sur le site web de la mairie de Saint-Louis du Senegal
13 et 14 mars 2010. La 12éme édition du tournoi International de judo de saint louis a vécu. Samedi 13 mars 2010, la salle Didier Marie du quartier sud a refusé du monde. Outre les délégations officielles venues de divers horizons pour compétir, les autorités politiques, les populations et le Maire de la commune étaient de la partie. Ce dernier, très pris par ses activités, a tenu néanmoins à marqué sa présence de belle fort manière. En effet, Monsieur Cheikh Mamadou Abiboulaye DIEYE a profité de cette opportunité pour élever au rang de citoyens d’honneur de la ville de Saint Louis deux fortes personnalités du continent africain. L’un, Monsieur Soumaila CISSE, malien d’origine et chantre de l’intégration africaine et surtout régionale et l’autre, Ivoirien de nationalité, membre du comité internationale olympique, Président de l’union africaine de judo, il s’agit bien du général PALENFO.
Puis les compétitions ont lieu et à l’issue, une belle moisson de médailles pour les uns et pour les autres. La cérémonie de clôture a vu un Maitre Ababacar FALL dit Mbaye BOYE, comblé et satisfait du niveau de participation. Les rideaux sont tombés sur cette douzième édition et que la treizième se prépare ! A l’année prochaine

SOUMAÏLA CISSE, PRESIDENT DE LA COMMISSION DE L’UEMOA

“Ce tournoi va remettre Saint-Louis sous le feu de la rampe“
-“Le tournoi de Saint-Louis est devenu international de par sa régularité, sa crédibilité et la présence de hautes personnalités qui y assistent régulièrement“, a déclaré Soumaïla Cissé.
C’est pourquoi dira, le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), “ je me dois de supporter et encourager ce tournoi“. “Parce qu’argue-t-il, Saint-Louis, bien que ville historique, était quelque peu oubliée. Et je crois que ce tournoi remet cette ville sous le feu de la rampe. Je crois que c’est une très bonne chose“.
“L’Uemoa continuera à soutenir ce tournoi, bien sûrs avec les moyens dont nous disposons, rassure-t-il, en précisant qu’il ne faut pas occulter qu’il y a tellement de sollicitations, tellement de besoins pour les jeunes de nos pays, qui nous obligent à faire un effort, pour les occuper et les ramener ce plaisir, ses instants de joie. C’est aussi une opportunité de se mesurer aux jeunes du monde entier et montrer qu’ils peuvent aller plus vite et sauter plus haut“.

D’autre part, dira l’ancien candidat à la magistrature suprême du Mali, “j’ai aussi un très grand honneur. J’ai été fait citoyen d’honneur de la ville de Saint-Louis. Ce n’est pas rien. J’espère que je m’en souviendrais encore longtemps“.

Le tournoi international de la Saint-Louis est initié par Ababacar Fall dit Mbaye Boye depuis une douzaine d’années. Presque l’ensemble des clubs de judo du Sénégal, ainsi que plusieurs pays africains et du monde comme la France et la Belgique y prennent part chaque année. Il a pris fin hier, dimanche 14 mars, avec un stage de formation.
Le Général Lansana Palenfo, président de l’Union africaine de judo, membre du Comité international olympique, président du comité olympique ivoirien et président de l’Association des comités nationaux olympiques africains (Acnoa) et Soumaïla Cissé étaient les invités de marques de cette 12ème édition.

dimanche 14 mars 2010

CITOYEN D'HONNEUR DE SAINT-LOUIS

Monsieur le Maire ;

Mesdames et Messieurs les Elus,
Mesdames et Messieurs les parrains et leurs représentants ;
Distingués Invités ;
Populations de Saint-Louis ;
Mesdames, Messieurs ;

C'est un grand honneur et un immense plaisir pour moi de prendre la parole ici, dans cette ville chargée d’histoire, à l’occasion de la 12ème édition du Tournoi International de Judo de Saint-Louis.
Mon cher « Mbaye Boye » je voudrais vous exprimer ma gratitude pour votre invitation et surtout pour l’honneur d’être le parrain de cette édition.
Monsieur le Maire, je tiens à vous remercier et à travers vous, l’ensemble des populations de la Commune pour cet accueil chaleureux et fraternel.
Je souhaite également exprimer très fortement ma joie et ma fierté de l’honneur que me fait aujourd’hui, Saint-Louis, capitale historique de l’AOF : être citoyen d’honneur de cette belle cité est, à la fois, une marque de confiance en même temps qu’un honneur redoutable.
Cet honneur est d’autant plus grand que je voue personnellement, une admiration particulière, et ce, depuis fort longtemps, à la cité des Signares, la ville qui consacre la rencontre du fleuve et de l’océan.
Monsieur le Gouverneur,
Monsieur le Maire,
Mesdames et Messieurs les Elus ;
C’est le lieu pour moi de saluer le rôle essentiel que joue le Sénégal dans l’intégration du continent.
 L’engagement personnel du Président de la République du Sénégal nous conforte dans note action quotidienne d’intégration des économies de nos Etats membres.
L’UEMOA, au-delà des frontières nationales a, en effet, une vision globale du développement de notre espace communautaire. Nous avons ainsi mis en chantier une Politique d’Aménagement du Territoire Communautaire qui vise à donner une nouvelle impulsion à la décentralisation, à la gouvernance et à la participation citoyenne.
Les villes constituent aussi le moteur de l’intégration en renforçant la solidarité et la fraternité qui sont le ciment de notre construction communautaire. La Commission de l’UEMOA est convaincue que décentralisation et intégration sont deux notions complémentaires car, ce sont les fruits de la bonne gouvernance locale qui peuvent favoriser l’intégration, à travers le partenariat entre les cités et même le co-développement.Toute commune, pour être viable demain, doit, en effet, se considérer comme une unité planétaire, un village mondial.
Les gestionnaires de nos villes ont compris qu’ils doivent porter loin leur regard, élever leur réflexion et leur action, afin de les inscrire dans une vision plus vaste et plus ambitieuse, basée sur l’audace et l’anticipation.
Monsieur le Maire ;
Honorables Invités :
Mesdames, Messieurs ;
J’apprécie hautement et, à leur juste valeur, les efforts fournis et surtout ceux en cours pour faire de Saint-Louis une ville moderne. Vous avez ainsi pu faire de votre commune une référence.Ici, on doit être fier de l’Université Gaston Berger qui est un excellent vivier de ressources humaines de qualité. L’avenir de nos villes, tout comme celui de nos Etats, repose en effet, sur des femmes et des hommes bien formés.
Vous pouvez également être fiers de cette formidable institution qu’est devenu le Tournoi International de Judo qu’a l’honneur d’abriter annuellement votre ville.
Je voudrais, en cette solennelle circonstance, saluer la ténacité, le courage et l’engagement de cette formidable équipe qui, autour du Président Babakar FALL, a fait de ce Tournoi une institution réputée et crédible.

Je salue par la même occasion les parrains de cette année, ces femmes et ces hommes d’exception qui sont, aujourd’hui, des modèles pour la jeunesse.
A tous les compétiteurs, je souhaite beaucoup de chance dans le fair-play et l’intégration.A l’UEMOA, nous encourageons, également, à l’image du Tournoi de football de l’Intégration, l’excellence et surtout le fair-play.
Mesdames et Messieurs les élus ;
Votre belle cité, à travers son attractivité historique, culturelle et touristique, peut aller plus loin et devenir un modèle, un exemple viable et durable. Ce demain ambitieux est à votre portée.
Pour tous ces immenses défis, je reste, en effet, confiant, au regard de votre consensuelle et ambitieuse vision ; au regard surtout, de vos expériences de managers et de leaders portés sur l’audace et l’anticipation.
M’adressant, enfin, à vous, Chères populations de Saint-Louis, merci de cet honneur, merci de cet immense honneur qui, inch Allah, restera toujours gravé dans ma mémoire.
Que Dieu bénisse Saint-Louis !
Djereudjef…
Djereudjef… !!! Bou Elégué…… !!!

jeudi 11 mars 2010

Le couple Cissé célébré le 08 mars

Le Président de la commission de l’Uemoa face à la presse : Les actions concrètes de Soumaïla Cissé

Le Président de la commission de l’Uemoa face à la presse : Les actions concrètes de Soumaïla Cissé
22 Septembre, 11/03/2010

C'est un Soumaïla Cissé très en verve et maîtrisant parfaitement son sujet - ce qui prouve à suffisance que le Président ATT ne s'est point trompé sur les qualités intrinsèques de ce haut cadre au parcours universitaire et professionnel élogieux, en le choisissant pour représenter notre pays à l'Uemoa- qui s'est prêté 90 minutes durant aux questions des journalistes venant des huit Etats membres de l'Union. C'était à Bamako où a lieu l'enregistrement de ce débat à cœur ouvert diffusé présentement sur les différentes télévisions nationales des pays de l'Union.

Après la clôture des travaux du 14ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), qui s'est tenu le 20 février 2010 dans la capitale malienne, le président de la Commission de l'Uemoa, Soumaïla Cissé, a tenu à éclairer la lanterne des journalistes et, à travers ceux-ci, informer les populations de l'ensemble de l'espace UEMOA.
C'est ainsi que huit journalistes représentant la RTI/Côte d'Ivoire, la RTS/Sénégal, la RTB/Burkina Faso, l'ORTB/Bénin, la Télé Sahel/Niger, la TVT/Togo, la RTGB/Guinée Bissau et l'ORTM/Mali ont participé à ce débat. C'était sous la direction du présentateur vedette de l'ORTM, Salif Sanogo. Quatre vingt-dix minutes durant, c'est toute une pluie d’interrogations à laquelle a eu à faire face le premier responsable de l'Uemoa. Des questions relatives à la vie même de l'organisation, ainsi qu'aux préoccupations des populations sur les attentes parfois non comblées, voire des lenteurs dans la voie de l'intégration.

En plantant le décor de cette émission, Salif Sanogo ne disait-il pas, d'ailleurs, que : "l'évolution de l'Uemoa suscite aujourd'hui une grande admiration". Cela est aujourd'hui est une réalité palpable. Cette avancée, dans la voie de l'intégration, est à mettre à l'actif notamment de notre compatriote Soumaïla Cissé qui préside, depuis janvier 2004, aux destinées de cette Union. Grâce à l'entregent de l'enfant de Niafunké, ancien haut cadre de la CMDT, ancien Secrétaire général de la présidence de la République, ayant occupé plusieurs portefeuilles ministériels, de 1992 à 2002, l'Uemoa est devenue une véritable success story.

C'est donc sous le feu des projecteurs de la chaîne du continent, Africable, à l'hôtel Salam de Bamako, que Soumaïla Cissé s'est prêté aux questions de la presse. Celles-ci, aussi importantes les unes que les autres, se rapportant principalement à l'Union et au quotidien des populations, à la libre circulation des personnes et des biens, au droit d'établissement et de résidence, aux politiques sectorielles, à la coopération et au partenariat, au Programme économique régional (PER), à la convergence des économies et aux organes de contrôle de l'institution.

En faisant venir à Bamako le gotha de la presse sous-régionale pour ce débat à cœur ouvert, la Commission de l'Uemoa a réussi un véritable coup de maître dans le registre de la communication et de l'information. Cela non pas que l'Union soit méconnue. Que nenni ! Mais justement à cause de l'intérêt qu'elle continue à susciter et du rôle de premier plan qu'elle est censée jouer dans la marche vers l'intégration de nos huit Etats. Car si l'Uemoa n'existait pas, il aurait fallu la créée.

Ne jamais baisser les bras devant l'énorme défi
Tirant tout d'abord les conclusions du 14ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Uemoa, Soumaïla Cissé dira qu'il a été un bon sommet, même s'il a coïncidé avec quelques événements particuliers qui se sont déroulés en Côte d'Ivoire (double dissolution du gouvernement de la Commission électorale indépendante, ndlr) et au Niger (coup d'Etat, ndlr). Après avoir fait un tour d'horizon de la situation économique et sociale de l'Union, le 14ème sommet des Chefs d'Etat et de gouvernement a instruit à la Commission de continuer à approfondir l'intégration.

Pour le président de la Commission, c'est la poursuite de ce vaste chantier, qu'est l'intégration, qu'il faudra retenir, de manière globale, comme principale recommandation de cette session ordinaire. L'intégration étant un long cheminement, il ne faudrait pas surtout qu'on baisse les bras, ni qu'on laisse les énergies s'émousser. Oser toujours poser sur la table tout ce qui constitue ou semble être une entrave ou une contrainte à l'intégration, tel est le credo de l'Uemoa, a tenu à souligner Soumaïla Cissé.

Seize ans après sa création, les confrères voulaient donc tout d'abord savoir si cette adolescente, qu'est l'Uemoa, a pu réussir à transformer positivement le vécu des populations ? Car, aux dires des journalistes, les défis demeurent toujours nombreux et ont surtout pour noms : faiblesse du taux d'électrification, insuffisance du réseau routier, insuffisance des ressources humaines, manque d'eau potable, problèmes de sécurité alimentaire et environnementaux.

En réponse à cette interrogation, Soumaïla Cissé a affirmé que la finalité recherchée est l'amélioration constante des conditions de vie des populations. Avant d'ajouter que : "née dans la douleur le 10 janvier 1994-alors que la dévaluation du FCFA était intervenue la veille - l'Uemoa a tout d'abord eu à s'atteler, les dix premières années, à la résolution de questions macroéconomiques afin de stabiliser nos économies".

Aussi fallait-il, en priorité, chercher à soutenir cette dévaluation pour ne pas devoir recommencer deux ou trois années après. Mais depuis de nombreux projets et programmes initiés par l'Uemoa ont pu voir le jour et bénéficier directement aux populations de l'ensemble de notre espace communautaire. A titre d'exemple, le président de la Commission cite volontiers le cas des 2500 villages qui ont bénéficié de forages, les actions entreprises en vu de lever les entraves sur les axes routiers, les débuts de l'interconnexion des réseaux électriques, la mise en place d'un Fonds de développement de l'énergie ; de même que l'existence d'un programme de désensablement du fleuve Niger.

Toujours au chapitre des actions concrètes en soutien notamment à la sécurité alimentaire, Soumaïla Cissé a rappelé le projet d'aménagement par l'Union de 11 000 hectares dans l'Office du Niger (Mali) et de 1000 hectares dans chacun des autres pays concernés. Voilà encore des actions qui touchent directement les populations rurales. En effet, pour Soumaïla Cissé, "l'Union est faite pour les populations".

De ce fait, il pense qu'il faudrait que les Etats soient davantage ensemble, qu'ils s'acceptent mutuellement et cela dans une plus grande solidarité. Aussi, soutient-il, qu'il est intolérable qu'un ressortissant d'un pays X ne puisse s'installer librement dans un pays Y ou Z. Alors que la Commission, à la demande même des professionnels, a eu à élaborer des directives, en ce qui concerne, par exemple, les métiers de la santé et sur l'enseignement supérieur. Des directives qui n'attendraient que d'être transposées dans les législations nationales. Ce qui apparemment traînerait encore. Pour combien de temps ? L'urgence est quand même là.

Le président de la Commission de l'Uemoa s'est également appesanti sur le vaste chantier qu'est le Programme économique régional (PER) mis en œuvre en 2006 mais dont le démarrage effectif des projets n'a commencé qu'en 2008. Evalué à quelque 2 900 milliards de FCFA pour 63 projets, le PER concerne l'ensemble des acteurs (les Etats, la Bceao, la Boad, le secteur privé). Il comporte un important volet dédié à la réalisation des infrastructures qui constituent d'ailleurs quelque 70% dudit programme.

Œuvrer pour un véritable marché intérieur
C'est un vaste programme pour fédérer les énergies et libérer les initiatives créatrices. Pour sa mise en œuvre, il faudrait, d'après le président de la Commission, une réelle volonté politique des Etats. Apparemment, cette volonté ne serait pas encore assez suffisante pour faire avancer l'intégration de façon résolue. C'est pourquoi, Soumaïla Cissé a émis le souhait de voir cette volonté politique s'afficher davantage afin que notre espace puisse produire plus, créer de la richesse, faire tourner nos industries et donner du travail à nos enfants.

Pour cela, a-t-il ajouté, il faudrait qu'il puisse exister un véritable marché intérieur. Que nous cessions d'être de simples consommateurs pour devenir de véritables producteurs. Mais comment allons-nous nous développer si nous allons continuer à vendre, par exemple, notre coton ou notre or pour consacrer les ressources ainsi générées à l'achat de produits exotiques ? S'est interrogé le président de la Commission de l'Uemoa. Pour renverser cette tendance, il faudrait une forte sensibilisation des acteurs. Car changer n'est pas toujours facile.

Investir dans l'amélioration des ressources humaines
Même si la route paraît longue et jonchée parfois d'embûches, force est de reconnaître que l'Uemoa avance et que l'intégration est en marche. Parmi les avancées, le président Soumaïla Cissé a cité, entre autres, l'harmonisation de la TVA et des droits de douanes et la possibilité de voyager au sein de l'espace avec une simple carte d'identité. En ce qui concerne l'avenir du franc CFA, Soumaïla Cissé dira que cette monnaie est bien gérée et qu'elle demeure une chance pour notre zone. Il a aussi, lors de ce débat, salué le travail des organes de contrôle de l'Uemoa et souhaité voir la mise en place de la Cour des comptes dans les deux Etats où, cela n'est pas encore le cas. A savoir le Mali et le Bénin où, il faudrait pour cela une modification de la Loi fondamentale de ces pays.

S'agissant des rapports Uemoa/Cedeao, le président de la Commission dira que ces deux organisations travaillent ensemble. Chacune s'inspirant de l'expérience de l'autre dans ce qu'elle fait de mieux. Point de rivalité entre les deux institutions, à en croire le président de la Commission de l'Uemoa. Seulement complémentarité et partenariat, d'où l'existence même d'un secrétariat conjoint pour faciliter cette coopération, afin de la rendre beaucoup plus dynamique.

Ce débat fructueux avec la presse, diffusé sur l'ensemble des télévisions nationales des Etats membres et sur Africable, aura permis à l'opinion publique de l'espace communautaire de mesurer le haut degré d'engagement de la Commission de l'Uemoa dans la prise en charge des préoccupations des populations ; et cela conformément aux instructions de nos Chefs d'Etat. Aujourd'hui, l'Uemoa est rendue davantage visible dans la mesure où, tous les projets qu'elle initie ou exécute concourent directement au mieux-être des populations.

En fin visionnaire, Soumaïla Cissé ne pouvait aussi ne pas mettre l'accent sur l'amélioration constante de la qualité des ressources humaines au sein de la Commission. C'est dans ce cadre, que vingt jeunes diplômés bilingues, sortis des meilleures universités du monde, ont été engagés récemment pour travailler à l'Uemoa. Preuve que ce féru de mathématiques et d'informatique, qu'est Soumaïla Cissé, mise avant tout sur la qualité des ressources humaines, gage de tout développement, pour faire booster l'intégration.

Cela afin de relever le défi que constitue la mise en œuvre de l'ambitieux projet que nourrissent les Chefs d'Etat de l'Uemoa pour une réelle intégration de nos Etats. Lesquels occupent tout de même un vaste espace de 3,5 millions de km2 pour une population de 80 millions d'habitants. Avec tout ce qui a été déjà fait, sous la férule de Soumaïla Cissé, et avec tout ce qui est en chantier aujourd'hui, afin de réussir ensemble l'intégration, on peut d'ores et déjà affirmer que l'espoir est là. La route vers l'intégration étant bien balisée.

Mamadou Fofana
Journaliste indépendant

mardi 9 mars 2010

DISCOURS DU PARRAIN

Honorables invités ;
Mesdames, Messieurs,
C'est pour moi, une grande joie et aussi un honneur, de prendre la parole à l’occasion de l’inauguration de l’Institut des Sciences Traditionnelles de Ouagadougou.
Je tiens, en cette solennelle circonstance, à saluer les personnalités qui, par leur présence, rehaussent l’éclat de cette cérémonie. Je voudrais surtout, vous remercier, Excellence le Larlé Naaba Tigré.
Merci pour m’avoir honoré à travers le parrainage de cette initiative d'une portée, à la fois culturelle et académique.
L’inauguration de l’Institut des Sciences Traditionnels de Ouagadougou, qui entre en droite ligne de la commémoration des 20 ans de votre investiture, m’offre ainsi l’heureuse occasion de vous exprimer, encore une fois, mes félicitations et mes vœux de bonheur et de succès.
Excellence le Larlé Naaba Tigré, ce jour ajoute un maillon de plus à la si riche et longue chaîne de vos réalisations. L’ISTRAD qui a le mérite de se focaliser sur les savoirs traditionnels, traduit ainsi votre foi, votre engagement et surtout votre vision : celle de concilier tradition et modernité, théorie et pratique.

C’est pourquoi, je voudrais saluer fortement cette initiative et encourager les enseignants, les étudiants, les chercheurs de tous genres, et, toutes les personnes ressources, à s’impliquer dans les activités de l’ISTRAD Cet institut dédié à la culture sera sûrement, tant pour les apprenants que pour les visiteurs, un lieu de réflexion et d’action. L’équipe expérimentée et bien reconnue au plan international qui le dirige aura la rude tâche de lui donner une dimension sous-régionale et même continentale.
Il s’agira donc pour l’Institut d’avoir l’ambition de rechercher, de répertorier et de diffuser les éléments scientifiques de notre culture afin d’éviter la perte de pans entiers de notre civilisation.

Chaque jour, chaque minute, constitue un temps perdu dans la terrible course contre la montre qui s’impose à nous, dans le cadre de la sauvegarde de la mémoire culturelle de l’humanité toute entière.
C’est là, que le mot du sage Amadou Hampaté BA prend toute sa valeur: « En Afrique, tout vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle. »
A côté de sa mission de conservation et de diffusion, l’ISTRAD plus qu’une salle de classe, sera donc une école, au propre comme au figuré, une école de la vie, à la fois réceptive et interactive.
L’ISTRAD doit ainsi ambitionner de devenir un outil de conciliation et de réconciliation sociale, en même temps qu’un lieu de confrontations culturelles saines et fructueuses : les Samo par exemple, par leur droit en tant parent à plaisanterie, pourront venir contester la suprématie des Mossé et… inversement….

Ce nouvel outil d’expression culturelle qui, sûrement, va parler du passé et de ses différents héritages, doit être également tourné vers l’avenir : c’est même sa vocation prospective.

Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs ;
L’Afrique peut offrir au monde ses valeurs d’humanisme fait de fraternité, de solidarité, de tolérance, de dialogue et de consensus. Au moment des replis identitaires, la culture est un moyen efficace pour bâtir des « pays frontières » où, les tracés conventionnels qui les séparent, doivent cesser d’être des points de rupture, pour devenir des points de suture, et surtout, rester de véritables zones de convergence et de convivialité.
C’est, en effet, dans leurs propres racines historiques et culturelles que les pays africains trouveront les fondements de la véritable intégration.

Notre combat et notre conviction à l’UEMOA sont basés sur un credo clair : l’intégration, basée sur nos valeurs sociétales, est la clé de notre avenir.

Les médiations faites au sein de notre Union, avec le succès reconnu, nous réconfortent et nous encouragent. Le Burkina, à travers un leadership pragmatique, a, en effet, réussi le pari de réconcilier de nombreux protagonistes de crises sociopolitiques sur la base d’un mode de gestion qui honore toute l’Afrique.
Le récent prix attribué au Président du Faso pour ses efforts dans ce sens, en constitue une preuve éloquente. C’est un hommage que je tenais à rendre au Burkina Faso, un pays phare de l’UEMOA !

Honorables Invités ;
Mesdames, Messieurs ;

L’intégration régionale peut garantir la paix et la sécurité ; elle peut assurer le développement économique.
Au dernier sommet de notre Union, tenu à Bamako, il y a quelques jours, nous avons eu la bonne idée, je peux le dire aujourd’hui, nous avons eu donc l’idée d’inviter la Directrice Générale de l’Unesco. Dans son adresse à la Conférence, Madame Irina Bokova a fait un plaidoyer exceptionnel en faveur de la dimension culturelle du développement.

Elle a affirmé qu’il serait nécessaire de classer la culture parmi les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Cette vocation de l’UNESCO rejoint notre une conviction que nous partageons, conviction selon laquelle : « Pour que l’intégration africaine réussisse, elle doit passer nécessairement par l’intégration des esprits à travers l’interface éducation-culture. »

Jean Monnet, le père de l’Union Européenne affirmait, après coup, que s’il devait reprendre le projet de l’intégration européenne, il commencerait volontiers, par la culture. La primauté du fait culturel est donc avérée et, en Afrique aussi, le succès de l’intégration africaine est au prix de la promotion de notre culture. Le « berceau de l'humanité" peut ainsi donner l’exemple d’un dialogue œcuménique entre les civilisations, entre les cultures et les nations. Cette noble et pacifique croisade peut se gagner rapidement et efficacement.

Pour cela, à l’image de la Princesse Yennenga, la cavalière intrépide, nous devons, d’abord, gagner la "bataille dans les esprits" afin de faire de la culture une véritable industrie au service du développement donc, au bénéfice de nos populations.

Joyeux anniversaire, et, bon vent à l’ISTRAD !

mercredi 3 mars 2010

VIDEO :LA ROUTE DE L'INTEGRATION

« La route de l’intégration » est disponible.
Il suffit de cliquer sur le lien ci-dessous :
http://www.uemoa.int/espaceuemoa/

L'Uemoa « sur le terrain » Entretien avec Soumaïla Cissé

L'Uemoa « sur le terrain » :Entretien avec Soumaïla Cissé, le président de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine - Afrik.com : l'actualité de l'Afrique noire et du Maghreb - Le quotidien panafricain


L’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) est l’illustration de la volonté de huit Etats de se développer en misant sur l’intégration régionale. Entre instabilité politique, difficulté à conduire les réformes nécessaires et impératif de servir les populations de la zone, l’organisation s’attelle vaillamment, depuis 16 ans, à construire un espace unifié où la libre circulation des biens et des personnes sera totalement effective. Visa unique, fourniture en énergie durable pour ses pays membres, politique touristique commune sont quelques uns des futurs chantiers de l’union.
--------------------------------------------------------------------------------

mardi 2 mars 2010 / par Falila Gbadamassi
--------------------------------------------------------------------------------
La 14e session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est tenue le 20 février dernier à Bamako, au Mali, pays qui assure la présidence de l’organisation panafricaine. « La situation inédite du Niger », dont les représentants du nouveau régime ont été entendus par les chefs de l’Etat présents et qui ont condamné le coup de force, a polarisé l’attention du sommet. Ce dernier a réaffirmé « la nécessité d’approfondir l’intégration » à laquelle un sommet spécial devrait être consacré. Cette session ordinaire a été également marquée par l’adoption d’une politique commune du tourisme et la décision d’apporter une aide supplémentaire à la Guinée-Bissau « afin de lui permettre de renflouer son budget de fonctionnement ». Les chefs d’Etat de la zone Uemoa ont aussi souhaité la création d’un fonds d’urgence pour faire face « à des situations imprévues », comme les récentes inondations dans plusieurs Etats membres, la sècheresse ou encore les invasions de criquets au nom de la « souplesse, du fait de notre proximité et de notre sensibilité, dont ne disposent pas les organisations internationales, les ONG ou autres bailleurs de fonds », a indiqué Soumaïla Cissé, le président de la Commission de l’Uemoa dont le siège est basé au Burkina Faso. Depuis janvier 2004, le Malien dirige une union qui a affiché un taux de croissance de près de 3% en 2009, une inflation prévue de 1,3% et une dette publique qui représente environ 40% du PIB de la zone. Au lendemain du sommet, Soumaïla Cissé est revenu sur les impératifs et les ambitions de son organisation.

Afrik.com : En matière de libre circulation, l’Uemoa s’est engagé dans un processus inédit. Un visa unique pour les non-ressortissants de l’Union devrait être disponible en 2011 ?
Soumaïla Cissé : C’est notre souhait, c’est l’engagement des Etats. Nous veillerons à ce qu’ils respectent leur parole. Nous avons adopté une politique commune en matière de tourisme, le visa unique est une bonne mesure d’accompagnement. Nous allons faire notre Schengen.

Afrik.com : Dans ce processus, vous avez franchi une étape décisive. Depuis octobre 2009, la reconnaissance mutuelle des visas émis par les Etats membres pour les non-ressortissants de l’Union est en vigueur. Mais il semble que pour des raisons administratives, du retard ait été pris dans sa mise en application effective. Comment gère-t-on ces lenteurs et entraves qui n’ont plus lieu d’être ?
Soumaïla Cissé : C’est la force d’inertie. Quand il y a un changement, il y a toujours de la résistance. Nous essayons d’identifier les cas d’entrave et nous allons communiquer, via notamment les médias, afin qu’il y ait une sorte de pression globale. C’est une volonté des chefs d’Etat, il faut maintenant que des instructions soient données et parviennent aux consuls, au policier qui est à la frontière, habilité à accepter ou à refuser un visa. Il faut que nous soyons crédibles quand nous adoptons des mesures et c’est pour cela que nous allons continuer à nous battre au quotidien pour respecter nos engagements. Nous avons des supports de communication qui seront disséminés dans toutes les représentations de nos pays, nous allons intervenir dans les aéroports et autres lieux de transit afin d’assurer une large diffusion de l’information.

Afrik.com : Le visa communautaire sera une avancée majeure en matière de libre circulation...
Soumaïla Cissé : Les ressortissants de la zone circulent librement avec une pièce d’identité. Ce dont on se plaint, ce sont les tracasseries sur les routes : trop de contrôles, trop de perte de temps. Cela pénalise aussi bien les personnes que les marchandises. Nous avons par conséquent fixé des normes de contrôles - pour l’heure trois au maximum sur chaque tronçon - en ayant en perspective leur suppression afin qu’il ne reste que ceux aux frontières. Evidemment, il s’agit d’éviter tous les prélèvements indus. Ce que nous voulons aujourd’hui, c’est un espace plus ouvert qui permettra à des investisseurs et à des touristes de venir chez nous dans de bonnes conditions. Au lieu d’un pays, nous leur en offrons huit quel que soit leur point d’entrée. C’est le but de l’instauration du visa communautaire. Mais dans un premier temps, nous avons institué la reconnaissance mutuelle des visas. Dans une deuxième phase, nous allons émettre un visa unique pour favoriser l’investissement et développer l’industrie touristique. Il faut globalement améliorer le climat des affaires dans l’espace Uemoa.

Afrik.com : Vous avez mis en place une structure pour mesurer l’incidence des tracasseries routières dans les corridors de l’Uemoa en partenariat avec l’agence américaine de développement, l’USAID et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Observatoire des pratiques anormales (OPA). Comment fonctionne-t-il ?
Soumaïla Cissé : Nous avons des enquêteurs qui sont sur les routes qui relèvent les pratiques irrégulières, en interrogeant notamment les usagers victimes de racket, et qui produisent des statistiques. Nous avons une compilation trimestrielle de toutes ces informations et un rapport est distribué à toutes les autorités compétentes. Il est aussi diffusé sur les médias afin de faire évoluer les comportements. Ces informations nous permettent de prendre des dispositions pour lutter contre ces prélèvements illicités, comme ces fameux postes de contrôles juxtaposés (Un PCJ réunit les services douaniers de deux Etats frontaliers pour accélérer les formalités de transit, ndlr). Le premier à être opérationnel est celui de Cinkansé (entre le Burkina Faso et le Togo, ndlr). Ce sont des postes très importants où l’on, entre autres, des scanners et des fourrières.

Afrik.com : Quel est le taux de croissance des échanges communautaires depuis la création de l’Union ?
Soumaïla Cissé : Nous avons démarré à environ 7%. Aujourd’hui, nous sommes à 15,5% alors que nous espérions un taux de croissance de 13%. N’eut-été la crise ivoirienne, la progression aurait certainement été plus importante. Nous avançons....

Afrik.com : En dépit des tensions politiques ?
Soumaïla Cissé : La politique empêche toujours les choses. Mais nous ne nous arrêtons pas à la politique, ce n’est pas parce qu’il y a une crise au Niger que nous n’y allons pas. Il faut continuer à y aller jusqu’à ce que les déblocages soient réels.

Afrik.com : Vous parliez d’information et de sensibilisation. Vu d’ici, on se dit qu’il en faudrait également pour le citoyen lambda qui apparemment ne perçoit pas toujours l’impact de votre organisation sur son quotidien. Que faites-vous pour y remédier ?
Soumaïla Cissé : Avez-vous fait un sondage (rire) ? Chaque quinzaine, nous avons une émission qui est diffusée sur Africable (chaîne de télévision panafricaine basée au Mali) sur toutes les télés des Etats membres, nous avons également "Wari" sur TV5. L’Uemoa (uemoa.int) dispose également d’un réseau de journalistes économiques, de deux sites web – le site officiel de l’organisation et Investir en zone franc (izf.com). Nous avons formé des communicateurs traditionnels et réalisé des reportages dans les langues nationales pour faire connaître l’Uemoa. Nous avons même eu recours au football pour nous faire connaître. Mais au-delà de la communication, ce qui est le plus important, c’est de montrer aux populations ce que l’Uemoa contribue à améliorer dans leur quotidien. Quand elles voient un forage ou une route qui passe devant leur maison et qu’on leur explique que c’est grâce à l’Uemoa, notre action devient immédiatement palpable.

Afrik.com : Après 15 ans d’existence, quelles sont aujourd’hui les priorités de l’Uemoa ?
Soumaïla Cissé : L’Uemoa a connu deux périodes et nous sommes dans la deuxième. La première a été consacrée à la mise en place de la réglementation. Nous avons défini le Tarif extérieur commun (TEC), la nomenclature douanière, les normes de la TVA, les règles comptables, de la concurrence... Tout ce qui peut aider aux échanges. Nous avons également défini durant cette période toutes les politiques : agricole, environnementale... Nous sommes désormais dans la deuxième phase qui consiste à aller sur le terrain, là où notre programme économique régional est important et où nous lui donnons un cadre d’action. Dans le domaine agricole par exemple, nous avons défini nos priorités : coton, riz, aviculture, filière bétail – viande et maïs. Ce qui ne signifie pas que les autres filières ne sont pas importantes. Mais en se concentrant sur ces cinq secteurs, nous pensons régler de façon globale la question alimentaire de la région. Nous sommes par conséquent en train d’aménager des terres arables, et dans d’autres domaines, construire des routes avec l’aide des Etats, de nous attaquer au problème de l’érosion côtière, construire 2 500 forages et mettre à niveau 1000 entreprises aux standards internationaux. Nous sommes également engagés dans des négociations commerciales avec l’Union européenne et les pays du Maghreb.

Afrik.com : La Côte d’Ivoire, seule exception jusqu’ici dans la sous-région, souffre depuis quelques semaines de délestage ? Avec l’Initiative régionale pour l’énergie durable (Ired), l’approvisionnement en énergie est-il également un chantier prioritaire ?
Soumaïla Cissé : Il permet de définir des objectifs stratégiques, afin qu’en 2030 nous puissions offrir un accès universel à l’électricité à 30 F CFA le kwh. Cet objectif sera atteint par étapes. La première est de faire face à l’urgence : des pays comme le Bénin ont jusqu’à 18h de délestage par jour. La deuxième consistera à produire de l’énergie supplémentaire pour arriver à l’équilibre et la troisième à utiliser des énergies qui tiennent compte de la préservation de l’environnement - le solaire, le nucléaire - et qui nous permettent d’aller au-delà de la couverture universelle.

Afrik.com : Vous comptez notamment sur le nucléaire nigérien ?
Soumaïla Cissé : Nous l’envisageons même si le coût d’une centrale nucléaire reste important : 10 milliards. Le nucléaire civil est une opportunité que nous souhaitons saisir pour le bien-être de nos populations.

Afrik.com :Peut-on imaginer à terme que l’Uemoa fusionne avec la Cedeao, avec qui vous collaborez déjà à plusieurs niveaux et sur plusieurs programmes ?
Soumaïla Cissé : L’idéal, c’est qu’il n’y ait que la Cedeao en Afrique de l’Ouest, l’Union africaine à l’échelle du continent et les Nations unies au niveau mondial. Tous les problèmes seraient ainsi réglés mais la situation est plus complexe. Il est important d’avoir une organisation la plus proche possible des gens. C’est un long chemin vers lequel il faut aller. Il faudrait amener la Cedeao à avoir une monnaie, qu’on ait une monnaie commune, des politiques communes... Le choix politique ne pose pas de problème, c’est plutôt la démarche technique. N’oubliez pas que la Cedeao existe depuis 1975. Le niveau d’intégration atteint aujourd’hui par l’Uemoa fait de nous l’enfant prodigue.

Lire aussi :
Les Etats de l’Uemoa appliquent les réformes nécessaires « à hauteur de 52% »

mardi 2 mars 2010

maliweb.net :: Conférence régionale de l’URD à Ségou : La cohésion et l’unité du parti renforcées

maliweb.net :: Conférence régionale de l’URD à Ségou : La cohésion et l’unité du parti renforcées
Conférence régionale de l’URD à Ségou : La cohésion et l’unité du parti renforcées

Le Matinal, 02/03/2010

L’Union pour la République et la Démocratie (URD) a tenu, samedi dernier, à Ségou, sa conférence régionale. Cette assise statutaire du parti est un espace d’échanges entre cadres et militants pour décrypter les problèmes de l’heure et y remédier. Elle s’est tenue en présence de Soumaïla Cissé Père - Fondateur du parti et président de la Commission de l’UEMOA. Cette conférence régionale a également enregistré la participation du professeur Salikou Sanogo, Me Abdoul Wahab Berthé et Oumar Ibrahim Touré, tous ministre de l’attelage gouvernemental actuel dirigé par Modibo Sidibé.

Dans son intervention, le Président de la coordination régionale Mamadou Sylla a dit qu’il faut améliorer les résultats encourageants afin de préparer les échéances de 2012.
Il faut savoir que l’URD est une force politique à Ségou. Pour preuve, le parti compte 399 conseillers avec à la clé 28 mairies et 55 délégués de conseil de cercle, 2 présidences de conseil de cercle, etc.

Prenant la parole dans une atmosphère surchauffée par des militants sortis massivement, le père - fondateur du parti de la Poignée de Mains s’est félicité de nombreuses adhésions. « Que chacun se sente à part entière militant du parti à responsabilité égalé », a- t-il dit avant de déclarer : « Notre parti est un parti responsable qui tient ses promesses ». Il n’a pas manqué de féliciter les travaux gigantesques abattus par les représentants de la formation politique dans le gouvernement. « Le travail qu’ils font est à l’honneur du parti » avant d’ajouter : « Ils le font pour le Mali ».

Cette phrase rime bien avec le mot d’ordre de l’actuel président de la commission de l’UEMOA qui disait lors de la création de l’URD : « Nous sommes nés pour le Mali ».

Envers ATT, Soumi a eu les mots justes : « .Je remercie mon ami et frère ATT pour le travail qu’il abat pour le Mali. C’est le lieu de rappeler que ma présence à ses côtés en 2007 pour le soutenir n’était pas fortuit et n’était pas un fruit du hasard. C’est parce que je sais qu’il aime le Mali et qu’il peut contribuer au développement du Mali, à la stabilité du pays ». Pour Soumi, on doit rendre grâce à Allah car le Mali est un havre de paix. C’est pourquoi il a remercié nos autorités d’avoir préservé l’essentiel : « l’unité et la cohésion dans le différence ».

Cette conférence régionale fut un test grandeur nature pour le parti. Il aura parmi de tester davantage la capacité de mobilisation dans la capitale des Balanzans où le parti est solidement implanté.

Cela est le bon augure pour Soumaïla Cissé si l’on sait que Ségou est un bastion électoral important dans les élections au Mali après Sikasso.
Salif Diallo

Conférence régionale des sections Urd de Ségou : Soumaïla Cissé triomphalement accueilli - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux

Conférence régionale des sections Urd de Ségou : Soumaïla Cissé triomphalement accueilli - Malijet - L actualité malienne au quotidien - Mali - Infos Sports News Meteo Journal Jeux
Conférence régionale des sections Urd de Ségou : Soumaïla Cissé triomphalement accueilli
01/03/2010 15:20:00 Nouvel Horizon
Taille de la police:
La salle des spectacles “Le Mieru Ba” de Ségou, a refusé du monde le 27 février dernier, où s’est tenue la conférence régionale des sections URD de Ségou. De memoire de ségouviens, jamais “Le Mieru Ba” n’a accueilli autant de monde devoué à la cause de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). C’est la preuve de la vitalité du parti dans la 4ème région où il compte 400 élus communaux à la suite des élections municipales du 26 avril 2009, contre 200 en 2004. Les travaux de cette conférence régionale des sections étaient placés sous la présidence effective de Soumaïla Cissé, l’un des membres fonfateurs de l’URD, qui a tenu à faire le déplacement de Ouagadougou au Burkina Faso où il réside.

Pour la circonstance, la quasi totalité des membres du Bureau Exécutif Natoinal (BEN) du parti, les députés, les secrétaires généraux des sections de Bamako, les représentants des Mouvements des femmes et des jeunes ont effectué le déplacement. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer entre autres : Me Abdoul Wahab Berthé, 1er vice président du BEN-URD ; Oumar Ibrahima Touré, 2ème vice président ; Abdoul Malick Diallo, président du groupe parlementaire URD ; Oumar Traoré, secrétaire général de la section V URD du District de Bamako.

CONVERGENCE SUR SEGOU Pour cette conférence régionale des sections URD de la 4ème région, plusieurs délégations ont convergé sur la ville des balanzans. A la veille de l’évènement, le 1er vice-président du BEN, Me Abdoul Wahab Berthé, a conduit une forte délégation le vendredi 26 février 2010 sur la ville de Ségou. Le lendemain samedi 27 février, le jour même de l’évènement, le 2ème vice-président, M. Oumar Ibrahima Touré, était à la tête d’une délégation pour Ségou. Cette délégaton était composée en majorité par des députés. Elle comprenait aussi des représentants du mouvement des jeunes du parti.
Le parrain du parti, M. Soumaïla Cissé a à son tour rallié Ségou à partir du Burkina Faso où il réside. C’est tout ce beau monde qui a convergé pour Ségou.
La délégation conduite par Oumar Ibrahima Touré, a été la dernière à rallier la capitale des balanzans. C’est aux environs de 9 heures 40 mn, qu’elle est arrivée à l’hôtel de l’Indépendance où les autres l’attendaient. Mais avant, la section de Ségou l’avait accueilli à l’entrée de la ville à Sébougou.
UN IMPOSANT DEFILE La section URD de Ségou qui a organisé l’évènement, a mis les petits plats dans les grands à travers un imposant défilé dans les rues de la capitale des balanzans. La cohorte de cheveaux, qui a escorté Soumaïla Cissé, a été l’attraction la plus marquante de cette parade. Une colonne de véhicules 4x4 suivait les chevaux. Pour joindre l’utile à l’agréable, les conducteurs d’engins à deux roues se fofilaient entre les véhicules avec les claxons et de clignotants qui n’ont pas laissé indifférent les populations de Ségou.

La parade à travers les rues de Ségou a duré presqu’une heure car, c’est aux environs de 9 heures 50 mn que la délégation a pris le départ de l’hôtel de l’Indépendance pour arriver à “Mieru Ba” à 10 heures 40 mn. La section de Ségou a soigneusement choisi les artères principales à travers lesquelles le cortège est passé. L’itinéraire emprunté, était de l’hôtel de l’Indépendance au Centre ville avant de rallier “Le Mieru Ba” par le quartier Dar Salam et l’Avenue des Jeunes du quartier Médine. Sur les banderoles et les tee- shorts à l’effigie de l’URD, on pouvait lire : “L’URD est pour une école apaisée et performante”, “La promotion et la préservation de l’emploi des jeunes”, “Le Mali : Un Peuple, Un But, Une Foi”, “L’URD soutient le cinquantenaire du Mali”.
HOMMAGE AUX VICTIMES La conférence régionale des sections URD de Ségou s’est tenue au lendemain de la fête du Maouloud, symbolisant la naissance du Prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui). Le Maouloud 2010 au Mali, a été endeuillé par la disparition d’une vingtaine de personnes à Tombouctou des suites d’une bousculade entre les fidèles musulmans.
Par ailleurs, au sein du parti URD, entre 2009 et 2010, des militants et responsables ont été arrachés à l’affection de leurs camarades. Parmi ceux-ci il y a le président d’honneur du parti, El Hadj Oumar Samba Diallo, le secrétaire politique du BEN, Pascal Baba Couloubaly, le maire de Yonogo, Mme Maïga Salimata Dembélé de la section de Koutiala, les députés Alou Bathily de Kati et Sagdoudine Ag Albakaye d’Ansongo entre autres. En leurs mémoires et ceux des victimes du Maouloud, le secrétaire général de la section de Ségou, le député Siga Boiré et le président de la coordination régionale des sections de Ségou, M. Mamadou Sylla ont tenu à observer une minute de silence.
L’URD DANS LA REGION DE SEGOU La région de Ségou compte 7 sections URD qui correspondent aux 7 cercles administratifs et 118 communes dont 3 urbaines à savoir : Ségou, San et Niono. La conférence régionale est un organe statutaire consultatif du parti. Elle est l’occasion par laquelle les différentes sections peuvent échanger leurs expériences de gestion, discuter de tous les problèmes d’ordre politique, économique, social et culturel de la région ou même de la nation.
La conférence régionale dispose d’un secrétariat permanent. C’est ce secrétariat qui a présenté les résultats obtenus par l’URD à la suite des élections communales de 2004 et 2009 et les législatives de 2007. Ainsi, l’Union pour la République et la Démocratie qui a participé à ces joutes électoraux, a obtenus 399 conseillers municipaux en 2009 contre 293 en 2004. Pour les législatives de 2007, le parti de la poignée de mains, emblème de l’URD a eu 2 députés. Le nombre de maires URD est de 28 en 2009 contre 17 en 2004. Le nombre de présidents de conseil de cercle n’a pas changé de 2004 à 2009. Le parti a pu maintenir ses deux présidents de conseil de cercle. Mais par contre les délégués au conseil de cercle sont passés de 34 en 2004, contre 55 en 2009 ; de même que les délégués à l’Assemblée régionale, qui étaient de trois en 2004 contre 8 en 2009. “Ce sont là des résultats certes encourageants, mais qu’il faut améliorer par le travail quotidien des coordinateurs avec l’ensemble des sections et les élus pour un meilleur encrage du parti afin de bien préparer les échéances de 2012.Pendant ce mandat les activités suivantes ont été menées parmi tant d’autres. Gestion de crises politiques dans les sections de Baroueli, Bla et dans la Sous-section de Massala; la participation à la cérémonie d’entrée politique du BDIA de Bla à l’URD ; Renovation et équipement du siège du parti à Ségou. Quant aux crises politiques elles ont été toutes surconscrites grâce à Allah et à l’engagement militant des uns et des autres. Pour ce qui est de la rénovation et l’équipement du siège de Ségou, nos remerciements à toutes et à tous ceux qui nous ont assistés tout en rappelant que les travaux ne sont pas achevés et les contributions seront toujours les bienvenues.
L’ensemble des sections de la région de Ségou remercie très sincèrement tous nos camarades qui ont apporté leurs soutiens matériels et financiers pour l’exécution du budget de la présente assise du parti. C’est bien cela l’URD la force montante, le parti de l’avenir, le parti de l’unité”, a affirmé M. Mamadou Sylla, président de la coordination régionale des sections URD de Ségou.

Daba Balla KEITA