Chers amis,
Ce sont les femmes qui, le 8 mars 1917 à Petrograd, furent les premières à manifester lors du commencement de la révolution russe, révolution qui, on le sait, changea le cours de l’histoire et le destin de tout un peuple entravé dans ses aspirations à vivre dans une société meilleure et à obtenir des conditions de vie plus dignes. C’est pour commémorer cet acte humaniste et citoyen que Lénine décréta le 8 mars « Journée Internationale des Femmes » et depuis lors, ce jour du 8 mars, les femmes furent célébrées en recevant des bouquets de fleurs de leurs époux, fils, petit-fils, collègues ou amis hommes.
Depuis cette époque bien du chemin a été parcouru et bien des combats ont été menés par les femmes pour revendiquer et obtenir certains droits élémentaires.
Mais il est également vrai que beaucoup reste à accomplir dans ce domaine, en particulier dans nos sociétés africaines ancestrales qui doivent aujourd’hui saisir l’opportunité de faire une place meilleure à la femme africaine, porteuse de valeurs de paix et de dialogue et aspirant à une certaine forme de réussite sociale, professionnelle et citoyenne. Ces aspirations sans nul doute sont devenues aujourd’hui tout à fait légitimes.
Cette semaine à Washington, Michelle Obama, Première Dame des États-Unis d'Amérique, a récompensé dix femmes, venant du monde entier, pour leur courage et leur détermination dans leurs actions menées en faveur de la défense de la cause féminine. Parmi elles, a été distinguée la Malienne Madame Fatimata Touré, directrice de l’ONG Greffa (Groupe de recherche, d'étude et de formation femme-action) opérant à Gao. Cette ONG, basée à Gao, assiste et soutient les femmes violées et les malades, elle milite également contre le mariage précoce et toutes les violences faites aux femmes. C’est donc son action durant la crise qui frappe notre pays qui lui a valu d’être récompensée. Je voudrais ici saluer son engagement, son travail quotidien sur le terrain et lui faire part de toutes mes félicitations pour le prix qui lui a été décerné.
À travers le travail de Madame Fatimata Touré, j’ai également une pensée particulière pour toutes ces femmes qui ont été les victimes d’indignes violences durant les évènements qui ont frappé le nord du Mali ces dernières années. Je voudrais profiter de cette journée symbolique pour leur exprimer ici toute ma sympathie et ma solidarité.
Cette journée du 8 mars est l’occasion pour nous tous de célébrer la femme, et particulièrement la femme Malienne. Faisons donc en sorte que sa place soit reconnue à sa juste valeur dans un pays qui souffre encore au quotidien des pénibles épreuves qu’il traverse. En effet chers compatriotes, il est de notre devoir d’encourager l’épanouissement de la femme Malienne à travers l’éducation et de promouvoir sa participation active au monde du travail et à notre économie.
Mais nous devons également la soutenir pour qu’elle puisse tenir un rôle stabilisateur et mener une action citoyenne significative dans la société civile et la vie politique de notre pays. Notre pays a aujourd’hui besoin de toutes ses forces, et la femme en est une des composantes les plus essentielles et dignes de respect.
Mes chers amis, le Mali a besoin aujourd’hui de ces femmes du 8 mars, de ces femmes volontaires et courageuses, de ces femmes engagées dans la vie de la Nation et actrices d’une démocratie soutenant l’égalité des chances et l’espérance légitime en un avenir meilleur.
Aujourd’hui, à chaque mère et à chaque épouse, à nos sœurs et à nos filles, je veux souhaiter chaleureusement une bonne et heureuse fête du 8 mars, car encourager la femme Malienne c’est encourager le Mali tout entier.
Femme du Mali, que Dieu te bénisse.
Soumaïla Cissé
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