« Nous avons commencé ce processus depuis qu’on était encore membre de la majorité »
jeudi 30 juillet à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali. Il avait à ses cotés l’honorable Mody N’diaye, président du groupe parlementaire Vigilance Républicaine et Démocratique (VRD).
D’entrée de jeu, Soumaïla Cissé expliquera que le peuple malien, dans le préambule de la constitution du 25 février 1992 a affirmé sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la révolution de mars 1991. Après 20 ans de pratique démocratique dit-il, l’exercice de ce droit et le fonctionnement des institutions ont révélé des insuffisances et des lacunes qui ont retenu l’attention du monde politique ainsi que de la société civile dans toutes ses composantes.
Pour Soumaïla Cissé, c’est pour conforter la démocratie malienne qu’un statut a été décidé pour l’opposition. Selon lui, le processus a commencé depuis longtemps alors qu’il était encore dans la majorité.
A l’en croire, sur le dossier, la commission dite Daba Diawara a produit des conclusions pertinentes.
Le chef de file de l’opposition a fait un large tour d’horizon sur l’historique du statut de l’opposition qui a abouti sous IBK. Selon lui, pour cela, ils ont été successivement reçus par les Premiers ministres Oumar Tatam Ly et Moussa Mara. Mais c’est finalement le 13 août 2014 que le projet de loi a été adopté en conseil des ministres, puis par l’Assemblée nationale le 19 février 2015.
C’est finalement le 24 mars dernier que le bureau exécutif national de l’URD l’a désigné comme chef de file de l’opposition. Avant que le président de la République ne le confirme comme tel le 10 juin dernier.
Le chef de file de l’opposition a indiqué qu’après l’adoption du projet de loi portant statut de l’opposition et sa nomination par le président de la République, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. Et, il attend encore avant d’être fixé sur son sort par un décret qui doit être pris à cet effet. « Je ne sais toujours pas si j’aurais droit à un siège pour moi et mon cabinet. J’ignore également le budget de fonctionnent que l’Etat mettra à la disposition de cette nouvelle institution… », s’exclame l’honorable Soumaïla Cissé.
Et de préciser qu’il est conscient des défis qui l’attendent et des attentes des populations. C’est pourquoi, il a promis qu’il jouera son rôle comme il faut. Et de crier haut et fort qu’ils sont de l’opposition. Et qu’ils contrôleront l’action gouvernementale et feront des critiques objectives.
Le président de l’URD a aussi profité de l’occasion pour se prononcer sur les questions brulantes de l’heure. Notamment, le scandale des engrais hors normes, la pénurie de passeports, la démolition des maisons des particuliers à Souleymanebougou, les scandales des logements sociaux où des ministres font partie des bénéficiaires.
Des situations qu’il a qualifiées de dérives. « Au Mali, on a comme l’impression qu’un scandale chasse un autre car après le scandale de l’avion présidentiel, des équipements militaires, des engrais hors normes, aujourd’hui c’est le scandale des logements sociaux avec des ministres parmi les bénéficiaires », a-t-il expliqué. Avant de se demander comment se fait-il que dans un pays, un ministre soit considéré comme un cas social ?
Concernant la démolition des maisons à Souleymanebougou, Soumaïla Cissé a indiqué qu’un ministre ne peut pas se lever un beau matin pour aller casser des maisons. A l’en croire, c’est une dérive qu’il faut corriger. C’est pourquoi, dit-il, il a écris au Premier ministre Modibo Keita pour la réparation des dommages causés aux victimes.
D. Diama
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